Sept

J'étais assise sous la grande horloge

Du temps

Et inlassablement je regardais défiler

Les ans.

Dans cette belle rue pavée passaient toujours

Les mêmes gens.

 

Il avait toujours un sourire-soleil aux lèvres ; fringant, arrogant, et peut-être un peu mièvre, jeune étudiant au charme tapageur, il emmenait avec lui la chaleur.

 

Belle et imposante, silence se faisait - dans la rue quand elle passait. Tailleur noir et rose fanée à la tête, son parfum vous faisait tourner - la tête.

 

Bouillonnante, elle effleurait à peine les pavés, virevoltante, la rêveuse, l'artiste engagée, resplendissante avec de la peinture fushia - au bout des doigts.

 

La tête en l'air, la tête dans les nuages, le ciel avait versé sur lui son bleu, l'ouvrier qui rentrait du garage, qui avançait le pas un peu hasardeux.

 

Pressé, le pas vif rapide et leste, ses idées s'enchaînaient derrière ses lunettes, l'élégant professeur en costume vert pin - il songeait déjà au lendemain. 

 

Plutôt jouant que marchant, courant avec une balle au bout du pied, il s'amusait l'enfant, ses grosses joues rougies par son impulsivité. 

 

Elle va doucement, la vieille grand-maman aux cheveux blanc. Elle sait qu'elle a le temps - alors elle admire l'instant. 

 

Tic-tac tic-tac,

Sempiternelles les semaines s'écoulent 

Au dessus du lac

Au bout de la rue - les heures s'envolent 

Tic-tac tic-tac,

Je ne serai pas toujours là pour regarder les jours passer.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez