La vie, c'est quelque chose qui se donne et se reprend. Ce n'est pas si important que les humains le croient. À chaque instant, dans l'univers, elle naît et meurt. Tous les instants n'en forment qu'un, en vérité. Tout est dans un point.
Quelque part dans ce point, hors du temps et de l'espace, une attention se braqua sur un cri d'agonie. Si cette attention avait eu un corps, elle aurait incliné la tête sur le côté, l'air de se demander ce que c'était que cela. L'agonie, elle connaissait. Elle s'accompagnait souvent d'ombres gigantesques, de douleurs insupportables, de colère impossible à exprimer. C'était gros, même pour l'univers. Or, là, il y avait l'agonie sans ce qui l'accompagnait, comme une île flottante sans sa crème anglaise.
Si l'attention avait eu une voix, elle aurait sorti un juron mémorable.
L'attention se mua en intention et, aussitôt, dans l'espace et dans le temps, une onde se déploya.
Le sang cessa de couler.
En tout cas le concept de ce récit est intrigant. :D
Ce chapitre est TRES mystérieux, très mystique ! On se demande bien quelle est cette chose - est-ce seulement une chose d'ailleurs ? - cette entité dotée d'intention qui décide de mettre fin à l'agonie de l'adolescent et pourquoi ? L'univers qui trouve ça injuste ? Qui a trouvé une personne prête à se battre pour sauver la planète ? Je ne sais pas, mais c'est très intriguant ahah
Big up à cette phrase qui est juste exceptionnelle : "Or, là, il y avait l'agonie sans ce qui l'accompagnait, comme une île flottante sans sa crème anglaise."
Merci pour ce chapitre, à bientôt ;)
Ravi que tu aimes cette comparaison très française dans l'âme XD
Un chapitre plus introspectif mais aussi assez éprouvant, dans la lignée des pensées de désespoir existentiel du narrateur. A ce niveau, le premier paragraphe est particulièrement fort. Ce sont des questions qui méritent d'être posées et les pensées du narrateur sur l'insignifiance de la vie amènent à la réflexion.
J'attaque la suite.
"L'attention se mua en intention et, aussitôt, dans l'espace et dans le temps, une onde se déploya.": j'adore le paronyme utilisé !
Ça fait des années que je n'avais plus pensé au jeu du pendu. J'y jouais pas mal quand j'étais petite, avec mes soeurs, ou à l'école. Et là, je me fais la réflexion que c'est affreusement morbide comme jeu pour un enfant. Bref.
J'en reviens au texte.
De quoi/qui a-t-il attiré l'attention?
Du coup, le suicide sans succès prend peut-être sens. Il s'est bien suicidé mais il a été sauvé par une... entité supérieure?
Mais que peut-on faire, quand on a perdu toute envie de vivre. Ce n'est pas son corps qui aura le plus besoin de réparation, si tant est qu'il survive de manière tangible, et je ne sais pas, avec le titre, si ce sera le cas.
Je suis curieuse de lire la suite !
Je suis content que ça t'intrigue. Il faudra attendre pour la suite, j'ai encore beaucoup de lecture à faire par ici et le travail a hélas repris ses droits.