Une tendre lumière accueillit la naissance de Rosia, comme celle de chaque enfant depuis quelques cycles. Tous à Chal devinaient laquelle des âmes anciennes célébrait les nouveau-nés, mais taisaient son nom de crainte de l’attirer.
Elle effleurait chaque faciès poupin de ses rayons, partout autour du monde, comme pour tâcher de les reconnaître, sans pourtant savoir quoi chercher.
Alors la lueur déclinait, abattue par ses espoirs irraisonnés.
Rosia n’avait qu’un seul souvenir de son enfance, et c’était celui-là : celui d’un éclat aimant et aimé, que ses petits bras ne parvenaient pas à atteindre. Le halo s’était retiré, et Rosia regretta toute sa vie, et les suivantes aussi, de ne l’avoir touché.