J’ai connu un monde sans téléphone portable, sans internet où je me berçais de mes auteurs favoris. Agrippée, à la sensation des feuilles qu’on corne pour se souvenir où reprendre sa lecture. Submergée par l’odeur du papier imprimé. J’ai parfois l’impression d’être d’un autre temps. En tout cas, de ne pas vivre dans le bon. Une certaine nostalgie du passé m’habite, mais aussi un fol espoir dans l’avenir. Ça, c’est mon côté optimiste. Les lettres m’ont suivie sur le chemin. La soif d’écrire m’a toujours habitée pourtant un instant dans ma vie, j’ai arrêté de m’y consacrer prise dans le tourbillon d’un quotidien qui vous dévore. Aujourd’hui, je dérouille ma plume et trouve enfin le courage de partager mes écrits.