Le monde est petit. Tout petit. Comme un oiseau dans sa cage. Il aimerait sortir. Barreaux de fer. Barreaux de temps. Mais jamais ils ne s’effacent, ces barreaux de malheur. Enfermé. Le monde est enfermé.
Et la dérision est bien lâche.
Un demi-ton plus bas.
Comment regarder de haut cet univers qui nous domine ? Comment trouver en nous la puissance de lutter, contre l’infiniment grand, contre l’infiniment lointain, contre ce qui nous dépasse ? L’Homme n’est pas lâche, non. L’Homme est incapable, faible, insignifiant, mais lâche, ça, jamais.
Nous ne sauvons bien que notre honneur.
Un demi-ton plus bas.
L’œil fermé, l’esprit troublé. La Vérité réside en chacun de nous, bien sûr. Dans nos esprits troublés, derrière nos yeux fermés. Mais la lettre est gouffre, lorsqu’elle sépare avoir de savoir.
Un demi-ton plus bas.
N’avez-vous jamais eu le sentiment, lorsque vous rouvrez les yeux, que l’image du monde vous dissimule la réalité ?
Un demi-ton plus bas.
D’ailleurs, se perdre est bien le dernier bonheur qu’il nous reste.
Un demi-ton plus bas.
Se perdre ? Qu’est-ce que cela veut dire ?
Oui, la vérité peut être vue comme une perspective, mais alors chacun a la sienne je pense, car tous nous vivons dans un monde qui se différencie de celui des autres... Mais n'est-ce pas justement la découverte du monde des autres qui nous permet d'accéder à la vérité, cette vérité qui nous tient tant à cœur ?
Quant à savoir si une perspective est meilleure qu'une autre, c'est bien difficile puisque nous ne connaissons bien que celle qui nous est propre...
Le texte est assez fermé, comme le monde enfermé dans sa matrice (tes mots m'évoquent vraiment Matrix). Mais tout comme le monde, il ouvre des pistes, propose des accroches. La colère en est une. La résignation non, sauf si elle pose des questions auxiliaires, comme se questionner sur la réalité ou le bonheur, leur sens, leur légitimité.
Et peut-être que la clé est dans le dialogue, intelligible, de demi ton en demi ton plus bas, pour mieux s'entendre et se comprendre.
Merci pour ta lecture, ça me fait plaisir que tu ressentes tout cela face à mes mots ! :)
Oui, j'aime beaucoup me questionner quant à ce que peuvent nous amener nos émotions, et je trouve que la haine est injustement mise à l'écart, alors qu'elle fait parfois du bien, alors qu'elle fait parfois pleurer des larmes qui nous pèsent, et que l'on a besoin de laisser derrière soi...
À bientôt !^^