Shimmering Manor, lundi 22 octobre 1877

Par Beatrix

 

Mon très cher cousin,  Je tenais à vous dire que je trouve votre inquiétude très touchante, même si elle me semble un peu extrême compte tenu des faits. La vie a repris son cours à Shimmering Manor. Je vous avouerai malgré tout que je trouve la manière dont lord Henry et madame Fooley se préoccupent de ma sécurité un peu pesante.  La gouvernante a décidé qu'à aucun moment, en aucun lieu, je ne devais rester seule – sauf, bien entendu, dans ma chambre, mais avec instruction de m'enfermer dès que je m'y trouvais. Cela dit, si vous trouvez cette situation pour le moins dure, sachez que lord Henry s'est excusé de ne rien m'avoir dit de la condition de son frère et m'a personnellement demandé si je souhaitais que ce malheureux soit éloigné. Au risque de vous paraître inconsciente, je me suis formellement élevée contre cette éventualité.  De quel droit devrais-je considérer ma situation avant celle d'une famille déjà si éprouvée ? D'ailleurs, pourquoi le frère de lord Henry devrait-il soudain être considéré comme dangereux, alors que tant que j'ignorais son existence, personne ne se préoccupait de ce problème ?  Je tiens à ce que vous soyez rassuré, cher cousin. Nul n'est besoin pour vous de voler à mon secours...  Je demeure votre obligée,  Votre cousine,  Elisand Hartley 

 

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