Un Air de Rébellion (nouvelle, partie 1/4)

Notes de l’auteur : cette nouvelle comporte des scènes susceptibles de choquer. Nous avons tenté d’en repérer les principales thématiques sensibles ci-dessous. Attention : la liste suivante peut bien entendu divulguer certaines surprises contenues dans l'intrigue.

Thèmes sensibles : cadavres, éclairs et tonnerre (astraphobie), emprisonnement, esclavage (sexuel et non-sexuel), gore (descriptions de blessures), gros mots (insultes genrées), meurtre, mort (mentions), sang, sexe consenti (mentions), strangulation, torture (mentions), transphobie, viol (mentions), violences physiques.

L’Aire-de-Rien se frayait un chemin à travers les nuages. Ceux-ci s’écartèrent alors que se révélait, au-devant de l’aérostat, la chaîne du Torque… Un territoire sauvage et inhospitalier, berceau d’innombrables légendes : les tribus autochtones abritées dans ses cavernes affirmaient que sa longue crête hérissée n’était que la colonne vertébrale d’un gigantesque dragon, endormi là depuis des siècles. Ceux qui s’y aventuraient n’en revenaient jamais. De beaux contes, qui dissuadaient les enfants de s’égarer dans la montagne… ou les parias de s’y échapper, pour contourner les frontières des contrées limitrophes.

Accoudés au bastingage, le capitaine Patrocle et son second dominaient les reliefs affutés du paysage blanc et brun qui s’offrait à eux. La trace ombreuse des nuées venait d’être remplacée par celle, plus sombre encore, du terrible vaisseau… qui semblait désormais engloutir une colonne de fourmis dérisoires. En réalité, c’était un convoi de véhicules armurés qui progressait par à-coups sur les arpents rocailleux.

« Quelle ingéniosité, s’ébaudit Patrocle dont les bourrasques et les turbines s’évertuaient à couvrir la voix. Voyez, Monsieur de Malappris ! Ces généraux de Pluvède ont apposé des sortes de… crampons sur les roues de leurs chars d’assauts ! Ah, que ne puis-je discuter avec un de leurs ingénieurs… Des dentitions pour progresser sur la neige, c’est d’un mordant !

— Ces chenilles ne leur serviront plus à grand-chose, se récria le vice-commandant sur le même volume. L’heure tourne, et nous sommes à portée… Vous comptez bayer aux corneilles encore longtemps, capitaine Jacasse ? Ou on procède comme convenu ?

— Bien sûr, où avais-je la tête ? Commencez le bombardement… Mais de grâce, ne tirez pas à tout va sur les fuyards ! Cette poudre à canon coûte une fortune. »

Malappris s’en repartit aussitôt vers les coursives. Patrocle ne l’avait pas nommé second-maître pour sa conversation… Toutes les richesses de la terre n’auraient pas suffi pour faire sourire cette brute.

D’un soupir, Patrocle voulut se gratter le front. Comme souvent, ses doigts gantés polirent à la place l’énorme saphir broché sur son tricorne. Puis ses yeux s’abaissèrent vers les énormes voitures chenillées qui grossissaient de seconde en seconde, à mesure que se rapprochait d’elles le dirigeable… Celles-ci s’étaient arrêtées dans la neige boueuse. Des hommes armés commençaient déjà à en sortir. L’Aire-de-Rien s’était fait repérer… Ce prototype unique au monde comptait une vingtaine de mécaniciens permanents, auquel s’ajoutait le même nombre de combattants aériens. Avec ses deux cent cinquante mètres de longueur, l’avantage d’une attaque-surprise ne durait jamais bien longtemps. Il n’était donc plus question de rebrousser chemin.

Tout en maniant l’imposant gouvernail de l’engin, Patrocle surveilla l’évolution des hostilités. D’abord quelques tirs de fusils inutiles, pour tromper l’adversaire… Les artilleurs de la Huitième Division d’Infanterie Pluve eurent à peine le temps d’installer leurs pétoires dans la poudreuse, pour viser l’aéronef en représailles ; cependant, celui-ci pivotait déjà dans les airs. Derrière Patrocle, les canonniers chantaient déjà à tue-tête son hymne :

« Je prends vos vies, je prends vos gars, je me ris des frontières !

Dans votre usine et votre armée, j’ai gâché ma vingtaine.

Je fleurirai votre tombeau d’un bouquet de bruyères…

Et votre crâne ainsi scalpé sera votre patène ! »

Leurs titanesques mortiers, disposés sur la longueur de l’aéronef, martelèrent de leurs boulets le flanc du Torque. Dans un fracas ahurissant, l’armature métallique de l’énorme véhicule trembla… puis terre et neige, en contrebas, se mirent à tomber. L’avalanche dévala la pente, rattrapa en moins d’une minute la ligne de front où s’étaient rangés les chars.

Les soldats pluves paniquèrent, oublièrent la méduse menaçante qui flottait toujours au-dessus d’eux et cherchèrent des abris. Certains s’engouffrèrent dans leurs blindés, d’autres se recroquevillèrent dans une congère. Pendant ce temps, sur le pont de l’Aire-de-Rien, une corne de brume tonnait le signal du départ. Dix deltaplanes motorisés se propulsèrent dans l’atmosphère ; sur chacun d’eux était posté un pirate armé jusqu’aux dents. Ce fut un massacre dans les rangs des militaires engourdis par le froid, enfoncés dans la neige pierreuse et gluante jusqu’aux cuisses… Les parapentes renforcés surgissaient en rase-mottes, canardaient tout sur leur passage de leurs mitraillettes légères… Cependant, Patrocle n’y avait que rarement recours. Ses Poissons-Pilotes, ainsi qu’ils les avaient baptisés, demeuraient vulnérables durant leurs approches de haut-vol. D’où la nécessité de ce genre de diversions spectaculaires.

Le reste de la matinée s’écoula ainsi qu’il l’avait prévu : dans un déluge de fer et de fumée.

Des dizaines de corps à demi enfouis parsemaient le versant ; aux blancheurs naturelles s’étaient barbouillées les traînées rouges d’un impressionniste dément. Les planeurs, à terre, avaient atterri. Leurs occupants aidaient désormais l’Aire-de-Rien, stationnaire, à redescendre en tirant sur les cordages qu’on leur lançait, et calaient ces grappins au sol avec des sardines. Lorsque l’Aire-de-Rien s’immobilisa, les prisonniers étaient déjà rassemblés en cercle autour du point d’atterrissage. Patrocle, concentré, remonta l’allée de la teugue jusqu’à l’autre bout du dirigeable puis s’engagea sur le monte-charge.

Malappris l’y attendait, avec d’autres officiers. L’assaut s’était parfaitement déroulé ; pourtant les lèvres épaisses du second-maître esquissaient sous sa longue moustache recourbée le « merci pour rien, petite pute » que sa lâcheté et son intelligence se refusaient à prononcer… Patrocle s’en moquait. Il n’avait pas à se justifier face à ce chef d’équipage glorifié, qu’il n’avait promu que pour s’assurer la loyauté des Aiglefins. Ces anciens pillards montagnards et tatoués constituaient, encore aujourd’hui, l’essentiel de sa bande de pirates. Des barbares sans foi ni loi… Vingt ans après son intégration au sein de leur clan, Patrocle y demeurait un étranger, une bête curieuse. Il soupçonnait même Malappris de s’être laissé pousser cette luxuriante barbichette pour se moquer de son commandant, qui en aurait été bien incapable… Consolation médiocre.

« Excellent travail, le nargua Patrocle d’un clin d’œil. Allons féliciter l’escadron qui a risqué sa vie pour nous, Monsieur ! »

Son subordonné resta coi durant toute la descente de la navette. Sans doute s’imaginait-il pousser son capitaine par-dessus bord, pour attribuer la responsabilité de son décès à un malencontreux courant d’air… Mais un tel coup n’aurait en rien garanti son élection au poste de commandant. Malappris avait certes la loyauté des combattants, mais il n’était pas fichu d’enfoncer un clou ni de déchiffrer le moindre plan… Quant aux techniciens de bord, on les imaginait mal voter pour l’assassin de leur illustre professeur, du génial inventeur auquel ils devaient tout. Lorsque Patrocle avait réorganisé les Aiglefins en bande organisée, recruté des artisans en tous lieux pour mettre en place un équipage d’aviation, il n’avait rien laissé au hasard : diviser pour mieux régner, telle était la politique du capitaine Jacasse.

Tout en poussant le portillon, il posa pied à terre. Les officiers le suivirent. Devant lui se tenaient une vingtaine de moussaillons : quelques-uns de ses féroces Poissons-Pilotes, qui tenaient en joue six soldats de leurs fusils à canons sciés. Désarmés, à genoux dans la neige, les grognards grelottaient de peur et de froid les mains sur la tête. Malappris partait déjà, pistolet à la main, examiner les ruines du convoi : un des chars, laissé grand ouvert dans la panique des soldats, était resté debout. Patrocle, qui passait devant ces survivants, les salua d’un bras cordial :

« Je suis à vous dans quelques minutes, messieurs de Pluvède… Foi de Jacasse, nous allons repartir très vite ! Peut-être même avec certains d’entre vous. »

Ensuite il fit claquer ses doigts ; les malfrats réagirent illico à ce signal. Sans lâcher leurs armes, ils scandèrent le second couplet de l’hymne :

« Montrez vos mains, ne luttez pas, et restez en arrière !

Soyez polis, n’affichez point ces expressions hautaines…

Mes compagnons font peur à voir mais ils sont forts et fiers.

Tous vos puissants et vos rupins périront par centaines ! »

Les Pluves en uniforme vert-brun-gris ne leur rendirent qu’une expression anxieuse. À bien y regarder, ils n’avaient pas trente ans ; excepté ce vieil énergumène à galons dorés, dont la perruque noire pendouillait sous le képi… À en croire ces gravures qui circulaient dans les grands quotidiens, ce devait être le fameux maréchal Noy. Le seul de ces militaires à oser fixer le non moins célèbre capitaine Jacasse dans le blanc des yeux, avec haine. Patrocle s’en réjouissait ; avec sa redingote chamarrée, son couvre-chef serti, il ne ménageait pas ses efforts pour monopoliser les regards. Mais ces mondanités attendraient. Pour l’instant, il devait jauger le champ de bataille…

Cela ne lui prit que quelques minutes : les autres membres de l’équipage s’étaient déjà regroupés. Seules trois pertes étaient à déplorer de leur côté. Des couvertures avaient été déposées à la va-vite, mais Patrocle en savait assez sur ses matelots pour augurer de leur identité. Çà et là dépassaient du drap ensanglanté des éperons reconnaissables, une main tatouée ou même cette prothèse d’avant-bras, terminée par une herminette étincelante…

« Le marquis de Raye-Plancher, songea Patrocle qui imprimait ces noms dans sa mémoire. Le baron Gribouille. L’abbé de Faux-derche. Qu’ils reposent en paix ! »

Quelques blessés légers pansaient leurs plaies non loin, entre les cadavres des soldats pluves et deux complaintes. Le chirurgien de bord était descendu les recoudre, silencieux et efficace. Alors que Patrocle les félicitait un à un, Malappris revint pour faire son rapport d’une voix ahanante :

« Pas de renforts dans le char. Mais… des taulards, capitaine. Plein.

— Alors emmenons-les ici », décréta Patrocle tout en marchant vers ce sinistre véhicule.

Les soldats y avaient entassé leur cargaison comme du bétail. La réverbération du soleil sur les pentes immaculées, que ces prisonniers entrevoyaient tout juste, les effrayait davantage que n’importe quel pirate. Entre chaque cou, une longue double-corde aux nœuds coulants et complexes transformait cette ligne humaine en un sinistre mille-pattes ; quand bien même l’un des otages aurait tenté de s’échapper, ses voisins se seraient étranglés aussitôt. Un châtiment cruel, qui exploitait la bonté des êtres humains pour mieux les faire marcher à la baguette.

« Malappris, s’interloqua le capitaine Jacasse qui sortait un coutelas et une pince à métaux de son baudrier. Qu’attendiez-vous pour les détacher ?

— C’est qu’ils pourraient être dangereux…

— Ne me traitez pas comme une poule mouillée, s’agaça Patrocle avant d’appeler les nouveaux venus. Allez, sortez, vous autres, et cessez vos prières ! Ma générosité est autrement plus probable que celle de vos fichus dieux… »

Débarrassés de cette corde, ainsi que des autres chaînes qui les retenaient aux talons et poignets, les dix prisonniers de guerre claudiquèrent dans la gadoue. Ils semblaient soulagés de se dégourdir enfin, de respirer l’air pur… mais la charpie qu’ils découvraient dans la poudreuse refroidissait quelque peu leur enthousiasme. Ils étaient d’ethnies diverses, leurs habits râpeux et grisâtres… On aurait pu s’attendre à des guérilleros, tout juste capturés lors d’un raid ; pourtant, la fatigue de ces êtres maigres suggérait qu’ils croupissaient en prison depuis déjà un moment. Il y avait même là une dame aux longs cheveux noirs, au nez aquilin, que Patrocle s’étonnait beaucoup de voir ici ; la plupart des captives de l’armée pluve devenaient généralement femmes de réconfort… et leurs petits métis, des démineurs. Patrocle leva son chapeau clinquant vers la femme et la salua :

« Madame, en voilà une surprise ! Je suis le capitaine Jacasse, et…

— Sceau, articula-t-elle aussitôt tout en réarrangeant ses cheveux sur ses épaules. Dorothée Sceau. Ne vous inquiétez pas, tout le monde lit les journaux, ici… On sait très bien qui vous êtes. »

Malgré les rigueurs de cette détention prolongée, elle avait encore une silhouette élancée, une belle allure sous sa robe rêche. Ses traits creusés, ses pommettes trop saillantes la desservaient ; mais elle gardait dans le regard une énergie, une unicité. Passer trop de temps à ses côtés, c’était courir le risque de tomber sous son charme.

« Ah. Pardonnez-moi si je me montre cavalier ou intrusif, Madame, mais… comment vous êtes-vous retrouvée dans cette galère ?

 — Ça ? C’est juste un transfert. Le maréchal Noy nous emmenait vers la Diamisse, pour nous changer de prison… Enfin, officiellement. Je le soupçonne surtout de vouloir nous torturer.

— C’est interdit en Pluvède, remarqua Patrocle d’un ton inquisiteur. Eh oui, les pirates aussi lisent les journaux… La Loi du 2 brumaire 789 est bel et bien passée, si je ne m’abuse ?

— D’où le transfert, avoue Dorothée d’un hochement de tête appréciatif. Cette partie du Torque n’appartient à aucun pays… C’est donc une zone de non-droit. Noy comptait en profiter pour exiger un arrêt, et nous passer à la question. Enfin… Tant est qu’il ait vraiment des questions. Il s’était violemment opposé à l’abolition des “interrogatoires avancés”… Je crois surtout qu’il y a pris goût, au fil du temps. Mais pourrions-nous remettre cette discussion à plus tard, s’il-vous-plaît ? Il gèle à pierre fendre, et mes compagnons d’infortune ne sont pas si bien vêtus que vous. Je vous en prie… finissez ce que vous avez à faire. »

Malappris, qui n’avait pipé mot de tout l’entretien, jeta au capitaine son regard le plus suspicieux. Celui-ci le lui rendit de bon cœur. Cette étrange Pluve dissimulait la crainte et l’imploration pathétiques que ses voisins de cellule affichaient ouvertement. C’était l’attitude d’une dilettante qui jouait les dures et feignait la familiarité, pour ne pas se laisser dominer. Il y avait des trous béants, dans son histoire. Pourtant, à tout le moins, ses révélations sur Noy avaient le mérite d’expliquer la présence de sa division d’infanterie dans ce trou perdu, loin de tout renfort…  L’équipage de l’Aire-de-Rien, qui l’avait repérée par hasard un jour plus tôt lors d’un vol de reconnaissance, avait d’ailleurs craint un piège élaboré. Patrocle avait dû taper du poing sur la table pour convaincre ses timorés subordonnés de saisir cette opportunité.

Maintenant, il devait guider ces anciens prisonniers vers la nacelle. Malappris, nerveux, le rejoignit en tête de file pour lui chuchoter :

« J’aurais préféré trouver des munitions… Qu’est-ce qu’on va faire de ces gueux ?

— De quoi vous plaignez-vous, Monsieur ? Nous avons perdu trois hommes, il faut bien recruter des remplaçants…

— Trois, pas dix ! Sans compter ces six soldats, rouspéta Malappris. Vous ne comptez tout de même tous pas les embarquer, capitaine ?

— Ils ne tiendraient pas deux heures dans la montagne, si on les laissait là. Une fois qu’on sera arrivé au port de Zouste, tu trieras ceux qui veulent toujours s’engager, expliqua Patrocle qui s’impatientait à vue d’œil. Les autres, on les laissera en ville. Ils y trouveront du travail, ou un passeur pour rentrer chez eux.

— Mais le poids d’autant de gens sur le vaisseau… Tout cela va nous ralentir ! Et si l’armée nous rattrape ? Il y a des lance-obus déplaçables, près de la frontière. Il suffirait que l’un deux tire juste, et…

— C’est le prix à payer.

— Vous êtes trop charitable, capitaine. Ça vous perdra.

— Je ne fais pas cela par gaieté de cœur, explosa enfin Patrocle qui agrippait son subordonné par le col. Abruti ! La seule chose qui retient mes… nos hommes à bord, c’est la conviction qu’ils ne trouveront rien de mieux ailleurs. »

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Vermeille
Posté le 14/03/2025
Woah, bravo pour cette histoire !

Je trouve que ton récit se distingue par une écriture audacieuse. J'étais complètement immergée dedans.

Ce que j'ai bien aimé, c'est que tu ne crains pas de plonger dans la violence pour mieux révéler la complexité des relations humaines et le combat intérieur qui anime chacun de tes personnages. C'est un travail riche en émotions et en détails, qui m'a captivée et offert une réflexion profonde sur la loyauté et la quête de rédemption.

J'ai une toute petite remarque à te faire, mais c'est subjectif : je pense que la longueur de ton récit peut être rebutante pour certaines personnes. Même s'il est relativement court en tant qu'histoire, je pense que le scinder en plusieurs parties te permettrait de le rendre moins intimidant de prime abord. Toutefois, j'ai constaté sur ton profil que tu as écrit des histoires très populaires, ce qui me convainc d'aller les lire de ce pas.
Arnault Sarment
Posté le 14/03/2025
Bonjour Vermeille et merci beaucoup pour ton message ! Je suis ravi que l'histoire (et le style) t'aient plu.

Je suis parfaitement d'accord avec toi : mes nouvelles tournent autour de 10 ou 9 000 mots et c'est la limite haute de ce genre. Du coup, ça fait un peu long pour un seul chapitre sur Plume d'Argent... Peut-être qu'à l'avenir je les scindrai en quatre parties, ce sera un peu plus digeste et les gens pourront ainsi faire des pauses.
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