Comme à mon habitude, j’ai attendu l’éveil des étoiles pour t’écrire. Avant mon passage à Ys, elles étaient témoins de chaque mot. Aujourd’hui, j’ai retrouvé un semblant d’intimité, confortablement installé dans le recoin d’une auberge relais. L’air y est chaud et assaisonné des effluves en provenance de la cuisine toujours animée. J’y devine du thym, de l’origan, de l’ail et bien sûr l’inimitable odeur de graisse grillée. Je salive à cette simple phrase ; pourtant mon estomac est déjà repu d’un excellent repas. Les clients dorment dans leur chambre respective à l’étage. Il en va de même pour les tenanciers du lieu. Quelques affranchis en cuisine échappent encore au sommeil, trop affairés à satisfaire la volonté d’un patron, qui, par ailleurs, n’a rien à envier aux anciens privilèges des maîtres.
Pour ma part, je suis assis seul devant le foyer de la salle commune, plongé dans cette singulière atmosphère, où s’égaillent les discrets arpenteurs de la nuit. Les flammes dansent, les étincelles voltigent et les buches crépitent. Mon corps profite de ce doux repos au coin du feu. Une pleine journée de route l’a fatigué et il réclame son dû, comme pour tout un chacun qui se revendique de notre race. En revanche, mon esprit demeure éveillé et lucide en toute heure du jour, comme de la nuit ; jamais il n’a quémandé la moindre trêve depuis la seconde attaque dans les Dorsales. Née d’un mal toujours inconnu, cette fuite incessante de mon sommeil évanescent m’a révélé une curieuse bénédiction ; le temps ne me manque plus, en aucune façon. Toute son étendue nocturne m’est désormais offerte, libre du joug des mortels dormeurs et des dieux invisibles. Maître solitaire d’un temps n’appartenant à nul autre en l’état, deviendrai-je étranger au genre humain, lorsque la notion de rêve m’échappera ?
Je m’égare en seulement quelques lignes, mené par des inquiétudes que je t’ai déjà partagées. La peur serait-elle source de radotage ? Est-ce pour cela que nos anciens s’y adonnent tant, car ils craignent d’autant plus la mort qu’ils en sont proches ? Je plaisante, tu t’en serais douté. Il y a quelque chose d’égoïste à te jeter ainsi mes angoisses les plus intimes, sans préambule, sans prendre la peine de répondre tout d’abord à tes propres mots. Je m’en rends bien compte. Pourtant, je ne peux m’empêcher de te partager ces ombres de ma pensée, de la même manière dont tu m’as transmis ta tristesse et ta fureur au travers de tes lettres.
J’en ai reçu deux à Ys. J’ignore si d’autres n’ont pu atteindre leur destination, mais la conclusion de la seconde n’appelait pas une troisième. Tu pourras me le confirmer lorsque j’aurai rejoint Vale.
Tes premiers mots ont été durs et pénibles à lire, mais par la suite, lorsque ta passion s’est atténuée sous l’influence de la raison, j’y ai retrouvé une chaleur familière. Je soupçonnais bien que mon départ entraînerait quelques maux, mais je n’en mesurais pas la profondeur. Il est vrai, comme tu l’as justement mentionné, qu’il fait suite à quelques jours près, au décès de Pathie. Si la liberté m’en avait été offerte, je t’aurais encore accompagné aux Chutes Noires, guidé vers l’écho de sa voix et pleuré à tes côtés ; jusqu’à ce que ta peine desserre son emprise sur ton cœur et s’y fonde, moins amère. Il n’y a nulle honte à éprouver ce que tu ressens, malgré les jours écoulés. Le deuil n’a d’universel que sa sinistre filiation avec le trépas d’un être cher. De forme, il est aussi multiple que les fleurs ornant la porte des caveaux. Je porte mien à ma façon, plus intime et réservée ; mais sache que je la pleure toujours, niché dans le cocon choral de mes étoiles. Sous leurs éruptions et leurs protubérances me parviennent les échos de ses enseignements de la Nuit.
J’espère que tu trouveras remède à ton mal ; non pas qu’il puisse t’apporter une complète guérison, car cela est chose impossible, mais qu’il te donne la force nécessaire de le supporter. Entoure-toi des meilleures âmes de notre maisonnée. Surtout, n’hésite pas à t’ouvrir à moi, même d’un verbe vif et passionné comme tu l’as déjà fait. Je ne t’en tiendrai jamais rigueur. Je suis bien trop conscient de ta peine. Je suis heureux que Mëdus veille sur toi. Il s’est toujours révélé être un ami fidèle. C’est le cœur léger que je le sais à tes côtés.
Ton rêve infusé de sophia me laisse perplexe. À la lecture de mes propres lettres, tu en comprendras aisément la raison. Ta description de cette créature fait écho en de nombreux points à la Voilée, la Reine Astrale comme la nomme Émilius. Je me suis ouvert de cette étrangeté aux siens, aux adeptes de la Nuit qu’il m’a fait rencontrer à Ys. Familiers de la sophia et de la prescience qu’elle insuffle dans ses manifestations, ils n’ont pas caché leur curiosité devant mon récit. Selon leurs dires, il n’existe qu’une créature à l’image de la Voilée, elle-même. Nul autre héritière ou vestige de la secte philosophique mère n’a jamais été rencontré par un adepte.
Bien sûr, l’absence n’est en rien la preuve de l’inexistence, mais après plusieurs siècles de recherche et une tenue rigoureuse de leurs archives, les adeptes s’accordent sur le caractère unique de la Reine Astrale, une singularité comme ils l’appellent parfois. À mon grand regret, ils n’ont pu m’aider davantage à résoudre cette énigme. Néanmoins, intrigués par ce mystère, certains d’entre eux, dont Émilius, m’ont promis d’approfondir cette question et d’interroger longuement leurs propres étoiles. Un astronome, dénommé Sirius, a évoqué les kosmos orphelins. Il maintient qu’ils dissimulent peut-être en leur sein une ou des réponses à notre énigme. Maigre espoir, me semble-t-il.
Comme il était étrange de se retrouver parmi ces adeptes de la Nuit. Tous uniques par le corps et l’esprit, seul leur regard de Nuit se confondait, large étendue d’encre pailletée d’étoiles. Émilius m’a confié que mes yeux scintilleront aussi de cette manière, si je poursuis une pratique régulière des arcanes. Bien qu’ils ne puissent être enseignés, il adviendra une fulgurance, une intuition, qui m’apprendra à invoquer mon kosmos sans perdre le fil de la réalité. C’est cela que traduit ce regard céleste, un esprit scindé, à la croisée des chemins entre le matériel et le kosmos. Selon ses propres mots, c’est une aptitude commune qui se révèle à tous les adeptes de la Nuit. Je n’ai pas souvenir que Pathie l’ait un jour pratiqué en notre présence.
J’ai profité de ce court séjour à Ys pour goûter du mieux possible l’atmosphère de cette vieille cité rhonaise, si étrangère pour un jeune arpain. Elle m’est apparue fort vaniteuse d’une gloire depuis longtemps passée. Autrefois, elle rayonnait et inspirait toutes les cultures de la Péninsule. Elle menait la Ligue Rhonaise d’une main de fer, enfin surtout d’or, et s’enorgueillissait de protéger les peuples libres de la Péninsule contre les barbares venus de l’orient lointain. À cette époque, Vale n’existait pas, ou alors sous la vulgaire forme de quelques cahutes regroupées à l’intérieur du sillon fondateur. La réalité se mêlait aux mythes, les exploits aux épopées. L’imperium et la sophia ne formaient qu’une seule et même science. La secte philosophique mère, dont a hérité l’école de la Nuit, commandait à l’océan, comme aux montagnes. L’imagination des possibles était sans limites. J’ai peine à me le figurer. Pourtant, Émilius, qui m’a servi de guide pour la durée d’un après-midi, semble croire sans réserve cette tradition historique.
Je ne juge en rien ses dires. Néanmoins, je ne peux m’empêcher de m’interroger sur leur bien-fondé. Je me souviens d’une parole de Pathie décrivant l’Histoire tantôt comme une science, tantôt comme une arme redoutable.
Notre séjour à Ys a marqué une nouvelle séparation de notre compagnie. Celle-ci s’est montrée plus douce que la précédente, bien sûr, mais elle n’en était pas moins empreinte d’une certaine tristesse. Nous avions traversé de terribles épreuves ensemble, et malgré nous, un lien nous unissait désormais. Philos a décidé de rester à Ys, le temps de reprendre davantage ses forces. Bien qu’il ne nous ait pas révélé l’objet de sa quête, il nous a confié que rien ne l’obligeait à gagner Vale au plus vite. De même, Vala demeure à Ys, mais pour une tout autre raison. Émilius affirme qu’elle s’est éveillée aux arcanes de la Nuit. Il lui a proposé de rejoindre les adeptes. Elle a accepté sans hésiter. Pour sa part, Quintus a aussi accepté une proposition, la mienne. Nous voyagerons ensemble jusqu’à Vale. Puis, si Titus Livius le juge favorablement, il intègrera mon service après l’officialisation de mon adoption. Détenteur de l’imperium et combattant d’excellence, je ne me fais guère de souci pour obtenir l’approbation de l’Imperator.
Tous les deux, nous avons quitté Ys au matin du 23. Loin de l’atmosphère pesante des Dorsales, nous avons cheminé le long de la route des embruns d’un pas léger, presque aérien tant le vent marin semblait nous porter. L’air salin a tempéré l’ardeur du soleil ; des odeurs de lavande s’y sont mêlées avec celles des oliviers bordant la côte. J’étais heureux de reprendre la route, et particulièrement de découvrir celle-ci qui nous a offert une délicieuse vue sur l’océan.
Depuis notre bref séjour à Ys, Quintus semble avoir retrouvé une partie de sa confiance, mais il n’en demeure pas moins toujours aussi mutique. Parfois, il me regarde d’un air étrange, qui mêle la fascination et la crainte. Je suspecte mon émancipation aux lois naturelles du sommeil d’en être l’origine.
Nous sommes la nuit du 23. Nous devrions rejoindre Livia à Tubirie au zénith demain. D’ailleurs, celle-ci te transmet ses salutations dans un billet qu’elle m’a adressé à Ys. Elle nous y attend avec une cohorte pour nous escorter jusqu’à la Ville. Après cela, j’approcherai des murs de Vale le lendemain. Et puis, enfin arrivé au terme de mon voyage, j’ignore quel sera mon sort. La situation de l’imperator semble s’être quelque peu compliquée. Toutefois, il est inutile de s’inquiéter d’hypothétiques incertitudes futures. Je reste concentré sur les éléments qui se trouvent en ma pleine maîtrise. Pour le reste, je m’en remets à la volonté hasardeuse des dieux.
Je t’écrirai un mot avant mon départ de Tubirie.
Je m’en retourne à ma veille nocturne, l’esprit en quête de la croisée des chemins entre les deux nuits.
Bien à toi, mon frère. 23e jour du Solstice Jaune.
Très sympathique lettre qui "met les choses au clair", si je puis dire, en annonçant la suite ! J'espère qu'elle rassurera Choupi-Faustus...
"Quelques affranchis en cuisine échappent encore au sommeil" et pas des esclaves ? Ou alors, si j'en juge par les "anciens privilèges des maîtres", l'esclavage a été aboli ? (peut-être que ça a déjà été dit dans le début mais si c'est le cas, j'ai oublié, désolée...)
"Maître solitaire d’un temps n’appartenant à nul autre en l’état, deviendrai-je étranger au genre humain, lorsque la notion de rêve m’échappera ?" C'est une réflexion ultra intéressante en vrai ! Mais il reste la rêverie éveillée, il faut s'y accrocher !
"venus de l’orient lointain" j'aurais mis une majuscule à "orient" vu que c'est la région dont on parle.
"Je suspecte mon émancipation aux lois naturelles du sommeil d’en être l’origine." Tu as donc sans doute l'air d'un zombie, mon coco. u.u
Hâte de lire la suite à mon prochain passage !
Bene vale ! :D
Je ne sais pas si Choupi-Faustus est le bon surnom... hu hu :D.
Ce n'est pas précisé avant, mais oui la phrase sous-entend bien que l'esclavage a été la norme un temps puis a été aboli.
Merci, en ayant cette idée d'insomniaque extrême, je me suis demandé à quel point, de ne plus rêver du tout consciemment ou inconsciemment pouvait le changer, en bien ou en mal ^^'.
Encore merci pour tes retours très motivant !
A bientôt ! :)
"Je plaisante, tu t’en serais douté." -> Pour le coup, c'est peut-être que moi, j'ai trouvé le "je plaisante" presque contemporain, un peu étrange dans le ton du texte. Mais à prendre avec des pincettes, les autres auront peut-être un avis différent :)
Second petit point qui m'a un poil perturbée, c'est les descriptions du premier paragraphe. Elles sont top haha et c'est pas du tout leur qualité, très immersive, qui m'a perturbée. C'est plutôt dans leur tournure, on sent qu'elles s'adressent à nous plutôt qu'à Faustus, on sent un peu l'auteur Hastur derrière Scaevius haha, je pense par leur côté très "narratif" qui sort un poil de la lettre. C'est du détail, mais je me dis que ça peut t'aider ! Puis, qui sait, le reste des lecteurices sera ptêt en désaccord avec moi !
Pour le reste, ça se lit très bien, ou plutôt ça se dévore ! J'ai adoré l'idée de la privation de sommeil de Scaevius, la différence qu'il établit entre Faustus et lui qui les distingue et les lie à la fois, qui renforce la profondeur psychologique des personnages
Bref, c'était un très chouette moment de lecture à nouveau, je me régale de cette correspondance haha une de mes meilleures lectures PA, facilement !
Tourner la phrase pour utiliser le mot "plaisanterie" effacerait peut-être cette impression, ou alors dire quelque chose comme "je me moque...", je verrai ça :).
Ah je vois ce que tu veux dire pour les descriptions du début. Effectivement, on pourrait imaginer un décalage d'adresse. J'aime bien l'idée, que maintenant qu'il est bien au chaud, posé, il se laisse allé à quelque chose de plus narratif, mais du coup, il faudrait que je l'amorce différemment pour que cet effet ne ressorte pas.
Merci beaucoup pour tes commentaires et ton retour dont la fin fait très très très (*1000) plaisir !
A bientôt !
J’ai mis plus longtemps que prévu à me replonger dans les aventures des Scaevius, mais me revoilà ^^
Et on dirait que j’ai bien choisi (accidentellement) ma coupure, il y a beaucoup d’informations et d’explications, j’ai l’impression que c’est une lettre « regard en arrière » aussi bien pour le lecteur que pour Scaevius avant de repartir vers de nouveaux éléments, on approche de plus en plus de sa destination !
J’ai bien aimé la petite ambiance nocturne de la taverne au début ! Et aussi la douceur que Scaevius a envers son frère face à ses émotions tourmentées, ils ont une jolie relation ^^
C’est chouette aussi ces explications sur les yeux étoilés, on dirait donc que c’est une marque d’expérience en plus d’appartenance ?
Mes petites notes :
« J’y devine du thym, de l’origan, de l’ail et bien sûr l’inimitable odeur de graisse grillée. »
Le classique thym-ail... ça m’a donné faim, j’ai fait une pause pour récupérer un truc à grignoter avant de continuer à lire x)
« Une pleine journée de route l’a fatigué et il réclame son dû, comme pour tout un chacun qui se revendique de notre race »
« deviendrai-je étranger au genre humain, lorsque la notion de rêve m’échappera ? »
J’allais dire que c’est presque étrange qu’il attribue le sommeil à sa race (d’humain ?) quand pleins de petites bêtes non-humaines roupillent aussi, mais je vois que c’est finalement pas pour exclure les humains des autres créatures, et plutôt pour s’exclure lui-même des humains, le pauvre...
« Née d’un mal toujours inconnu, cette fuite incessante de mon sommeil évanescent m’a révélé une curieuse bénédiction ; le temps ne me manque plus, en aucune façon. »
C’est très pratique en vrai, il pourrait lire tous les livres qu’il veut, le veinard
« Elle m’est apparue fort vaniteuse d’une gloire depuis longtemps passée. »
« À cette époque, Vale n’existait pas, ou alors sous la vulgaire forme de quelques cahutes regroupées à l’intérieur du sillon fondateur. »
Ce mépris xD Ce n’est pas une bonne première impression de sa future maison !
« Pour sa part, Quintus a aussi accepté une proposition, la mienne. Nous voyagerons ensemble jusqu’à Vale. »
Donc il garde ce cher Quintus, excellent choix héhé
Je continue la suite dès que possible, à bientôt :D
Le timing va avec ma reprise de l'écriture après une longue absence :).
Ah ah victoire sur la bouffe, si ça donne faim, c'est que la description est bonne non ? Je sais que quand je lis G. R. R. Martins ou un Astérix et Obélix, j'ai toujours la dalle :D.
Effectivement, la phrase est tournée de manière à s'exclure lui-même des humains "normaux" dirons-nous.
Effectivement, on pourrait y voir un avantage, mais comme je suis un fervent défenseur du sommeil, il y aura une contre-partie à un moment donné :D. Puis-je dire que je suis un pro-sommeil ? ^^
Un vrai plaisir de retrouver tes commentaires :D.
Merci pour ton retour ! À bientôt ! :)
J'avoue avoir ressenti une pointe de tristesse pour Scaevius qui ne dort plus. Il semble emprunter une voie bien différente de celles des autres hommes... Mais je suppose que cela va finir par avoir un impact sur lui à long terme.
J'ai été très impressionnée par le premier paragraphe, je trouve que tu as incroyablement bien retransmis le décor autour de Scaevius. Je pouvais presque sentir la nourriture hihi.
J'ai également trouvé le passage sur le deuil très réussi. Ce passage m'a beaucoup touché.
Et c'est intéressant de voir ce que deviennent les personnages secondaires ! Tout comme le fait que Scaevius puisse enfin répondre aux lettres de Faustus ^^ J'ai hâte de découvrir la suite de son voyage :)
À bientôt !
Merci beaucoup pour ton retour, très encourageant sur les émotions que j'ai voulu mettre dans le texte ! C''est très gratifiant et motivant de savoir qu'on arrive à transmettre des sentiments au moment voulu. :)
Euh… je peux avoir l’astuce de Scaevius pour ne pas ressembler à un zombie après autant de temps sans dormir ? Pitié ! Je suis sûre que ça me servirait certains jours xD.
Plus sérieusement, c’est curieux qu’il ne puisse plus fermer l’œil depuis l’affrontement dans les Dorsales. Un rapport avec la Voilée ? D’ailleurs, ça suscite une question : lorsque Scaevius est dans son kosmos, est-il conscient de ce qui l’entoure ou complètement déconnecté ? C’est une forme de projection astrale ? Est-ce qu’il a un contrôle sur « le réel », ou ne peut-il plus influer dessus ? Bon, tu as plus ou moins répondu à mon interrogation un peu plus loin ( vu que j’écris mon commentaire en cours de lecture...). Donc, il n’a pas d’office la fonction de double pilotage, mais c’est apparemment une option qu’il lui est possible d’acquérir.
La partie sur le deuil est très bien rédigée, très touchante, ce sont des mots très vrais, qui font écho. En passant, il manque je crois un petit « le » à la phrase : Je porte LE mien à ma façon, dans ledit paragraphe.
A l’évocation des kosmos orphelins, j’avais presque envie de penser que c’était les étoiles qui étaient leur reflet dans le ciel. Comme si, détachées de l’esprit auquel elles se rattachaient, elles continuaient de briller seules dans la nuit. Oui, je m’égare, mais il est 6h49 et ça m’a donné une jolie image quand même.
Cette lettre bien fournie nous ferait-elle attaquer un tournant ?
Pas sûr que l'astuce soit une bonne idée ! :p
Effectivement, pas de fonction double pilotage (j'aime cette description xD) pour le moment. Mais mais mais, ça viendra sûrement :p.
Je suis content que le passage sur le deuil soit réussi de ton point de vue. J'y ai mis mon expérience personnelle, alors ça me touche d'autant plus :).
J'aime beaucoup ton idée pour les kosmos orphelins ! Tu t'approches de ce que j'imagine pour eux :).
Un tournant je ne sais pas, mais je dirai que l'on sent que Vale n'est plus si loin ! :D
Merci beaucoup pour ton retour !
A bientôt !
"Ta description de cette créature fait écho en de nombreux points à la Voilée, la Reine Astrale comme la nomme Émilius" : ah, c'est exactement ce que je pensais !
"Je suspecte mon émancipation aux lois naturelles du sommeil d’en être l’origine." : j'adore XD
Cette lettre permet de reprendre la route avec Scaevius et de faire le point sur différentes choses, notamment de répondre aux lettres de son frère ou de faire le bilan des personnages secondaires. Une étape nécessaire avant d'enchaîner sur de nouvelles aventures !
L'ambiance est particulièrement bien posée au début de la lettre avec la description de l'auberge et toutes les senteurs qui s'en dégagent (j'adore quand les descriptions s'attardent sur l'odorat).
Bien joué !
Mais, par la suite, je vais creuser une idée d'effets secondaires pour contre balancer cet avantage finalement qu'il a obtenu. Il y aura des effets physiques et psychiques.
J'adore les descriptions qui donnent faim :D. Je me suis fait plaisir du coup hi hi ^^.
Merci pour ton retour :).