Un homme à la mer.
Pour une seconde. Une seconde seulement. Un instant de solitude.
Silence.
Un homme à la mer, c’est un peu comme une vie. Perdue. Troublée. Détruite.
J’aimerais lui dire. J’aimerais en avoir déjà eu le courage. J’aimerais lui dire mon bonheur et ma vie. Perdue. Troublée. J’aimerais qu’il ouvre les yeux sur mon esprit de verre. Transparence.
J’aimerais tant qu’il puisse me tendre la main. Comme à un enfant. J’ai peur du noir, tu sais ? Ses doigts entre les miens. Résonance.
Mais la force toujours nous manque. Comme aux enfants. Grandirons-nous un jour ?
J’aimerais lui dire ma peine.
Lui dire que je suis perdu. Troublé. Détruit. Comme un homme à la mer. Comme une petite poussière d’amertume. Invisible. Je brûle. Pour une seconde, je brûle. Une seconde seulement. Un instant de solitude.
Effacé.
J’aimerais lui dire que les rêves se réalisent. Mais c’est un rêve de plus que de penser cela.
Et la fatigue m’emporte.
Comme un homme à la mer.
Perdu.
Troublé.
Détruit.