#04. Freeee (Ghost Town, Pt. 2)

Notes de l’auteur : Je ne dirai rien de plus sur cette histoire à part le fait que oui, c'est assez auto-indulgent, je l'avoue... mais si c'est le genre d'auto-indulgence qui me fait écrire des trucs positifs, je pense que je ne vais pas me plaindre. Et qu'il y a des chances que vous puissiez aussi aimer. Après tout, probablement que vous pouvez aisément vous imaginer en train de faire les mêmes choses qu'ici !

Si, si. Essayez au moins une fois, juste pour voir.

Hé.

T'as vu ? Je suis en train de voler !

Regarde ça. Enfin, si les couleurs sont pas en train de t'aveugler, j'avoue qu'elles sont vives, quand même. Moi-même, j'avoue que j'en vois pas si souvent, des couleurs si vives. Mais bon, bref. C'est beau, hein ?

Ouais, je sais, ça l'est. Mais tu sais ce qui est encore plus beau ? Moi. Je veux dire, je suis dans le ciel et comme tu peux le voir, je vais absolument bien, là maintenant. J'étais occupée avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'assez agaçant qui me faisait bien chier depuis un bon bout de temps et là… disons qu'il ne va plus nous emmerder pour un petit bout de temps. Il va revenir, hein, mais bon, au moins, j'ai la satisfaction de l'avoir fait taire. C'bien la première fois depuis un bon bout de temps. C'cool.

Oh, ne prends pas cette tête. Oui, je vole et oui, mon masque n'attire pas vraiment la confiance mais ça a toujours été comme ça. De plus, tu sais très bien qu'on peut me faire confiance. Surtout là, maintenant. Oui, bon, OK, je le conçois, tu te sentirais un peu plus tranquille si tu n'étais pas dans le ciel mais faut me comprendre, c'est tellement fun de te traîner un peu partout ! En plus, ça pourrait être pire, je pourrais te faire te cogner partout, admets que là, je suis généreuse !

Comment ça ? Tu m'avais pas vue aussi énergique avant ? Oh, merci, j'attendais que tu le remarques. C'était soudain, mais putain, là, je te le dis, j'avais jamais été aussi bien depuis… oh, un bon bout de temps. Tu sais, c'est ce genre de trucs auquel on ne s'attend pas forcément, la vie est imprévisible, des fois, ça va pas fort et puis juste après, booooooom, on se sent revivre et on pourrait niquer le monde entier en deux secondes !

Oui, je suis encore en train de bavasser. A force, tu me connais, tu sais que c'est ce que j'aime faire. Puis merde, je veux dire, j'ai bien le droit de le faire. Toutes ces années durant lesquelles la plupart du temps, j'essaie de garder un profil bas parce que j'ai souvent l'impression que je vais être ridicule si je parle un peu trop fort. Donc, là, c'est un moment d'auto-indulgence que je m'accorde, tu m'excuseras.

Oh, ne fais pas cette tête. C'est quoi, le problème ? Tu t'attends à ce que je te dise tes quatre vérités ? Que je te jette tes propres défauts en pleine face ? Bah, là, écoute, j'ai pas envie. Je pourrais très bien le faire, mais là, j'ai pas envie. Peut-être que je le ferai plus tard. Peut-être que je continuerai à pas avoir envie de le faire. J'en sais trop rien.

Je veux dire, si tu as envie que je le fasse, hé, pas de problème, c'est toi qui m'as demandé. Mais ça risquerait d'être un peu mal foutu. Genre, là, legit, je me sens plus d'humeur à débrancher mon cerveau et à regarder le ciel. T'imagines ? J'essaie de t'insulter mais je m'arrête toutes les deux secondes pour regarder le ciel et être en mode « Woah, c'est beau, putain, t'as vu ? ». Ce serait ridicule, en vrai.

Bon. Je crois que je vais peut-être arrêter de parler. On va juste regarder le ciel et moi, je vais être contente parce que là, je suis juste… libre. Et je me sens bien.

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Vous lisez