Alors que le jour de son dix-huitième anniversaire approchait, la princesse désespérait de devoir se marier à un homme dont elle ne savait rien, si ce n’est son nom. Et ces trois mots étranges dont elle ne connaissait pas la signification ne la quittaient plus.
Ces mots ne pouvaient être laissés là au hasard. Quelqu'un avait voulu lui transmettre un message, lui dire quelque chose. Malgré son apparence ingénue, la princesse Juliette était loin d’être stupide et illettrée. Elle avait parfaitement conscience que son enfance pouvait être placée sous n’importe quel signe, à l’exception de celui de la normalité. Il fallait qu'elle sache, il fallait qu'elle comprenne la menace qui pesait sur elle et avait conditionné sa vie depuis sa naissance. Elle prit donc une décision. Elle implora sa mère de faire venir sa servante Charlotte, tout en lui faisant promettre de ne rien dire au roi. Après quelques supplications déchirées, la reine Eléanor avait eu pitié de sa fille, et à contre-cœur, avait accepté dans un murmure terrifié.
Lorsque sa fidèle compagne se présenta devant elle, Juliette prit ses mains charnues dans les siennes et lui dit d'une voix déterminée, imprégnée d’une douceur qui se voulait rassurante.
— Écoute-moi bien, Charlotte. Je vais partir.
— Non, princesse, s’étouffa la servante, vous…
— Ne me regarde pas comme ça, s’il te plaît, la coupa la jeune fille dans un chuchotement peiné. Je le dois, je n’ai pas le choix. Je ne peux pas rester enfermée ici à attendre d’être mariée. Je ne peux pas épouser un inconnu. Et ces messages…
Elle s’interrompit, découvrit son poignet où trônait toujours la griffure du chat noir.
— Ils signifient forcément quelque chose. Je dois retrouver la personne qui me les a laissés. C’est probablement quelqu’un qui essaie de m’aider à trouver une faille, une porte de sortie.
Charlotte écarquilla les yeux de terreur mais avant qu’elle ne puisse la contredire, Juliette secoua la tête avec conviction.
— Ou peut-être juste quelqu’un qui sait. Cela me suffit. Tu ne dois parler de mon évasion à personne, Charlotte, d’accord ? Tu dois me le promettre. Pas même à cette fille qui est devenue ta confidente à l’orphelinat – comment s'appelle-t-elle déjà ? – Esma, c'est cela ?
Devant le léger acquiescement de la part de sa servante, elle continua d’un ton plus assuré.
— Bon, alors pas un mot à Esma, s’il te plaît. Mais j'ai besoin de ton soutien pour m'échapper. Les gardes ont des yeux de lynx, ils me remarqueraient à un kilomètre à la ronde. Surtout si je sors habillée de cette façon…
Sa voix mourut dans sa gorge tandis qu’elle baissait les yeux sur le corps de sa dame de compagnie, et ses yeux s’illuminèrent.
— Mais bien sûr ! s’écria-t-elle, un sourire franc venant décorer ses lèvres. Tu vas m'apporter des vêtements de servante ! Ensuite, j'attacherai mes robes les unes aux autres pour en faire une corde. Et je descendrai par la fenêtre de la salle d'eau qui est située juste au-dessus du petit portail des domestiques. Toi, pendant ce temps, tu vas attirer les gardes postés devant ce portail de l'autre côté des jardins. De sorte que je puisse sortir de la Bastille Noire sans encombre…
La gouvernante cligna des yeux une fois, puis deux. Comme percutée par un éclair, elle sursauta et se précipita en avant, capturant les mains la princesse entre les siennes.
— Non, princesse, je ne peux pas accepter. C’est trop dangereux, dehors. Il y a beaucoup de dangers, et votre père…
La jeune fille secoua la tête, son mouvement était si ferme, si assuré que la gouvernante s’interrompit.
— C’est bien facile de dire cela lorsqu’on n’a connu que cela : le dehors.
Ses mots se suspendirent dans l’air, tandis que le regard de la princesse volait vers l’éclat de la lune et la cime des arbres, l’ombre des montagnes, au loin par-delà les murailles.
— Mais si tout est si horrible dehors, alors pourquoi tout le monde désire tant y aller ? Pourquoi je désire tant y aller ? Et puis, qu’est-ce qui pourrait bien être pire que ces murs noirs, qui enferment du sol jusqu’au ciel ?
Juliette se tourna de nouveau vers sa confidente, sans quitter ses mains réconfortantes.
— Alors je t’en prie, Charlotte. Si je n’y vais pas, je ne connaitrais peut-être jamais le danger, mais connaitrais-je un jour la liberté ? Vois-tu, si le danger est la liberté, je ne sais plus si mon voeu le plus cher est la sécurité. Celui de mon père, certes, mais le mien…
Interdite face aux yeux brillants d'espoir de la princesse, Charlotte finit par répondre d’un hochement de tête hésitant.
— C’est d’accord. Mais par Aedan, je vous en prie, faites attention princesse…
— Je te le promets, Charlotte, lui assura la princesse, rayonnante, serrant un peu plus ses mains dans les siennes. Et surtout, ne sois pas triste ! Je reviendrai, je te le promets. À bientôt, Charlotte.
Celle-ci hocha de nouveau la tête, mais cette fois avec confiance, et s'éclipsa discrètement de la chambre de sa maîtresse.
Une heure plus tard, une fois sa corde fabriquée, ses nouveaux vêtements enfilés, un petit baluchon transportant quelques provisions perché sur son dos, la princesse fut prête à quitter la douce prison de son enfance. Mais avant de partir, l’épais manuscrit à la couverture sombre posé sur un secrétaire attira son attention.
Sa mère lui avait fait promettre de ne pas le lire avant ses vingt-et-un ans… Mais sa mère lui avait aussi promis qu’elle ne la forcerait pas à se marier avant ses vingt-et-un ans.
Pouvait-elle désobéir, juste une fois… ou peut-être deux ?
Sans réfléchir, elle enfourna le manuscrit dans son sac.
C’est le cœur lourd qu'elle lança la corde dans le vide après l'avoir nouée au pied en or de la baignoire et enjamba le rebord de la fenêtre d'un geste bancal. Un cri retentit à l'autre bout des jardins, rapidement suivi par les pas lourds des gardes qui se précipitaient dans sa direction, tous sens en alerte. Elle sourit dans la pénombre, bénissant les talents de Charlotte, puis se laissa glisser, s'agrippant à la liane de tissu.
Elle descendit tant bien que mal, tremblante, agrippée aux étoffes qui menaçaient de s’effriter dans ses mains, et quand ses pieds atterrirent enfin sur l’herbe chaude, elle se précipita vers le portail, blotti entre les grands murs de pierre noire. Comme elle le craignait, s’il n’était pas surveillé, il était néanmoins fermé. Elle l'escalada aussi bien que ses vêtements et son sac le lui permettaient et se retrouva pour la première fois en dehors de l'enceinte de palais. Une ruelle sombre et étroite l'accueillait à bras ouverts. Peu rassurée, la princesse s'emmitoufla un peu plus dans son châle de laine rapiécée et s'engagea à contre-cœur dans ce chemin peu attrayant.
Après avoir erré pendant plusieurs heures dans la ville endormie, la princesse se résigna enfin à chercher un abri pour la nuit. Elle élut donc domicile dans une grange inhabitée et s'endormit instantanément, recroquevillée dans la paille rêche et odorante.
Le lendemain matin, elle fut arrachée à son sommeil par des hurlements venant du château, dont les habitants avaient enfin remarqué l'absence de leur princesse bien-aimée. Tous criaient à la malédiction.
Nul ne pensa un seul instant que l'héritière était partie de son plein gré.
Juliette soupira de déception.
Elle sortit discrètement de la grange de peur de rencontrer ses propriétaires. Une fois dans la rue, elle demanda à une marchande de lui donner du pain et de l'eau par charité, pour compléter ses provisions, mais la femme refusa froidement.
— Si tu veux mes produits, tu payes ! vociféra-t-elle d'un ton hargneux.
— Mais ma bonne dame, je n'ai rien ! se lamenta la princesse, en rabattant son capuchon sur sa tête.
— Comment ça, t’as rien ? s'énerva-t-elle en s'approchant de la jeune fille d'un air menaçant. Tu me demandes du pain et t'as pas d’argent ?
— Excusez-moi, madame, mais je ne vois pas de quoi vous voulez parler. Qu'est-ce que… l’argent ? l'interrogea la princesse, interloquée, tout en reculant d’un pas.
La commerçante rit aux éclats.
— Mais elle est idiote, cette petite, ma parole ! Et elle veut me voler mon pain en plus ! C'est pas bien de voler. Je vais te montrer ce que j'en fais, moi, des voleurs…
D’un geste fluide qui semblait répété des milliers de fois, la marchande leva la main haut au-dessus de la jeune fille, qui s’immobilisa de terreur. Alors qu’elle s’apprêtait à sévir, une vieille dame aux cheveux blancs et aux yeux vairons s'avança, s'aidant d'une canne en bois au pommeau argenté. Elle s'interposa entre la princesse et la vendeuse. Son œil gauche d’un bleu vide était traversé d’une immonde cicatrice grisâtre qui courait sur toute sa joue. Sa laideur força la marchande à décrire un pas en arrière.
— Il suffit. Vos plaisanteries ont assez duré, marchande, la sermonna la vieillarde, d'une voix étrangement forte. Gardez donc vos marchandises qui vous sont si précieuses pour vos riches voyageurs, puisque vous refusez d'aider les pauvres gens. Mais laissez donc cette jeune femme tranquille. Il me semble qu'il s'agit simplement d'un malentendu. N'oubliez pas la légende : quiconque menace une femme est terrassé par la Magicienne une fois la nuit tombée. Elle viendra vous chercher dans votre lit, elle vous brisera les os un à un en se délectant du bruit que feront vos articulations lorsqu’elles plieront sous la force de sa cruauté…
Une étincelle de terreur dansa dans les prunelles de la vendeuse.
— Mais… mais, bégaya-t-elle misérablement. Je… je croyais que la Magicienne ne s'en prenait qu'aux hommes ?!
— Il n'y a pas que les hommes qui blessent les femmes, répondit la vieille dame, la voix profonde, résonnante. La vie en serait bien trop simple sinon, vous ne croyez pas ? Je ne puis vous assurer qu'elle s'attaque uniquement aux hommes. Personne ne le peut. Mais si vous souhaitez vérifier cette théorie par vous-même, je vous en prie…
Elle tendit une main en guise d’invitation en direction de la princesse, comme pour l’inciter à perpétrer son acte. Elle s’interrompit pour dévisager la femme, penchant la tête de côté. Son œil clair scintilla soudain, et ses lèvres s'étirèrent dans un sourire aux dents brisées.
— Prendrez-vous le risque, marchande ?
Cette dernière décrivit un second pas en arrière, puis un troisième. Les traits gras de son visage étaient déformés par l’horreur.
Elle s'excusa d'un ton expéditif avant de courir à toutes jambes jusqu'à l'église la plus proche. Juliette supposa qu'elle allait y prier Thelma pour la supplier de la sauver de la Magicienne Sans Cœur. Sans doute la déesse de la Bonté l’entendrait-elle.
La princesse souhaita remercier la vieille dame pour l'avoir si vaillamment défendue, mais lorsqu'elle se retourna, elle ne trouva aucune trace de la femme aux yeux vairons et à la cicatrice. La princesse fronça les sourcils, haussa les épaules, puis reprit sa route tout en songeant.
La légende de la Magicienne Sans Cœur que sa mère lui chuchotait autrefois dans ses demi-sommeils dépassait donc les murs du palais. Cette sorcière terrorisait même les hommes et les femmes les plus robustes. Elle devait être vraiment puissante, et terrifiante.
Ou alors peut-être était-ce sa puissance qui suscitait tant de terreur ?
La jeune fille frissonna au souvenir des mots crus de la vieillarde, se demandant pourquoi cette magicienne s'attaquait aux hommes de cette façon. Et puis, pourquoi uniquement les hommes ? Peut-être aussi aux femmes, alors, comme le supposait l’étrange vieille femme ?
Il n’y avait après tout aucune raison pour qu’elle épargne les femmes.
N’est-ce pas ?
Néanmoins, elle ne saurait s’attarder plus longuement sur ces rumeurs à glacer le sang. Après tout, la réputation de cette sorcière venait de lui éviter bien des ennuis.
Soudain, surgi de nulle part, un mot résonna dans son esprit.
Violence
Oui, la Violence semblait être présente dans le monde au-delà des murailles du palais. Mais s’il fallait la combattre, alors pourquoi la réponse offerte à cette violence n’était autre que… la Violence elle-même ?
Juliette prit la direction des plaines désertes du Nord, après avoir demandé son chemin à plusieurs reprises pour être certaine de ne pas s'égarer. Elle avait pu consulter une carte, et savait donc qu’après les plaines, elle devrait traverser la Forêt de l'Infini. En surplomb des bois s'élevaient les Montagnes du Chagrin, et enfin, derrière elles, le royaume de sa tante, la reine Katherine d’Indeya, qu’elle ne connaissait qu’à travers les louanges à demi-mots de la reine Eléanor. Elle était curieuse de s’approcher un peu plus de la connaissance aiguisée de sa tante, que son père lui avait toujours refusée. Et elle était certaine que cette femme, réputée pour sa sagesse et sa bienveillance, l’hébergerait et la choierait comme le ferait sa propre mère.
Sa propre mère qui ne rechignait pas à se débarrasser d’elle en l’envoyant épouser le prince de Crystallide.
Juliette brisa la petite branche qu’elle tenait entre ses doigts.
Lorsqu’elle eut enfin quitté la ville cependant, le spectacle qui s'offrit à elle la laissa sans voix : des plaines arides recouvertes çà et là d'herbe grillée par le soleil mais dépourvues de toute autre végétation s'étendaient à perte de vue. Seuls quelques buissons dégarnis avaient réussi à s'épanouir dans ce milieu asséché. Au-delà de ces plateaux interminables, Juliette crut distinguer les feuilles sombres d'arbres au loin. Si elle plissait les yeux davantage, elle pouvait deviner une chaîne de montagnes abruptes et à l’aspect cendreux.
Elle qui n’avait jamais cru les mots de sa gouvernante sur la sécheresse sans précédent qui avait touché Percée et les royaumes alentours pendant plusieurs années, elle était désormais forcée de les considérer.
Elle prit une grande inspiration pour se redonner courage et s'engagea sur le sentier qui traversait ce paysage désertique. Elle marcha tout le jour et s'endormit très tard, alors qu'il faisait nuit depuis plusieurs heures, sous un rocher, le seul qu'elle put apercevoir à des kilomètres à la ronde. Le lendemain fut identique au jour précédent. Elle s'endormit cette fois sous deux petits buissons aux branches décharnées qui avaient l'avantage de l'abriter quelque peu du vent.
Ses provisions furent vite épuisées. Son ventre semblait vouloir l'aspirer de l'intérieur, et sa gorge et ses lèvres étaient brûlantes. Elles appelaient n’importe quelle source d’humidité dans des grognements et gémissements que la princesse n’aurait jamais pensé être capable d’émettre. Et elle ne pouvait malheureusement pas y remédier dans ce désert où il n'y avait ni rivière pour se désaltérer ni plante ou animal pour se sustenter.
Non pas qu'elle sût comment chasser.
Ou comment cueillir.
La vérité était qu’elle ne savait rien.
Elle laissa échapper une longue expiration tremblotante qui trancha sa trachée asséchée.
La Nature était contre elle, et elle n’était pas bien sûre qu’une autre force eût pu lui venir en aide.
Seul l'avenir lui dirait ce que son destin renfermait. Une mort lente et douloureuse ? Un nouveau royaume plein de surprises et de richesses ? L’armée de son père qui la mènerait droit vers son mariage manqué, vers sa fin programmée, sa liberté atrophiée ?
Nul ne le savait. Son sort n'était désormais plus entre ses mains.
Et les mêmes lettres qu'elle ne connaissait que trop bien se gravèrent dans son esprit, à l'encre indélébile.
Impuissance
C'est une bonne idée d'intégrer un vocabulaire plus élaboré, mais certains mots que paraissent maladroits (comme les vêtements qui s’effritent ou trancha sa trachée).
Ah, chouette, Juliette a réussi à s'enfuir ! Je m'inquiète un peu pour elle, vu qu'elle est toute seule et n'y connait pas grand chose, mais au moins elle est libre !
J'apprécie aussi de voir que son voyage, mis à part la rencontre avec la marchande, ne se passe pas trop mal. Quant à la vieillarde, hmmmmm serait-ce notre Magicienne déguisée qui garde un oeil sur la princesse ? Ou pas... qui sait X) (enfin toi, tu sais, bien sûr)
Je suis curieuse de savoir si elle va bien réussir à rencontrer sa Tante. La famille du côté maternel à l'air très très intéressante !
Oui tu fais bien de t'inquiéter, et comme tu as lu le chapitre d'après, tu dois déjà savoir que tu avais un bon pressentiment xD
Ta théorie sur la vieillarde est très intéressante ! (Oui moi je sais mais je ne dirai rien :P) Hésite pas à me dire plus tard ce que t'en penses ^^
Ahah, contente que Katherine t'intrigue, je te laisse découvrir dans la suite si on va la rencontrer ou pas ;)
Merci encore pour ton commentaire !
Voici mes remarques :
"Et ces trois mots étranges dont elle ne connaissait pas la signification ne la quittaient plus. Elle voulait savoir ce qu'ils signifiaient." je pense que tu peux améliorer cette tournure (étrange + ignorer la signification répète un peu la même idée et répétition de signifiaient / signification)
"laissés là au hasard. Quelqu'un avait voulu lui laisser" répétition laisser
"que les apparences laissaient croire" encore laisser
"Contrairement à ce que les apparences laissaient croire, la princesse Juliette, bien qu’ingénue, était loin d’être stupide et illettrée." je trouve que le "bien qu'ingénue" est un peu de trop dans cette phrase, peut-être le placer un peu comme ça : contrairement à ce que son apparence ingénue laissait penser...
"Je compte sur toi, Charlotte. Ne trahis pas ma confiance. S'il te plaît." je couperais le "ne trahis pas ma confiance", je pense que ça marche mieux sans
"bénissant en silence les talents de Charlotte," le "en silence" me semble de trop, ça coule de source
"bien qu’il ne soit pas surveillé, il était néanmoins fermé" je couperais soit le "bien que" soit le "néanmoins"
"et se retrouva enfin en dehors de l'enceinte de palais, pour la première fois." je couperais le enfin et mettrais "la première fois" à sa place. Il me semble que c'est l'idée la plus importante de la phrase et je trouve que ça l'accentue
"la marchande à décrire un pas en arrière." je trouve cette tournure un peu étrange, même si ça se dit peut-être
"Néanmoins, elle ne saurait s’attarder plus longuement sur ces rumeurs à glacer le sang." -> elle ne s'attarda pas plus longuement ?
"qu’après les plaines se trouvait la Forêt de l'Infini, qu'elle se devrait traverser." -> qu'après les plaines, elle devrait traverser la forêt de l'Infini ?
"mais sinon dépourvues de toute autre végétation" "mais sinon" pas très joli
"Si elle plissait les yeux encore," -> davantage ?
"Si elle n’avait jamais cru les mots de sa gouvernante sur une supposée sécheresse sans précédent qui avait touché Percée et les royaumes alentours pendant plusieurs années, elle était désormais forcée de les considérer." déjà une tournure en si juste avant, je te propose : elle qui n'avait jamais...
"aux branches décharnées qui avaient néanmoins l'avantage de l'abriter légèrement du vent." je pense que cette tournure peut être améliorée (2 adv, un peu lourd)
"La Nature était contre elle, et elle n’était pas bien sûre qu’une autre force eût pu lui venir en aide." très belle tournure !!
Un plaisir,
A bientôt !
Tu soulèves plein d'imperfections que je m'en vais corriger ;)
Je passerai bientôt sur le docs pour le fond !
P.S. oui décrire un pas ça se fit :)
Merci encore et à de suite !