Un pas après l'autre j'avance. Sous mes pieds, le sol s'écrase. Pas un chant d'oiseau, pas un bruit de moteur, seulement le craquement de la neige qu'on piétine. Il n'y a plus aucune couleur, plus aucune odeur, plus aucun goût. Il n'y a plus rien d'autre que le vide. Un vide étourdissant ou seul domine le blanc. Un vide angoissant, étouffant, aussi profond que le trou qui s'est formé dans mon cœur depuis ton départ. Un trou que toute la neige du monde ne pourrait combler.
Et pourtant je suis là et j'avance. Un pas après l'autre.