Sur un fond de ciel bleu,
Un rameau d’olivier ;
Lève donc tes beaux yeux,
Penche ton front altier
Vers la demeure azure
Des astres et des anges.
Vois-y des âmes pures
Et un soleil orange.
Quand la vie te confine
Sans que tu n’y sois prêt,
Ouvre grand tes narines,
Inspire un bol d’air frais.
Profite un court instant
Des protestations
De l’herbe fraîchement
Coupée sans sommation.
Renifle ta nature,
Tes arbres et tes fleurs,
Si tu le peux, capture
Cette vie dans ton cœur.
Caresse ton éponge
Devenue lit de mousse ;
Pénètre dans un songe
Où les jonquilles poussent
Sur ton lit, ton bureau,
Même sur ton plafond !
Nul rêve n’est trop gros
Si tu rêves à fond.