Cachée sous ma couverture, je la soulève un peu afin de garder un œil sur elle. Jamais, elle n’osera venir si je continue à la surveiller. Je lui fais trop peur…enfin je crois. Elle ne bouge pas, moi non plus. Je ne peux pas la perdre de vue sinon elle va en profiter pour m’attaquer. Je n’ai pas peur mais je ne sais pas me battre. Je dois donc lui faire croire que je suis plus forte qu’elle. Pour cela, je dois avoir un regard de tueuse comme ma mère me regarde quand je fais une bêtise. A chaque fois, j’ai peur…
L’envie d’aller faire pipi me gêne mais j’y résiste. Je dois me montrer forte, je suis une grande fille maintenant. Mon papa me l’a dit et il a toujours raison…enfin sauf devant ma maman. Il m’a d’ailleurs dit que je devais toujours faire comme si elle avait toujours raison même si ce n’est pas vrai…je ne sais pas trop pourquoi mais comme j’aime mon papa, je fais ce qu’il me dit.
Rapidement, je jette un coup d’œil à mon réveil. Les minutes s’écoulent lentement mais je m’en moque. Au moins demain n’arrivera pas vite… et je n’aurais pas à réciter ma poésie devant toute ma classe. Parler à l’oral me fait très peur mais je n’ai pas le choix. Si jamais je désobéis, ma maîtresse me grondera. Je n’ai pas peur d’elle mais je fais semblant sinon elle va me punir. Si jamais cela arrive, ma mère n’hésitera pas à me gronder elle aussi…et j’ai peur d’elle. Quand elle est en colère, elle n’est vraiment pas belle…
Mes yeux commencent à se fermer mais je résiste. Je me force à penser aux toilettes comme ça j’ai mal au ventre…du coup la douleur me tient éveillée. L’effet est immédiat mais il ne dure pas longtemps. Je suis trop fatiguée mais je lutte quand même. Demain, je n’irai pas jouer avec mes amies. Je me reposerai comme ça je ne dormirai pas demain soir…enfin je crois…
Je suis en train de bailler mais je ne dors toujours pas. Je la vois bouger vers moi. Une boule se forme dans ma gorge. Mon ventre me fait de plus en plus mal. Mes paupières sont de plus en plus lourdes mais la peur me tient éveillée…non pas la peur…juste une sensation bizarre. Je suis une grande fille…et les grandes filles n’ont jamais peur…
Va-t-en, lui dis-je mais elle ne m’écoute pas. Elle avance vers moi, je recule. Je me recroqueville sous ma couverture mais elle réussit à la traverser. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas. Elle n’existe pas.
Maman, j’ai peur…viens me voir s’il te plait…maman…
***
Dans ma tête, les dernières minutes ont laissé la place à un vide immense. Je ne sais plus très bien ce qui s’est passé mais je suis sûre d’une chose. Elle est toujours là, je sens sa présence même si je garde mes yeux fermés. Je me suis roulée en boule afin de me protéger d’elle mais je commence à avoir froid. Avec l’une de mes mains, je cherche ma couverture sans pouvoir la trouver. M’a-t-elle volée ma couverture ? Je ne sais pas, enfin…je ne m’en rappelle pas. Peut-être l’ai-je simplement fait tomber en tentant de résister à son emprise…si j’ai résisté.
Je sens une boule se former dans ma gorge tandis que mon ventre me brûle. J’essais de ne pas à y penser sinon je vais avoir peur. Je n’aime pas avoir peur car cela provoque toujours une envie d’aller faire pipi. Tiens…c’est bizarre…il y a quelques minutes, je voulais aller aux toilettes mais plus maintenant. Sans réfléchir, une main se pose sur ma culotte afin de vérifier… mais elle est sèche. Si je n’ai pas fait pipi au lit…
Un petit bruit vient de retentir mais je n’arrive pas à savoir ce que c’est. Pendant un instant, je me concentre sur le silence mais très vite, je commence à entendre les battements de mon cœur. J’essaie de les oublier mais il va tellement vite que je n’arrive pas. Agacée, j’ouvre les yeux pour taper sur mon oreiller. Quand quelque chose m’énerve, je me défoule dessus mais…
Où est-il ? Où est mon oreiller ? Pourquoi tout est si noir ?
Mon cœur se met à battre encore plus vite. Maman, j’ai peur…j’ai si peur…viens me chercher…ses mots résonnent dans ma tête mais refusent de sortir de ma bouche. Je voudrais crier mais aucun son ne se fait entendre. Je suis toute seule dans le noir…face à cette chose.
J’ai vraiment peur…je vais mourir…je vais mourir…je vais mourir…
Soudain, une ombre se met à bouger devant moi. Je la regarde faire, toujours figée par la peur. Elle s’approche de moi, tout doucement. Je me mets à reculer afin de l’éviter. Plus elle avance vers moi, plus je recule. Si jamais personne ne vient à mon secours, elle va finir par m’attraper et me tuer. Si jamais je tombe sur un mur, je suis morte. Je ne veux pas mourir…maman vient m’aider.
Je tombe…j’essaie de me rattraper mais à quoi ?
Ici tout est noir. Aucun meuble, aucune chose n’est visible sauf cette ombre. Elle me regarde tomber avec un sourire sur les lèvres. Ma bouche s’est ouverte pour hurler mais je suis toujours muette. La boule dans la gorge commence à m’étrangler. Je m’agite dans un espoir ultime. Mes bras cherchent quelque chose pour se rattraper avec l’aide de mes jambes.
Rien…toujours ce vide immense….vais-je tomber encore longtemps ?
Avec ce noir impossible de voir le bout de cette chute. Mon cœur va finir par exploser, j’en suis sûre. Alors je mourrais. Si jamais mon cœur continue de battre, ce sera mon corps qui explosera au moment de rencontrer le sol. Je deviendrai alors une immense pizza. Mon sang sera la tomate, mes yeux seront des œufs, mes intestins seront le fromage tandis que ma peau sera la pâte…
Berk…j’ai envie de vomir maintenant.
Je ferme de nouveau les yeux dans un ultime geste de protection. Mes mains viennent se poser sur mes paupières. Je ne dois surtout pas les rouvrir. Il faut que je m’endorme comme ça je ne sentirais pas la mort. Je ne veux plus mourir noyé…je veux mourir en dormant comme mon grand-père. Un soir il est allé se coucher, le matin, ma grand-mère l’a trouvé mort. Elle a dit qu’il était mort paisiblement…il est allé retrouver ses parents, elle a dit. Moi, mes parents sont vivants…alors pourquoi partir les rejoindre s’ils ne sont pas arrivés ? C’est idiot…je ne peux donc pas mourir. Ce sont les parents, les premiers, pas les enfants…
Le temps s’écoule très lentement…on dirait presque qu’il n’existe plus. Je ne sais pas depuis quand je tombe…mais non…je ne tombe plus. Je suis de nouveau debout…mais depuis quand ? Je n’y comprends rien…Comment pourrais-je être debout si je suis en train de tomber ? Je ne suis pas un chat, je ne sais pas retomber sur mes pattes ? En plus, je ne me suis pas retournée pour mettre mes jambes devant…Je tombais allongée…pas debout.
Je voudrais ouvrir les yeux mais j’ai peur. Avec beaucoup de précaution, j’entrouvre un œil tout en laissant un de mes doigts glisser afin de voir quelque chose.
Un cri sort de ma bouche tandis que je recule brusquement. Je trébuche, je tombe lourdement sur le sol sans avoir eu le temps de comprendre. Pourquoi ai-je eu si peur ? Pourquoi mes yeux se sont-ils refermés si vite ? Je n’y comprends rien du tout. Décidément, le monde est bien compliqué !
Quand je me relève enfin, elle n’est plus là, devant moi. Je tourne la tête avant de tourner sur moi-même afin d’être sûre. Je ne veux pas la croiser de nouveau…elle est terrifiante…mais je ne sais toujours pas pourquoi. Mes souvenirs sont encore trop vagues…beaucoup trop. Je ne sais plus si elle ressemble à un monstre terrifiant ou à une sorcière. Dans tous les cas, elle m’a fait peur…et elle continue encore.
Je commence à avoir le tournis mais j’ai peur de m’arrêter. Si jamais je fais ça, elle en profitera pour me tuer. Je préfère encore vomir plutôt que de me laisser faire de la sorte. Je voudrais pouvoir me réveiller de cet affreux cauchemar mais je ne peux pas. J’ai essayé de me pincer mais ça me fait mal…donc je ne rêve pas. Pourtant tout est si irréelle ici, dans cet endroit. Je n’ai jamais vu d’endroits aussi noir…on ne décèle rien du tout…en fait ça me fait penser au vide.
« Petite fille… »
Au même moment, je sens un léger vent glacial se lever. Mon corps se met à trembler tandis que j’essaie de me réchauffer seule. Mes mains frottent mes avant-bras mais sans parvenir à la moindre amélioration. Pourquoi fait-il si froid maintenant ? Pourquoi s’adresse-t-elle à moi avec autant de froideur dans la voix ? Pourquoi me fait-elle ça à moi ? Je ne suis qu’une petite fille…pas une adulte. Je… je suis innocente…pas méchante…du moins j’évite de l’être. Je n’ai pas mérité d’être là dans ce stupide endroit…pourquoi ne pas s’attaquer à mon voisin…lui, il le mérite. Il est stupide, méchant…et il n’arrête pas de répéter qu’il est plus intelligent que tout le monde. En fait, il ment très mal car au fond…s’il est le meilleur…c’est parce qu’il copie sur les autres en classe…
« Ecoute-moi… »
Je n’ai pas envie de l’entendre cette voix. Elle me fait froid dans le dos avec cette intonation bizarre. Elle se répercute dans mes oreilles d’une manière désagréable…elle résonne comme quand je vais à l’église avec mes parents. On dirait qu’il y a un écho à chaque fois que le prêtre prend la parole. Je n’aime pas l’écouter en plus car il raconte toujours des histoires ennuyeuses. Du coup, je suis sans cesse en train de bailler…mon père sourit mais ma mère n’hésite pas à m’envoyer des coups de coude. Elle me fait mal aux côtes mais je me m’en moque. Après elle me prend toujours dans ses bras pour me border le soir. Je l’aime ma maman.
« Il faut m’écouter, petite fille… »
Non, je ne veux pas t’écouter…mes mains se posent sur mes oreilles afin de ne pas entendre cette voix. Je la déteste…je la hais…elle me fait peur. Elle va annoncer un malheur comme quand un monsieur en uniforme est venu nous voir. Il a dit de vilaines choses sur mon père mais je n’ai pas voulu le croire. Mon papa est le plus gentil des hommes, jamais il n’aurait fait de mal à des gens. Jamais il n’aurait osé les tuer comme ils ont dit à la télévision mais personne ne veut m’écouter…
…mais alors pourquoi je refuse de l’écouter ? Si jamais je ne l’écoute pas, je ferai pareil que les adultes avec moi. Je ne veux pas être comme eux. Je ne veux pas grandir moi…Je ne veux pas devenir une femme comme ma mère. Je ne veux pas me marier, je veux rester libre…et faire ce que je veux. En fait, j’aimerai bien devenir comme Ripley dans Alien…mais chut ma mère ne sait pas que j’ai regardé le film dans le couloir. Je l’ai regretté tout de suite après car j’ai fait une tonne de cauchemars dessus.
« Quand sur Terre, le noir surgira
Alors seul le vide subsistera… »
Pourquoi j’ai rien compris à sa phrase ? Peut-être parce que je suis trop jeune pour comprendre. Je pourrais faire semblant mais je ne sais pas mentir. Dès que je fais une bêtise ma mère le devine tout de suite. Je ne sais pas comment elle fait mais elle sait toujours ce que je pense avant même de l’avoir pensé. Ma mère est une magicienne dont les pouvoirs sont supérieurs à toutes les mamans. Personne ne veut me croire mais je m’en moque…je sais que j’ai raison…et c’est l’essentiel.
« Aide-moi, je t’en prie… »
Une lumière apparaît alors de manière soudaine tranchant complètement avec le noir dans lequel je suis plongée. Elle est aussi blanche que de la neige…et aussi froide. Mes doigts sont en train de geler tandis que mon nez commence à couler. La peur est encore en train de s’emparer de moi sans que je puisse lui dire de partir. Je voudrais la voir disparaître car elle me fait très peur. Je me mets de nouveau à reculer mais un mur m’empêche d’avancer vers l’arrière. Je me mets à pleurer alors que je voudrais être forte. Je n’ai pas le droit d’être faible même à mon âge. Seulement, j’ai peur quand elle se rapproche de moi, cette lumière. Je sais que je ne vais pas pouvoir l’éviter. Je le sais mais pourtant je continue à espérer. Mon père m’a toujours dit qu’on pouvait toujours s’en sortir…quoiqu’il arrive.
Lorsqu’elle entre en contact avec moi, le froid devient plus intense qu’avant. Je ne peux plus fuir, elle est en train de m’emprisonner…J’essaie de me débattre mais corps est paralysé par une prison de glace. Pourtant malgré cette douleur, ce froid intense, la peur commence petit à petit à disparaître. A la place, je me mets à sentir de la tristesse provenant d’elle sans que je ne puisse en connaître la raison. Pourquoi est-elle si triste ? Pourquoi a-t-elle si froid ? Pourquoi est-elle fait de glace alors que la lumière semble émaner d’elle ? Qui est-elle donc ? Pourquoi suis-je aussi curieuse ? A cause de mon âge ? Ou bien d’autre chose ?
Avant d’avoir ses réponses à mes questions, une sensation bizarre fait son apparition. Je ne suis plus dans le noir mais à l’abri dans sa lumière…en elle. Elle est en train de protéger de quelque chose de terrible…qui lui fait très peur. Autour de nous, les choses se mettent à changer. L’univers fait de noir se mit à évoluer mais sans perdre sa noirceur. On ne peut rien voir…pourtant on sent les choses. Je ne sais pas comment, ni pourquoi mais j’arrive presque à déceler des silhouettes humaines…Ces dernières sont en train d’évoluer sous mes yeux. J’ai l’impression d’être dans un film mais tous mes sens sont en éveils. Je peux voir, sentir, toucher, entendre et goûter. Grâce à eux, je comprends très vite qu’un drame est en train de se jouer sous mes yeux….
Des personnes sont en train de courir dans tous les sens…cherchant à échapper à ce noir…à ce vide. La plupart sont en proie à une chute terrible dans un abîme sans fond…Des fois, je me trouve vraiment géniale avec mon vocabulaire. Je devrais lire plus souvent l’encyclopédie que ma mère a dans son salon…
Malgré cette pensée, je ne réussis pas à me sentir rassurée…ni même à sourire. J’ai plutôt envie de pleurer car ces gens me rendent malheureuse. Je les vois lutter pour ne pas faire cette terrible chute. Ils essaient de s’accrocher comme moi, je l’ai fait auparavant sans y parvenir. Leur cri résonne dans mes oreilles…me faisant penser à un chant terriblement funeste. Ils n’allaient pourtant pas mourir…mais se contenter de chuter pendant une éternité. L’idée d’une fin aussi terrible m’effraie encore plus. Je ne veux pas voir cette scène…je n’en ai pas envie.
Soudain une silhouette se détache des autres…c’est une adulte comme beaucoup d’autre mais elle m’est familière. Au départ, l’idée d’assister à la fin de ma mère me traverse l’esprit mais je comprends vite que ce n’est pas elle. Cette femme en train de lutter pour survivre…
…c’est moi.
Je suis en train d’assister à ma propre fin mais aussi à celle de beaucoup d’autres. Un frisson parcourt le corps tandis que je reconnais la silhouette située au côté de mon « moi » futur. Je n’arrive pas à y croire…cet homme veut m’aider alors que je le déteste au plus point. Au-delà de cette fin horrible…mon pire cauchemar se réalise…Mon voisin est à mes côtés…j’allais peut-être finir…non, ce n’est pas possible…je ne peux pas faire une chose pareille.
« Jamais…Jamais ! »
Le cri est sorti de ma bouche tandis que je me sens libérer de la lumière. Le noir m’envahit de nouveau tandis qu’une voix douce me remercie en silence de mon aide. J’aurais voulu lui dire qu’elle se trompe…que mon aide n’est pas fondée sur ce qu’elle croit. Je veux bien faire quelque chose pour ne pas laisser ses gens vivre une telle fin…mais au fond de moi, j’espère aussi que cela m’évitera d’avoir à finir à ses côtés…à lui. L’a-t-elle compris au moins ? Impossible de le savoir maintenant…
Une violente douleur s’empare de mon corps…tandis que je me sens chuter de nouveau dans ce vide immense. Des larmes se mettent à couler pendant que mes paupières se referment. J’entame alors une prière muette dans l’espoir de voir ce cauchemar cesser enfin. N’aboutissant à rien…je fais appel à la dernière personne pouvant m’aider…ma mère.
***
« Maman ! »
Mon cri me réveille en sursaut mettant fin à mon calvaire. Pourtant je me sens toujours aussi perdue…et mes vêtements sont trempés. Je ne sais plus du tout où je suis…ni qui je suis. La violence morale est réelle pour mon esprit de petite fille de 7 ans. Pourquoi m’infliger une telle épreuve ? Je ne suis qu’une enfant…qui veut juste vivre normalement. Maintenant, je n’arrive plus à rien. Les images n’arrêtent pas de me revenir à l’esprit sans me laisser le moindre répit. A chaque fois, je ressens un pincement au cœur alors que je voudrais être insensible.
« Je suis là, mon bébé… »
La voix de ma mère surgit dans mes oreilles pour me rassurer. Elle est là, assise sur mon lit à mes côtés. Elle est en train de me caresser les cheveux en douceur murmurant mon prénom auquel elle ajoute quelques propos rassurants. Je ne comprends pas tout mais j’en saisis l’essentiel. Elle est là pour me rassurer comme le ferait n’importe quelle mère. Elle n’arrête pas de me dire que ce n’est qu’un cauchemar mais elle se trompe…tout était trop réel. Pourtant à force de le répéter, je finis par y croire. Elle me serre alors dans ses bras et se met à me chanter une chanson rassurante. Je continue pourtant de trembler sans parvenir à m’arrêter. La peur est encore là…et elle la devine. Sans réfléchir davantage, elle me soulève dans ses bras afin de me faire dormir avec elle. Elle veut m’aider à passer une bonne nuit malgré ce début assez chaotique. Je voudrais pouvoir lui sourire mais mes lèvres restent figées. Je me contente de la serrer, persuadée maintenant de ne n’avoir fait qu’un mauvais rêve. Seulement cette belle pensée cesse aussitôt au moment où je regarde une dernière fois ma chambre.
Elle est toujours là dans l’ombre me rappelant ma promesse en silence.
Blague cynique à part, je suis très contente de retrouver ta plume, et ces incursions très subjectives à la première personne. Ici, on se rend tout de suite compte qu'on est dans la tête d'une enfant, et on n'a pas besoin de beaucoup plus de détails.
Mon esprit pragmatique ne peut s'empêcher d'interpréter pourquoi cette enfant fait des terreurs nocturnes. J'ai quelques pistes, mais dans l'hypothèse où on garde le même personnage dans le reste de l'histoire, je préfère ne pas trop gamberger (même si le rejet de l'hétéronormativité m'a sauté aux yeux - et oui, j'ai toujours le même genre de filtre !).
A très vite !
Ton avis m'a fait intensément réfléchir sur mon propre écrit. Il faut dire qu'il n'est pas récent, que je n'étais pas encore la personne que je suis et que ce que tu vois... me rend terriblement curieuse. Je n'en dirai donc pas davantage, j'attendrais sagement que tu arrives au bout pour ne pas trop t'influencer. ;)
Merci pour ton commentaire en tout cas :)
Heureusement que j'ai commencé à te lire en pleine journée, à 13h en mangeant mon sandwich jambon brie. Si j'avais commencé avant d'aller me coucher, je crois que j'aurais dormi en boule au milieu de mon lit. Et si pendant la nuit j'avais eu trop chaud, hors de question de sortir une jambe de la couverture pour prendre un peu le frais. Non, avec ton histoire dans la tête, j'aurais eu trop peur que le monstre sous mon lit attrape mon pied.
Faut pas réveiller les vieilles peurs enfantines des gens ! Non mais !
Sinon, pour être sérieuse et adulte, très bonne narration à la 1ère personne, très bon rythme. Rien à redire :)
Bref, merci pour ce commentaire :)
C'est très original comme forme de récit ! J'aime bien l'association des couleurs avec les chapitres. Le fait que la narratrice soit jeune transparaît bien dans le texte et les répétitions dues à son manque de vocabulaire ne sont pas du tout dérangeantes. On se glisse facilement dans sa peau, on ressent ses émotions, on la comprend.
Petite faute de frappe : "Je ne veux plus mourir noyé [...]" -> noyée
Et la fin... Sublime ! Je veux lire la suite ! :-)
Petit réveil nocturne et je me dis, tiens si j'allais commencer à lire jupsy ?
Très mauvaise idée... Il fait nuit, je viens de terminer ton chapitre et je suis collée à mon mari, en m'enroulant dans la couette !
Tu as un vrai talent de conteuse d'horreur, et j'ai bien senti mon estomac se nouer et mes poils se dresser ! Objectif réussit !
Petite question, ta narratrice a 7 ans, est ce voulu d'utiliser toujours un langage plus soutenu, plus adulte ?
Sur ce, je vais tenter de me rendormir sans faire de cauchemar XD
Non ce n'est pas forcément voulu. J'avais augmenté son âge dans une autre version, ce que je ferai sans doute avec quelques ajustements si je décide de retravailler l'histoire ! ;)