Je suis poète de l’éclat et du trouble : je sculpte la langue comme on brise et assemble des fragments d’un monde en mue. Mon écriture puise dans les tensions du réel, mêlant l’organique et le symbolique, le froissé du quotidien et les surgissements de l’invisible. Je travaille une poésie de matière vive, du mot retourné, du vers qui vacille, se contorsionne ou s’élève. Ma voix explore les lisières : corps et esprit, silence et cri, chute et transmutation. J’écris comme on fouille : à la recherche de ce qui tremble encore sous les cendres, de ce qui palpite dans l’interstice. Ma poésie n’invite pas à la contemplation, mais au vertige : elle interroge, dérange parfois, et tente de redonner une forme à ce qui échappe. Sans concession, dense, tactile, souvent percutante, ma langue demeure en chantier, en tension, en feu.