Vers Sarahan

Notes de l’auteur : Le voyage se poursuit...

 

Jeudi 8 juillet. Vers Sarahan.

Achat des billets. Sacs sur le toit du bus et places assises derrière le chauffeur.

Départ à neuf heures. Direction Sarahan. Le bus est bondé.

On se tasse à trois sur les banquettes. Les épaules déboîtées pour s'encastrer les uns dans les autres.

Le bus traverse des villages de montagne. Partout, des femmes cassent des blocs de rocher en cailloux réguliers pour réparer la route. Elles marchent le long des sentiers, la tête droite, le cou tendu. En équilibre sur leur tête, des paniers plats surmontés d'un tas de cailloux avancent jusqu'aux hommes qui élargissent la voie.

Le bus frôle des camions, des voitures, des parois rocheuses, des précipices. La boîte de vitesse râle et le moteur s'emballe. A Kinnauri on apprend qu'il faut changer de bus. On embarque dans un autre bus bondé. Debout, ballottés par les cahots, nous cherchons des points d'ancrages au milieu des indiens impassibles. Le voyage dure encore trois heures. Mes yeux se remplissent d'images puis se ferment et s'ouvrent sur de nouveaux paysages. Mon corps est presque absent. Anesthésié.

Enfin nous arrivons. On nous loge dans une rest house, dans la cour d'un temple.Une famille tibétaine nous prépare du riz arrosé de dhal . Le poste radio-cassette chante en hindi. Quand la cassette est terminée, une petite musique mécanique s'enclenche : la mélodie de « joyeux anniversaire ». Comme pour me rappeler qu'aujourd'hui, j'ai 28 ans.

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