Sur Terre, après les Cieux

Le nouveau genre terrestre est introduit 25 années après la reconfiguration. Terre a gardé la flore et la faune qui régnait lors de notre dernière visite. Le genre humain est réintroduit. Véritable amélioration et mise à jour de l'espèce que nous constituions, nous mesurons deux mètres cinquante à la naissance et atteignons la taille imposante de quatre mètres à l'âge adulte. Toutes les traces passées de notre humanité ont été effacées. Terre recommence sa formidable histoire naturelle.

Que devenons-nous ?

Une légende ancienne raconte qu'à la naissance, un ange dépose un doigt sous le nez de l'enfant afin qu'il oublie tout de sa vie précédente. Ce qui explique la présence d'une marque que chaque Homme sur terre possède entre la bouche et le nez. Tous les humains ? En fait, non.

Depuis la nuit des temps, un groupe de personnes échappent à cette règle. Ils se font appeler « les éternels » par les premiers hommes. Rapidement, ce groupe est oublié, car ceux qui les nommaient ainsi ne s'en souvenaient plus après leur mort. Le principe est simple : chacun de ces hommes et femmes possède cette incroyable capacité de se souvenir de leur vie précédente et du processus de leur mort et de leur naissance. S'agit-il d'un oubli ? Non.

Si ces humains « éternels » existent, c'est pour une bonne raison : la protection et l'entretien de la mémoire collective, des légendes populaires et des croyances sociales. Si les légendes et les croyances ont la vie dure, c'est bien grâce à ces humains sélectionnés avec grand soin par les grandes instances qui créèrent et gèrent encore aujourd'hui ce qu'on appelle ici-bas : l'Univers. Quelle est l'importance de ce groupement ?

Elle est fondamentale ; sans la mémoire, le monde serait un perpétuel recommencement et serait parfaitement cyclique. Alors qu'aujourd'hui, même s'il y a une tendance naturelle à la répétition, ces hommes veillent à la perpétuation de la mémoire humaine et permettent à l'humanité d'avancer à chaque génération.

Comment est-ce que je connais les « éternels » ? C'est bien simple : j'en suis un.

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