Le monde tournait, tournait
Tournait si vite si loin dans l'univers
Le monde tournait – enfin j’crois
Moi, je ne voyais rien
Les yeux ouverts
J’voyais pas le monde tourner
En rond, en rond, en rond
Autour du soleil – printemps, été, automne, hiver –
En rond, en rond
Sur lui-même, sur moi-même
En rond
Comme mon nombril
Rond.
Le monde tournait autour de mon nombril
Je ne voyais rien
J'avais les yeux ouverts seulement sur moi-même
Le monde m'emportait
Et j’pensais que c'était moi
Si vite si loin
Qui le faisait tourner
Un plaisir de retrouver ton recueil, auquel tu as visiblement ajouté des poèmes non pas les uns après les autres, mais intercalés entre les plus anciens 🤔 Est-ce qu'il y a une raison particulière à cela ?
En fait, j'avais déjà un recueil tout prêt tout chaud tout en ordre. Mais, voilà, j'ai continué à écrire et je me suis dit que c'était bien d'agrandir Les Bullescences plutôt que d'en faire un autre, sauf que je n'allais pas les mettre tous à la fin sans que ça se suive (même si bon, l'ordre est pas mal au feeling). Donc j'ai continué de publier dans l'ordre choisi plutôt que par ordre crhonologique.
Je sais pas si c'est clair XD
Merci encore,
E.
Plein de rythme et de poésie, je le trouve tout simplement beau et vrai . Il résonne étrangement en moi. Je l'ai relu plusieurs fois...
Merci. Merci !
Pour la petite histoire, c'est dans un moment de pur ennui scolaire que je l'ai écrit (même si je l'ai retravaillé ensuite, l'essentiel était déjà là : il avait besoin d'être sorti, celui-là)
Encore merci !
E.
Je te voyais plus âgé.
Je crois que l'ennui est une bonne source d'inspiration. Il m'arrivait d'écrire de longs textes en étude... Ces lieux pleins de tables ordonnées, de dos devant soi et d'yeux derrière, un peu déshumanisés, sont propices à être remplis de notre imagination tellement ils sont vides (de sens..).
Effectivement, il faut bien remplir le vide de notre imagination (sinon ce serait trop triste), l'ennui nous montre que c'est le moment de trouver la beauté là il ne semble pas y en avoir :)
E.