D'un mot vénéneux,
Elle m'a transpercé de part en part.
La flèche ne m'était pas vraiment déstinée.
Elle provenait de la tempête qui danse dans son regard.
Je peux entendre les embruns se fracasser sous son front,
Les voir moucheter ses yeux.
Elle ne pleure pas,
Elle hurle en silence,
Elle souffre en apnée.
Sa colère et sa tristesse s'arc-boutent,
Formant un tsunami qui se dresse de toute sa puissance au dessus d'elle.
Mais si il s'abat,
La lame ne la fauchera pas.
Elle est plantée-là, tel un rocher.
Elle a la solidité de la douceur qui nous entoure quand on a été un enfant chanceux
Et une saveur amère sur la langue,
Une erreur sur la signification de grands mots qui se sont révélés petits,
Quelques secrets divulgués
Ou des promsses éparpillées aux quatre vents.
Ses longs doigts doigts diaphanes fouillent le sable:
Essayer de le saisir ou le laisser s'écouler ?
Son sourire d'acier luit
Avec la délicatese d'une violette sauvage,
Elle me pardonne.
Elle m'offre l'issue favorable de son pari avec la vie.
Elle est une fille de l'océan,
Son âme a l'horizon aussi vaste que cette planète bleue.
Elle ne croit pas à la fatalité ni au pessimisme
Préférant voguer sur ses rêves à l'infini.
Elle est une constellation
Constituée de toutes ses étoiles pour être belle.
Chacune a son recoin dans son esprit
Entre chacune des lueurs,
Brillent ses ombres.
Elle exprime touts ses contradictions
Comme un entrelac de tatouages sur sa peau.
Elle porte un musée en elle
Caché au fond d'un jardin en friche,
Rempli de poussière, de rires, de légendes, d'orages et de partitions volantes
Au centre trône une statue,
Une femme faite d'ambre
Gravée de milliers de mots.
Elle sait et cherche toujours comment elle veut exister.
Elle accumule, comprend, ressent, agit
Le soleil, les émotions et les gens.
Aujourd'hui, elle a grandi un peu encore entre mes bras et nos larmes.