La rentrée n'avait pas été aussi désastreuse que je l'avais imaginée. J'avais prévu de faire une nuit blanche, ma petite tête névrosée passant en revue des scénarios tous plus dramatiques les uns que les autres. Peut-être que ce minuscule lycée ne contenait que des ploucs insignifiants ? Ou peut-être que je ne trouverais jamais ma place au sein d'un groupe ? J'avais peur de ne rencontrer personne capable de combler mon ennui. Bien sûr, j'avais fait la connaissance de Camille, et ça promettait d'être intéressant. Ma proposition l'avait rendu perplexe et ça me donnait envie de lui prouver ce dont j'étais capable.
A cette époque, un seul ami sur qui j'aurais pu compter ne me suffisait pas. Il me fallait m'entourer d'un nombre affolant de gamins de mon âge, et je me foutais complètement s'ils m'appréciaient réellement ou non. >Mon mon circulant sur toutes ces petites bouches avides de nouveauté était tout ce qui m'importait. Je détestais être dans l'ombre. Les gens comme Camille - qui se foutaient royalement d'être connus par les autres - étaient un réel mystère pour moi.
J'avais cogité toute la journée sur ce que j'allais porter. Mes fringues n'étaient jamais très sophistiquées, j'étais plutôt du genre à être toujours débraillée, avec des trucs trois fois trop grand. Après moultes réflexions, j'avais décidé de ne pas faire d'effort. Débarquer dans ce lycée en cours d'année allait suffisamment attirer l'attention sur moi, je n'avais pas besoin d'en faire des tonnes. Et puis, je m'étais dit qu'il était mieux d'apparaître sous ce que je pensais être ma véritable identité. Pas besoin de faire semblant. Les filles qui passaient un temps fou à s'apprêter pour la photo de classe m'avaient toujours horrifiée au plus haut point, alors je n'allais pas me mettre à faire pareil sous prétexte d'une nouvelle vie.
Le soir même, je m'étais endormie comme une masse. Pas de scénarios catastrophiques, juste un sommeil dénué de rêves. Mon réveil m'avait transpercé le crâne, et les murs roses en face de moi m'avaient surprises. J'avais oublié un court instant pourquoi j'étais ici. Quand la réalité me retomba dessus, j'étais d'humeur massacrante. Je balançai mon réveil contre le mur en face de moi. Il retomba en plusieurs morceaux et je contemplai ce que je venais de faire avec satisfaction. C'est fou comment la moindre de nos émotions peuvent changer si vite à cet âge-là. Quand j'y repense, je suis heureuse d'être sortie de l'adolescence. L'âge adulte est loin d'être chose aisée, mais les hormones me cassent beaucoup moins les pieds.
Comme d'habitude, les premières victimes de mon humeur furent mes parents. Maman était déjà partie au travail, et il ne restait plus que papa, assis à la table de la cuisine devant son journal et son café immonde. Lorsqu'il me vit entrer dans la petite pièce, les cheveux en pétard et le regard noir, il avait légèrement soupiré et retourné à sa lecture matinale.
« Bonjour Lou » me dit-il prudemment.
Je ne pris pas la peine de lui répondre. Je retirai violemment la boîte de céréales du placard et entreprit de m'en verser un bol jusqu'à ras bord. Je faisais en sorte de faire le plus de bruit possible. C'était bien évidemment ma manière à moi d'exprimer ma mauvaise humeur. Papa ne pouvait lire que dans le silence le plus total. Mais il ne dit rien – c'était sûrement la meilleure réaction à adopter - et ça me laissa dans une frustration immense. Je n'avais pas eu l'effet escompté. Furieuse, je partis sans rien avaler et me dépêchai de m'habiller. Je ne pris la peine de me coiffer ni de me maquiller et je me glissai dans la voiture de mon père. Il avait fini par entrer dans l'habitacle, et il avait démarré, une fois de plus sans rien dire.
J'allumai la radio et mis la station qu'il détestait le plus. Les chansons se ressemblaient et les rares paroles autotunées n'avaient aucun sens. Ça me rappelait les nombreuses soirées que j'avais passées avec les copains de mon ancien chez-moi. On s'oubliait tous sur ce genre de musique. Les vibrations résonnaient dans notre poitrine et on n'avait pas la tête à penser à rien d'autre. Je souris tristement à cette pensée. J'étais persuadée de ne plus jamais pouvoir revivre quelque chose de semblable.
La vieille voiture de papa finit par arriver devant le lycée. C'était un petit établissement, tout en longueur et délabré. Quelques élèves étaient encore devant le portail, une clope à la main. J'eus envie de les rejoindre. Ça faisait des lustres que je n'avais pas fumé, et maman avait décidé de me confisquer mon paquet de cigarettes et mon briquet. Tout ce qui était susceptible de ruiner ma santé était formellement interdit. Je savais qu'ils fumaient tous les deux en cachette, et ça me rendait malade qu'ils eussent l'hypocrisie de m'interdire la cigarette. Mais cela faisait partie de notre petit arrangement, alors je décidai de baisser la tête. Pour le moment.
Une fois devant le bâtiment, le stress contenu de la veille m'était revenu de plein fouet, et j'avais la folle envie de le réduire en fumée. Quoi de mieux alors que la cigarette. Cependant, papa avait suivi mon regard plein d'envie et se racla la gorge bruyamment.
« Souviens-toi, Lou, fini les mauvaises habitudes.
- Ouais, je me souviens très bien. »
J'avais l'impression de suffoquer. Tout d'un coup, ma confiance en moi s'était volatilisée. J'avais envie de regagner mon ancien chez moi. Là-bas, tout était déjà acquis. Repartir à zéro avait peut-être quelque chose d'attrayant, mais en ce moment j'étais tout simplement terrifiée. Je suppliai mon père du regard. Il savait ce que je ressentais. Je lui faisais la promesse silencieuse de bien me comporter avec lui et maman, de ne plus jamais leur faire du souci. Tout ce qu'il me fallait, c'était retourner dans notre petit appartement, dans les rues si peuplées de monde mais où pourtant tous les visages me paraissaient familiers. Mais nous savions tous les deux, tout au fond de nous, qu'il n'y avait pas de retour en arrière possible.
« Tu as toujours aimé les défis. Celui-là devrait être à ta hauteur.
- Tu parles d'un défi », maugréai-je.
J'avais envie de hurler et de taper les pieds, comme je l'avais si souvent fait dans ma vie d'avant, mais quelque chose me retenait. J'avais subitement pensé à Camille et son esprit détraqué. Lorsque je lui avais proposé mon aide, hier soir, c'était sincère. J'avais vu la façon dont son père le rabaissait constamment, et comment sa mère peinait à alléger ce climat. Peut-être que je me voyais un peu en lui. Nous étions tous les deux paumés à notre façon, seulement, lui avait le courage de ne pas faire semblant.
Je me tournai vers papa et l'embrassai sur la joue. Ça le prit par surprise, et deux fossettes apparurent sur ses joues.
« J'essaierai, je te le promets. »
Je n'attendis pas de réponse de sa part et ouvrit la portière à la hâte. Ce n'était pas dans mes habitudes de faire dans le sentimental, et ça m'embarrassais qu'il m'ait vue aussi vulnérable. Avant d'entrer, je tâchai de dissimuler mes émotions pour les remplacer par mon habituel masque nonchalant. Des visages s'étaient déjà tournés vers moi. Maintenant que j'étais entrée dans l'arène, je n'avais plus peur. Il était hors de question que je sois la proie de quiconque. La chasse avait commencé.
****
J'avais été énormément déçue par ma classe. Les groupes d'amis étaient déjà constitués et personne n'avait fait l'effort de venir me voir. Tout ce que ces imbéciles faisaient, c'était me dévisager et chuchoter dès qu'ils pensaient que je ne les entendais pas. Les commentaires allaient bon train. Mon style vestimentaire était négligé, mes cheveux trop peu coiffés. Ils se construisaient petit à petit une image négative de moi en ne se fiant qu'à mon physique. Je me contentais de leur sourire ironiquement. Je n'avais pas envie de venir vers eux, ils étaient tous plus inintéressants les uns que les autres.
J'avais espéré que Camille fut dans ma classe. Ça m'aurait rendu les choses beaucoup plus faciles. J'avais beau étudier la cour sous tous ses angles lors des pauses, je n'avais pas vu la moindre trace du gringalet. J'avais même fini par demander à quelques personnes s'ils l'avaient vu, mais aucun lycéen n'avait été capable de me répondre. Certains ne connaissaient même pas son existence, ce qui en disait long sur Camille. Ce type était un véritable fantôme, dans un lycée où pratiquement tout le monde se connaissait depuis l'enfance.
Lasse, je m'étais exilée aux toilettes. La même question me tailladait l'esprit depuis ce matin. Je savais que c'était mal, et que je risquai encore de tout foutre en l'air, mais la tentation était trop grande. Je tournai sans arrêt le sachet qui avait échappé à la fouille intempestive de ma mère tout au fond de ma poche. Je le sortais même de temps en temps, et fixai longuement la poudre blanche, pesant le pour et le contre. Ça faisait longtemps que j'avais été défoncée, et ça me manquait atrocement. Cela faisait déjà une semaine que je l'avais, et si j'attendais trop longtemps, ma came serait bonne à jeter. C'était maintenant ou jamais. J'avais une heure de creux, et je ne me sentais soudain épuisée à l'idée d'affronter à nouveau tous ces visages inconnus.
Le besoin de m'échapper à nouveau de cet ennui profond m'en faisait presque trembler. Cette envie sommeillait toujours en moi, et se réveillait parfois pour devenir incontrôlable. J'étais parfois traversée d'horribles tremblements et de sueurs froides. La drogue m'avait fait connaître un autre monde que j'étais incapable d'oublier. Je connaissais le prix à payer de ces voyages intempestifs, mais je devais avouer que je m'en moquais. Les conséquences pesaient sur mon avenir, et en ce moment, je me fichais éperdument de ce qu'il adviendrait demain. Jusqu'ici, personne n'avait été capable de me faire oublier cet ennui mortel. La kétamine le pourrait le temps d'une heure. Elle le faisait toujours sans jamais me décevoir. Mais la promesse que j'avais faite à mes parents me faisaient hésiter. Ça ne serait plus un nouveau départ si je recommençais à déconner.
Mes pensées obscures furent rapidement interrompues par le claquement d'une porte, et bientôt une crinière rousse s'imposa dans mon champ de vision. Elle était incroyablement belle. Sa peau diaphane contrastait avec l'intensité de sa chevelure bouclée. Une constellation de tâches de rousseur s'étalait partout sur son corps, de ses jambes élancées à son visage. Elle dégageait une telle force que j'en fus totalement époustouflée.
« Qu'est-ce que tu fous ? C'est quoi ce truc ?»
Je suivis son regard et m'arrêtai sur le sachet dans ma main.
« De la drogue, pardi. »
Ma réponse la prit de court. Elle devait sûrement s'attendre à ce que je lui sorte un mensonge inventé à la va-vite. Ça ne servait à rien de mentir. Et puis, elle ne m'aurait pas cru. Lorsqu'on voit une fille, seule et assise sur la cuvette des toilettes, de la poudre blanche dans une main et une paille dans l'autre, il n'y a pas trente-six mille explications possibles. Et puis, j'avais envie de voir sa réaction. Il y avait le risque qu'elle balance ce qu'elle venait de voir au lycée tout entier, mais j'en doutais. Je ne fus pas déçue.
« Eh bah toi tu n'y vas pas de main morte. Par ici, ce qu'on trouve de plus fort niveau défonce, c'est le shit vendu par Vincent. »
J'haussai les épaules. Le shit n'avait jamais été mon truc. J'avais toujours considéré que ça produisait bien trop de fumée pour finalement peu de sensations. Que les gens en consument autant m'avait toujours sidérée.
« T'en aurais pas pour moi ?
- Quoi ? »
Elle me sourit piteusement et prit soin de verrouiller la porte derrière elle.
« J'ai passé une journée de merde. Tout le monde ici va finir par me rendre folle. Mes parents veulent gérer ma vie de A à Z, mon mec passe son temps à faire des crises de jalousie pour un oui et pour un non, et mon meilleur ami ne veut plus du tout m'adresser la parole. J'ai envie de me barrer d'ici, mais je ne peux pas. Peut-être que ta came m'aidera à m'évader. Je peux te payer si tu veux, ça ne pose pas de problème. »
Elle s'arrêta et me dévisagea des pieds à la tête. Je m'étais remise de ma surprise de tout à l'heure, mais je ne pouvais m'empêcher d'admirer sa beauté.
« Ah mais c'est toi la nouvelle ? Lou, c'est ça ? Léa m'a parlé de toi tout à l'heure.
- Léa ? Les nouvelles vont vite à ce que je vois.
- Oui, elle est dans ta classe. Une petite blonde, avec un pull rouge, ça ne te dit rien ?
- Oh, celle-là ? ça ne m'étonne pas qu'elle ait parlé de moi. Je suis sûre qu'elle serait capable de raconter les pires secrets de sa mère juste pour avoir un peu d'attention. »
Elle haussa les sourcils et pinça légèrement les lèvres. Je l'avais manifestement fichu en rogne. Mais je m'en fichais royalement. Belle ou pas, ça ne m'empêchait pas de dire ce que je pensais.
« C'est mon amie » trouva-t-elle juste de préciser.
« Mais pas la mienne. Et entre nous, tu ferais mieux de revoir tes amitiés, ma vieille. »
Le silence prit place, et je déglutis un peu. Me faire une ennemie le premier jour dans ce foutu lycée n'était peut-être pas l'idée la plus judicieuse. J'avais souvent tendance à confondre franchise et grossièreté, et j'hésitai à m'excuser. Mais son éclat de rire me prit au dépourvu. Son foutu rire, comme le reste de sa personne, était parfait, et je me mis à la détester un peu pour ça.
« Tu as raison » admit-elle « Léa aime les ragots plus que sa propre vie. Je la connais depuis qu'on est toutes petites. J'ai tellement de souvenirs avec elle, mais » elle fit une pause, songeuse, puis reprit d'un ton lointain, « les souvenirs que j'ai avec elle me sont chers. Alors, je fais avec.
- Parfois, il faut savoir lâcher prise. Ce n'est pas parce qu'une amitié est vieille qu'elle a forcément de la valeur. Si tu ne t'y retrouves pas avec elle, pars. Ça ne sert à rien de s'accrocher au passé, crois-moi. Et puis, ça ne supprimera pas pour autant les bons souvenirs que tu partages avec elle. »
Ses yeux brillèrent d'une lueur étrange. J'avais apparemment touché une corde sensible. Ça me paraissait bizarre, d'avoir une conversation aussi sérieuse avec une inconnue dans les toilettes du lycée. Le pire dans tout ça, c'est que je donnais des conseils que j'étais incapable d'appliquer moi-même. C'était bien du Lou tout craché.
« Bon, c'est bien beau tout ça » reprit la rousse d'une voix un peu enrouée, « mais tu m'en passes ? »
Et c'est comme ça que je me retrouvai défoncée avec Rose Mahe, l'une des terminales les plus populaires de ce lycée minable. On barricada la porte et passâmes toute la pause du midi à parler de façon incohérente. Je me sentais en symbiose avec elle, et ce n'était pas seulement grâce à la drogue. J'avais complètement oublié mes parents et leur fameuse idée de « nouveau départ ». Partir dans un endroit inconnu ne suffisait pas. Ce n'était pas les gens de là-bas qui me posaient problème. C'était moi et moi seule. Et ça, mes parents refusaient de le voir.
« Dis, tu ne connaîtrais pas un Camille Langlois par hasard ?
- Camille ? je le connais vaguement. Il n'est pas très bavard, et on ne le voit jamais pendant les pauses. Tout ce que je sais de lui, c'est qu'il passe du temps avec Benjamin.
- Et tu ne pourrais pas me présenter à ce Benjamin ?
- Eh bien, ça va être compliqué. »
Elle était gênée, et je me demandais qui pouvait bien être ce Benjamin pour qu'il la frustra autant.
« Il m'ignore complètement depuis l'année dernière. Donc s'il me voit approcher avec toi, il va sûrement te fuir toi aussi.
- Merde. C'était ma seule chance de coincer Camille. »
Elle hésita un instant, puis sortit son portable de sa poche. La drogue avait rendu ses mouvements lents et maladroits, et je pouffai de rire devant sa lenteur. Elle me mima un doigt d'honneur et reporta son attention sur son portable. Elle balaya l'écran de son doigt une bonne dizaine de fois avant d'obtenir ce qu'elle voulait.
« Ah, voilà ! » s'exclama-t-elle triomphalement. « C'est celui de droite. C'est le plus grand de l'école. Tu ne peux pas le rater. »
Elle glissa son portable sous mon nez, me forçant à loucher sur la photo qu'elle me présentait. Je me concentrai pour que ma vue ne soit pas floue, ce qui était une tâche difficile. La photo devait dater de deux ou trois ans. Rose semblait plus jeune et se tenait au centre. Celui de gauche devait sûrement être son copain, et je ne m'y intéressai pas plus que ça. Le garçon à droite attira tout de suite mon attention. Sa carrure était impressionnante, et il dépassait les deux autres de deux bonnes têtes. Je le fixai un moment pour mémoriser son image. Dès demain, je mènerai mon enquête et partirai à la recherche de ce fameux Benjamin. Il aurait bien des infos sur Camille à me donner. Je rendis à Rose son portable et tentai de me lever sur mes jambes encore chancelantes. Ma prochaine heure de cours allait bientôt commencer et je ne pouvais me permettre de la rater, sinon mes parents se douteraient de quelque chose.
« Bon, eh bien, à la prochaine » dis-je d'un ton enjoué.
Lorsque je rentrais, ce soir-là, je fis comme si de rien n'était. Papa et maman étaient ravis que ma journée se soit bien passée et je m'étais inventée une journée digne de l'adolescent modèle. J'avais scruter attentivement mes narines pour qu'aucune trace de poudre ne soit décelée, et j'avais joué mon rôle de jeune fille repentie. Ils m'avaient cru. Et ma culpabilité commençait à me peser de plus en plus lourd. Le soir, en faisant bien attention de fermer la porte derrière moi, j'avais recommencé. La poudre avait bien diminué et m'avait laissée dans un état de léthargie qui me comblait au plus haut point.
J'avais un objectif qui me tenait à cœur. Il ne me restait plus qu'à coincer Benjamin, et je finirai enfin par mettre la main sur Camille. Vu l'ambiance tendue qui régnait dans sa famille, j'avais préféré ne pas me pointer à l'improviste. Les hurlements qu'on entendait dans la soirée à travers le placo me disait qu'un rien suffisait à énerver son père. Si je lui créais des problèmes, il n'accepterait sûrement pas de venir me parler.
Je n'avais plus qu'à trouver sa cachette. Et je la trouverai.