Le paysage en toc est l'ultime horizon
Des théâtreux groggy par les spots lumineux.
Ils surjouent sur la planche où des bouts de carton
Font du décor un fond synonyme et odieux.
Leur comique est grotesque, italien, médiéval.
Matamore a du chef l'ironique prestance,
Colombine a du cœur la tendresse brutale :
Arlequin s'en amuse et, du reste, il en danse.
Ils sont bien tourmentés ceux qui n'ont que la scène.
Un public englouti par les ombres obscènes
Les épie s'arrondir à d'improbables drames.
Ils sont mauvais acteurs ceux qui n'ont que leur peine.
Ceux qui n'ont pour soleil, pour unique lanterne,
Que le halo épais d'un projo qui s'enflamme.
Juste, question sur "Les épie s'arrondir à d'improbables drames", je suppose qu'il y a une faute à "épie" mais surtout je ne comprends pas bien la signification du vers.
Je ne suis pas sûr d'avoir saisi la dernière strophe : est-ce une critique des acteurs de cinéma du point de vue des acteurs de théâtre ?