La princesse arriva le jour suivant à la lisière de la forêt alors que le soleil était à son zénith. Dans un sourire épuisé, elle se précipita dans les bois où elle trouva ombre et fraîcheur. Son ouïe fine la guida jusqu'à un petit ruisseau où elle put boire à sa soif. Désaltérée, elle repartit le cœur léger mais empli d'espoir, et suivit le sentier qui serpentait entre les ronces et les hauts arbres touffus. Elle arriva au milieu d'une clairière où poussait un grand arbre couvert de baies rouges. Ravie, elle courut jusqu'à l'arbre, saisit une baie, huma sa douce odeur boisée avant de la porter à sa bouche. À peine eut-elle croqué dans le fruit qu'elle entendit des craquements et des chuchotements derrière elle. Surprise, elle se retourna d'un seul mouvement. Deux hommes d’âge moyen vêtus d’habits de cuir tanné et de lin taché se tenaient courbés, visages fendus par un sourire édenté, dix mètres devant elle. Derrière eux, un jeune homme en retrait se balançait d’un pied sur l’autre, sans oser lever les yeux.
L’homme du milieu, qui ne la quittait pas du regard, s'avança tout en s'adressant à ses compagnons, comme si la jeune fille était un fantôme venu d'un autre monde, incapable de les entendre.
— Eh ! Regardez, les amis ! On vient d'trouver un p’tit animal peu commun dans la région, dit-il d'un ton doux qu’elle trouva étrangement désagréable. Dis-moi, ma biche, t’es perdue ?
La princesse recula d'un pas, comme inspirée par une force surnaturelle et inexplicable.
L'instinct.
Ses muscles se contractaient sans qu’elle n’ait à les commander. Tout son corps se tendait dans un seul but, qu’elle ne comprenait pas : partir.
— Non, je sais très bien où je vais. Je vous remercie mais je n'ai pas besoin de votre aide. Au revoir.
Les mots qu’elle ne pensait pas étaient sortis de sa bouche comme une cascade incontrôlable. Elle tourna les talons et s’apprêtait à reprendre son chemin d’errance, quand une main se posa sur son épaule, ferme mais rassurante.
— Attends, petite, reprit l’homme, sa voix se faisant grave, berçante. Désolé si j’t’ai fait peur, c’était pas le but. C’est juste que t’as l’air perdue, et j’me demandais si t’avais b’soin d’aide, tu vois ?
Les épaules de la princesse tombèrent sous la paume chaude de l’homme, se détendirent lentement.
— Oui je comprends, mais je vous assure, je connais ma route. C’est néanmoins très aimable de votre part.
Le mensonge coulait de ses lèvres sans hésitation, sans honte, alors même qu’elle savait le mal qu’il représentait. Mais plus que son cerveau, son corps, sa bouche ne lui laissaient pas le choix.
— Tiens, tu sais quoi ? On pourrait t’accompagner jusqu’à l’auberge du coin, comme ça tu pourras te ravitailler et y a des cartes là-bas, on pourra te donner un coup de main pour retrouver ton chemin. T’en dis quoi ?
Juliette se retourna franchement cette fois, les sourcils froncés.
— L’auberge ? De quelle auberge parlez-vous donc ? Nous sommes au beau milieu de la Forêt Infinie…
L’homme poussa un soupir qui se confondit en rire et échangea un regard avec ses compagnons.
— Ça se voit qu’tu connais pas la région, petite. Parce que oui, y a bien une auberge au milieu d’ces foutus bois. Sinon, comment f’raient les voyageurs pour se ravitailler pendant leur périple dans la forêt ?
La princesse acquiesça, hésitante, tandis qu’un bruit sourd de froissement retentissait dans son dos.
— Oui… Effectivement, cela semble…
L’air hagard, elle tourna lentement la tête pour jeter un œil par-dessus son épaule, et se figea.
À la place de l’arbre au baie rouge se tenait une forme noire longiligne en forme de sablier, si sombre qu’elle semblait avoir absorbé toute la lumière autour d’elle. Une forme si…
Humaine.
— Bon, l’interpella encore l’homme, alors tu viens, p’tite ?
Juliette cligna des yeux, secoua la tête.
Le tronc sec et noueux lui faisait face à nouveau. Elle se retourna vers le groupe de chasseurs.
— C’est vraiment gentil de votre part, mais je suis attendue, et je connais mon chemin. Donc si cela ne vous dérange guère, je vais continuer ma route.
— Allons, p’tite, c’est pas raisonnable. J’sais pas où tu vas, mais peu importe la direction qu’tu prends, tu s’ras pas sortie d’la forêt avant la nuit, et c’est pas très prudent de passer la nuit dans cette forêt, tu sais.
Un liquide amer dégoulinait, brûlait la gorge de la princesse, refusait de sortir.
— Non, vraiment je vous remercie, répéta-t-elle, un trémolos dans la voix. J’ai de quoi passer la nuit dans la forêt, je vous assure que je n’ai pas besoin d’aide.
Le chasseur fit claquer sa langue et décrivit un pas en avant, vers elle.
Ses membres se transformèrent en marbre les uns après les autres.
C’était étrange, cette brûlure dans l’esprit, ce vide dans le corps.
C’était comme si le refus n’était pas possible, pas entendable. Pourtant, le sien avait été clair, n’est-ce pas ? Peut-être que si elle utilisait d’autres mots, si ses yeux étaient plus noirs, plus impénétrables, alors…
Cela ne changera rien.
Elle écarquilla les yeux, balaya le groupe d’homme puis la clairière des yeux.
Personne n’avait parlé.
Surtout pas de cette voix profonde, caverneuse, féminine.
Un bras s’enroula autour de ses épaules, se percha sur sa nuque.
— Allez, ne sois pas timide, petite. Faut pas avoir honte de demander d’l’aide, tu sais. Allez, viens avec nous, on va t’payer un bon repas chez Faustine.
Malgré l’aigreur dans sa bouche, les fils d’acier qui maintenaient ses muscles et ses tendons dans une position de tension extrême, Juliette se dit que peut-être, après tout, il s’agissait là d’une coutume courante, altruiste, pour protéger les gens des dangers de la forêt.
Pauvre sotte.
La forêt ne te fera rien.
La princesse sursauta, le regard papillonnant tout autour d’elle pour trouver l’origine de la voix entêtante, mais l’homme ne bougea pas d’un pouce.
Les hommes te briseront.
Puis, un murmure s’éleva par-dessus le bruissement des feuilles.
— Arrête, Gustave. S’il te plaît.
Gustave s’arrêta net, retira son bras qui pendait sur l’épaule de la princesse, et tourna la tête vers le jeune homme qui avait osé parler d’une voix chevrotante, étouffée. Juliette ne put néanmoins découvrir son regard car le garçon avait toujours les yeux baissés sur l’herbe verdoyante.
— Bah tiens, qu’est-ce qui t’arrive, p’tit ? T’as r’trouvé la parole ? Qu’est-ce tu m’veux ?
— Rien, marmonna le garçon entre ses dents. Juste… C’est bon, laisse-la partir. Elle dit qu’elle a pas b’soin d’aide.
Gustave reporta son regard sur la jeune fille, interdit, comme s’il venait de se souvenir de son existence.
— Ouais, mais ça c’est c’qu’elle dit, rit-il avec chaleur. Mais tu connais les femmes et leur fierté, hein. Allez, t’inquiète pas, p’tit gars ! On fait juste un crochet par l’auberge de Faustine et j’te ramène à ton père juste après.
Son compagnon qui était demeuré silencieux hocha la tête, convaincu, mais le jeune homme resta de marbre.
Puis, la main de Gustave se posa sur le bras de la jeune fille, la tira vers lui.
— Allez, la compagnie, on est partis !
Gustave et son ami entamèrent la marche, traînant dans leur sillage Juliette qui n’osait pas se dégager de la prise du chasseur. Si elle essayait, peut-être cela vexerait-il Gustave, et alors…
N’aies pas peur de blesser.
La voix inconnue tambourinait contre son crâne, et considérant l’absence de réaction de ses accompagnateurs, Juliette pouvait être sûre qu’elle était la seule à l’entendre. Elle choisit donc de l’ignorer.
Ou c’est toi qui seras blessée.
Chaque pas qu’elle foulait lançait une décharge électrique dans ses pieds et remplissaient sa bouche d’un poison amer. Pourtant, elle ne pouvait pas s’empêcher d’obéir, poser un pied devant l’autre. L’étau de fer sur son bras glaçait ses membres et brûlait ses poumons, contractés au maximum, inaptes à faire entrer l’oxygène dont elle avait besoin.
— Arrête !
Le petit groupe fit volte-face pour voir que le jeune homme lui n’avait pas bougé.
Sa voix était emplie d’une force insoupçonnée, portée par une rage que Juliette ne comprenait pas. Il s’avança d’un pas franc, dépassant le chasseur qui faisait barrage entre lui et Gustave.
— Laisse-la partir, Gustave ! Si tu lui fais du mal, tu sais pas ce qu’il pourrait t’arriver. Les gens disent…
Gustave poussa un grognement impatient.
— Mais on va pas lui faire du mal, j’te dis qu’on va chez Faustine ! T’es bouché ou quoi ?
Il leva les yeux au ciel.
— Pis ouais, les gens disent quoi ? pesta-t-il sans quitter Juliette du regard. Tu vas encore m’parler de ta malédiction à deux ronds, c’est ça ? Mais elle existe pas ta magicienne du Néant, là ! D’accord ?
Le garçon décrivit un nouveau pas en avant, les sourcils froncés de détermination.
— Si, elle existe. Je l’ai vue de mes propres yeux. Ce soir-là, quand je suis entré dans la chambre de grand frère, elle était là, elle…
— Une chimère, t’as vu, mon p’tit ! s’exclama le chasseur, ouvrant les bras d’exaspération. Un être… Une femme avec autant d’pouvoir, c’juste pas possible, gars.
— Si, insista le garçon avec la force de son désespoir.
Ses mains, ses bras et ses jambes se mirent à trembler furieusement.
— Je l’ai vue. Elle a… Elle l’a…
Sa voix se brisa, et il baissa les yeux, les ferma. Il les rouvrit lentement et prit une profonde inspiration. La voix déchirée, il continua :
— Elle l’a brisé… Et elle l’a tué. Devant moi. J’avais cinq ans, et je me souviens encore. Je m’en souviendrai toujours. Alors, je sais pas, murmura-t-il, son regard se fixant sur les pieds de la princesse. P’t’être que c’est une leçon ? P’t’être que si mon frère avait pas blessé cette dame, il serait encore là ? Parce qu’à part ça, j’vois pas… P’t’être qu’il faut essayer de réfléchir, et alors la magicienne sera…
Soudain, ses yeux s’écarquillèrent, et le jeune garçon bascula en avant. Il heurta le sol dans un bruit sourd.
Juliette observa longuement la forme étendue, attendit un mouvement, un son.
Mais il ne se releva pas.
Derrière lui, l’acolyte de Gustave se tenait debout, la main levée. Dans sa main, le large manche un bois de son arme était tacheté de rouge.
Gustave poussa un soupir de soulagement.
— Eh bah, lui quand il est lancé…
— Pfff, ouais, on l’arrêtait plus, renchérit l’homme à l’arme, du poison dans la voix. Le nombre de bêtises qu’il peut débiter à la minute, c’lui-là.
— Merci, Al. T’as bien fait. Faut l’remettre à sa place, un peu. C’est pas en se morfondant sur la mort de son frère qu’il va apprendre à devenir un homme, le p’tit.
Le dénommé Al ricana, amer.
— J’sais pas s’il y arrivera un jour, honnêtement. C’est un peu une cause perdue.
Gustave suivit son regard sur le corps inerte au sol et lui rendit son rire.
— C’pas faux. Son père me l’a confié, mais j’avoue j’sais pas trop quoi en faire.
Le regard du chasseur se reposa sur Juliette, qui ne put que le fixer les yeux vides d’émotion. Gustave tendit une main rugueuse dans sa direction.
— Allez ma biche, tu viens avec nous ? On va passer une bonne soirée, tu verras.
La princesse observa longuement la main tendue. Dans ses yeux, la peau humaine lui semblait prendre la forme d’une ronce pourrie jusqu’à la racine.
Mais la proposition n’en était pas une.
Un poing se referma sur son bras et l’attira en avant. Elle manqua trébucher et s’étaler sur le sol. Un petit cri, aussi faible que son corps, faillit s’échapper de sa gorge.
Tu ne peux pas hurler.
La cupidité des hommes étouffe ton ignorance.
Elle crut que le son pouvait sortir, monter jusqu’aux cieux…
Écrase ta belle Innocence.
Mais le son resta à jamais prisonnier de son corps.
Ton âme crie pour toi.
Et moi
Comme si elle n’existait pas, comme si sa volonté n’était plus, elle se laissa emmener par la poigne de Gustave.
Son corps était traîné, mais son âme volait.
Loin.
Je t’entends.
Tout à coup, comme par écho, un hurlement retentit dans les bois, mais il ne s'agissait pas là d'un cri d’effroi, mais bien de fureur. Tandis que les deux hommes cherchaient désespérément des yeux l'endroit d'où ce son étrange pouvait bien provenir, un arbre prit feu dans leur dos.
Ils se retournèrent d’un même mouvement.
Alors que les deux chasseurs regardaient l'arbre en flammes, comme hypnotisés, des bruits de branches cassées et de feuilles foulées se firent entendre à l’opposé de la clairière. Les hommes firent volte-face à nouveau et fixèrent le bosquet d’arbres sombres sans bouger.
Il n'y avait plus aucun bruit.
Puis, une immense bête noire bondit des fourrés et courut vers les chasseurs. Juliette, terrifiée, se laissa choir sur le sol. C'était un gigantesque loup au pelage noir comme l’ébène. Ses yeux, hypnotiques, étaient asymétriques. Le gauche d’un jaune solaire, éblouissant. Le droit, jaune morne, déteint.
La bête s’élança vers les chasseurs. Les deux chasseurs s’enfuirent dans des directions opposées sans s’adresser une parole, comme s’ils ne s’étaient jamais connus. Sans hésiter, le loup se lança à la poursuite de Gustave qui tentait misérablement de grimper à un arbre, dont les pauvres branches craquaient sous son poids. La bête bondit et l'attrapa par le bras, sans pitié.
L'homme hurla de douleur.
Dans un craquement bercé par des cris stridents, le loup enfonça ses crocs dans la chair du bras.
Puis dans le second.
La bête n’en avait pas assez.
Alors, elle mordit une jambe.
Puis l'autre.
L'homme brandit une main bringuebalante dans le vide, appela à l'aide d'une voix faible.
À cet instant, le même hurlement de rage qui avait brisé le silence quelques minutes plus tôt retentit une seconde fois dans les profondeurs de la forêt. Une lame sortie de nulle part se ficha dans le ventre du pauvre homme, le clouant à l'arbre. Pas encore mort, il n'avait néanmoins plus la force pour crier.
Enfin, la bête féroce planta ses griffes dans ses entrailles, lui arrachant le cœur. Le loup mastiqua lentement l’organe avant de le recracher violemment une dizaine de mètres plus loin.
Les yeux vairons de la bête balayèrent la clairière à la recherche de l’autre chasseur, avant de se poser sur le garçon qui avait vainement tenté de protéger la princesse.
Sans réfléchir, Juliette se jeta en avant, la main tendue.
— Non.
Le son qui sortait de sa gorge était un son rauque, pathétique.
— Pas… lui.
L’animal regarda le jeune homme inconscient, puis la princesse. Il pencha la tête de côté, avant d’incliner la gueule avec une lenteur réfléchie.
Humaine.
Puis il poussa un râle qui ressemblait à s’y méprendre à un grognement de dégoût, et disparut entre les arbres et les buissons.
La princesse se laissa tomber dans l’herbe. Ses mains tremblaient, ses poumons brûlaient, son cœur frappait contre ses os.
Ses paupières se fermèrent.
Elle en était certaine.
La bête ne l’avait pas entendue.
Elle l’avait écoutée.
Et elle se laissa sombrer.
Quand elle se réveilla, il ne demeurait dans son esprit que le vague souvenir d’un garçon qui pleurait, d'une énorme bête noire surgissant de l’ombre, et d’une magicienne…
Et un mot, brûlant son âme comme la marque du fer rouge.
Convoitise
Mais après tout nous sommes dans un conte, donc on ne cherche pas à être si réaliste. En tout cas, avec un peu de chance elle va avoir un compagnon de voyage.
Merci au jeune homme qui a tenté de l'aider. Et bonjour...madame la louve que je soupçonne être la madame du chapitre précédent. (ou pas, je peux me tromper, bien sûr)
Ces messieurs n'étaient vraiment pas sympathiques, bien contente qu'ils s'en soit pris plein la tête è_é
Ah au fait, j'ai oublié de le dire, mais j'aime beaucoup ton pseudo. Simple, efficace, j'adhère totalement !
Oui, on n'est pas passé loin mais effectivement les messieurs n'étaient pas très bien intentionnés, même si d'apparence, pour quelqu'un comme Juliette, c'était pas forcément évident à capter :/
Oui, le loup ne leur a vraiment laissé aucune chance pour le coup ahah xD
Merci beaucoup pour mon pseudo, c'est très gentil !!
Concernant le tien, petite question : d'où te vient Alodie ? Parce que c'est assez original pour le coup ^^
Merci encore pour tes retours ça me fait très plaisir !!
Je réponds maintenant, pour ne pas oublier, à ta question sur "d'où vient Alodie ?"
Si je dis pas de bêtise, c'est mon arrière-grand mère paternelle qui s'appelait "Marie-Alodie". Sur ma carte d'identité, "Alodie" fait partie de mes autres prénoms. J'ai toujours aimé son originalité, du coup j'ai décidé de le prendre en guise de pseudo officiel, tout simplement x)
Mes remarques :
"Ravie, elle courut jusqu'à l'arbre, saisit une baie, huma sa douce odeur boisée avant de la porter à sa bouche." jolie phrase !
"Ses yeux, hypnotiques, étaient asymétriques. Le gauche d’un jaune solaire, éblouissant. Le droit, jaune morne, déteint." je remarque que tu aimes bien les yeux vairons, c'est volontaire ? sinon peut-être qu'en mettre moins permettrait de les rendre plus "remarquables"
"Enfin, la bête féroce planta ses griffes dans ses entrailles, lui arrachant le cœur. Le loup mastiqua lentement l’organe avant de le recracher violemment une dizaine de mètres plus loin." le public cible de l'histoire vient de prendre dix ans avec ce passage mdrr
Un plaisir,
A bientôt !
Alors, ça va paraitre insensé ce que je vais dire alors prépare-toi : en réalité, non, il n'y a pas beaucoup de yeux vairons, je te laisse avec ça xD Parce que comme tu le dis c'est très rare, et donc qu'il semble y en avoir autant... c'est bizarre justement, non ? :p
Ahahaha oui en effet, je vais un peu dans le cru ici, mais normalement ça devrait être le max xD
Merci encore beaucoup et à tout bientôt <3