Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'avait pas adressé la parole à quelqu'un qu'elle se demandait si elle était encore capable de parler, si sa voix ne la trahirait pas au premier mot prononcé.
Elle ne savait comment sortir de ce néant. Auparavant, la présence de la femme qui lui avait offert l'asile parvenait à lui faire oublier sa solitude et son échec. Le désir d'apprendre, le plaisir de se rapprocher peu à peu des mystères qui avaient entouré son enfance. Mais ces réponses toutes plus énigmatiques les unes que les autres ne lui avaient été d'aucune utilité. Et ces questions obsédantes demeuraient.
Peut-être que si elle n'avait jamais rencontré cette femme, elle n'aurait obtenu aucune réponse.
Elle serait mariée et se serait tue, à jamais.
Comme sa mère, et comme sa grand-mère avant elle.
Comme toutes les femmes.
Mais peut-être également que si elle n'avait jamais rencontré cette femme, elle n’aurait pas de questions sans réponse qui tourbillonnaient dans son esprit.
Pas cette fièvre qui dévorait ses entrailles.
Plus les mois passaient, plus la princesse désespérait de revoir un jour la lumière du soleil et sa famille qui lui manquait malgré tout. Sa mère, qui semblait sculptée dans la plus fragile des argiles, faite de sourires fades et de regards inquiets. Son père et sa colère qui gangrénait le moindre de ses mots, mais qui la réchauffaient de sa passion désespérée.
Puis, il y avait cette femme.
La magicienne qui lui avait inspiré autant de frissons glacials que d’étincelles ardentes.
Sauveuse devenue tortionnaire.
Tortionnaire de ses mots, tortionnaire de ses silences.
Tortionnaire de son absence.
Une femme déloyale, sans aucun doute.
Elle avait promis, elle avait trahi.
Sans cœur.
Fidèle à la magicienne de légende.
Elle la maintenait prisonnière de son indifférence depuis presque deux ans désormais. Peut-être plus, peut-être moins, elle n’en était plus sûre. Elle ne savait plus rien, comme si tout le savoir que lui avait transmis la magicienne s’était envolé avec le temps qui s’écoulait, lentement mais sûrement.
À présent, elle était privée de tout contact avec le monde extérieur. Même son hôte, son dernier lien avec le monde au-delà des murs, refusait de lui rendre visite. Elle se sentait si petite face à cette femme aux pouvoirs immenses et indestructibles. Elle l’enviait de posséder tous ces moyens pour obtenir ce qu’elle voulait.
Elle rêverait d’en posséder ne serait-ce qu’un tiers…
Un dixième serait suffisant.
Suffisant pour apaiser cette fougue qu’elle ne sait plus oublier.
Cependant, elle devait le reconnaître, cette femme l'avait aussi aidée, malgré sa froideur et son insensibilité. Elle était venue la voir chaque jour, parfois même deux fois dans la même journée.
Elle se languissait de ces discussions qu'elles partageaient autrefois…
Ces regards indirects, dissimulés sous le velours, sous les ténèbres.
Non, Crudelis ne pouvait être une femme cruelle.
Pas entièrement et totalement cruelle, en tout cas, car nul ne l’était, n’est-ce pas ? Elle était capable d'éprouver des sentiments, Juliette en était intimement persuadée. L’empathie, elle en avait eu pour elle lorsqu’elle l’avait recueillie.
Lorsqu’elle lui avait offert la possibilité de fuir.
De choisir.
Ou alors voulait-elle s'en persuader.
Dans un soupir las, elle se pencha pour saisir le livre qui gisait sur sa table de chevet et posa le manuscrit sur sa poitrine.
Elle connaissait désormais son titre par cœur.
« Les origines de la Magie : une multitude de racines pour une multitude de branches ».
De Quionn Senti.
Plus elle lisait les lignes de cette inconnue, plus les mots la guidaient, plus les idées la pénétraient. Ils étaient comme toutes les berceuses que sa mère ne lui avait jamais chantées.
Elle ouvrit l’ouvrage là où elle l’avait laissé et reprit sa lecture.
Chapitre XXXVII : La magie et ses idéologies
La magie n’est pas la force occulte et dangereuse que nos cerveaux aiment à fantasmer. La magie provient en réalité de l’entité la plus évidente et transcendante qui soit : la Nature. Sa présence est aussi indiscutable que nécessaire, elle en est même plus utile que les humains qui la craignent.
Ainsi, nous ne pouvons décemment affirmer qu’elle possède un potentiel bon ou mauvais. Elle assure la régulation des phénomènes naturels ; des naissances, des morts, des sécheresses, des cataclysmes. Elle apaise les besoins de la terre et du ciel, pendant que les Dieux veillent sur nos contrariétés humaines.
La magie n’est pas plus bénéfique qu’elle n’est maléfique. Elle n’est ni blanche ni noire, ni grise ni pourpre.
Elle est, tout simplement.
Elle crée l’Equilibre.
Elle est l’Equilibre.
Et je crois fortement qu’à son tour, elle est maintenue dans une balance parfaite par un être, une chose qui nous est encore inconnu et impalpable.
Sans la magie, rien ne vit, rien ne meurt. Elle est comme la terre qui respire, les roches qui s’érodent, les animaux qui hurlent.
Tel un nouveau né, la magie vit et survit sans jamais s’interroger sur son sens. Et c’est en cela qu’elle est à ce jour la force la plus puissante au monde ; et ceux qui la possèdent, les maîtres absolus en cette terre.
Tel un nouveau né, elle vit et survit sans jamais s’interroger sur son sens.
La magie serait donc innocente.
Soudain, la princesse Juliette se redressa sur son séant, un éclair traversant ses yeux noisette.
Elle voulut crier de tout son corps et de toute son âme, comme elle l’avait déjà fait tant de fois en vain. Mais cette fois-ci, oui, cette fois-ci, peut-être qu’elle serait écoutée.
Sans hésiter, elle quitta l’enveloppe réconfortante de son lit et se dirigea vers l’épaisse porte de sa cellule – Non – de sa chambre.
La main sur le chambranle, elle laissa son regard tomber sur les étroites marches en colimaçon ravagées par le temps.
Un son rauque et étouffé sortit de sa bouche, sa voix enrouée se brisa, et elle dut se racler la gorge avec force à plusieurs reprises avant de hurler une seconde fois :
— Crudelis ! Je vous en prie, Crudelis ! Où êtes-vous ? J’ai compris.
Et pour la première fois depuis des mois, elle quitta l’antre réconfortante de sa chambre et s’aventura dans les couloirs sombres et humides de la forteresse en ruines.
— Enfin… je crois ?
Sa voix se mua en une prière aigüe, écrasée. Le son résonnait entre les murs vides tel un chant oublié et hanté, comme s’il était la seule étincelle de vie subsistant dans la demeure de la Magicienne Sans Cœur.
L’escalier raide déboucha dans un immense hall traversé par des courants d’air glacial. Le plafond s’effondrait, des éboulis de pierre noircie gisaient sur le sol par endroits. Les murs étaient habillés de ronces et de vigne vierge dont les branches s’entrelaçaient dans les creux de la roche.
Elle attendit quelques minutes, mais elle ne trouva que le silence et l’invisible.
Puis, à l’opposé d’elle, à l’entrée d’un corridor à l’air plus sombre encore que celui dont elle venait, deux orbes jaunes brûlaient dans la pénombre.
Une explosion de soulagement réchauffa son ventre, et sans réfléchir, elle se précipita en direction des yeux d’or. Lorsqu’elle fut assez proche, la forme haute et athlétique du loup noir lui apparut clairement.
Dans un soupir de délivrance, elle accéléra le pas et se laissa choir à ses côtés. Ses mains trouvèrent le pelage noir soyeux d’elles-mêmes, comme si elles ne l’avaient jamais quitté.
— Te voilà. Enfin.
La bête la fixa longuement sans ciller. Ses yeux vairons dardaient sur elle cette lueur dorée, puissante, millénaire qui – elle en était certaine – ne pouvait appartenir à un loup.
Juliette approcha encore son visage. Contre son cou, elle murmura :
— Mène-moi à elle. S’il te plaît.
Mais le loup demeura immobile tel une statue de marbre. La princesse n’abandonna pas pour autant, et ne s’agrippa que plus fort à sa fourrure, avec toute la force de sa détermination et son désespoir.
Le poids de sa solitude et de sa terreur qui la clouaient au sol et entre les murs de sa petite cellule revint étouffer sa poitrine, écraser ses épaules comme une chape de plomb.
Puis, comme si elle était capable de ressentir sa détresse, la bête releva la tête et frotta son museau contre la joue de la jeune fille.
Juliette ouvrit grands les yeux. Elle observa le loup faire volte-face et s’engouffrer dans le couloir obscur. Sa bouche s’ouvrit pour ne libérer aucun son, et elle tendit la main en direction de la bête qui disparaissait dans les ténèbres.
Elle s’apprêtait à faire demi-tour à son tour, quand elle vit les deux orbes dorées fixées sur elle.
Le loup s’était arrêté.
Il l’attendait.
Elle sourit.
Et sans hésiter, s’élança à sa suite.
La bête la mena dans différents corridors, chacun plus exigu et plus long que le précédent, tous imprégnés de cette même senteur noire et verte de terre mouillée et de poussière. Ils passèrent devant plusieurs hautes portes de bois écorché et pourri que Juliette était certaine de n’avoir jamais vues.
Comme si lors de ses quelques escapades dans le château, elle n’avait en réalité traversé qu’un seul et même couloir indéfiniment.
Enfin, le grand loup noir s’arrêta devant d’immenses battants d’ébène aux poignets d’argent rouillé.
Les pupilles jaunes la transpercèrent pendant de longues secondes, si bien que Juliette comprit qu’elle avait atteint son but.
D’une main moite, chevrotante, elle ouvrit la lourde porte dans un craquement assourdissant qui la fit grincer des dents.
Une obscurité épaisse et impénétrable l’accueillit, jusqu’à ce que ses yeux s’acclimatent à la pénombre. Les formes et les silhouettes qui se dessinaient peu à peu sous ses yeux lui ôtèrent la voix.
Du sol au plafond s’étendaient des dizaines, des centaines de rayonnages de manuscrits à l’air tous plus vieux, plus poussiéreux, plus déchiquetés les uns que les autres. Entre les ouvrages s’entassaient des fioles et récipients en verre teinté et biscornu, remplis de substances aux couleurs surnaturelles et à l’aspect non identifiable. Plusieurs longues tables en bois moisi trônaient aux quatre coins de la pièce, ensevelies sous des liasses de papier jaunâtre et des encriers renversés. Des taches d’encre séchée jonchaient le sol de roche.
Au fond de la pièce se dressait une immense cheminée de pierre noircie par le temps et la suie, qui pourrait accueillir une famille entière en son sein. De chaque côté de l’âtre, de hautes fenêtres aux carreaux brisés laissaient filtrer la lueur fantomatique du croissant de lune.
La princesse balaya la pièce du regard, tournant sur elle-même, à la recherche du moindre mouvement. Tous ses muscles tendus à l’extrême sur le qui-vive.
Cette bibliothèque, ce laboratoire improvisé ou salle d’étude semblait avoir connu une guerre.
Derrière elle, les battants de la porte d’entrée claquèrent dans un fracas retentissant.
Le loup s’était volatilisé.
Le souffle court, elle ouvrit néanmoins la bouche :
— Crudelis ? tenta-t-elle, la voix faible, écrabouillée par l’immense espace hostile.
Un éclat étrange l’attira vers la cheminée, mais une fois plantée devant elle, la princesse dut se rendre à l’évidence ; la pièce était désespérément vide, et le loup l’avait probablement guidée ici pour distraire son attention.
Elle laissa échapper une longue expiration de dépit, et fit volte-face pour quitter la pièce.
Elle fut interrompue par une voix douce non loin d'elle.
— Je suis là.
Juliette se retourna brusquement et s'avança aussi près de la voix que le lui permettait sa perception de l’obscurité.
— Enfin… soupira-t-elle, soulagée, essoufflée.
Sa gorge était aussi lourde qu’un boulet de ferraille, encombrée par des trémolos humides, acides qu’elle aspira.
— Vous...
Cet unique mot paraissait suffisant à exprimer son sentiment, ce subtil mélange d'euphorie, d'espoir et d'extase.
La magicienne s’était matérialisée dans l’immense cheminée noire. Des restes de fumée cyan flottaient encore tout autour d’elle, créant un halo éthéré, inquiétant tandis qu’elle s’approchait lentement de la princesse.
— Pourquoi m'avez-vous appelée ? lui demanda-t-elle.
— Je… J'avais besoin de vous revoir, bégaya la princesse, baissant la tête en signe de capitulation.
Il lui semblait avoir tout à coup oublié toutes les raisons qui l’avait poussée à hurler, et à sillonner la forteresse de fond en comble pour elle.
Crudelis pencha la tête de côté, et un sourire naquit aux coins de ses lèvres finement dessinées.
— Vraiment ? Et pour quelle raison ? questionna-t-elle, narquoise.
— Je me sens seule dans ce château plongé dans le noir, qui semble plus changeant, plus vivant même que moi, avoua la princesse dans un murmure. Je pense que je deviendrais folle si j'y reste un ou deux jours de plus sans parler à personne.
— Pourtant, cela fait des mois que votre porte est ouverte…
Un fin sourire, contrit, anima les lèvres de la princesse.
— Je sais, mais… Je ne pouvais juste pas partir. Et il y a notre marché, même si vous ne sembliez plus très disposée à le tenir…
Crudelis l’observa, immobile, dans un silence presque révérencieux.
— Et ici, seule votre présence peut atténuer ma solitude. Votre présence, votre voix et votre sourire, si rare me…manquaient. Je crois.
Pendant un instant, Juliette crut que sa gorge se libérait peu à peu du poids qui l’écrasait, et l’air put de nouveau s’y engouffrer. Le rictus ne disparaissait pas de la bouche de la magicienne, et même si celle-ci ne disait mot, la jeune fille comprit.
Elle sourit à son tour.
— Je voulais aussi vous dire que… continua-t-elle d'un ton hésitant, avant de reprendre d’une voix plus assurée. Ce que vous m'avez dit est impossible. Cela ne peut être que faux.
— Quoi donc ? s'enquit la femme vêtue de noir.
Pour la première fois, ce fut la magicienne qui décrivit un pas décidé vers la jeune fille. L’éclat de la lune traçait des filaments argentés qui dessinaient les contours de sa silhouette.
— Vous ne vous appelez pas Crudelis. Je l'ai compris pendant tous ces mois passés seule, où j'ai dû lutter contre moi-même pour ne pas vous haïr. La vérité est telle que… Non, personne ne peut regarder un bébé gazouillant en disant : « je te prénommerai Crudelis, en raison de ta cruauté ». C’est impossible. On naît tous égaux, on naît tous bons, joyeux et généreux. C'est en grandissant que les individus se distinguent les uns des autres. C'est en grandissant que la haine et la cruauté apparaissent, du moins je le crois. C'est le passé qui explique le futur. C'est pourquoi il est insensé d'appeler ainsi un être qui n'a pas de passé. Alors, c’est pourquoi je vais vous le demander une dernière fois : quel est votre nom, magicienne ?
Juliette fixa avec ardeur la silhouette effrayante de sa geôlière, qu’elle avait imaginée, tant et tant de fois.
Qu’elle avait rêvé, encore et toujours, plus présente, plus proche.
Si bien qu’elle ne l’effrayait plus.
Cette dernière sourit de plus belle. Elle semblait tirer une satisfaction fière, obscure à l’écoute du raisonnement de sa prisonnière – qui ne l’était plus vraiment.
Elle répondit d'une voix grave et mécanique.
— Comme je le soupçonnais, dissimulée derrière votre naïveté et votre impertinence sommeille une certaine intelligence.
Soudain, une rafale de vent venue de nulle part secoua la pièce, et fit voltiger les pages des manuscrits qui reposaient sur les tables dispersées dans la pièce.
Éberluée, le regard de Juliette fusait entre les livres devenus fous et la magicienne, qui n’esquissa pas le moindre mouvement, comme si l’agitation n’existait que dans son esprit.
Puis, elle marqua une longue pause avant de reprendre, son timbre plus bas, presque berçant.
— Mon nom est Saphira.
La jeune fille ouvrit grand ses yeux brillants, puis ses lèvres se fendirent d'un sourire.
Resplendissant.
— Je le savais ! Crudelis ne pouvait être votre prénom. Mais Saphira… Que c'est beau !
La femme en noir se mit à rire de manière délicate, élégante.
— Je reviendrai vous voir demain. Bonne nuit, Juliette.
Un nuage bleu azur emplit la pièce et la magicienne disparut sans un mot, comme toujours. Les ouvrages furent encore secoués par une bourrasque bruyante et cinglante, et la fumée bleue s’évapora par la cheminée.
Mais cette fois, Juliette ne trouva pas en elle la volonté de lever les yeux aux ciel.
Elle avait trouvé un sens à sa solitude.
Ou plutôt, la fin de sa solitude.
Car, pour la première fois depuis des mois, le feu qui tempêtait dans son torse s’était assagi pour se transformer en une douce flamme réconfortante.
Un sourire indélébile peint sur les lèvres, elle rejoignit lentement sa chambre. Elle n’eut aucun mal à retrouver son chemin, comme si les couloirs et les portes de la forteresse se déplaçaient, se transformaient au fil de ses pas pour la guider jusqu’à son refuge.
Une fois blottie dans la chaleur de ses draps, elle choisit de se laisser bercer pendant ces quelques heures qui la séparaient encore de la paix de la nuit.
Emplie d’une euphorie anesthésiante, elle laissa son regard couler vers l’horizon de forêts et de plaines arides. Pourtant, au milieu du paysage morne, Juliette put apercevoir quelques taches colorées, embryons de fleurs.
Un doux bruit de chuintement attira son attention vers la vieille cheminée, sur laquelle serpentaient des ronces noires et biscornues. Sur l’une des branches était apparue une petite fleur bleutée, renfermée, qui scintillait dans l’obscurité.
Fascinée, Juliette s’en approcha, et comme guidée par une voix imaginaire, qu’elle seule pouvait entendre, elle déposa ses lèvres sur les pétales frais.
Lorsqu’elle se laissa choir sur le lit, elle ferma les yeux dans un sourire.
Et ne vit pas la fleur de saphir s’ouvrir enfin.
Je me fais des films ou elle est clairement amoureuse de Saphira ?
Est-ce que c'est pour ça que tous les chapitres précédents mettaient en rapport les hommes et la perte d'innocence ?
En revanche, ses sentiments ne sont pas forcément liés au concept de l'innocence, non ! Puisque c'est la magicienne qui a imaginé la malédiction encore une fois !
Saphira ! Voilà ! ça c'est un nom que j'aime !
Pauvre Juliette qui a trainé sa solitude pendant un sacré bout de temps ! C'est chouette de voir qu'elle va apparemment réussir à la briser à nouveau et à pouvoir profiter encore une fois de la présence de Saphira.
Je me demande bien où elles vont nous conduire toutes les deux. En tout cas, je suis toujours aussi fan de ma lecture :)
Oui, Juliette a passé de longs mois seule qui vont la marquer sur le long terme... Mais ça lui aura aussi permis de mûrir et grandir d'une certaine manière ! Pour mieux retrouver Saphira après, bien sûr :P
Quant à la direction que prennent ces deux p'tites dames, eh bien je te laisse découvrir ça héhé ;)
Toujours aussi ravie de lire tes commentaires en tout cas, merci encore <3
Mes remarques :
"Suffisant pour apaiser cette fougue qu’elle ne sait plus oublier." -> savait ?
"De Quionn Senti. Plus elle lisait les lignes de cette inconnue, plus les mots la guidaient, plus les idées la pénétraient. Ils étaient comme toutes les berceuses que sa mère ne lui avait jamais chantées." wow magnifique passage ! J'adore !
"Vous ne vous appelez pas Crudelis. Je l'ai compris pendant tous ces mois passés seule, où j'ai dû lutter contre moi-même pour ne pas vous haïr." j'aime beaucoup la réplique qui suit !
"Vous avez vu juste. Comme je le soupçonnais, dissimulée derrière votre naïveté et votre innocence sommeille une certaine intelligence. Il est en effet insensé d'appeler un enfant de la sorte, tout comme il est insensé d'appeler une femme ainsi sans la connaître. Vous l'avez bien compris. Je ne m'appelle pas Crudelis." je couperais à intelligence, pas besoin de répéter ce que Juliette a déjà dit
Un plaisir,
A bientôt !
Merci pour tes compliments, j'ai vu que tu avais cité cette phrase sur le Discord, merci beaucoup c'est trop adorable <3
Merci de prendre le temps de me faire des retours si détaillés, comme d'habitude !
A bientôt ;)