Anarchie : Absence de gouvernement, et par suite désordre et confusion. On ne voit que trouble et anarchie. L’anarchie des esprits. « De ce que l’ordre est meilleur que la confusion, je conclus qu’il n’y a rien de pire que l’anarchie, c’est-à-dire de vivre sans gouvernement et sans lois », Bossuet. (…)
Dictionnaire de la langue française par É. Littré, édition 1873-1874.
La pièce cachée au fond du grand atelier ne me paraissait plus si accueillante, à présent. J’effleurai du bout des doigts le casque sur son présentoir. Positif, le test ? Oui indubitablement, je ne pouvais nier une sensibilité certaine aux faées, mais que dire de l’expérience que j’avais vécue ? Hippolyte n’avait vu que de loin ce qui s’était passé. La vérité, c’était que j’avais eu une frayeur épouvantable… Je n’étais pas près de recommencer.
À la faveur de l’imagerie dont je m’étais nourrie, je m’étais forgée des faées un portrait folklorique qui n’avait que peu de rapport avec la réalité. Elles n’avaient rien d’humain ; leur essence était l’énergie, une énergie primordiale animée d’un désir brut, puissant, inextinguible. J’avais senti ce désir m’assaillir, sans vraiment le comprendre.
En face de moi, Hippolyte me laissait à mes pensées ; je le devinais troublé, lui aussi. Pourtant quand il finit par s’exprimer, ce fut pour me rappeler à l’ordre :
— Nous devons redescendre ; si on se fait coincer, on en a pour des heures avant que notre oncle parte se coucher. Et si jamais il nous découvre ici…
J’acquiesçai. J’avais perdu toute notion de durée. Combien de temps avions-nous passé dans le réduit ? Dix minutes ? Une heure ? Quand même pas davantage ? Hippolyte tourna la poignée intérieure, mais quand il commença à entrouvrir la porte, il jura en breton.
— Ma Doué Beniget ! Piégés.
Collée derrière lui, j’entendis des pas dans l’escalier. L’oncle remontait, accompagné d’au moins deux ou trois personnes.
Nous repoussâmes le panneau en douceur pour éviter les raclements et autres grincements qui nous auraient trahis. Hippolyte nous plongea dans le noir complet en actionnant l’interrupteur.
— Zut ! il n’y a plus qu’à espérer qu’ils n’entreront pas dans notre cachette, murmurai-je.
— Je ne pense pas, me rassura Hippolyte. Je te l’ai dit, notre oncle garde tout cela secret. L’État vise à conserver la mainmise sur la formation des clairvoyeurs, alors les casques comme ceux-ci sont rares et convoités.
Un rai de lumière sous notre porte dessina les contours de nos deux silhouettes. Dans l’obscurité, les murs du réduit semblaient s’être rapprochés de nous, mais les fauteuils nous fournirent un refuge en prévision de l’attente. Des bruits de conversation rompirent le silence, s’infiltrant sous la porte eux aussi :
— Quel bel atelier, monsieur Bienvenüe !
— Vous me flattez, monsieur le député. Je ne cherche pas à soigner la décoration. C’est surtout un lieu pratique pour mes expériences et mes maquettes.
Mon oncle avait deux invités, que j’identifiai à leurs voix bien différenciées. La numéro une était grave et posée, l’autre sourde avec un accent de province. Comme la discussion se poursuivait sur des sujets légers, je me préparai pour un long moment ennuyeux. En face de moi, Hippolyte bâilla en me faisant signe qu’il s’installait confortablement pour dormir. Bientôt, sa respiration régulière me montra qu’il s’était assoupi dans le fauteuil. Je songeai à faire de même quand la conversation se rappela à moi. Le mot « faées » m’avait sortie de mon engourdissement :
— … sont la clé d’un développement industriel sans précédent. La prospérité, le bien-être pour tous ! Nous devons nous assurer le vote à la chambre de cette loi de laïcité. Il faut séparer l’Église de l’État.
C’était la voix de mon oncle, j’avais raté le début de sa phrase. Zut, c’était trop bête ! Par chance, les invités vinrent m’éclairer :
— La gauche socialiste du SFIO[1] soutient le projet, fit la voix numéro un. Les faées ne les intéressent pas, mais ils veulent relâcher l’emprise de l’Église catholique sur la société. Eux ne risquent pas de changer d’avis. Jaurès est un des rédacteurs de la loi et il rallie les gauches à l’assemblée.
— Quant à la droite bourgeoise, rétorqua l’autre, elle ne suivra pas la droite traditionnelle catholique. Elle est prête à oublier la religion si cela favorise le commerce. L’anathème jeté par le clergé sur les faées freine le développement de l’industrie.
— Messieurs, retentit la voix de mon oncle, je sais tout cela. Ce qui me soucie plus, c’est la gauche radicale, les sympathisants anarchistes. Qu’ils votent comme la droite catholique constitue une alliance de circonstance pourtant bien improbable. N’y a-t-il pas moyen de les ramener à la raison ?
— J’ai mis du temps à comprendre leurs motivations, confirma la voix numéro deux. Les milieux anarchistes et libertaires prétendent qu’après avoir opprimé le peuple, les capitalistes fondent la nouvelle société sur l’exploitation des faées.
— C’est ridicule, tonna mon oncle. Comme si on pouvait comparer les humains et les faées ! Les radicaux se trompent d’adversaires, ou plutôt ils perdent une occasion de frapper au cœur un de leurs vieux ennemis : l’Église.
— Cela tombe sous le sens, mais rien à faire pour les en convaincre, assura la voix numéro une.
J’entendis mon oncle faire les cent pas comme il en avait l’habitude quand il réfléchissait, d’un pas plus énervé cependant.
— Voilà qui est fâcheux. Il suffirait de peu pour que les opinions basculent. Le peuple est si attaché à l’Église qu’il écoute ses inepties sur les faées. Nous ne pouvons pas tolérer plus de tergiversations. Si nous ne progressons pas assez vite, par frilosité ou manque d’ambition, les Américains nous passeront devant. Ils n’ont réussi à établir une communication avec le monde faéerique que l’an dernier, à San Francisco, mais ils ont débauché les meilleurs ingénieurs sortis de nos écoles, ici, à Paris. Vous seriez surpris de tout ce qu’ils ont accompli depuis. Ils se vantent d’avoir fait voler des machines plus lourdes que l’air, des « flyers » propulsés à l’énergie faéerique.
Des exclamations montrèrent que la nouvelle faisait forte impression. Je n’avais pas bien saisi de quel engin il pouvait s’agir, pas plus d’ailleurs que je n’avais compris les détails des échanges précédents : je ne connaissais pas les partis cités ni les forces en présence, à part la droite catholique. Toutes ces considérations politiques me dépassaient : à la maison, mon père se gardait d’aborder le sujet, selon les souhaits de ma mère qui ne lisait que les bulletins de la paroisse.
— Pas question de se laisser doubler ! Nous ferons ce qui est nécessaire, assura la voix numéro deux.
— Vous pouvez compter sur notre soutien, confirma la voix numéro un.
Ils discutèrent encore quelques minutes, en revenant sur les points importants de cette fameuse loi. Alors que les voix se faisaient ronronnantes, je repensai à mon père, qui l’avait évoquée devant nous à la maison. Sujet tabou dès lors, sous peine de déclencher des larmes de désespoir maternelles, suivies par la condamnation des élites parisiennes athées et scélérates – deux mots que mère accolait avec constance. J’eus un pincement au cœur au souvenir de ma famille, plus par culpabilité qu’autre chose : la vie était bien plus passionnante ici, preuve en était ma posture d’espionne cachée. S’il m’arrivait de penser à la Bretagne et à mes parents, c’était pour me dire qu’ils ne me manquaient pas.
Ma tête dodelinait quand l’oncle raccompagna ses invités : gauche et droite, anarchistes, exploitation des faées, appareils volants, tout se mélangeait en un fatras indistinct. Je n’avais qu’une envie : dormir.
Heureusement, notre oncle dut juger qu’il en avait assez fait pour la soirée et il ne remonta pas. J’attendis quelques minutes pour réveiller Hippolyte, puis nous regagnâmes nos appartements sans encombre.
₰
Ma nuit fut agitée : je montais avec Hippolyte dans un engin volant piloté par mon oncle, mais ce dernier se transformait en un lutin courroucé avec le visage de ma mère. Elle brandissait en vociférant une croix et me repoussait loin d’elle avec une telle force qu’elle me précipitait avec l’appareil dans des brumes insondables. Des monstres aux gueules remplies de crocs acérés croquaient les ailes et les pattes de notre oiseau mécanique jusqu’à ce qu’il ne nous reste comme enveloppe qu’un œuf transparent. Une bouche prête à nous gober emplissait tout l’espace.
Je me réveillai en sursaut avec une angoisse au fond de la poitrine ; il me fallut de longues minutes pour me persuader qu’il ne s’agissait que d’un banal cauchemar. Mes mésaventures de la veille m’avaient secouée plus que je ne l’imaginais. Je tentai de mettre mon expérience avec les faées de côté en me focalisant sur le reste de la soirée : mon ignorance de la politique m’avait piquée au vif. Je rejetai mes couvertures, me levai avec détermination et notai dans mon carnet intime tout ce dont je me souvenais, les idées comme les mots que j’avais retenus : la laïcité, les Américains, les anarchistes… Tout un programme. Pour l’ordre et la logique, on verrait plus tard.
Pourtant, au petit déjeuner, je ne pus rien avaler. La nourriture devant moi dans l’assiette, petits pains et café, me donnait des haut-le-cœur. Je me sentais nouée, la respiration bloquée au fond de ma gorge.
Je prétendis devant Marthe que je n’avais simplement pas faim. Je lui laissai entendre que c’était à cause d’un mal de ventre dû à des « affaires de femmes ».
— Ces enfants ! commenta-t-elle. Il y a trois jours, c’est monsieur Hippolyte qui n’a fait que grignoter.
Hippolyte, qui entrait justement dans la salle à manger, me lança un regard complice en s’asseyant à côté de moi. Il me murmura au creux de l’oreille :
— Cela m’arrive régulièrement après mes séances avec les faées. Ne t’inquiète pas, Léo, cela va passer. Ce midi, tu seras affamée.
Notre oncle nous rejoignit, ce qui n’était pas si fréquent. Il rentrait souvent tard dans la nuit et dormait encore quand nous déjeunions. Ou peut-être était-ce un prétexte pour esquiver la curiosité de sa nièce, qui avait toujours en réserve mille questions à lui poser. Pourtant ce matin, ce ne fut pas moi, mais Hippolyte qui l’interrogea.
— Mon oncle, vous ne m’avez jamais raconté la période de la découverte des faées. Que s’est-il passé quand on a mis leur présence en évidence ?
Interrompu dans son mouvement, il resta la fourchette en l’air, un sourcil levé, avant de piquer trois petits pains avec distraction pour les empiler dans son assiette.
— Voyons… C’était vers fin 1884 ou début 1885, si je me le rappelle bien. Les journaux étaient hystériques. Personne ne voulait y croire. Je dois avoir des coupures de presse de cette période ; je tenais un carnet à l’époque, l’événement était si extraordinaire que je désirais en garder la trace.
— Et après ? insista Hippolyte.
— Une fois admise leur réalité, il y a eu bien des hypothèses, mais rien n’a jamais été prouvé. On ne sait même pas si cette communication entre nos deux mondes est récente ou a toujours existé. Des hypothèses, là encore, rien de concret ou de certain.
— On pourrait consulter vos notes ? demandais-je.
Il s’essuya la bouche, déjà prêt à partir.
— Il faudrait que je retrouve mon journal et que je regarde s’il ne contient pas de commentaires trop personnels. On verra ça. En attendant, le métro requiert ma présence.
Je cachai tant bien que mal une moue de déception. Tout cela était bien vague. Mon oncle ne parut pas s’en apercevoir. Il posa sa serviette à côté de son assiette, se leva et appela Marthe qui lui porta sa veste. J’avais hâte qu’il nous laisse, pour que je puisse parler à Hippolyte des événements de la veille.
— Bonne journée, mon oncle.
— Bonne journée, dit Hippolyte en écho.
Il avait à peine passé le seuil de la porte que je me tournai vers Hippolyte, lequel attaquait de bon cœur ses tartines et les miennes. Je lui racontai ce que j’avais compris de la conversation nocturne. À ma grande surprise, il bâilla d’ennui :
— C’est bien embrouillé, tout ça, Léo. J’ai assez à avaler avec mes cours et les séances d’entraînement avec mon oncle. Je sais qu’il emploie son influence pour favoriser ses nouveaux projets industriels, mais ce sont ses affaires et il s’y entend.
Son absence de curiosité me sidéra.
— Enfin, il n’y a pas que cela, Hippo ! Tu ne veux pas comprendre comment vont évoluer les relations entre les humains et les faées ? Le cours de l’Histoire se joue peut-être dans le petit salon au-dessus de nos têtes.
— Non, mais écoute-toi ! Le cours de l’Histoire. On dirait un mauvais mélodrame. De toute façon, toi, que comptes-tu y faire ? Les femmes et la politique ne font pas bon ménage, c’est bien connu !
La boule d’angoisse dans ma poitrine se manifesta de nouveau et le découragement m’envahit, ainsi qu’une colère impuissante.
— Tu te crois plus malin ? Tu as changé, Hippolyte. Tu es devenu comme nos aînés, plein d’idées préconçues et étroit d’esprit. Les femmes ne font pas ceci, elles ne comprennent pas cela…
— Mais non, je ne voulais pas dire ça, enfin… la politique, quand même !...
— Écoute-toi ! C’est si condescendant. Et assez mal avisé de la part de quelqu’un qui attend de sa pauvre idiote de sœur qu’elle lui explique ses cours de science chaque soir.
Je tuai dans l’œuf toute tentative de réponse par un regard si froid qu’il termina sa tartine les yeux baissés, puis s’enfuit en me jetant un « bonne journée, à ce soir. Je rentrerai tard, j’ai un travail à faire pour un professeur ». Une fois seule, je pris une décision : je m’occuperai moi-même de mon éducation politique. Tant pis pour Hippolyte si j’avais moins de temps pour l’aider dans ses études.
Je demandai à Marthe de me mettre de côté les journaux de la veille – mon oncle ne manquait jamais de les parcourir le jour même. Il recevait quatre ou cinq quotidiens, dont Le Matin, Le Petit Parisien, L’Aurore et L’Humanité, la publication de monsieur Jaurès, le député. Les consulter ne m’apprendrait pas tout, mais ce serait un début.
Ce matin-là, en partant à l’école d’infirmières, une autre résolution s’était formée : celle de ne plus permettre à d’autres, père, frère ou oncle, de régenter le cours de ma vie. Le monde des faées n’était peut-être pas à ma portée, après tout, mais je n’allais pas me laisser intimider par celui des hommes !
[1] Section française de l’Internationale ouvrière
Cela dit, j’apprécie énormément l’ancrage très réaliste de cette histoire. Après Bienvenüe et Trouvé, les anarchistes ! Voilà qui promet un mélange détonnant et qui donne un cachet extrêmement proche à ce Paris, que je pensais, au contraire, très éloigné. J’aime beaucoup comment tu utilises ce contexte pour raccrocher les faës à des enjeux concrets.
Par contre, Léontine va avoir besoin d’un moral d’acier, parce que tout cela ne va pas bouger facilement.
Le paris de 1905 n'est pas si éloigné de nos préoccupations : féminisme, luttes sociales, discussions sur la séparation de la religion et de la société, questionnements sur les progrès techniques et même les premiers écologistes.
C'est pour cela que ce n'est pas si difficile de tracer des parallèles avec des enjeux d'aujourd'hui !
Rien à craindre pour le moral de Léo, elle est gonflée à bloc ! XD
Ah mais toutafait, on est en plein capitalisme en ce début de siècle, avec exploitation des "classes laborieuses" , faées ou humains !
Merci de ton passage, j'espère que la suite te plaira. C'est chouette toute cette attention des plumes, ça m'aide bien à me motiver pour écrire la fin ! (la fin me stresse toujours énormément...)
j'ai lu les 6 premiers chapitres dès que j'en avais le temps et que de choses à dire.
Déjà l'histoire et la manière dont tu l'écris, ça m'épate!!
c'est si fluide, si simple et même temps compliqué :o
et l'idée de mettre des extraits de livre et des petites touches de biographies, j'adore!!!!!
j'ai lu que dans ton fichier word, tu avais même des photos (ça m'a fait penser à l'auteur Rnsom Riggs qui a acheté de vieilles photos et les a mises dans son livre).
j'aime beaucoup ton personnage principal, le fait qu'elle soit féministe au milieu d'un monde masculin condescendant (bonjour à l'oncle et au frère). tu as dû faire pas mal de recherche pour être aussi vrai dans ton histoire.
tu amènes chaque élément si subtilement que ça ne choque pas quand il apparait.
enfin bref, je suis vraiment enthousiasmée par ton histoire!!
Tu as déjà répondu à un commentaire sur la double négative "je fus incapable de rien avaler." Je l'ai trouvé très étrange aussi même si elle est correcte, cela sonne comme une erreur.
Quand elle réfléchit et que cela lui donne " un pincement au cœur en évoquant la maison, plus par culpabilité qu’autre chose."
Le terme évoquer m'a aussi semblé étrange car pour moi évoquer implique une parole verbalisée, avec un son. Pas une pensée. J'ai regardé la définition exacte et elle n'exclut pas une pensée non verbale pourtant le terme m'a fait relire la phrase. Je me suis demandée si j'avais raté une ligne et si Léontine n'était pas en train justement d'évoquer sa maison à quelqu'un.
Encore une fois l'école d'infirmière est un décor de fond qu'on ne visite jamais, je trouve ça un peu dommage mais j'ai l'espoir d'être détrompée dans les prochains chapitres.
Globalement, ce ne sont que des petits détails.
La lecture est toujours aussi agréable, fluide et surtout très rythmée. L'action défile à tout allure c'est très agréable. L'addition d'une dimension politique à travers le regard du personnage qui a tout à apprendre est vraiment une bonne idée. J'accroche énormément à cet univers qui tu commences à peindre autour de Léontine.
Je comprend ton commentaire sur 'évoquer" je vais voir si je trouve une autre façon de tourner la phrase.
C'est très intéressant, cette "intrusion" de la politique. D'autant qu'il s'agit de la politique de l'époque, avec la gauche de Jaurès, la présence normalisée de l'anarchisme, et qu'avec le recul des décennies, on y prête une attention bien particulière. Et puis, d'un point de vue de la narration, tu maîtrises très bien cette "intrusion" : elle arrive tout naturellement, a sa place dans l'histoire et ne me semble pas paraître barbante pour qui ne s'y intéresse pas (sur ce dernier point, toutefois, m'y intéressant moi-même beaucoup, je laisserai d'autres plumes confirmer mon impression !)
Côté style, c'est toujours aussi fluide. Je n'ai repéré qu'une répétition dans les dialogues de la dernière partie, autour du mot "existence".
A vite !
Oh, elle est moche cette repet, ça ressemble à une correction mal faite... eurk !
Il y a énormément à appréhender, mais tout est à sa place, tu ne tombes pas dans le piège des explications fleuves.
Et ravie de constater que mon intuition était fondée quant au féminisme de Léo, ainsi qu'au sujet de l'exploitation potentielle des faées. Bien que sur ce dernier point, je réserve désormais mon jugement après cette première (ou deuxième ?) rencontre avec ces bestioles-là.
J'aime toujours autant !
Petite coquille : "C’était LA voix de mon oncle"
Léo a du mal à trouver sa place dans la société, elle voudrait plus, mais en même temps, on ne se libère pas si facilement de son éducation...
Merci ! je vais voir ton commentaire suivant.
Me voilà de retour ! Avec toujours autant de plaisir. Ce chapitre est très consistant (dans le bon sens du terme) et l'histoire gagne en épaisseur avec le développement du contexte historique de l'intrigue. Moi qui ne suis pas forcément très friande de ces éléments politiques, ça ne m'a pas semblé non plus indigeste.
J'apprécie tout particulièrement la fin de ton chapitre et la décision ferme de ton héroïne dene plus se laisser enfermer dans le carcan qu'on cherche à lui imposer !
Quelques petites choses :
- En face de moi, Hipployte bailla en me faisant signe qu’il s’installait plus confortablement pour dormir un peu. > Hippolyte
- Pourtant, au petit déjeuner, je fus incapable de rien avaler. > je ne pus rien avaler / je fus incapable d'avaler quoi que ce soit ?
À bientôt pour la suite ;)
A bientôt !