Le dos de Windane n’était plus qu’une plaie à vif étirée de tous côtés. On avait enchaîné ses bras à un mur de pierres humides, laissant son ventre et son visage affalés contre une paillasse malodorante. Ses yeux refusaient de s’ouvrir, ses mains de bouger. La douleur avait engourdi ses membres, annihilé ses sens, envahi ses pensées. Combien de temps s’était écoulé depuis sa capture ? Ils avaient bien changé plusieurs fois son bandage, tirant un cri de sa torpeur sans parvenir à la réveiller tout à fait. Lorsqu’elle ouvrit enfin les yeux, ce fut pour les plisser aussitôt, éblouie par la lumière écarlate qui inondait le cachot. L’air vicié collait à son palais. L’eau suintait des pierres noires, gouttant sur ses doigts ankylosés, retenus par les fers au-dessus de sa tête.
Windane inspira pour se donner courage et poussa sur ses jambes pour pivoter. Le mouvement lui arracha un cri, puis elle retomba en gémissant sur sa hanche, la poitrine soulevée par l’effort. Elle frotta son visage sur son bras pour chasser sueur et cheveux avant de tenter un nouveau regard dans la pièce. Il n’y avait aucune ouverture hormis une porte basse enfoncée sous le plafond voûté, et seuls un tabouret pour compléter la paillasse sur laquelle elle reposait. Ni bougie ni lanterne pour s’éclairer, mais une Rochelave suspendue dans un panier de fer, si grosse qu’elle aspirait le moindre souffle échappant de sa peau. L’énergie glissait par tous ses membres, arrachant la chaleur à ses muscles pour réveiller la lumière des talismans. Le collier de Lyron se joignait à l’effort, scintillant sur sa gorge.
Lyron.
Le souvenir la frappa brusquement, réveillant la peur. Les hommes en vert l’avaient-ils emmené, lui aussi ? Elle cria son nom d’une voix enrouée, tendit l’oreille dans l’attente d’une réponse. Les seuls bruits qui lui parvinrent furent ceux de bottes martelant les pavés, de clés qui tintaient dans la serrure. Elle entendit le grincement du métal qui renforçait la porte, puis une nouvelle lumière écarlate fit irruption dans le cachot. Un homme la toisa d’un regard hostile avant de se tourner vers le couloir.
— Ça s’est réveillé ! s’exclama-t-il.
Ses mots provoquèrent l’effroi en Windane. La gorge nouée, elle trembla tandis que d’autres accourraient à son appel. L’un des Séides, plus jeune que les autres, se faufila vers Windane. La peau bistre, les cheveux bouclés tombant sur son visage.
— Voulez-vous bien arrêter de parler d’elle comme d’une bête ? fit Estelon en approchant.
Le garde n’émit qu’un grognement réprobateur accompagné d’un haussement d’épaules.
— Estelon !
Le soigneur ne prit pas la peine de répondre à l’appel de Windane. Il se pencha vers son dos pour vérifier le bandage qui commençait à s’imbiber de sang.
— La plaie ne cicatrise pas comme elle devrait, remarqua-t-il.
Sa voix était trop froide pour être naturelle. Elle l’appela une nouvelle fois, inquiète. Puis elle remarqua son vêtement émeraude, identique à celui des geôliers.
— Estelon, insista-t-elle, dis-moi ce qui se passe.
Ses yeux se baissèrent encore davantage sur son pansement pour fuir le regard de Windane. Le garde siffla d’un air mauvais. Elle l’ignora.
— Où est Lyron ?
Pire encore que son silence ou son visage fuyant, ce fut ce tressaillement dans le cou d’Estelon qui provoqua la panique de Windane. Elle refusait de comprendre. Non. Il devait lui répondre.
— Où est-il ? rugit-elle.
— Il brûle avec les tiens dans l’autre monde, cracha le geôlier. Voilà où il est !
Elle lui jeta un regard horrifié, attendant une contradiction de la part d’Estelon. Le soigneur se contenta de fermer les yeux en inclinant la tête. Il n’avait pas besoin de répondre : les larmes, déjà, brûlaient les yeux de Windane.
— Allez, ça suffit, Estelon, on va prévenir Gabael !
Les gardes ignorèrent ses cris en refermant la porte. Elle hurla de plus belle au son du verrou se refermant dans la pierre, inondée d’une rage sans mesure. Tirant sur ses chaînes, elle ne parvint qu’à rouvrir un peu plus la blessure de son dos. La douleur étouffa sa voix pour la plonger dans le noir à nouveau. La même douleur la réveilla quelques heures plus tard tandis qu’ils la déplaçaient. Arrachée à la paillasse, on la posa sur une charrette, faisant tinter les chaînes à ses bras. Comment aurait-elle pu lutter ? Elle était à peine assez consciente pour deviner la lumière de la Rochelave qui suivait le brancard de fortune, ou entendre leurs voix siffler dans le tunnel.
— Je vous avais dit que ce cachot n’était pas sain pour sa blessure ! L’humidité n’a pas dû apaiser sa douleur…
— Mesure tes paroles, Estelon ! On pourrait croire que tu tiens à elle.
— Aucunement ! Gabael vous l’a dit : c’est une capture de la plus haute importance ! Hosgen tient à la voir vivante.
— Eh bien moi, je s’rais content quand on s’en s’ra débarrassés. Vous avez entendu parler de ce qu’elle a fait à Osin ? Y reste même plus de corps à tourner vers le ciel…
— Que les Fondateurs nous protègent ! Si elle se réveille avant qu’Il soit revenu…
Un chuintement les fit taire. Ils ne chuchotèrent de nouveau qu’en soulevant son corps pour la poser à plat ventre sur une table. Aussitôt, l’un d’eux plaqua un linge sur le nez de Windane. Une odeur forte et mentholée s’enfonça dans sa gorge, étouffant la lumière et les bruits. Elle ne garda que des bribes de souvenirs de la suite : des heures plongées dans le néant, des jours entiers à n’émerger que lorsqu’ils la manipulaient pour changer ses pansements ou nettoyer son dos. Chaque fois, la même odeur appuyée sur sa bouche l’obligeait à se rendormir.
Un jour, enfin, ils la laissèrent rouvrir les yeux. Windane découvrit avec stupeur les voilages de soie d’un lit à baldaquin, le confort moelleux d’un coussin sous sa tête. Ses poignets étaient marqués par les chaînes mais aucun fer n’entravait ses mouvements. Elle glissa une main hésitante sur ses reins pour constater la cicatrice encore fragile qui traversait son dos. La douleur n’était plus qu’un rappel électrique dans son buste.
La pièce baignait dans la lumière dorée du soleil filtrant de plusieurs meurtrières. La seule Rochelave était celle de son collier, scintillant à peine contre sa gorge. Windane se redressa, à l’affût d’un repère. La forme circulaire de la salle rappelait celle d’un donjon, si haut qu’on ne distinguait que des fentes de ciel gris par les ouvertures en hauteur. Des tapisseries religieuses étaient accrochées çà et là pour réchauffer les murs. On avait disposé une commode en bois verni, un tapis et un chandelier luxueux pour donner plus d’éclat à l’ensemble. Elle glissa ses jambes hors du lit, enfonçant ses pieds nus dans la fourrure épaisse d’un tapis. Une paire de bottines neuves l’attendait plus loin, de même qu’une robe sur la commode. Elle préféra nouer les lambeaux de sa tunique sur sa chemise et garder son pantalon, malgré leur état déplorable.
Elle tangua au moment de se lever et inspira longuement pour avancer dans la pièce. Le rayonnement de la magie était si faible que les braises peinaient à réchauffer sa peau. Elle serra les doigts sur son collier, hésitante. Son cœur renonça à l’arracher. Elle passa la porte laissée entrouverte pour descendre à pas feutrés un escalier de pierre qui longeait l’arrondi du mur. Parvenue aux dernières marches, elle se plaqua contre la paroi pour observer furtivement.
Une table immense regorgeait de pain, de fruits, de viandes grillées et marinées. Un festin dont le parfum éveilla l’estomac de Windane, vide depuis trop longtemps. Elle ne céda pas à son appel et reporta son attention sur les deux hommes dans la salle. Seul le sommet de la tête du premier dépassait de son siège, tandis que l’autre se tenait debout à ses côtés, vêtu d’une toge grise.
— Êtes-vous certain de ne pas vouloir de garde supplémentaire ? Monseigneur, si je puis me permettre, cette chose a déjà tué l’un des nôtres…
— Suffit, Gabael ! Je t’ai dit de me laisser.
Le Prêcheur s’inclina en silence, confus. Il hésita encore une seconde mais, renonçant à protester, tira sur sa cape pour s’éclipser par la porte opposée. Windane dut tendre le cou pour apercevoir celui resté assis devant la table. Il portait une veste au tissu argenté, brodé de fils d’or. Ses cheveux d’un blond pâle, presque blancs, glissaient en longues mèches sur ses épaules. Elle n’hésita qu’un court instant. Ces hommes étaient responsables de la mort de Lyron. Serrant le poing, elle se précipita en appelant les flammes à recouvrir ses doigts. Il se tourna une fraction de seconde avant qu’elle ne l’atteigne.
Ces yeux ! Le poing de Windane se figea dans l’air. Un masque argenté assorti à ses vêtements recouvrait son nez, son front et ses joues. Il laissait entrevoir une mâchoire à la peau d’ivoire, si claire qu’elle semblait grisâtre sous le reflet de la Rochelave à son cou. Son visage semblait pareil à celui d’une statue, d’une beauté étrange et maladive, sans qu’aucun âge ne puisse lui être donné. Et cependant tout ce qu’elle regardait, c’était ses yeux d’argent. Les yeux de Nayhidan.
L’homme avait levé la main devant elle et un seul geste avait suffi pour avaler ses flammes. Une bille rouge incrustée dans sa paume rayonnait de la magie arrachée à Windane. Le bijou semblait fondu dans ses muscles, retenu par quelques chaînettes d’argent qui s’emmêlaient sur ses doigts grisés.
— Inutile, ma Rochelave est d’une pureté sans égale, déclara-t-il tandis qu’elle tombait à genoux, vidée de son énergie.
Un carnet était coincé dans son autre main, laissant apercevoir un croquis qui la représentait. Il attendit de la voir écarquiller les yeux pour refermer les pages et le glisser dans sa veste. Puis il se leva, laissant retomber ses longs cheveux argentés dans son dos. Tous ses vêtements étaient assortis à cette teinte et parsemés de dorures qui se poursuivaient sur sa peau pour cacher les veines noircies qui la serpentaient. Son corps semblait un roc de marbre, à la fois pâle et solide, marqué par des fissures plus sombres. Il s’inclina et tendit une main luisant de rouge pour l’aider à se relever.
— Nous nous rencontrons enfin…
— Nayhidan ?
Le nom, échappé des lèvres de Windane, provoqua un tressaillement dans son bras. Il pencha la tête de côté, un rictus glacial sur les lèvres.
— Cela fait bien longtemps que je n’avais entendu ce nom.
Windane profita de cet instant pour bondir en arrière. Était-ce lui ? Il avait la même taille, une voix étrangement semblable, les mêmes yeux percés de diamants bruts. Elle aurait juré que c’était lui, s’il n’avait arboré ce teint de pierre. Il émanait de cet homme une impression de force et de danger.
— Qui êtes-vous ? Que me voulez-vous ?
— Si puissante… et si ignorante à la fois, est-ce possible ? s’amusa-t-il. Eh bien, mes hommes me donnent le titre de Seigneur Hosgen.
— Que me voulez-vous ? répéta Windane, sur ses gardes.
— Ne jouez pas l’ignorante, fit-il en ricanant, vous connaissez la raison de votre présence ici.
— À cause de mes dons de Protecteur ?
Pendant un instant, le sourire disparut du visage d’Hosgen et laissa place à une expression de pure colère. Puis il se radoucit et laissa échapper un rire moqueur.
— Protecteur, vous dîtes ? Qui donc a été vous glisser cette idée saugrenue dans la tête ? Certainement ce Lyron dont on m’a parlé…
— Je vous interdis de prononcer son nom ! cracha-t-elle entre ses dents serrées.
Elle esquissa un mouvement vers lui mais Hosgen fut plus rapide. Il repoussa son poing et attrapa le cou de Windane de sa main libre. La Rochelave incrustée dans sa paume s’enfonça dans sa gorge, bloquant l’air dans ses poumons tandis qu’une brûlure telle qu’elle n’en avait jamais connue pénétrait son cou.
— Ne me prenez pas pour un vulgaire brigand, Windane. Je pourrais vous briser en un instant, susurra-t-il à son oreille.
Il la relâcha comme repoussant un insecte et ne lui accorda pas un regard quand elle tituba en arrière. Une cicatrice rouge se dessinait sur sa gorge. Windane peina à reprendre son souffle. Hosgen désigna la table de la main pour l’inviter à approcher.
— Cessons ces hostilités malvenues ! Pourquoi ne dégusteriez-vous pas quelques mets ? reprit-il en avalant quelques grains de raisin, vous devez être affamée !
Il lui jeta un regard en coin et Windane sentit une vague de colère et de honte remonter de son estomac. Elle massa son cou endolori, jetant un regard furtif à la porte.
— Ce ne serait qu’une perte d’énergie, répliqua Hosgen sans même se retourner. Mes hommes sont postés à chaque recoin de ce donjon. Vous ne feriez pas un pas au-dehors.
Sur ces mots, il glissa un nouveau raisin entre ses lèvres et lui lança un regard insolent. Elle serra les poings et se redressa. Ses yeux… Il y avait dans son regard un pouvoir, comme une brume qui la pénétrait, qui provoquait un frisson d’horreur sur ses bras. Les doigts d’Hosgen étaient si secs qu’ils semblaient prêts à se briser, sa peau si pâle et maladive qu’elle flétrissait sur des muscles de pierre. Tout son être lui hurlait de fuir. Elle s’avança vers la nourriture, contournant la table pour se tenir le plus loin possible de lui. Elle tendit la main vers un morceau de pain, hésitant à le porter à sa bouche.
— Quel intérêt aurai-je à vous empoisonner ? lança-t-il. Vous seriez déjà morte si telle avait été mon intention.
Le masque d’argent ne laissait percevoir que son regard perçant et son sourire moqueur. Windane n’aurait su dire s’il mentait. Ses paroles étaient pourtant logiques et elle ne pouvait plus refuser la nourriture à son corps affaibli. Elle avala le morceau de pain sans le quitter des yeux. Amusé par sa méfiance, il continuait de l’observer.
— Aussi farouche qu’un animal sauvage, souffla-t-il.
La main de Windane se mit à trembler de colère. Il y avait un tel dédain dans sa voix, alors même qu’il la fixait avec intérêt, incapable de détacher son regard. Finalement, Hosgen poussa un soupir et se remit debout avant de sortir à nouveau le carnet de sa poche.
— Il y a toujours ce mystère qui me nargue. Comment se fait-il que votre présence m’ait été inconnue jusqu’alors ?
Elle fit quelques pas en arrière tandis qu’il faisait mine de s’approcher d’elle.
— Votre présence même sur ces terres est inconcevable, ajouta-t-il d’une voix qui n’avait plus rien d’amical. D’où venez-vous ?
— Du nord d’Ayjaell, fit-elle en reculant.
La lèvre d’Hosgen tressaillit d’énervement.
— Nous savons tous deux que c’est faux. Vous n’appartenez pas à Ayjaell.
Cette fois, ce fut à elle de tressaillir. Le ton d’Hosgen était froid et sans appel. Il mettait un terme à sa comédie.
— Comment êtes-vous arrivée ici ?
— J’ai suivi Lyron…mon maître, répondit-elle, appréhendant sa réaction.
Il repoussa cette idée d’un grognement étouffé et serra la mâchoire tout en s’approchant davantage.
— Ce n’est pas lui qui vous guide.
Elle sentit son pouls accélérer. Comment pouvait-il savoir ? Ils savaient tous deux à qui il faisait référence. Elle avait commis l’erreur de prononcer son nom.
— Le silence ne sert à rien. Je lis la réponse dans vos yeux. Je le vois en vous.
Windane jeta un regard vers la porte. Hosgen en profita pour s’approcher encore.
— Les vôtres sont une menace. Je les sous-estimais, souffla-t-il.
Intriguée, Windane replongea ses yeux dans les siens. Les vôtres ? Les yeux gris n’étaient plus que mépris, pourtant Windane resta immobile. Il s’avança vers elle, avalant un peu plus de ses forces à chaque pas. La Rochelave s’illuminait au creux de sa paume et pulsait sur son cou. En cherchant à s’éloigner, Windane se retrouva prise au piège contre le mur, le souffle court.
— Mais de qui parlez-vous ?
Il pencha la tête de côté en franchissant le dernier espace qui les séparait.
— Une si belle créature, si fragile et ignorante, souffla-t-il d’une voix suave.
Ses doigts blafards effleurèrent les boucles noires qui encadraient son visage, glissèrent doucement sur sa tempe pour caresser sa joue. Windane retint un cri sous la brûlure de la Rochelave dessinant un trait rouge le long de sa mâchoire.
— Vous avez un visage si semblable au sien. Comme un portrait surgi du passé…
Les yeux d’Hosgen la dévoraient, puis il sembla se ressaisir. L’instant d’après, il attrapait son cou et refermait sa main de pierre jusqu’à enfoncer la Rochelave dans sa peau. Windane suffoqua, le souffle brisé par cette flèche incandescente transperçant sa gorge.
— Et pourtant, vous n’êtes ni elle, ni même humaine, cracha Hosgen avec dégoût.
Il sourit en croisant son regard apeuré puis remonta sa main libre sur sa nuque, son oreille, sa tempe.
— Il est étrange qu’une créature à l’allure si humaine réagisse ainsi devant une Rochelave… Ne l’aviez-vous pas déjà remarqué ? murmura-t-il près de son oreille.
Il recula assez pour la laisser entrevoir un sourire. Ses doigts se refermaient comme des griffes sur son cou, bloquant l’air hors de ses poumons. Il frôla sa joue une dernière fois.
— Vous le savez depuis longtemps, n’est-ce pas ? Windane, sang de dragon. La magie-flamme est en vous.
Enfin, il referma ses paupières et la laissa sombrer dans l’inconscience. Windane s’écroula comme une poupée de chiffon. Hosgen se massa la paume en la toisant du regard.
— Gabael !
L’homme débarqua en trombes, prêt au combat. Il s’arrêta en constatant la jeune femme inconsciente sur le sol.
— Ramène-la dans les souterrains. Et veille à ce qu’elle reste attachée.
— Vous a-t-elle blessé, Monseigneur ? s’enquit Gabael en remarquant qu’Hosgen se massait toujours la main.
— T’ai-je réclamé de l’aide, Gabael ? Tu as tes ordres ! Va, maintenant.
— Bien, Seigneur Hosgen.
Il fit signe aux gardes de venir la soulever, puis les suivit hors du donjon. Tandis que leurs pas descendaient les marches, Hosgen se laissa choir sur son fauteuil matelassé de soie. Même les yeux fermés, le visage de Windane continuait de le hanter.
Eh ben dis donc ce n'est pas un chapitre très joyeux ! Le retour de Len ne me surprend pas, je pressens que Windane va se mordre les doigts de l'avoir laissé en vie ! Enfin quand elle se sera sortie de ses ennuis ! Elle a l'air d'avoir trouvé un adversaire à sa taille, et quel adversaire ! Ile st troublant ce Hosgen, il a l'air de connaître beaucoup de choses sur Windane, elle ne serait donc pas totalement humaine ? J'imagine que la créature qu'on aperçoit dans la cage au début du chapitre est un indice quant à ce qu'est WIndane ... et qui est ce guide que Hosgen mentionne ? Nayhidan ? Et pourquoi lui ressemble-t-il autant ? Et par dessus-tout, qu'est-il arrivé à Lyron ?!? ^^
tant de questions, je vais lire la suite très vite !
Concernant tes questions, tu as eu quelques réponses dans les chapitres suivants j'imagine... A propos du collier offert par Lyron, Hosgen a donné une explication par la suite : la Rochelave est de moins bonne qualité, elle n'absorbait donc pas autant la magie que celles d'Hosgen (et du coup, oui, ça permettait un certain équilibre !)
Len, Len, Len, je pense qu'il ne va faire que des bêtises pendant un petit moment. Il s'est embarqué dans une drôle d'aventure.
J'ai bien aimé rester avec lui pendant un moment, avant de retourner à Windane. Ca permet de prendre une grande respiration après les évènements de chapitre précédent.
La convalescence/transport de Windane est très réussi. Et mention spécial au personnage d'Hosgen que je trouve excellent pour cette première apparition. Il est très bien taillé. On ressent une personnalité palpable à travers les descriptions et les dialogues.
Beaucoup de mystères se mettent en place. Il n'y a plus qu'à attendre la suite :).
Voilà mes petites notes:
"on prenait vite consciente"
conscience
"Les Dieux l’avaient choisi, lui, pour lutter contre le mal."
Bah oui tiens donc ! ^^
"Il tenta encore de partir au galop à travers les arbres et il fallut s’y mettre à trois pour l’arrêter.
Ils marchèrent à travers la forêt pendant plusieurs jours."
J'ai trouvé la transition un petit peu brutale.
"une odeur forte qui s’enfonça dans ses poumons"
Très jolie image !
"Windane sentit une vague de colère et de honte remonter son estomac."
dans son estomac ?
A très vite :)