Debout sur la falaise, le vent lui battant dans le dos, elle regarde.
De gigantesques vagues s'écrasent contre les rochers. La mer écumante se retire, puis repart à l'assaut. Les parfums du large lui parviennent dans un tourbillon intense de sensations. Le soleil se couche à l'horizon teintée de rouge. Là-bas, au large, elle le voit. Les hautes voiles se dirigent vers la côte, la coque vire vers les falaises.
Elle s'accroupit. Sous ses mains froides, l'herbe humide est douce et apaisante au toucher. Une rafale de vent lui emmêle soudain ses cheveux d'or.
Elle se relève. Il est là. Enfin. L'immense navire aux voiles blanches lui annonce ce qu'elle brûlait de savoir. Une larme roule sur sa joue. Puis, un ultime regard.
Elle part. Le vent la porte déjà. Derrière elle, il fait déjà sombre. Et les étoiles brillent au cœur de la nuit. La lune disparaît derrière un nuage. Une brume légère. L'astre revient doucement. Les voiles blanches se sont évanouies. Et, au loin, le vent du large chante les derniers soupirs d'un amour perdu.
Comme dans le tout premier texte des "Rêveries", on retrouve un personnage face à la mer... C'est une position si symbolique : faire face à un horizon où tout est possible.
Tes deux textes prouvent déjà que la même position n'entraîne pas forcément la même posture... Et dans celui-ci, c'est beau et triste à la fois.
On se délecte de ces jolis petits textes
Deux petites choses :
— Le soleil se couche à l'horizon teintée de rouge [teinté]
— Puis, un ultime regard [Je ne comprends pas bien la virgule après « Puis »]
Merci Fannie !
Tu as une façon d'écrire sur la mer qui est vraiment très agréable ! J'imagine tous ces mouvements des vagues et je suis bercée par tes mots, bravo !
La mer est un élément de la nature qui m'a toujours fasciné (quelle originalité haha !), mais je me dis que comme j'ai un peu de sang breton et que j'ai grandi près de Marseille, l'univers marin doit avoir un peu déteint sur moi.
Merci encore tiyphe :)