La pendule trône sur un napperon immaculé, elle aveugle, elle n’est pas grande
mais la pièce aux mille miroirs la réfléchit
à perpétuité
Les aiguilles en arabesques si lentes et si rapides dansent
dansent un slow transi. Tantôt l’une loin de l’autre elles s’attrapent
pour mieux s’abandonner
Le vent pervers des lames siffle un son tranchant qui morcelle les êtres fragiles
Leurs fins corps effleurent la scène blanche et circulaire, énumérant les constellations de chiffres. Les aiguilles virevoltent
le temps les accompagne
Un coucou hurle les heures qui se cognent
hurle avec le bruit d’une fleur qui fane
Les mouvements naissent sous le cadran, s’étirent, se regroupent
partent en fumée.
Leurs senteurs montent et font tourner les insensibles aiguilles
Les gouttes de temps tombent avec un bruit sourd
les échos palpitent sur la vie
qui se meurt
sous l’œil béant du temps
Je le trouve très intéressant et très bien construit, et puis faut dire que le thème du temps est fascinant. En tout cas félicitations
Effectivement, le temps est fascinant... effrayante beauté des heures qui disparaissent !
Merci encore
E.