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La vie, c'est quelque chose qui se donne et se reprend. Ce n'est pas si important que les humains le croient. À chaque instant, dans l'univers, elle naît et meurt. Tous les instants n'en forment qu'un, en vérité. Tout est dans un point.

Quelque part dans ce point, hors du temps et de l'espace, une attention se braqua sur un cri d'agonie. Si cette attention avait eu un corps, elle aurait incliné la tête sur le côté, l'air de se demander ce que c'était que cela. L'agonie, elle connaissait. Elle s'accompagnait souvent d'ombres gigantesques, de douleurs insupportables, de colère impossible à exprimer. C'était gros, même pour l'univers. Or, là, il y avait l'agonie sans ce qui l'accompagnait, comme une île flottante sans sa crème anglaise.

Si l'attention avait eu une voix, elle aurait sorti un juron mémorable.

L'attention se mua en intention et, aussitôt, dans l'espace et dans le temps, une onde se déploya.

Le sang cessa de couler.

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Edouard PArle
Posté le 17/11/2024
Coucou Iphégore !
Un chapitre plus introspectif mais aussi assez éprouvant, dans la lignée des pensées de désespoir existentiel du narrateur. A ce niveau, le premier paragraphe est particulièrement fort. Ce sont des questions qui méritent d'être posées et les pensées du narrateur sur l'insignifiance de la vie amènent à la réflexion.
J'attaque la suite.
kolybri
Posté le 12/09/2024
finalement je commence par ce chapitre... J'ai d'ailleurs commencé à écrire des histoires à la troisième personne tirées de faits réels mais malheuresement je n'avais pas ma tablette pour les mettre autre part que sur feuille... Donc elles attendent sagement sur le bureau d'être publiée ou regardéés par les plus curieux. Je trouve ce mode d'écriture assez halucinant pour tranformer une véritée en un écrit, je me delecte de cette pratique haha
Iphégore
Posté le 22/09/2024
Ah, bien ! Comme ça tu pourras me dire si tu as l'impression qu'il te manque des éléments par la suite. Je fais de mon mieux pour que chacun puisse zapper les sujets sensibles
Le Diable
Posté le 11/09/2024
Un chapitre qui démarre de façon diablement philosophique. Quant au contraste entre cette agonie et l'île flottante sans sa crème je le trouve assez cocasse, ma foi!
Iphégore
Posté le 22/09/2024
Héhé, c'est aussi un récit pour redécouvrir la légèreté dans les moments les plus effroyablement sombres :)
Libellya
Posté le 21/08/2024
Ce que j'aime beaucoup c'est que tu as une plume si poétique et euphémique qu'elle nous aide à lire le texte sans que la situation soit trop brutale pour nous à lire, étant donné le thème abordé.

"L'attention se mua en intention et, aussitôt, dans l'espace et dans le temps, une onde se déploya.": j'adore le paronyme utilisé !
Iphégore
Posté le 21/08/2024
Holala ! Je vais en rougir ! :$ Merci !
Cléooo
Posté le 20/08/2024
Pour commencer petite réflexion à part :
Ça fait des années que je n'avais plus pensé au jeu du pendu. J'y jouais pas mal quand j'étais petite, avec mes soeurs, ou à l'école. Et là, je me fais la réflexion que c'est affreusement morbide comme jeu pour un enfant. Bref.

J'en reviens au texte.
De quoi/qui a-t-il attiré l'attention?

Du coup, le suicide sans succès prend peut-être sens. Il s'est bien suicidé mais il a été sauvé par une... entité supérieure?
Mais que peut-on faire, quand on a perdu toute envie de vivre. Ce n'est pas son corps qui aura le plus besoin de réparation, si tant est qu'il survive de manière tangible, et je ne sais pas, avec le titre, si ce sera le cas.
Je suis curieuse de lire la suite !
Iphégore
Posté le 20/08/2024
Ah, le pendu ! C'est toute l'étendue de ma compétence en matière d'illustration :o

Je suis content que ça t'intrigue. Il faudra attendre pour la suite, j'ai encore beaucoup de lecture à faire par ici et le travail a hélas repris ses droits.
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