Un conseil amical

Par Anna

Julien Boudoir était un jeune sorcier qui manquait cruellement de talent magique. Longtemps ses parents l’avaient cru patmol, jusqu’au jour où, surprenant tout le monde, il avait rendu rose une de ses chemises. Par embarras suite à tant d’attention, celle-ci avait alors fait toutes les couleurs de l’arc-en-ciel avant d’exploser en confettis. Son père qui l’avait toujours consciencieusement ignoré, ce jour-là, daigna lui accorder une tape amicale sur l’épaule, mouvement qui à ce jour reste le plus affectueux qu’il n’ait jamais eu envers son fils. Julien était alors heureux d’être un sorcier, mais il avait, à raison, peur pour son avenir.

Son manque de talent le poursuivit lors de sa scolarité à Poudlard, et ce dès le premier jour ; le Choixpeau magique avait hésité pendant près de cinq minutes, agrémentées de remarques acerbes et sonores, avant de le placer à regret chez les Poufsouffles. Pendant ses sept années d’études, Julien accumula problème sur problème. Sans savoir comment, il s’était mis à dos tous les Serpentards, mais aussi les Poufsouffles auxquels il faisait régulièrement perdre des points par ses mauvais résultats et sa trop grande maladresse. Il n’y avait pas une matière où il soit bon, partout et en toute circonstance, il était médiocre, au mieux.

Après avoir obtenu de justesse sa septième année, à force d’effort désespérés, il se trouva en plein brouillard. Lui qui n’était doué en rien, que pouvait-il faire de sa vie ? Il n’y avait rien qui le passionnait, il n’avait ni véritables amis ni amour, et bien peu d’estime de lui-même. Ce fut sa mère, Christine Boudoir, sorcière autrement plus talentueuse que son fils, qui lui trouva du travail auprès d’une de ses vielles amies, Hilda Vulpin. Quand Julien la vit pour la première fois, il eut envie de s’enfuir à toute jambe. Elle dégageait une aura glaciale, autoritaire, cruelle et orgueilleuse. Et sa marte, Impératrice, ne semblait pas plus engageante. L’idée de travailler pour cette femme terrifiait Julien. Mais, effacé et soumis comme il l’était, il n’osa pas protester, et il ne put que suivre Hilda jusqu’au reculé village de Pied-en-Gelée.

Julien fut surpris de découvrir que quand il n’était pas tyrannisé par sa patronne, il se plaisait bien au village. Celui-ci était peuplé en majorité de personnes âgées, des sorciers et sorcières de renom, par-dessus le marché : Frédérick Babello, le célèbre voyageur polyglotte, Emma Tulinium, grande spécialiste de botanique, ou encore Mindy Parkinson, journaliste à la retraite ayant notamment inspiré Rita Skeeter. Julien se sentait fier d’être en leur compagnie, et ces derniers le traitaient avec gentillesse. L’âge, la solitude et l’oubli avaient rendu humble la plupart d’entre eux, aussi ils n’étaient que trop content qu’un jeune homme doux et patient écoute leurs vielles histoires. Pour Julien, Pied-en-Gelée était une véritable maison, dans laquelle il se sentait intégré et utile. Pour rien au monde il n’aurait voulu que ce havre soit troublé.

C’est pourquoi, de sa propre initiative, il sorti de bon matin de sa chambre nichée dans les combles de la mairie, pour aller frapper discrètement à la porte de Gabrielle Bonface. Trois petits coups si légers qu’ils n’auraient pas pu réveiller un chat. Après quelques secondes, s’armant d’un surplus de courage, il frappa plus fort, et le son de ses phalanges saillantes sur le bois résonna dans le couloir vide de la vielle maison. Un grand fracas se fit entendre à l’étage, ainsi qu’une pluie de juron qui empourpra les joues de Julien. Les grognements se déplacèrent et se rapprochèrent tant que le jeune homme s’écarta instinctivement de la porte. Il perçu le cliquetis du judas et cru voir un œil sombre le transpercer.

« C’est pour quoi ? fit une voix forte, grave et éraillée par la fatigue à travers la porte.

-Je, euh … balbutia Julien, oubliant instantanément l’introduction qu’il avait soigneusement préparé. Je suis un habitant de Pied-en Gelée et euh … je venais pour m’entretenir … avec vous ? »

Son ton mal assuré avait dû agacer son interlocutrice, car celle-ci grogna de plus belle. Elle entrouvrit cependant la porte, dans un gros clang, signe que la serrure magique était désactivée. Un énorme saint-bernard à l’air sérieux sortit la tête par l’embrasure de la porte, et jaugea Julien du regard. Ce dernier, amateur d’animaux, tendit doucement la main pour que le chien puisse le sentir. Cela sembla le satisfaire, car il tourna les talons, et sa maitresse ouvrit enfin complétement la porte.

Julien avait déjà vu un grand nombre de moldu. Et d’une manière générale, ils semblaient tous similaires à ses yeux. Même vêtements guindés, même empressement à aller au travail, même absence d’intérêt total pour la magie. Mais Gabrielle Bonface était d’un autre genre. Elle était vêtue d’un vieux pyjama rose bonbon et de pantoufles mitées en forme de lapin. Sa carrure imposante dominait Julien d’une bonne tête, et sans doute, se dit ce dernier, devait elle pouvoir le tuer rien qu’en s’asseyant sur lui. Son surpoids important était trahi par quelques bourles de graisse marqués par son pyjama trop serré pour elle. Sa poitrine tirait outrageusement sur les boutons de son haut, et Julien devint écarlate quand il aperçut qu’elle ne portait rien en dessous.

« Bon alors, tonna Gabrielle, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ? »

Elle ne faisait pas un mouvement pour l’inviter à entrer, aussi Julien comprit-il que la conversation devrait se dérouler sur le pas de la porte. Il se força à regarder les grands yeux gris de la jeune femme, mais abandonna aussitôt. Elle avait cette même aura d’inflexibilité que sa patronne, et cela lui faisait froid dans le dos. Et ces cours cheveux multicolores ne l’aidaient pas à se sentir plus en confiance. C’est donc d’une toute petite voix qu’il récita à toute vitesse :

« Bonjours je suis Julien Boudoir secrétaire de Madame Hilda Vulpin et j’aimerais m’entretenir avec vous au sujet de votre récent emménagement- »

Un bruit sourd provenant de la maison lui coupa la parole. Gabrielle se retourna et fonça dans le couloir, sans accorder plus d’attention à Julien. Celui-ci resta étourdi pendant une bonne minute, fixant la porte grande ouverte avec des yeux vides. Il tira sur le col séré de son costume de moldu, un trois-pièce bleu clair un peu mité, avant de poser un pied mal assuré sur le pas de la porte.

« Mademoiselle ? Héla-t-il en avançant prudemment le long du couloir au papier-peint flétris. Puis-je entrer ? »

La seule réponse qui vient fut un énième juron. Gêné de cette situation incongrue, Julien se balança d’un pied sur l’autre, et considéra son environnement avec une curiosité craintive. Le couloir donnait sur une porte fenêtre rendue opaque faute de nettoyage. Le long du mur de gauche, grimpait un vieil escalier grinçant qui menait sans doute aux chambres. C’est de là que venait les jurons de son hôtesse. Une grande ouverture sur la droite du couloir donnait sur un salon presque vide. Y était disposés sans soin un fauteuil avachi, une télévision cathodique sur laquelle étaient alignés des bibelots hétéroclites, ainsi que plusieurs étagères tout aussi étrangement remplies.

Oubliant quelque peu son malaise, Julien s’approcha de ces bibliothèques et regarda avec intérêt les différents objets qui les encombraient. Il y avait des boules à neige provenant de divers endroits du globe, des petites statuettes d’animaux en porcelaine peinte, une flute de pan, ainsi qu’une figurine de chat blanc dans un style japonisant qui levait ses deux pattes avant, un sourire cupide illuminant son visage replet. Sur une autre étagère, des cristaux et diverses roches colorées, des fossiles aussi, des dents de plusieurs tailles et forme, et un pot remplit de billes brillantes. D’une manière générale, on avait l’impression que la nouvelle propriétaire avait beaucoup voyagé, et qu’elle devait être curieuse de tout, vue que sa collection ne s’arrêtait pas aux traditionnelles boulles à neige. Julien ne savait quoi en penser : lui-même n’avait jamais quitté l’Irlande, au-delà de ses études à Poudlard. Il s’en retourna vers le couloir, jugeant qu’il était impoli de regarder avec autant d’attention les affaires de quelqu’un sans y être invité.

Julien fut surprit de voir le Saint-Bernard assis au pied de l’escalier, le fixant avec toujours le même air sérieux. C’était comme s’il conseillait tacitement à Julien de garder ses distances. Compréhensif, le jeune homme baissa le regard sur ses chaussures cirées. De longues minutes passèrent avant que Gabrielle Bonface daigne redescendre. Julien eut un haut-le-cœur quand il entendit les marches de l’escalier pousser des râles d’agonie sous les pieds de la jeune femme. Celle-ci ne semblait pourtant se rendre compte de rien. Le chien vient à ses côtés quand elle s’approcha de Julien.

« Désolé d’vous avoir laissé en plan comme ça, marmonna-t-elle en tirant sur son pyjama. C’est que cette maison me rend dingue, voyez ? Il y a eu des bruits zarbis toute la nuit, pas possible de fermer l’œil. Je pense qu’il y a des rats, où peut-être des termites, mais j’ai beaux chercher dans les fissures des murs, je vois rien, et ça me gave ! Mais passons. Chuis à plat, je me fais un café et chuis à vous. »

N’attendant pas de réponse de la part de Julien, elle lui passa devant sans ménagement, pénétrant dans le salon, puis dans une autre pièce que Julien n’avait pas remarquée. Dans la pénombre matinale et les lumières éteintes, la porte se fondait dans le mur. Maintenant que Gabrielle l’avait ouvert, Julien voyait qu’il s’agissait d’une cuisine veillotte. La jeune femme s’affairait autour d’une machine à café vétuste qui produisit un bruit assourdissant en se mettant en marche, à la manière d’une vieille auto.

Julien aplatit une mèche rebelle de sa faible tignasse blonde sur son crane gominé, et essaya de ne pas dévisager la jeune femme qui attendait en baillant devant la machine à café. Il remarqua malgré lui qu’elle portait un tatouage sur la nuque, dont il n’arrivait cependant pas à discerner la forme. Plus évident étaient les cernes alourdissant le visage de Gabrielle, bien trop profonds pour n’être dus qu’à la mauvaise nuit passée.

Le café encore fumant remplit un Mug à imprimés très kitch, et Gabrielle Bonface porta le liquide brûlant à ses lèvres avec une délectation évidente. Elle devait donc être une de ces invétérés du café, songea Julien. Remarquant l’insistance du regard de son invité, Gabrielle cessa aussitôt de boire.

« Vous en voulez ? demanda-t-elle sans cérémonie.

-Euh, non merci, chuchota Julien. Je n’aime pas le café.

-Tss … vous préférez le thé j’imagine ? Comme tout bon rosbif.

-Euh, oui, répondit le jeune homme en rougissant légèrement. Mais je ne suis pas Anglais, mademoiselle, je suis Irlandais …

-Vouai, Anglais, Irlandais, c’est pareil tout ça. »

Julien réalisa tout d’un coup qu’elle parlait avec un accent Américain très prononcé. Il fut même surpris de ne pas l’avoir reconnu plus tôt. Le jeune homme s’en trouva encore plus intimidé. Cette moldue venait de loin, et il avait beau être un sorcier, il connaissait sans doute bien moins le monde qu’elle.

« Et donc, je vous écoute, déclara Gabrielle entre deux lampées de café. Pourquoi toutes ces simagrées ? Qu’est-ce que vous voulez ? »

S’armant de courage, Julien se redressa et tâcha de regarder son interlocutrice en face – avant de renoncer, écrasé par ses yeux gris et incisifs. Il reporta son attention sur les lèvres charnues qui engloutissaient le café, prit une grande inspiration, et se lança.

« Je me nomme Julien Boudoir. Je suis secrétaire de Madame Hilda Vulpin, la mairesse de Pied-en-Gelée.

-Cette espèce de sorcière ? Coupa Gabrielle, manquant de le faire sursauter de stupeur. Cette mégère osseuse qui a voulu me foutre à la porte sitôt arrivée ?

-P-précisément » répondit Julien, en proie à une bouffée d’angoisse face à sa propre insolence. Il lança des regards craintifs autour de lui avant de reprendre.  « Madame Vulpin ne vous a pas fait bonne impression à ce que je vois.

-On peut dire ça, marmonna Gabrielle en se resservant du café. C’est-à-dire que j’ai une aversion pathologique envers ceux qui porte de la fourrure et des bagues à plus savoir quoi en faire.

-Je vous comprends. Mais vous vous trompez, ce n’est pas une fourrure que madame porte, c’est une marte bien vivante qui entoure son coup.

-Mf, grommela-t-elle. Ça n’empêche pas le fait que je ne peux pas la blairer. Elle vous envoie pour me faire partir ? Tonna-t-elle soudain.

-N-Non ! Bégaya Julien en reculant de quelques centimètres. Je … suis venu ici de mon propre chef. Mais en effet, ajouta-t-il en déglutissant, je voulais vous conseiller de partir. »

Gabrielle Bonface frappa le plan de travail si fort avec sa tasse que le café en surgit tel un geyser. Par miracle, le mug n’avait rien.

« C’était donc ça ?! Toutes ces manières pour me faire déguerpir, hein ? Mais pourquoi, à la fin ? Je suis pas assez bien pour ce trou paumé ? La couleur de mes cheveux dérange ? Pas d’inquiétude, je resterais loin du village si ça vous débecte tant !

-Ce n’est pas ça ! dit tout bas Julien en se collant contre un mur, de plus en plus apeuré. Ce n’est pas votre apparence le problème.

-Quoi alors ? Mugit Gabrielle. Je n’ai rien fait de mal par ici à ce que je sache !

-Non, non ! Mais ce village … il n’est pas recommandé pour les personnes comme vous.

-Comme moi ? Beugla-t-elle, une veine palpitant sur son coup. »

Le jeune homme se sentait encore plus faible et insignifiant qu’une blatte face à une telle rage. Il se recroquevilla dans un coin de la pièce et du se faire violence pour que de ses lèvres tremblantes s’échappe un maigre filet de voix.

« Les personnes normales ! »

Figée, les yeux grands ouverts comme ceux d’une chouette, Gabrielle Bonface resta sans voix. Elle ouvrit et ferma les mâchoires à la manière d’un poisson rouge, émettant quelques sons de gorge. Avant de partir d’un rire tonitruant, si spontané et profond qu’il secoua le plexus de Julien. Il contempla la jeune femme qui riait en se tenant les côtes et frappait ses cuisses, s’étouffant presque.

« Normale ?! dit-elle en s’étranglant et toussant. C’est la meilleure blague que je n’ai jamais entendu ! Je ne vous aurais pas cru si bon humoriste ! »

Julien se décontracta légèrement et s’autorisa un rictus incertain. Il attendit que son interlocutrice ait retrouvé son calme pour reprendre.

« Je me suis mal exprimé. Je voulais dire que ce village n’est pas un lieu sûr pour les gens normaux comme vous.

-Vous êtes sérieux ? demanda Gabrielle en pouffant une nouvelle fois. J’ai vraiment l’air d’être une personne normale, selon vous ?

-Oh, vous n’êtes pas banale, osa Julien en fixant ses chaussures. Mais par rapport aux gens d’ici, oui, vous êtes … normale.

-Et alors ? Si ce villages est si particulier, raison de plus pour que je reste ! déclara Gabrielle en souriant, dévoilant une dentition étrangement parfaite. Moi qui croyais me trouver dans un bled sans histoire !

-Vous ne comprenez pas, reprit Julien en blêmissant. Les villageois … votre normalité est une anomalie pour eux. Vous … ils vont chercher à vous faire quitter la ville. Par tous les moyens, ajouta-t-il dans un chuchotis.

-Et donc, en bon samaritain vous venez me conseiller de partir sagement avant que l’on me mette dehors de force, c’est ça l’idée ?

-Je … je me suis dit qu’il était injuste de vous faire subir cela sans vous avoir au moins prévenue, dit-il en rougissant. Je sais que vous ne devez pas comprendre grand-chose, mais croyez-moi, il vaudrait mieux pour tout le monde que vous quittiez la ville d’ici la fin de la semaine. Si vous le demandez, Hilda vous rachètera la maison, je plaiderais votre cause ! »

Rouge de fierté de par sa chevaleresque audace, Julien ne vit pas que ses paroles n’avaient pas le moindre effet sur Gabrielle. Celle-ci se servit une troisième tasse de café et le but en fixant le sol d’un air concentré.

« Le problème, mon gars, c’est que je souffre d’une nature contradictrice ; je n’aime rien tant que faire ce que l’on ne veut pas que je fasse. Et puis, vous m’avez rendu curieuse. Je me demande bien ce que ce village peut avoir de si spécial pour qu’on ne veuille pas de gens « normaux ».

-Non, oh, non ! bredouilla Julien en réalisant l’énorme erreur qu’il avait commise. Ne vous mêlez surtout pas des affaires du village, c’est dangereux pour vous !

-Ah ah, dangereux ? On dirait que vous faites tout pour attiser ma curiosité !

-Non … murmura-t-il en se mordillant les lèvres. Ce n’est pas du tout ce que je voulais. »

A la grande surprise de Julien, Gabrielle s’approcha de lui et lui donna une tape amicale –et robuste- sur l’épaule.

« Vous êtes un type bien, je le sens. Le genre trop gentil et effacé, qui se fait marcher sur les pieds. Si vous avez pris la peine de venir me voir, c’est que ça doit être sérieux, je ne l’oublierais pas. »

Décontenancé par une telle déclaration, Julien ne savait plus où se mettre.

« Mais c’était inutile. Puisque vous m’avez fait une confidence, je vais vous en faire une moi aussi : je ne peux pas partir d’ici. Cette maison, c’est ma planche de salut, mon ultime sanctuaire. Je suis venue m’isoler ici car c’était mon dernier recours, aussi je ne peux pas repartir. Vous me parlez de danger, mais croyez-moi, je serais plus en danger si je quitte cette île. »

Le jeune homme remarqua l’angoisse qui ternissait le regard de Gabrielle. Qu’est-ce qui pouvait bien la faire fuir comme ça, elle, une femme apparemment si forte ? Julien ne connaissait rien au monde des moldus, aussi il ne pouvait deviner la nature de ses problèmes. Cependant, pour qu’une personne préfère lutter contre tout un village étrange que repartir, la raison devait être d’une gravité extrême.

Julien senti une bouffée de sympathie s’emparer de lui. Lui aussi avait fui le monde sorciers de son âge pour trouver sa place à Pied-en-Gelée. Peut-être était-il possible que Gabrielle vive à leur côté sans problème ? Après tout, il y avait des centaines de parents de sorciers nés moldus qui connaissaient l’existence du monde magique et ne causaient aucun soucis.

« Pour moi aussi, murmura-t-il, Pied-en-Gelée est un sanctuaire. Pour nous tous ici. Si … si vous voulez, je vous aiderais face aux villageois. Je prendrais votre défense … je ferais mon possible pour qu’ils réfléchissent avant de se lancer en guerre contre vous. Enfin, si … si vous acceptez mon aide. »

Gabrielle eut un autre sourire franc et lumineux. Quand elle ne grognait pas, elle paraissait bien plus sympathique, pas vraiment jolie, mais rassurante, amicale. Elle tendit sa main avec une solennité exagérée.

« Si c’est votre façon de me dire que vous voulez devenir mon pote, j’accepte sans hésiter. Après tout, c’est rare de voir Brioche apprécier à ce point un étranger. »

En effet, Julien ne l’avait pas du tout remarqué, mais Brioche le saint-bernard avait posé sa patte massive sur un pied du jeune homme, dans un geste protecteur, et bavait désormais affectueusement sur son autre pied.

« Merci, Gabrielle, dit le blondinet en caressant la grosse tête de Brioche

-Appelez-moi Gaby. » 

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sarah love
Posté le 12/05/2017
bonjour!
je reviens pour la suite!
j'apprécie enormement julien. il est pas fort, il n'est pas super intelligent... mais il est plein de bonne fois et de gentilesse! je comprend pourquoi il est allé à poufsouffle. il me fait penser à neville...
quand a cette maison, elle me fait un peu flippé avec ces bruits étrages...
quand a gaelle, je l'apprécie plus. elle n'est pas parfaite mais je l'aime bien! elle a un caractère bien trempée et me fait bien sourire. j'adore son chien (commentaire suoer interessant, j'adore son chien!) et tu me met du mystère avec ce passé!*
j'adore 
Anna
Posté le 12/05/2017
Coucou Sarah ! ça me fait plaisir de te revoir ici ! Merci de ce gentil commentaire, surtout que tu es la seule (apparement) à ne pas avoir peur de lire les fanfic Harry Potter par ici (il faut dire que vu la qualité globale des fanfic Potter, je comprend que les gens soient méfiants). 
Je passerrais bientôt te lire ! j'ai juste besoin de beaucoup de temps pour ça, afin que ma lecture soit optimale. Du coup j'ai besoin d'avoir un esprit reposé et alerte, de la patiente et de la méthode (pour relever les fautes par exemple). Du coup j'ai tendance à remettre ça à plus tard, mais ne t'en fait pas, je vais le faire !
sans compter que je dois moi même écrire de mon côté ^^" 
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