J’espère que tu pardonneras ma familiarité dans cette lettre, mais puisque nous allons, sous peu, appartenir à la même gent, il me semble déplacé de se perdre en formules ampoulées. D’autre part, ces mots te sont seul adressés, et partageant l’âge de la jeunesse, nous nous comprendrons bien par ce simple langage.
Je t’écris sous l’injonction de notre tendre père Livius, mais sache qu’il n’avait pas besoin de m’y soumettre. J’ai toujours été favorable à ton adoption ; non sans un certain opportunisme déplacé, je te l’accorde. Moi-même adoptée il y a deux années de cela, me retrouver épaulée par un frère me ravit. Nous ne serons pas trop de deux pour démontrer la valeur du cœur sur celle du sang.
Si tu lis cette lettre, alors tu as traversé les Dorsales, cette curieuse chaîne montagneuse embaumée de mystères et de légendes. Bien peu s’y aventurent, à l’exception de quelques caravanes marchandes, si je ne me trompe pas. On dit que les dangers y sont nombreux et ne se présentent pas toujours sous la vulgaire forme humaine. Beaucoup en sont revenus changés en bien des façons. J’ai entendu une multitude d’histoires et de rumeurs ; certaines sont grotesques bien sûr, mais pour d’autres, je ne saurais dire si elles prennent, ou non, racine dans quelques terreaux de vérités. Ayant été témoin des prodiges de l’imperium et de la sophia sur un champ de bataille, je peine à mesurer les dimensions du possible. J’imagine qu’un détenteur de « l’art ancien », tel que toi, ne me contredira pas si je t’affirme que la frontière avec le divin tend à s’effacer. Que dire des arbres embrasés des Ignits, dont le feu ne s’éteint jamais ? Si cette prouesse n’égale pas en grandeur toute quête mythique, quel acte né de notre race peut y prétendre ?
Je ne t’importune pas davantage, le temps t’est précieux, car Livius t’attend au plus vite aux portes de Vale. Bientôt, nous aurons le loisir de discuter de ces choses et d’autres en toute tranquillité, et de vive voix. Voilà qui sera bien plus plaisant.
Sous peu, aussi, nous brandirons le glaive côte à côte et partagerons la fièvre de la bataille, la sueur et le sang mêlés. J’attends de toi une loyauté et une dévotion sans faille à notre cause.
Retrouve-moi à l’arsenal de Tubirie. Tu m’y trouveras en compagnie de ma cohorte.
Si tu en as l’occasion dans quelques lettres, salue Faustus de ma part. D’une certaine manière, il devient, d’une façon plus ambiguë et discrète certes, un membre à part entière de la famille.
Je te souhaite le meilleur pour ta route jusqu’à Tubirie.
Nouveau personnage, donc ! Je l'aime déjà, elle a l'air très sensée, puis elle a l'air bien gradée, dis donc ! Vraiment hâte de la rencontrer.
Aucun pinaillage cette fois-ci en plus, juste hâte de savoir ce que donneront ses échanges avec Scaevius et comment évoluera leur relation adelphique ! :D
Alley, bene vale et à la prochaine ! :D
J'aime beaucoup Livia aussi hu hu :)
Merci encore !
A bientôt :)
"Que dire des arbres embrasés des Ignits, dont le feu ne s’éteint jamais ? Si cette prouesse n’égale pas en grandeur toute quête mythique, quel acte né de notre race peut y prétendre ?" -> Je n'ai pas bien compris en quoi des arbres de feu sont une quête ? Je comprends le côté magique et fou, mais je n'arrive pas à faire le lien avec une épopée ?
Sinon en dehors de ça, quelle entrée en matière en fanfare de la part de Livia haha ! Je suis très intriguée par ce qu'elle dit, au sujet du fait que la frontière avec le divin tend à s'atténuer. Qu'est-ce que cela signifie ? La magie se renforce ? Comment ? Autant de questions qui sont de très chouettes mystères pour nous autres lecteurs. Je suis un poil surprise par l'accent qu'elle met sur le combat, comme à Rome, davantage que le côté martial, le côté diplomatique subtil et vénéneux est aussi très prisé. Mais on en saura plus par la suite ! Bref, j'ai beaucoup aimé !
Je vois le point qui te dérange. Je vais le reformuler. L'idée est de décrire les arbres des Ignits comme des choses proches d'un mythe/légende. Mais ma formulation est maladroite là effectivement. On a l'impression qu'il faut comprendre autre chose.
Pour Faustus, il y a une raison qui fait qu'elle pense à lui et l'évoque. Bien que resté à Arpa, il reste quelqu'un "d'important" pour Titus Livius et sa famille. C'est une idée qui m'est venue sur le tard, et je pense qu'il y a un manque à ce sujet. Le malheur de naviguer à vue ^^.
Merci beaucoup pour ton retour ! :)
Je découvre donc une nouvelle voix, et je trouve ça assez amusant de « rencontrer » quelqu’un qui a quand même l’air très porté sur la baston et l’action par le biais d’une lettre, ce qui n’est normalement pas l’endroit où on croise les bourrins x) Enfin, elle a quand même l’air largement assez cultivée (si j’en crois ces références au divin), ce qui est sans doute attendu d’une adoptée de Titus Livius.
Et on dirait qu’elle va amener son frangin tout beau tout neuf en pleine bataille, ce qui n’est pas très rassurant pour ce pauvre Scaevius qui a plutôt besoin de siestes après ces dernières aventures !
Bref, je te laisse mes quelques notes de lecture plus précis avant que ce commentaire ne devienne plus long que ta lettre :
« il me semble déplacé de se perdre en formules ampoulées. »
Fun fact inutile : par curiosité j’ai été regarder d’où venait le mot ampoulé, parce que je pensais que ça venait des ampoules pour la lumière, ce qui aurait potentiellement été anachronique - ou pas, d’ailleurs, s’il y a de la magie et des petits gars à cornes tout est possible - mais en fait, ça vient des ampoules au pied et ça rend l’expression beaucoup plus drôle qu’elle ne l’était auparavant, je vais désormais imaginer tous les gens un peu snob avec des maux de pieds
« Nous ne serons pas trop de deux pour démontrer la valeur du cœur sur celle du sang. »
Pour Scaevius qui a l’air très très attaché à son Faustus, ce ne doit pas être aussi évident que ça (ou alors je me souviens mal et ils sont aussi frères d’adoptions ? J’ai comme un doute...)
« Si cette prouesse n’égale pas en grandeur toute quête mythique, quel acte né de notre race peut y prétendre ? »
Je m’y suis pris à plusieurs fois avant de comprendre cette phrase, et je me demande si elle ne gagnerait pas être simplifiée ? J’ai ressenti une légère cassure de style en tombant dessus, en tout cas !
Voilà pour cette lettre, je lis la suivante dès que possible ^^ A bientôt !
Effectivement Livia est cultivée, justifiée par son appartenance à une famille patricienne importante. En tout cas, c'est une famille où l'on prend soin d'éduquer d'une certaine façon les enfants et jeune gens, adopté(e)s ou non.
Je ne le savais pas du tout pour ampoulé ! Le hasard ne me fait pas faire d'anachronisme ^^. Ah ah j'aime beaucoup l'image des gens snobs avec les pieds gonflés de partout :D
Normalement, à ce stade on ne sait toujours pas si ils sont frères de sang ou de cœur. Honnêtement, je ne sais pas si j'apporterai une réponse définitive, car ce n'est peut-être pas un point important à savoir. Je ne sais pas ^^. A méditer hu hu ^^
Je note pour la phrase un peu tarabiscotée !
Merci beaucoup pour ton retour et tes remarques qui sont toujours très rafraîchissantes et motivantes :)
Voilà une Livia fort familière avec un membre de sa famille qu’elle ne connait pas et qui, par conséquent, ne lui est pas familier. Il n’empêche que cela paraît dénoter un petit côté incisif et un personnage haut en couleur. Ca fait également se questionner sur les motifs de Titus. Certes, c’est un homme de pouvoir, on le voit donc mal poser et déplacer ses pions au hasard, mais est-ce pour son propre profit ou pour des desseins plus grands ? Mystère. Ceux qu’il rassemble promettent néanmoins une jolie brochette.
La manière dont Livia « perçoit » Faustus à la fin interpelle sur les liens entre les uns et les autres...
Elle semble être une femme d’action, qui ne passe pas par quatre chemins et étant donné qu’elle est à la tête d’une cohorte, ça promet ! D’autant que le rendez-vous avec Scaevius est posé dans un arsenal.
A bientôt pour la suite !
Tout dans le mille pour cette chère Livia haute en couleur qui a oublié depuis fort longtemps ce que peuvent représenter des gants de façon abstraite dans une conversation ! :D
Ah les desseins de Titus... Une sacrée ambition ! :D
Merci beaucoup pour ton retour :).
A bientôt ! (La suite ? Oups, il faut que je l'écrive ! Hu hu hu :D)
"Sous peu, aussi, nous brandirons le glaive côte à côte et partagerons la fièvre de la bataille, la sueur et le sang mêlés." eh bien, ça promet ! ^^ J'imagine déjà une sacrée combattante. Le duo Livia-Scaevius devrait être intéressant, et j'aime le renversement du cliché : magie pour le garçon, armes pour la fille. Hâte de voir ça !
Attention une petite coquille s'est glissée au début : "appartenir à la² même gent"
Directe et peut-être plus dans la sphère et le bon sens d'un soldat qui passe la majorité de son temps sur le terrain et le concret de l'action, donc pas déconnectée comme pourraient l'être d'éventuels sénateurs de Vale hu hu hu :D.
Je n'avais pas du tout pensé à ce miroir des rôles avec la magie. Maintenant que tu le dis, c'est vrai que dans un paquet d'histoires, celle-ci est plutôt attribuée à des personnages féminins.
Oh l'affreuse coquille !
Merci beaucoup pour ton retour :).
Ah bientôt !
J'étais très curieuse de découvrir la plume de Livia, je ne suis pas déçue. Déjà, c'est agréable de changer de point de vue et de partager celui d'un personnage féminin ^^ Ensuite, sa lettre m'intrigue. Elle aussi a été adoptée par Titus, je me demande donc s'il y a une raison particulière, comme cela semble être le cas pour Scaevius.
Deuxième chose très intrigante, Livia semble prête à prendre les armes elle-même... Je me demande bien où tu nous emmènes. Et les quelques informations qu'elle nous livre sur l'imperium et la sophia ne font que renforcer cette atmosphère pleine de mystères que délivrent tes lettres...
À bientôt !
Il y a très certainement une raison particulière à son adoption hu hu. Ce bon vieux Livius ne fait rien par hasard, et encore moins quand il s'agit de construire sa propre famille.
Eh eh, Livia + bagarre = excellent mélange ! :)
Merci beaucoup pour ton retour :).