Térabilis

Par Elornyx

 « Sale vaurien de la nuit. Tu as pris ton ivresse à la source. Face à ta forge infernale. Fais à la femme de ta tendresse du mal. »

Tu m’as planté une lame profondément visant à me faire saigner abondamment, ou plutôt m’éloigner suffisamment... j’ai bien compris, mais tu m’as nui, mise en rogne et de travers. Telles les douces ombres qui se suivent troublées, je suis coutumière de tes revers.

Et voilà que tu la lèches cette lame, à peine ôtée de ma plaie. Tandis que je me vouer à t'embraser. Qui fait alors mine de me narguer, que ça te "plait" ; juste fuyant pour m’exclure de tes plans. Me glaçant le ventre de ce trou béant.

Quel mobile m’as-tu sorti ? En rien, je n'écoute pas tes prétextes indigents. Tu aurais pu juste dire "non".

Car si tu voulais mon sang, tu sais très bien faire autrement. Mais non, tu en as décidé ainsi, sur le vif. Pour te rendre encore plus coupable, j'en ressens une demande d’un jugement plus brutal.

Or c’est pour me tenir éloigné d’elle. N’es pas, de ta plus grande souffrance inavouée, dont tu ternis l’entrée. Me dérobant la possibilité de plongée en toi pour la soigner. Tu ne souhaites pas m'y donner accès.

Donc tu bois à ta santé dans ta fontaine d'abondance. Et moi, je te regarde. Sans objection. Et moi, je te laisse t'abreuver. Sans protection. Ce sang, tout ce sang dont tu ne désires plus gâcher une goutte. Quitte à ce qu’il soit en dehors de moi, qu’il reste pour toi. Que ce ne soit pas pour rien à nos âges. Il ne manquerait plus que ça, que ce soit du gaspillage. Nourris donc ton ego malfamé. Et pourtant. Tu ne pourras pas tout prendre. Et l'excès va poursuive et se répandre comme la haine que tu noies sous des flots de sourds chagrins... Ô roi de pacotille, alors que moi, je voulais juste en être avec toi. Te soutenir, ne pas être gentille.

Tu l’as très bien compris, hélas. Ce coup d’épine foutrement rude. Visé pour te prémunir à ta façon, de ce dont tu me mens. Inhiber mes pensées ; pour ne pas voir ni subir les tourments qui te dévorent. Lesquelles tu ne sais te défaire qu’en y prennent guerre.

Hors que tu m’avais juré d’arrêter. De devenir le père que tu voulais. Plus cette vieille charogne. Promesses en l’air ? Je n’y crois plus.

Tu restes différent d’hier. Ça, je le sens dans nos entrailles. Même pas besoin de nous le dire. Il coule toujours pour toi ce sang-timent. Je t’ai soutenu à ma façon. Et toute ma confiance en châtiment. Avec amour et inepties. Je t’avais jeté en cage, foutu à la cave dans notre maison, devenue ta prison. Que fais-tu de ta liberté, elle n’était pas censée devenir conditionnelle. À part si c’est la seule chose qui t’appelle. Je peux retenir tes chaînes de dévot à me perdre dans cette espace avec toi. Mais ne me force plus à ce qu’elle ronge le temps dont tu disposes en solitaire. Car je ne t'abandonnerais plus. Pour te laisser te morceler sans un bruit hormis les tiens. Je suis ta compagne et ton appui. Même si tu m’as nui. Tu es pénible de ne savoir que réagir ainsi. Mais qu’es que tu manques à ma vie quand tu es punie. Mon cher et tendre Erebe, nous voilà réunis même sous les coups bas pour encore de nombreuses insomnies. Et je m'en délecte lorsque je te retrouve sincère.

 « Térabilis “bon monstre”. Le vent te tournera. »

Je te vois jouer sans mauvais JEux, juste à portée de bras et tout sera merveilleux.

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