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Par itchane
Notes de l’auteur : [Aux lecteurices : j'ai réarrangé sur le tard l'ordre de ce chapitre et du suivant, de fait les commentaires des plumes en bas de cette page ne correspondent plus au contenu de ce chapitre mais à celui d'après, pour éviter les spoils sur la suite de l'histoire, ne lisez pas les commentaires de vos prédécesseurs sur ce chapitre ^^" (dès le prochain chapitre vous pourrez de nouveau les lire sans crainte, le décalage n'existe qu'ici) ]


*

Au même endroit, ailleurs.

 

Leurs odeurs étaient étrangement délayées. Il flottait encore dans l’air un peu de parfum des uns et des autres, traces de géant, restes d’Elle et de Lui, détails de Prince. Mais tellement diffuses qu’un coup de vent supplémentaire suffirait à les emporter pour de bon. 

Heureusement, les fumets de repas, eux, étaient encore plus qu’abondants. Sur la table de la cour, dans des assiettes posées au sol, dans la merveilleuse cuisine de Maam, tout avait été laissé, abandonné. C’était cela ce qui avait irrésistiblement attiré le chien dans ce Hameau-ci. Il l’avait senti, de tous les mondes réunis c’était ici qu’il y aurait le plus grand festin. Tous les restes du week-end des cerises rien que pour lui. Il en avait eu l’eau à la bouche.

Mais maintenant qu’il s’y trouvait, parcourant le Hameau de plat en plat pour se remplir la panse, il se disait que quelque chose, tout de même, lui manquait. Ce n’était pas pareil sans les autres, ces humains dégingandés qui lui faisait des caresses, lui courraient après ou lui lançaient la balle. Où étaient-ils tous partis ?



*


Au même endroit, plus tôt dans la matinée,
tout à fait ailleurs.
Frank

 

— Il est rare que je trouve visiteur à une heure si matinale, s’était étonnée l’ancienne en voyant Frank apparaître dans le hall de l’immeuble.
Elle était assise sur le muret d’un bassin d’intérieur rectangulaire qui occupait une bonne partie de cette entrée large et lumineuse. Le sol était étincelant, entièrement carrelé.
— Bonjour l’ancienne.
— Bonjour Frank. Qu’est-ce qui vous amène ici ?

À vrai dire, Frank venait d’arriver dans ce monde. Il en avait déjà visité plusieurs maintenant, et commençait à peine à tirer quelques conclusions utiles de ces voyages. Tout d’abord, il était à peu près sûr désormais, qu’il y avait bien une infinité de Hameaux, certains très similaires au sien, d’autres plus éloignés, comme celui-ci. Ce Hameau-ci était étroit et vertical, fait d’un encastrement de petits cubes d’habitations dont les portes d’entrée bordeaux se faisaient fasse de chaque côté de corridors grinçants, aux odeurs de bois, de vernis et de léger renfermé. Un monde fait d’un seul et unique immeuble, dans lequel tenait, compressé et tendu vers le ciel tout ce qui, chez lui, faisait un quartier.
— J’avais besoin de consulter les boîtes aux lettres pour vérifier quelque chose, répondit-il finalement à l’ancienne.
Ce qui était vrai. Arrivant en ce lieu, aux portes toutes identiques, muettes et numérotées, il lui avait semblé plus prudent de se faire d’abord une idée de qui vivait ici en allant consulter les noms des uns et des autres sur leurs boîtes aux lettres. Dans le cas où ces dernières existeraient.
— Oh, mais bien sûr, répondit l’ancienne en souriant et tendant la main vers les casiers pour l’inviter à s’y rendre.

Elles existaient donc bien. Peintes de bordeaux elles aussi et bien alignées en un quadrillage élégant de quatre lignes sur cinq colonnes.

Frank sourit à l’ancienne en retour et sortit de sa poche un carnet. Il s’était décidé à le prendre, ainsi qu’un crayon, dans le tiroir de bureau de son premier double rencontré, laissant une note pour s’excuser de cet emprunt qu’il ne pourrait sans doute jamais rembourser.

Les caissettes étaient rutilantes, comme neuves. Avaient-elles seulement jamais servi ? Frank se pencha sur chaque étiquette pour y découvrir, en lettres proprettes et identiques, les noms des locataires de ce Hameau-ci et il les compara au sien. Les vrais noms, se surprit-il à penser. Dont certains qu’il avait presque oubliés et fut surpris de redécouvrir. Dix-sept boîtes aux lettres sur vingt avaient propriétaire. Tout le monde semblait là, les mêmes habitants que chez lui, et même un nom en plus qu’il ne connaissait pas. Malheureusement, ce qu’il cherchait plus que tout ne s’y trouvait pas. Ici non plus, pas de Saul.

Deux boîtes portaient un numéro d’appartement mais pas de nom. Une dernière ne présentait ni l’un ni l’autre. S’il y avait eu un Saul dans ce monde et qu’il était lui aussi parti, alors son logement, maintenant vacant, serait sans doute associé à l’une de ces trois boîtes.

— L’ancienne ? demanda Frank en se tournant vers elle.
— Oui, Frank ?
— Vous souvenez-vous de Saul ?

Autant mettre les pieds dans le plat, s’était-il dit. Les anciennes qu’il avait croisées dans les différents Hameaux s’étaient montrées encore plus évasives et imprécises que son ancienne à lui, leur mémoire et cohérence commençaient à toutes leur faire défaut. Alors même s’il y avait peu de chances que sa question trouve une réponse intéressante, au moins était-il à peu près sûr que son passage serait oublié, ce qui lui permettait de tenter une approche frontale sans trop craindre de conséquences.

Sans surprise, et comme pour toutes les autres anciennes interrogées avant elle, la vieille femme se figea d’abord, prise d’un doute, les yeux dans le vague, mais se détendit finalement.

— Non, cela ne me dit rien, qui est-ce ? questionna-t-elle, retrouvant son sourire bienveillant.
— Oh, ce n’est pas très important.

Frank nota les numéros des appartements vacants, fit un signe de tête à l’ancienne qui le lui rendit et retourna dans les étages.

Dans l’escalier et les couloirs, un tapis rouge moelleux étouffait le bruit de ses pas. Les appartements étaient silencieux. Les habitants dormaient-ils tous encore ? 

Frank se rendit au cinquième et dernier étage. Il voulait s’assurer de ne pas passer à côté de la moindre porte, du moindre indice, alors il lui fallait commencer par le haut, et redescendre progressivement. 

Il n’y avait pas d’accès vers le toit. Inutile d’aller à la recherche d’un débarras ou d’un logis pour une éventuelle dame de l’ombre, voici qui était déjà éliminé. Les portes du cinquième étage étaient numérotées, la voisine à droite et Tsé-tsé à gauche d’après les notes prises sur son carnet un peu plus tôt. Et en face, son appartement à lui. Silence total, cela l’arrangeait un peu, il ne tenait pas spécialement à se croiser. Son double était-il en train de prendre son petit déjeuner, comme il le faisait lui-même toujours à cette heure-ci, ou était-il ailleurs, en voyage lui aussi entre les mondes ? Dans tous les cas, il n’y avait rien que Frank puisse faire de plus ici, il descendit donc d’un étage. Au quatrième se trouvait, entre autres, l’appartement numéroté 403 en chiffres d’or étincelants et qui n’était attribué à personne selon les boîtes aux lettres. Frank y toqua sans recevoir de réponse. Il n’avait que peu d’espoir qu’il put être ouvert mais il tenta tout de même d’en tourner la poignée d’entrée, par acquis de conscience. La porte était fermée à clef, il ne pourrait donc pas en tirer grand-chose. Il descendit d’un étage de plus, au troisième ne se trouvait rien qui aurait pu l’intéresser a priori, mais il parcourut tout de même le couloir d’un sens et de l’autre, pour comparer les numéros d’appartements à ses notes. Posés au fond du couloir contre le mur, un vélo bleu et un autre blanc. Tout semblait dans l’ordre, pas d’entrées ou d’accès imprévus, pas de portes inattendues. Il entendit les miaulements d’un chat en passant devant le logement qui devait être celui du géant, il accéléra le pas pour ne pas risquer de voir son maître sortir et de le croiser en ces lieux. Ce Hameau était trop différent du sien, il n’en connaissait pas les codes et les interactions en seraient sans doute délicates et peu constructives.

Le deuxième étage ne lui apprit rien de plus, tout y était aussi bien rangé, aligné, propret, sans surprise. Tapis rouge moelleux, chiffres d’or, portes bordeaux, chaleureux grincements du parquet sous ses pas. Des bris de voix à travers la deuxième porte à gauche ; la famille de la liseuse s’était réveillée avec les pleurs de leur dernier né. Frank descendit encore. Au premier étage se trouvait l’appartement 101, non attribué sur les boîtes aux lettres. Tout comme le 403, il était fermé et n’offrait aucune caractéristique, aucun point d’accroche pour échafauder la moindre théorie quant à la raison de sa vacance. Frank reprit son chemin pour rejoindre l’escalier, mais il entendit une porte s’ouvrir derrière lui. Son cœur se contracta, il essaya de n’en rien laisser paraître et se retourna le plus calmement possible.

— Bonjour Frank ! lui lança Maam encore ensommeillée. Tout va bien ?
— Oui. Je venais faire des vérifications concernant l’éclairage des couloirs.
— Oh, c’est vrai que l’on n’y voit pas toujours très clair, répondit-elle sans la moindre surprise.

Être “Frank” aux yeux de tous avait sans doute été le plus grand atout qu’il eût possédé pour mener ses recherches. Personne ne s’inquiétait jamais de le voir poser des questions étranges ou prendre des notes sur tout ou n’importe quoi. C’était à la fois fort pratique, mais aussi un peu déconcertant. Frank ne pouvait désormais plus ignorer à quel point l’ensemble des habitants de tous les Hameaux le considéraient comme un parfait excentrique. Même si cette image lui avait bien servie ces dernières heures, il en était tout de même un peu vexé.

— Je monte toquer à la porte de la voisine, reprit Maam, elle m’a demandé de venir la réveiller pour ne pas rater une journée de révision.

Frank sourit à cette remarque. Chaque petite chose qui semblait immuable d’un Hameau à l’autre le réconfortait un peu. Maam s’éloigna dans les étages et Frank descendit. Il ne lui restait qu’un lieu à visiter, la cave, s’il y en avait une.

Mais en arrivant dans le hall, il crut avoir de nouveau changé de monde. Au bas de l’escalier, ses pieds ne rencontrèrent pas le carrelage qui l’avait accueilli un peu plus tôt, mais de l’herbe. Le sol était devenu terre et un large carré d’une herbe verte et fraîche que Frank connaissait trop bien recouvrait désormais toute l’étendue du hall, ceinturant sa fontaine. Ici aussi, se dit Frank inquiet, ici aussi les mondes faiblissaient et se mélangeaient.

En bord de fontaine, l’ancienne était toujours là, somnolant sur son muret, ne semblant pas le moins du monde perturbée par son nouvel environnement. Frank ne chercha pas à attirer son attention. Il trouva une porte sur sa droite, l’ouvrit. Derrière elle, sept marches descendaient dans l’ombre, il y avait bien une cave.

Frank ne fut pas vraiment surpris, en poussant l’interrupteur pour allumer la lumière, de découvrir que l’étroit local avait été aménagé en atelier, ni d’y voir plusieurs modèles réduits de bateaux en cours de réparation. Ses inquiétudes commençaient à trop se confirmer. Ici aussi il y avait eu un Saul, ici aussi il avait disparu.



*

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Herbe Rouge
Posté le 25/06/2023
Coucou,

Un passage du point de vue du chien, j'adore :)

Et Franck qui continue son enquête... il passe donc d'un monde à l'autre en plongeant dans la fontaine ?
Et il est à la recherche Saul, qui lui est parti de sa propre volonté, mais où donc ? Et dans quel but ?

Oh la pauvre ancienne... je la croyais bien plus importante dans cette histoire (même si tous sont importants, nous sommes bien d'accord ! c'est ça aussi qui fait le sel de ce roman !), mais elle perd la mémoire de plus en plus, quelle tristesse... j'espère que l'ancienne une fois "unifiée" (si unification il y a, mais il le faut bien non ?) aura, elle, bien toute sa mémoire.

Franck qui voit de ses propres yeux un des mondes changer, c'est magique, bon, je l'ai déjà dit, mais elle est vraiment bien construite cette histoire :)
itchane
Posté le 04/07/2023
Hello ! : )

haaaa l'ancienne, tu devrais la retrouver tout de même avant la fin, elle n'est pas si secondaire que cela, mais je n'en dis pas plus ^^"

Saul a bel et bien "plus disparu" que les autres, là encore je suis contente que cela se ressente et que le mystère soit prenant ^^"

à bientôt !
EryBlack
Posté le 15/06/2023
Mais purée mais cette enquête quoi, j'adore. Mes commentaires vont être de moins en moins constructifs, je suis à fond ! Qui mieux que Frank pour mener l'enquête ? C'est top !
J'adore cette inquiétude croissante, cette quasi menace qu'on sent planer. C'est immersif, hyper visuel tout en nous retournant le cerveau. Saul a-t-il disparu pour toujours ? Qu'est-ce qui peut bien provoquer tout ça ? La réaction de l'ancienne m'a fait tiquer, je me méfie des vieilles personnes, c'est trop facile pour elles de prétendre qu'elles ne savent rien !!! Peut-être que c'est elle qui tire toutes les ficelles ! (ne fais pas attention, je paranoïde :') )
Relevé en vrac :
"ces humains dégingandés qui lui faisait* (faisaient) des caresses, lui courraient* (couraient ; c'est toujours difficile avec courir et mourir, mais y a qu'au futur qu'ils prennent deux "r") après"
"les portes d’entrée bordeaux se faisaient fasse" -> face
"Être “Frank” aux yeux de tous avait sans doute été le plus grand atout qu’il eût possédé pour mener ses recherches." -> ça fonctionne comme ça, mais je me suis dit que tu pouvais mettre la phrase au présent (puisque ses recherches sont toujours en cours) pour éviter la tournure au subjonctif si tu le souhaites. Je la trouve pas hyper naturelle mais c'est subjectif.
"Même si cette image lui avait bien servie" -> servi
À bientôt !
itchane
Posté le 18/06/2023
Hello !

Eh bien, sache que tu es la toute première plume à lire ce chapitre ^^"
Je l'ai rajouté en première phase de correction post BL d'Isapass. Je suis donc ravie de voir qu'il fonctionne (à vrai dire j'attendais un peu avec impatience que tu en arrives à ce point de l'histoire pour savoir si ce chapitre fonctionnait ou pas ^^" ).

Ouf, il semble bien s'intégrer au reste et apporte les éléments - dont je ne dirais rien : P - qui manquaient un peu au premier jet. Je me rends compte à ton commentaire que le chapitre fait bien le job, ouf !

Hahaha, les grands-mères, oui oui oui... je ne dirais rien non plus : P

Merci 1000 fois pour tes retours qui me sont décidemment très très utiles : )
ClementNobrad
Posté le 15/02/2023
Recoucou,

Tes personnages continuent de s'éveiller un à un, mais malgré tout de plus en plus amnésique. Ce paradoxe est assez subtil et bien mené. Vont ils tout oublier après avoir découvert la vérité sur leur propre nature et celle du monde qui les entoure ? Une sorte de journée sans fin qui se répète inlassablement....

J'ai bien aimer les explorateurs des mondes parallèles à travers la fontaine. Tout ceci confirme le rôle de la fontaine,, sorte de voie inter-monde, pour une exploration sans fin... cependant ces mondes ne sont pas si hermétiques, ils fuitent les uns vers les autres. Peut-être que tous ses voyageurs laissent des traces dans l'onde de la fontaine, ce qui perturbe alors l'ensemble des hameaux? Petit à petit la vérité apparaît. Ou pas. Redevenons aveugle, la vérité éblouit trop.

"Elle n’eût pas à résoudre cette équation ; ">eut

"Elle n’eût pas l’occasion de se poser plus de questions.> eut

"— Frank est revenu, leur annonça-t-il finalement.
— Il avait disparu ? demanda Lune." Mdrrr cette réplique est tellement puissante.

Au plaisir de lire la suite
ClementNobrad
Posté le 15/02/2023
PS : voila l'explication de ce groupe de vieux partant en voyage et qui avait attisé ma curiosité il y a plusieurs chapitres de ça... que faisaient ils dans ce hameau paumé, comme s'ils étaient dans une gare? Pour le coup, ils l'étaient bien, la fontaine, la plus grande des gares pour voyages fantastiques !
itchane
Posté le 16/02/2023
Mais tu devines tout en fait x'D
(en vrai ça me fait super plaisir, j'avais vraiment très peur de perdre les gens et de pas être claire avec ces couches de mystères successives...)
Syanelys
Posté le 11/01/2023
Un excellent chapitre aux airs de fin du Hameau, de plus en plus désert. On va finir par croire qu'ils sont tous partis vers d'autres mondes. Vers l'au-delà et l'infini !

Ce chapitre porté sur Lune fut très pertinent à ce stade de l'aventure. Lotre a pu voyager et découvrir une vie alternative. Elle a plongé pour retrouver ce reflet perdu parmi tant d'autres. Le fait que ce voyage soit associé à un rêve continue d'apporter de l'intensité à ta douce poésie :)

Le rapport qui change entre les soeurs est vraiment bien décrit : on ressent l'hamonie disparue des jumelles. L'une devient l'autre, Lune n'est pas toujours la première, Lotre n'est pas toujours la deuxième. Les rapports s'inversent, la complicité s'enfuit dans une prise de distance.

Quant au club Med des seniors, j'aime bien ton approche ludique. Par ennui ou par envie d'évasion, les voilà qu'ils explorent les différents reflets du monde. Ils doivent vivre leur meilleur vie eux :p

Pour résumer ce chapitre, tu m'as donné tout le long cette impression de "reflets". Multiples !
Syanelys
Posté le 11/01/2023
Quelques coquilles :

Combien de choses avait-elle raté, pour que Lotre soit retrouvée dans cet état. -> ratées*
La douceur du sourire de Lotre la fit fondre et elle cela sa réponse sans rien y ajouter. -> des mots se sont enfuis du Hameau, non ?
itchane
Posté le 14/01/2023
Hello !

Haha, le "club Med" des séniors, oui c'est un peu ça x'D

Je suis contente que ce chapitre ait bien fonctionné, il n'était pas facile à écrire, je m'y suis reprise à plusieurs fois ^^
C'est vrai que ça change d'avoir un peu de Lune et non pas de Lotre pour une fois ^^

Merci aussi pour les coquilles, j'ai corrigé cela !
Concernant la seconde phrase en réalité il ne manquait pas de mot mais je m'étais trompée de verbe, j'ai utilisé le verbe "celer" alors que je voulais utiliser "sceller". La phrase est donc maintenant bien corrigée en "La douceur du sourire de Lotre la fit fondre et elle scella sa réponse sans rien y ajouter." ^^

Merci encore mille fois de ta fidélité dans la lecture ! : )
Vous lisez