22. Youpi, la technique chaud/froid de Grenade a fini par payer
(By Kiwi)
Nos invités étaient rentrés chez eux plein d’enthousiasme. Raconter nos souvenirs avait resserré les liens, on dirait. Moi toute cette histoire m’avait démoralisé. Grenade a tellement lourdement insisté sur le fait que je parlais pas, est-ce que c’est comme ça qu’il a vécu les choses ? Est-ce que je me suis fermé à lui au moment où il avait le plus besoin de moi ? J’avais toujours considéré que c’était l’inverse, que c’était lui qui mettait de la distance entre nous. Merde, toute cette période où j’étais à l’hôpital, je m’en souviens à peine. J’ai vraiment été si distant ? Le choc septique, la perte de mes bras et de mes jambes, ce qui s’était passé avant, tout ça était tellement dramatique que Grenade est passé au second plan, alors qu’il venait de perdre son visage. C’est quand même pas rien. J’ai pas été cool de l’ignorer. Mais pour ma défense, je n’étais pas dans ce monde, j’étais hors réalité. Grenade a été fort et moi faible. Est-ce que c’est une raison pour me le reprocher dix ans après ? Aaah, ça me déprime.
Un autre qui n’avait pas ressenti l’euphorie générale, c’était mon clone. L’histoire de son sauvetage avait rendu Chibi triste. Toute la fin du repas, il ne m’avait plus lâché. Il avait poussé FdB pour venir s’asseoir à côté de moi, m’aider avec le repas etc. Je ne sais pas si c’est parce qu’il grandit ou parce qu’un de mes bras est en réparation, mais Chibi a de plus en plus souvent tendance à se comporter de manière protectrice envers moi. C’est un peu perturbant parce que c’est moi qui l’ai élevé, mais dans ma situation on apprend à accepter l’aide qui se propose sans dilemme de fierté. Je lui avais passé mon bras gauche autour du cou, ça me permettait de ne pas en sentir le poids, et j’espérais que ça le réconfortait un peu. Chibs est sensible à mes amputations, parfois j’ai l’impression qu’il s’en blâme, cet idiot.
Au moment de s’en aller, quand Litchi et Noisette ont proposé de ramener tout le monde, Chibi m’a demandé s’il pouvait rester dormir. Pas un caprice comme il fait encore des fois, mais avec une vraie intonation d’adulte. J’avais envie de dire oui, en souvenir. Quand j’ai eu 18 ans, sous prétexte que c’était plus proche de mon école, j’ai habité avec mon clone dans le bâtiment que j’avais acheté pour KEx. On était juste tous les quatre, avec papy et mamie. C’était chouette, on était heureux. Ce n’est qu’après avoir fini mes études d’aide-soignant que je me suis installé ici avec Grenade. J’aurais bien aimé avoir Chibs à la maison cette nuit, parler jusqu’à l’aube, lui prêter un pyjama etc. Mais juste après qu’il ait demandé, FdB s’est engouffré dans la brèche :
- Et moi Kiwi-Kawaii ? Je peux dormir chez vous aussi ?
C’était tout de suite beaucoup plus compliqué. Alors pour ne pas faire de jaloux j’ai mis tout le monde dehors. Et je me suis retrouvé tout seul à déprimer comme un con.
- T’as pas l’air bien, m’a dit Grenade en plongeant les assiettes dans l’évier. Qu’est-ce qui se passe ?
Normalement quand il cuisine c’est moi qui fait la vaisselle, mais avec un seul bras je sers à rien. Grenade prenait ma part de tâches ménagères sans se plaindre, le moins que je pouvais faire c’était lui tenir compagnie pendant ce temps. Je m’étais assis sur le plan de travail juste à côté de l’évier en attendant qu’il termine. Mon bras était par terre en train de charger.
- Je trouve ça bizarre, lui ai-je répondu. T’as vraiment beaucoup insisté sur le fait que je voulais pas te parler à l’hôpital, que je voulais plus de toi. C’est vraiment comme ça que tu l’as ressenti ?
Il a fermé le robinet pour que j’entende bien ce qu’il allait me répondre, et j’ai soudain eu peur alors je me suis dépêché d’ajouter :
- Parce que à aucun moment j’ai voulu m’éloigner de toi. Vraiment jamais. Même, tu sais, je me disais que ça allait te gâcher la vie de devoir rester en couple avec un homme-tronc, et ben même pour ça je me serais pas éloigné de toi. Je pensais que c’était ça qui clochait entre nous, que peut-être tu me trouvais égoïste, et je peux le comprendre. Mais ce que t’as raconté comme quoi je voulais plus te parler, ça non je comprends pas. Je m’en rappelle à peine ! Ça peut pas compter.
- Compter pour quoi ? m'a-t-il demandé calmement.
- Pour que tu me rejettes aujourd’hui. C’était il y a dix ans et j’étais pas moi-même. J’ai pas fait exprès de t’ignorer. J’ai bien conscience que c’était pas le meilleur moment pour toi, mais si tu me le fais payer... c’est pas cool.
Il a posé l’éponge, et est venu se mettre en face de moi. Il a mis ses mains de chaque côté de ma tête, et il est resté comme ça un long moment. Enlève ton masque, putain, je ne peux pas te comprendre si je ne peux pas voir la couleur de tes yeux.
- Je ne te fais rien payer, Kiwi. Rentre toi bien ça dans ta petite tête mignonne qui travaille trop : je ne t’en voudrais jamais, quoi que tu fasses. Ça vaut pour le passé et le futur.
- Mais alors pourquoi...
Je n’ai pas fini ma phrase. A quoi bon ? J’ai déjà demandé cinq mille fois, j’ai eu cinq milles variantes toutes plus foireuses les unes que les autres de “je te rends pas assez heureux”. Faut que je me fasse une raison, Grenade ne veut pas de moi.
Il m’a alors caressé les cheveux comme à une poupée. Comme à un chien. Et moi, je kiffe, je peux pas faire autrement, assis sur ce plan de travail sans mes bras, avec Grenade debout entre mes jambes, en train de tenir ma tête dans ses mains. Je me suis basculé en avant pour que mon front heurte son épaule, et je suis resté dedans. Il m’a serré dans ses bras. C’est n’importe quoi, on a tout pour être un couple, l’amour, tout. D’où il ne me rend pas assez heureux ? Et même si c’était vrai, entre Grenade et le bonheur, je choisis Grenade sans hésiter, pourquoi il ne peut pas accepter ça ? Est-ce que lui il ne ferait pas la même chose ?
Quand il est revenu à sa vaisselle, sa chaleur m’a trop manqué. Et puis allez savoir ce qui m’est passé par la tête, le timing m’a paru tout à fait approprié pour lui balancer l’air de rien :
- J’ai embrassé FdB hier, pendant l’éclaircie.
Je sais que ça a l’air un peu mesquin de ma part, mais si je lui ai dit, ce n’était pas pour de mauvaises raisons : déjà, je n’avais pas envie de cacher des trucs à Grenade. Je préfère l’entendre me dire qu’il est très heureux de me perdre plutôt que lui mentir, je suis mieux habitué. Ensuite, comme rien ne marche depuis dix ans, autant essayer un truc nouveau. Ce n’est pas comme si ça pouvait empirer la situation. Et pour finir... il y avait bien une petite part de mesquinerie, j’avoue. Qu’est-ce que ça change ? Grenade n’a pas eu l’air surpris du tout, il a hoché la tête pour me dire qu’il avait entendu, et c’est tout. Ça m’a mis en rogne, mais je suis trop malin pour crier après Grenade alors je suis parti sur un léger passif-agressif :
- Pardon de te l’avoir caché. J’avais peur de te le dire et que tu t’en foutes.
Cette fois, il a rigolé. C'est encore pire non ? Pourtant ça m’a fait du bien. J’aime tellement son rire.
- Tu me l’as caché pendant 24 heures, bravo. Je ne m’en fous pas, Kiwi, mais je sais que tu n’as pas envie d’entendre mon avis.
- T’es content d’avoir trouvé un pigeon à qui me refourguer ? ai-je boudé.
Il m’a mis de la mousse sur le nez.
- Arrête de penser que je veux me débarrasser de toi. Je serai toujours dans les parages, quoi que tu fasses de ta vie. Mets-toi en ménage avec FdB, et j’irai vivre en face de chez vous.
- Et tu t’en contenterais ?
- Oui.
Merde. C’est tellement bizarre, comme façon d’aimer. Peut-être que j’ai tort d’en souffrir, que c’est juste la manière d’être de Grenade, qui ne fait jamais rien comme tout le monde. Peut-être que tout ce que j’ai à faire c’est d’accepter sans essayer de comprendre. Mais je connais Grenade depuis tout petit, et on était un couple normal avant, alors d’où il sort cette approche tordue ? Dépité, je suis revenu à cette histoire de baiser :
- T’es même pas un peu surpris ?
- Non. FdB te tourne autour depuis la seconde où il t’a vu. Et il a son charme. Mais pour être honnête, j'étais déjà au courant.
- Quoi ? Comment c’est possible ?
Si FdB avait été raconter ça à Grenade... Si tout ça n’avait été qu’un calcul de sa part pour me séparer de l’amour de ma vie...
- Je l’ai appris par Champignon, figure-toi.
- Champignon ?
C’est quoi ce délire ? Champignon ne communique qu’avec moi, c’est d’ailleurs pour ça que personne ne lui fait confiance.
- Je voulais t’en parler, mais tu comprends que je ne pouvais pas tant que tu ne m’avais rien dit. Champignon m'a envoyé un message ce matin. Il m’a m’écrit que FdB et toi vous êtes embrassés, et aussi que FdB n’est pas fiable et qu’il fallait que je te protège de lui. Il n’a rien voulu m’expliquer de plus. Ce type là aime être cryptique.
- C’est super bizarre.
Qu’est-ce qui se passe ? Si Champi a découvert un truc sur Fraise des Bois qui lui donne des soupçons, pourquoi il ne nous le partage pas ?
- Tu sais, m’a rassuré Grenade, entre Champignon et FdB, je fais plus confiance à FdB.
- Je... je crois que moi aussi. Mais je suis sûr que Champi a ses raisons.
Si ça se trouve, Champi manœuvre pour me rapprocher de Grenade ? C’est mon ange gardien après tout. Mais bon, j’aimerais bien qu’il ne fasse pas ça en mettant en cause la loyauté du malheureux FdB.
La vaisselle était finie, et Grenade m’a remis mon bras. Celui-ci n’avait pas terminé de charger, je le rebrancherai pendant la nuit. Il fallait que je m'occupe de mes jambes, aussi. C’est un processus un peu différent : j’ai horreur de les retirer, alors pour les recharger je dévisse les batteries et je les mets en charge dans un support prévu exprès. J’alterne entre deux paires de batteries. C’est une vraie plaie à dévisser, surtout avec un seul bras. Il faut des outils et tout. Si je ne cours pas un marathon je devrais avoir assez de jus pour la soirée, alors je m’en occuperai plus tard.
Grenade s’est installé dans le salon pour se plonger dans son boulot. Mon bras en réparation retarde tous les projets de Kartrouville Ex, c’est chiant mais ça lui permet d’avoir un peu de temps pour sa thèse. Je suis allé dans ma chambre pour ne pas le déranger.
Chien-Patate était rangé comme d’habitude : sous mon lit, avec la tête qui dépasse. Je n’y faisais plus attention à force, mais comme on en avait parlé au dîner j’ai eu l’envie gamine de lui faire un câlin. Je l’ai tiré, enlevé un peu la poussière, et mis sur le lit. Ça pourrait très bien devenir sa nouvelle place, puisque Grenade ne vient plus. Je sais que j’ai passé l’âge de dormir avec un doudou, mais je me sens tellement seul, des fois. Ce lit double est trop grand pour mon corps sans bras. Je me suis allongé dans le noir, ma tête sur le dos rebondi de Chien-Patate. Cette peluche n’avait été qu’un prétexte pour amener la valise qui devait servir à sortir mon clone, mais quand Grenade m’avait mis son énorme museau devant le nez, qu’il m’avait dit : “Je t’ai choisi un Saint-Bernard parce que tu vas sauver une vie”, ça m’avait tellement touché ! Les infirmières avaient défilé dans ma chambre tout l’après-midi pour admirer la peluche. Il faut dire que Grenade avait la côte avec les infirmières, sa façon de toujours venir prendre soin de moi malgré mon silence et ses propres blessures, son désir de passer la nuit à l’hôpital avec moi la veille de mon opération, tout ça attendrissait le personnel. Il avait fallu attendre le check-up de 20h30 et l’extinction des feux pour qu’on soit un peu tranquille.
Grenade avait eu droit à un lit de camp aménagé dans la chambre, mais il s’était allongé dans mon lit, contre moi. Avant de passer réveiller Litchi pour aller kidnapper mon clone, il avait glissé ses mains sous mon pyjama d’hôpital. C’était la première fois que je connaissais quelque chose de sexuel depuis qu’on m’avait coupé mes bras, et aussi depuis que... ouais. J’avais peur, et je sais que Grenade avait peur aussi mais pas des mêmes choses. J’avais peur de ne pas pouvoir lui rendre ce qu’il me donnait, j’avais affreusement peur de rester comme ça pour toujours, même si je ne le disait pas de crainte qu’il ne change d’avis sur le sauvetage de Chibi. Ce soir-là, Grenade ne m’avait offert qu’une branlette sage, mais pour moi ça avait été salvateur, et je pèse mes mots. On était dans le noir comme maintenant, on ne faisait aucun bruit, c’était maladroit et triste, rien à voir avec les brusqueries de nos premières fois qui nous donnaient des fous rires. Ni avec les prises de tête compliqués d’il y a quelques mois, avant qu’on arrête tout. Encore aujourd’hui c’est un de mes souvenirs les plus chers. Dans ma tête, on était en couple, Grenade et moi, et ce qui nous était arrivé ne changeait pas ça. Donc c’était tout naturel, ce qu’il avait fait. Maintenant je me demande si c’était si évident pour lui. Est-ce qu’on n’aurait pas dû mettre les choses au clair avant ? Est-ce que je n’aurais pas dû prendre soin de lui moi aussi ? Je suis incapable de me rappeler comment j’avais réagi quand j’ai su que Grenade avait perdu la peau de son visage pour toujours, est-ce que c’est possible que je n’en ait rien eu à foutre ? Je suis vraiment un monstre de ce genre ?
Je suis sorti de ma chambre pour aller parler à Grenade. “je ne t’en voudrais jamais, quoi que tu fasses. Ça vaut pour le passé et le futur”, c’est pas typiquement le genre de truc qu’on dit à quelqu’un à qui on a des choses à reprocher ? Manque de pot, il n’était plus dans le salon. Il s’était installé dans sa chambre, et la chambre de Grenade, c’est no pasarán. J’ai quand même gratté à la porte :
- Je peux entrer ? ai-je demandé timidement.
- Une seconde.
Sa voix était plus claire sans le masque à gaz. Dire que ma présence le force à le remettre. Rien que ça, ça en dit long sur ce qu’il pense de moi.
Il était dans son lit, tout un tas de paperasse et d’écrans divers autour de lui. Je n’ai pas osé m’approcher.
- Qu’est-ce qui t’arrive ? m’a-t-il demandé gentiment.
- Tu veux qu’on parle de... de ce qui s’est passé ?
- Quoi, ton baiser avec FdB ?
- Mais non !
J’ai reculé un peu.
- De ce qui s’est passé avant l’hôpital. Je me disais, on n'en a jamais reparlé, peut-être que toi tu avais besoin, je ne sais pas ? Je m’y prends trop tard, surement, mais... euh... si t’as envie de parler de ça je suis là, je suis à l’écoute si tu as besoin.
Il est resté immobile un long moment. Trop facile le masque à gaz, moi aussi j’aurais dû en mettre un pour cette conversation, ça lui aurait évité de voir que j’étais dans un état de panique absolue. Il pourrait pas se dépêcher de me répondre plutôt que me regarder galérer comme ça ?
- Nan, m’a-t-il enfin répondu d’une voix un peu enrouée. Je suis bien. Est-ce que toi, tu voudrais en parler ?
J’ai secoué la tête à toute vitesse. Je suis bien, moi aussi. Quelques secondes sont encore passées, et il a tapoté l’oreiller à côté de lui :
- Viens là.
Je rêve ? Il m’a proposé de le rejoindre ? Bon, je ne me fais pas d’illusion, c’est juste pour parler de sa thèse, de d’où vient que Chibi soit aussi mal éduqué, de FdB qui pleurniche et plein d’autres trucs sans importance. Pour regarder des vidéos débiles l’un contre l’autre. Je ne peux pas croire qu’on ne soit pas en couple. Je ne peux pas l’accepter.
- Olà il est déjà trois heures ! Va te coucher poussin, demain je travaille. Tout le monde n’a pas la chance d’être en arrêt maladie.
Vous avez vu ? Il m’a appelé poussin. J’ai tenté ma chance :
- Je peux dormir là ? Juste dormir, juste cette fois ? Tous ces souvenirs, tu sais, ça me donne pas envie d’être seul.
Je pensais que pour une fois, il accepterait. Et pourtant :
- Je pense pas que ce soit une bonne idée, m’a-t-il dit après un moment. Excuse-moi.
Woaah. Dire que ce n’était même pas un rejet hyper violent. Il l’était pourtant assez pour me causer un genre de dissociation :
- A cause de ton masque ? ai-je demandé avec un rire débile complètement à côté de la plaque. On se met dans le noir je verrai pas. Si tu veux, même, je me bande les yeux avant d’enlever mon bras, je pourrais pas retirer le bandeau de la nuit tu peux être sûr que tu risques rien.
J’ai proposé ça sans hésiter, alors que les yeux bandés et pas de bras c’est un des trucs les plus effrayants que je connaisse, encore pire que quand j’ai pas mes jambes (ah, mes jambes ! Il ne faut pas que j’oublie de changer les batteries avant de dormir !), mais si c’était le prix à payer pour pouvoir dormir à coté de Grenade, j’hésiterais pas.
- Arrête. On a passé un moment super. Ne me fait pas te mettre dehors.
Oh ben non, je ne voudrais pas te causer cette contrariété. Je lui ai fait mon plus beau sourire :
- Okay j’insiste pas. P’têtre une autre fois ? Bonne nuit Grenade.
Je suis sorti sans attendre sa réponse, des fois que j’ai une fuite oculaire. Mais à ma propre surprise, ce qui m’attendait une fois dans le couloir, ce n’était pas ma tristesse familière mais un pic de rage. L’influence FdB sûrement. La situation est tellement frustrante ! Pourquoi il ne peut pas m’expliquer clairement ce qu’il veut et ne veut pas de moi ? Pourquoi il ne répond à aucune logique terrestre ? J’en peux plus de me prendre des râteaux improbables et de devoir garder le sourire parce que je ne sais pas comment réagir autrement. Peut-être que je suis égoïste, mais lui, il est... il est... euh... il est pas cool ! Voila.
Quand je suis entré dans ma chambre, celle-ci m’a fait horreur. Mon terminal avec Champignon qui part en freestyle dedans. Chien-Patate sur mon lit parce qu’à 26 ans ma vie amoureuse est tellement foirée que je suis obligé de rabattre mon affection sur une peluche. Les putains de batteries qui clignotent contre le mur en attendant que je passe une demi-heure à les visser-dévisser sur mon absence de jambes alors qu’il est trois heures du matin et que je viens d’encaisser mon trente millième rejet incompréhensible. Le mail de mon chirurgien qui m’annonce que je ne pourrais pas récupérer mon bras droit avant au moins encore deux mois, ce qui fait que je ne l’aurais pas à temps pour attaquer Santorga Cergy. Et ne me lancez pas sur le monde qu’on se paye, sans soleil, sans étoiles, sans animaux, les seuls trucs qui ont l’air vivants c’est les pubs géantes et fluo sur tous les murs des banlieues. On clone des gens et on les fout à vie dans des bocaux, putain, au XXième siècle c’était leur pire cauchemar, et maintenant ça choque plus personne.
Avant d’avoir compris le pourquoi du comment, j’étais dans ma voiture et je suivais les panneaux direction Cergy. Puisque tout le monde s’en fout, on va voir ce qui se passe si je couche avec FdB.
Ben là le ton de narration de Kiwi triste n'a plus rien à voir avec celui de Fdb pour le coup.
Il est vraiment bizarre Grenade. Hâte de savoir un peu ce qui se cache dans sa caboche.
Et Diak qui envoie un message à Grenade ! Non mais il est un peu fêlé parfois lui aussi (mais bon, je ne lui en veux pas).
C'est assez fou qu'aussi bien Grenade que Kiwi fassent plus confiance à Fdb qu'à Champi tout de même.
Quelle relation compliquée celle de Grenade/Kiwi. Sérieux, ils ne pourraient pas se parler un peu, mettre les choses au point et vivre d'amour et d'eau fraiche ?
Ouah, deux mois pour avoir son nouveau bras ! C'est énorme, pauvre Kiwi.
What ! Kiwi qui part chez Fdb (alors qu'il est même pas chez lui). Cette chute de la mort là...
En vrai, c'est pas si fou que ça qu'ils aient plus confiance en FdB : ils le connaissent en vrai, font des missions avec lui, alors que l'autre n'est en contact avec eux qu'à distance, et aussi faut avouer, Diak aime jouer le mystère, ça incite pas à la confiance (et je pense que Diak fait exprès, parce qu'il veut que ces grands naïfs de KEx se méfie un peu de lui, pour leur bien: il bosse quand meme pour l'ennemi), alors que comme tu dis, Carmin est tellement couillon, difficile de s'en méfier hahaha !
Ooh ça me fait plaisir que Driss soit ton perso préféré ! c'était mon chouchou aussi dans toute la première partie (dans la 2eme je me suis plus attachée a Kiwi). Il m'a rendu bien des services avec ses supers-pouvoirs de hacker pour enjamber les failles du scénario xD ! Vive lui \o/
J'ai de plus en plus de mal à commenter...
Je peux dire quoi à part que t'es une virtuose des pensées internes de tes persos?
Et sinon, j'ai deux passages favoris: celui où Grenade dit à Kiwi qu'il ne lui reprochera jamais rien, et puis ce passage là:
"La situation est tellement frustrante ! Pourquoi il ne peut pas m’expliquer clairement ce qu’il veut et ne veut pas de moi ? Pourquoi il ne répond à aucune logique terrestre ? J’en peux plus de me prendre des râteaux improbables et de devoir garder le sourire parce que je ne sais pas comment réagir autrement. "
Ca sent le drama à plein nez ! Et j'adore le drama xD
Ce chapitre est encore très triste, j'ai vraiment envie de savoir pourquoi Grenade repousse autant Kiwi, j'étais trop mal pour le pauvre petit Kiwi :(
Il y a tellement de drame sous les blagues :/
Au passage, pourquoi le chapitre s'appelle "Youpi, la technique chaud/froid de Grenade a fini par payer" du point de vue de Kiwi à la fin ce n'est pas vraiment Youpi je trouve ^^'
C'est pas assez clair tu penses ? Je vais réfléchir a ça.
Et wouah ! Qu'est-ce que tu assures : ce chapitre remue les tripes. On sent toute la détresse de Kiwi derrière son soi-disant optimisme inaltérable. En même temps, avec ce qu'il a encaissé et qu'il encaisse toujours, ça se comprend !
Du coup, l'histoire prend une profondeur qu'honnêtement, je n'avais pas vu venir. Et c'est très bon. QUand je lis, j'aime autant rire que pleurer et je sens que dans pas longtemps, je vais me retrouver en traind e faire les deux en même temps ! Je sens bien que tu vas nous sortir une scène avec un accident de voiture à la con, parce que les batteries des jambes de Kiwi vont forcément pas tenir...
En tout cas, encore une fois, sors toi de la tête ton histoire de soupe ! Fais-toi confiance : c'est très bon ce que tu écris !
Détails :
"Est-ce que c’est une raison pour me le reprocher dix ans après ?" : il parle des reproches de qui ? C'est lui qui se le reproche ou Grenade ?
"Peut-être que tout ce que j’ai à faire c’est de comprendre et d’accepter. " : de comprendre ? ou juste d'accepter ? Justement, j'ai l'impression qu'il n'y arrive pas, à comprendre.
A propos de ta théorie comme quoi Diak aurait été un des violeurs de Kiwi : t'as pas idée de comme je la kiffe ! j'y ai repensé plein de fois et je suis un peu dégoutée de pas l'avoir fait :-(
même si... bon, si Diak voulais aider Kiwi sans jamais le rencontrer, il aurait trouvé un moyen. Le moment ou ils se rencontrent, il a eu lieu parce que Diak le voulait bien.
Je pense que si c'était arrivé, qu'il l'avait revu et reconnu un de ses ex-potes d'enfance et violeur, pas celui qui a mené les autres a faire ça, mais un qui a participé, quand meme, alcool et drogue peut-être mais ça excuse absolument rien. Et ben je pense que au moment ou ils se seraient rencontrés, Kiwi aurait pas réagi avec colère, il aurait été triste, ptêtre apeuré, et il aurait été content de le revoir, il lui en aurait pas voulu. Je pense. Rah j'aurais bien aimé écrire cette scene T.T
Je me console en me disant que j'ai déjà écrit un fanfic avec un scénar un peu similaire... super T.T
Avec Grenade ça serait pas passé pareil par contre :x
Hum, reprenons depuis le début.
J’ai beaucoup aimé ce chapitre, même si je commence à me lasser, je t’avoue , du « je t’aime - moi non plus » de Kiwi et Grenade.
À part ça j’ai un peu tiqué à la « branlette sage » parce que Kiwi n’a que 16 ans à ce moment là et que c’était pas évident pour moi qu’il était déjà habitué aux galipettes au point de qualifier de sage une branlettre. Mais c’est sans doute mon âme prude (lol)
Kiwi aussi est un enfant en manque d’affection, ils font la paire ces deux-là. On ressent bien, en tout cas, sa tristesse et sa colère. Même si je sais qu’il va pas coucher avec FdB je suis contente qu’il y aille au moins. C’est bien : emancipe toi Kiwi-Kawaii !
ROFL si déjà a ce stade tu commençais à te lasser du je t'aime moi non plus de Kiwi et Grenade, t'es pas sortie xDDD
un enoooOOOOOOOOoooooorme merci pour tous ces commentaires, tous ces chapitres que t'as avalé alors que de base c'est pas ton genre d'histoire ! ça me fait trop plaisir que tu me lises !!
Pas d'autres commentaires, j'ai lu la dernière phrase et il faut que je clique d'urgence sur "Suivant" :D
Grenade en tablier, Audrey-Lys en a fait un fanart, tu peux le voir dans le premier post de mon JdB (j'ai regroupé tous les fanarts dans ce premier post, je te conseille par contre de pas lire la fin de mon JdB parce qu'on spoile allègrement xD)