Riez !

Riez ! 

Multiples graphies 
Elle brouille les pistes les routes 
De ma joie de vivre 
Des mes certitudes 
D’enfant mal grandi 
Trop tôt en déroute 
Dans une société en servitude 

Le mot est pervers  
il se masque il se cache 
Au départ un doute  
Déjà  

Faux sentiment  
Fausse contenance 
Quand l’esprit est vide 
Le rire est perfide 
Il faut que l’on s’amuse 
Quand sourire nous use  

S'amuser  ? 
Quand on bombarde des enfants ? 
Vulgarité  

Danser ? 
Quand on arme des enfants ? 
Cynisme 

Trinquer ? 
Quand on viole des enfants ? 
Indifférence  

Aimer 
Quand on tue pour une verset ? 
Obscénité  

Rire 
Quand c’est le bon moment ? 
Ennui 

Exultée 
Un pansement  
Sur nos plaies  

Dissimulées 
Sur nos âmes 
Délabrées  
Sur mes larmes 
A sécher  

Artificielle 
Elle comblera  
Les interstices 
De vos fêlures 
Telle un calice 
Croyant perdu 
Croyant superficiel  
Elle est un voile  
Sur notre humanité 

Seule admirable 
Seule sans tromperie 
Celle de l’enfance 
Qui joue qui rit 
Avec innocence  
Sourde aux cyniques 
Mais l’adolescence  
Doucement l’enfermera 
Sous l’œil des juges 
Quand la foule accuse 
Ma pureté elle dévastera 
Ma virginité en souffrira 
Avec les premières amours 
Ma virilité la détruira 

A cette gaité 
Qui hante vos nuits 
Pour couvrir leur vide 
Je préfère le silence 
Qui libère mes sens 
Quand Aphrodite 
Me chante sa poésie 
Me dévoile sa beauté 

A cette gaité 
Vomie de votre solitude 
Étalant son bonheur 
Je préfère la délicatesse 
Comme la caresse 
D’une jolie fleur 
Que mon regard dénude 
De toute sa beauté