J’avais devant mon visage
La pierre et l’eau agitée
Le vent sur ce paysage
Qui ressemblait au passé
Ça faisait comme un orage
Le miroir des jours cassé
Dans mes yeux c’était l’image
D’un enfant triste et muet
Et pourtant pleines de rage
Les vagues se fracassaient
S’écrasaient contre la plage
Dans un silence entêté
Dans ma tête un enfant sage
Que venait chercher l’été
Qu’une main pleine de rage
Couvrait de ses eaux glacées
Mon cerveau soufflé du large
Ou la mer écervelée
Ce qui restait sur la plage
Personne ne le ramassait
C’était de l’eau ou des larmes
En tout cas c’était salé
Ça ressemblait à un drame
Mais c’était si familier
On change les rimes et les voiles
On traîne l’ancre encore mouillée
Sur les flots dans les rafales
Le besoin de naviguer
Laisser la plage et le mal
Au loin doucement s’ensabler
Hâler sa silhouette pâle
Aux yeux vivants de l’été