Onze années avaient passé depuis le retour des Flemings à Howth et l’opinion de Mr et Mrs Brown à l’égard de Jake ne s’était pas améliorée au fil des années. A vrai dire, la relation de Jake avec l’ensemble du village n’avait jamais fait que se détériorer.
Les premiers temps, les habitants avaient distillé à tout va leurs conseils d’éducation à ses parents, qui s’étaient pourtant bien gardé de leur en demander. Devant l’insistance de Tomas et Caroline à les ignorer, les gens de Howth avaient fini par abandonner. Ils avaient dès lors adopté un principe général qui consistait à se tenir le plus éloigné possible de Jake Flemings et à le blâmer pour tous les maux des environs. Une poule disparue ? Probablement un coup du petit Flemings. Une boutique taguée ? Il paraîtrait qu’il s’essaye à l’art urbain. Une voiture départie de ses enjoliveurs ? Encore lui ! Que Jake ne soit pas le seul adolescent turbulent du village ne leur posait aucun problème de conscience. En grandissant, Jake s’était résigné à cette réputation. A dire vrai, il aurait menti en disant qu’il n’y trouvait pas une forme d’amusement.
En classe, il n’était pas le plus cancre, mais il n’était pas bon élève pour autant. Il n’était pas le plus redouté de la cour d’école, mais il n’était pas particulièrement apprécié de ses camarades. Il était juste moyen, à peu près en tout. Sauf en magouilles et en catastrophes. Là, il était particulièrement doué, et même un peu trop à son propre goût.
Qu’il l’ait cherché ou non, il finissait toujours par enfreindre une règle ou engendrer des problèmes. Ils ne l’auraient probablement jamais admis, mais Jake voyait bien que même les adultes avaient peur de lui. Il n’y avait plus que ses parents pour lui trouver des excuses, ou du moins des circonstances atténuantes - et encore, ils commençaient à manquer d’arguments.
Jake ne rêvait que du jour où il pourrait échapper au village. Il étouffait. Il voulait voir le monde au delà des falaises calcaires de Howth et de ses maisonnettes aux toits grisâtres. Par dessus tout, il détestait cet ennui profond dans lequel il grandissait. Et il faisait tout pour qu’arrive au plus vite le jour où il quitterait cet endroit.
Le jour, ou plutôt la nuit, où notre histoire commence vraiment, Jake se trouvait dans une position assez inconfortable. Ce n’était certes pas la première fois que la bande de Kenny Murphy le poursuivait, mais Jake devait bien admettre que jamais encore ils n’avaient été si proches de l’attraper. Les lumières qui s’allumaient automatiquement sur son passage ne l’aidaient pas à les semer.
Il redoubla d’effort pour atteindre la porte en fer au bout du couloir. Le lourd sac à dos pesant sur ses épaules était un handicap, mais il était déterminé à ne pas l’abandonner. Il tourna la tête une seconde pour vérifier que son amie Sophia le suivait de près. Elle était bien là, ses cheveux bouclés lui tombaient sur le visage, et elle les repoussa d’un geste rageur sans s’arrêter.
— Ils nous rattrapent ! cria t-elle.
Jake se faufila dans l'entrebâillement de la porte, Sophia sur ses talons, et pénétra dans un immense hall désaffecté. Les murs décrépits, recouverts çà et là de tags plus ou moins réussis, attestaient de l’abandon des lieux. Entre les pylônes, des vestiges de son passé faisaient de la résistance : une table en bois renversée, quelques vieux fauteuils de velours et même un piano plein de poussière. Mais Jake et Sophia ne s’arrêtèrent pas. Les bruits de pas se rapprochaient dangereusement dans leurs dos.
— Séparons-nous, suggéra Sophia. On aura plus de chance de les semer !
— Mmph, grommela Jake en guise de réponse.
Sans plus discuter, il s’engouffra entre les pylônes sur sa droite, tandis que Sophia disparaissait de l’autre côté de la pièce. Il ne se faisait pas de soucis pour elle. De manière générale, il ne se faisait pas de soucis pour grand monde. Par ailleurs, Sophia était la personne la plus débrouillarde qu’il connaissait - lui mis à part, bien entendu.
A bout de souffle, Jake trouva une ouverture à moitié cachée derrière une lourde tenture. Il s’y engouffra en rabattant le rideau afin de masquer l’entrée. De l’autre côté, un bref couloir le mena droit vers ce qui avait dû être un jour un vestiaire. Il hésita un bref instant avant de s’y introduire, mais des échos de voix derrière lui le persuadèrent. Il n’avait pas d’autre choix que de tenter sa chance ou faire demi-tour et tomber à coup sûr sur Kenny.
Jake slaloma entre les armoires répandues sur le sol sans s’arrêter. Les sorties en mer avec son père l’avaient toujours profondément ennuyé, mais elles avaient le mérite de lui avoir conféré le pied sûr. Au fond du vestiaire, il escalada un lavabo pour atteindre une fenêtre. Il fit d’abord passer son sac au travers, puis s'y immisça à son tour. Une fois n’est pas coutume, il bénit sa petite taille qui lui permit de se faufiler avec agilité.
Jake atterrit lestement sur le sol, et attrapa son sac. Il s'autorisa un arrêt pour reprendre son souffle. Les voix de ses poursuivants semblaient s’être distancées. Il regarda autour de lui. A en juger par les engins rouillés qui y trainaient encore, il se trouvait dans un ancien hangar. Deux immenses portes coulissantes servant à faire passer des véhicules semblaient donner sur l’extérieur, mais elles étaient fermées par une chaîne et un cadenas. Jake se dirigea donc vers l’unique autre porte, espérant qu’elle le mènerait dehors.
Soudain, la voix de Kenny retentit, menaçante :
— Quand vous l’attrapez, laissez-le-moi. Je vais lui faire payer…!
Jake fit aussitôt demi-tour. Il repéra un amoncellement de caisses et d'échafaudages, et se cacha rapidement derrière, le coeur battant plus d'essoufflement que de peur. C’était moins une, car au même moment où il disparaissait derrière l’édifice, Kenny et ses acolytes pénétrèrent dans le hangar.
— Jake, allez montre-toi ! cria Kenny. Je veux ce sac ! Trouvez-le moi, ajouta t-il à ses acolytes.
Accroupi et en serrant son sac plus fort contre lui, Jake osa un coup d’oeil bref par dessus une caisse. Il y avait là la bande habituelle. Kenny, leur chef, était aussi massif que Jake était mince. Sa tignasse poil de carotte et son léger cheveu sur la langue lui avait valu d’être l’objet de farces pas toujours sympathiques, dont Jake était, il devait bien le reconnaître, parfois l’instigateur. A ses côtés, son fidèle lieutenant Cormac scrutait la pièce d’un regard noir et vide. C’était une brute épaisse, Jake n’en avait que trop souvent fait l’expérience et il n’était pas particulièrement empressé de recommencer. Fouinant dans tous les recoins, maigre et de noire vêtue, Geillis venait compléter ce tableau. Si elle ne payait pas de mine au premier abord, Geillis n’avait rien à envier à Cormac question brutalité. La cicatrice qu’elle lui avait laissé sur le bras lors de leur dernière rencontre était là pour le lui rappeler. Et enfin...
— Mais où est-il passé ? murmura Jake en fronçant les sourcils.
— Tiens, tiens, ce bon vieux Flemings…
Jake tourna la tête. Derrière lui se tenait Sidney, le quatrième et dernier membre de la bande de Kenny. Court sur patte et le regard sournois, Sidney savait se rendre extrêmement discret, et, concentré sur Kenny, Jake ne l’avait pas vu contourner les caisses qui constituaient sa cachette.
Jake afficha un sourire contrit sur la visage.
— Alors Sidney, Sid, la forme ? dit-t-il avec bravache.
La fanfaronnade fit ricaner Sidney, et le son qui sortit de sa bouche ressemblait à s’y méprendre au couinement d’une souris.
— Kenny, viens voir ce que j’ai là ! appela-t-il.
Sa voix était doucereuse et Jake frissonna malgré lui. De la bande, Sidney était bien celui qui l’intimidait le plus.
Jake se releva, essayant de récupérer un peu de dignité pendant que Kenny et les autres s’approchaient en prenant un air menaçant. Ils étaient plus âgés, plus grands, plus forts et plus méchants que lui, et dès son premier jour d’école, ils avaient décrété que Jake serait leur souffre douleur. Ils y avaient depuis lors mis tous leurs efforts, et réussissaient plutôt bien leur mission.
Ils l’encerclèrent et Kenny vint se planter devant lui.
— Jake…
— Kenny… Cormac, Sid, Geil…, enchaîna Jake.
— Oh ça va, on sait comment on s’appelle ! le coupa Kenny avec humeur.
Les deux garçons se toisèrent en se défiant du regard. Jake se força à afficher un petit sourire narquois - jamais il n’aurait laissé Kenny penser qu’il avait peur de lui ou de sa bande.
– Elle est où ta copine ? Elle t’a abandonné ? Boh, tu sais quoi en fait, je m’en fiche. Donne-moi ce sac, ordonna Kenny.
Se préparant à l’affront, Jake campa tout son poids dans ses jambes, prêt à se défendre. Il n’était pas dit qu’il se serait laissé faire.
— Tu le veux ? Viens le prendre, répondit-il, tout en enfonçant un peu plus son bonnet sur sa tête et en serrant la lanière du sac.
— Tu fais le malin, mais t’es tout seul, et nous, on est quatre. Tu vas faire quoi ? Nous attaquer avec tes petits poings ?
— Bien sûr que non, dit Jake, sarcastique. Je vais faire appel à votre sens de l’éthique et de la camaraderie…
Jake eut tout le temps de voir le poing de Kenny venir vers lui. Le garçon roux était massif mais aussi très lent, et ses mouvements laissaient peu de place à la surprise. Jake para aisément le coup en se déportant prestement sur le côté et ponctua son mouvement par un petit pas de danse moqueur.
L’affront ne fit que décupler la colère de Kenny.
— Fini de rire, attrapez-moi ce sac ! ordonna-t-il avec fureur.
S’il avait évité le coup de poing de Kenny avec aisance, Jake fut prit de court par la tête de Geillis, qui lui rentra directement dans l’estomac. Il ne s’était pas attendu à une telle charge de sa part. Le choc lui coupa le souffle et les propulsa tous les deux à terre. En touchant le sol, Jake entendit clairement un craquement, et une onde de douleur irradia son coude.
Toussotant pour retrouver sa respiration, il n’eut que le temps de rouler pour éviter de justesse le pied de Cormac qui s’abattait sur lui. Avant d’avoir pu esquisser un geste, il fut alors soulevé du sol. Cormac l’avait attrapé par les lanières de son sac et, en un tour de main, l’en délesta. Jake retomba sur son bras endolori, lâchant un juron tandis que Kenny poussait un petit glapissement de contentement.
Cormac lança le sac à Kenny qui le rattrapa maladroitement au vol. Il l’ouvrit avec un air triomphant tandis que ses acolytes maintenaient Jake au sol.
— Relevez-le ! ordonna Kenny.
Cormac agrippa Jake et le remit sur pied sans ménagement.
— Voyons ce que nous avons là… Un commutateur manuel, trois patchs de connexion audio, plusieurs cartes son, tout un tas de câbles… Oh, il y a même un microphone, énuméra Kenny. Dis donc Jake, tu t’es surpassé ce soir ! Y’en a bien pour 300 euros à la revente… Et tu sais ce qui est le plus amusant là-dedans ?
Jake avait peut-être perdu son butin, mais certainement pas l'envie d'en découdre.
— Laisse moi deviner, vu ton visage… quelqu’un est mort ? Tu as gagné au loto ? Ah, je suis vraiment mauvais à ce jeu-là...
— Non, le plus amusant, c’est que tu as volé ça pour nous et que nous on va te laisser là pour que le gardien te trouve. A nous le magot, à toi la police ! Donnez-lui une leçon, ordonna Kenny aux autres, histoire qu’il comprenne enfin qu’on ne peut pas doubler Kenny.
Il ferma le sac avec vigueur, tandis que Jake se débattait en vain entre les mains épaisses de Cormac. Celui-ci leva le poing sur Jake qui, instinctivement, ferma les yeux, prêt à recevoir le coup…. qui ne vint pas.
Au lieu de cela, Jake se sentit comme tiré en arrière, avec un haut le coeur. Il avait la sensation de descendre une montagne russe. Il chancela et rouvrit les yeux. Il constata aussitôt qu’il était seul au milieu de la pièce, silencieuse et plongée dans l’obscurité. Kenny et sa bande semblaient avoir déserté d’un claquement de doigt, presque par magie.
Jake fit quelques pas pour observer l’endroit, perplexe. C’était bien la même pièce où il se trouvait quelques secondes plus tôt, sur le point d’être frappé par Cormac. A ceci près qu’elle était entièrement vide. On n’y trouvait plus ni les engins rouillés, ni les ampoules au plafond, ni les prises électriques dans les murs.
Jake fronça les sourcils. Que s’était-il passé ici ? Se pouvait-il qu'il se soit évanoui si longtemps que Kenny et les autres aient eu le temps de vider entièrement les lieux ?
Il se dirigea en courant vers la sortie. Il fallait qu’il déguerpisse de là.
Il n’eut pas le temps de faire deux pas qu’il fut à nouveau happé en arrière et atterrit brutalement sur le sol en ciment. Les lumières s’étaient rallumées, et les vieilles machines avaient repris leur place. Kenny, Cormac, Sidney et Geillis, bouches bées, le regardèrent se relever à l’autre bout de la pièce. Tout était allé très vite, et ils ne semblaient, pas plus que lui, avoir compris ce qu’il venait de se passer.
Il y eu une seconde de silence. Geillis paraissait ne plus pouvoir empêcher sa mâchoire de s’ouvrir et se refermer, sans fin. Cormac roulait des yeux comme des billes et Kenny poussait Sidney devant lui, comme pour s’en servir d’un bouclier - ce qui avait un petit quelque chose de ridicule, considérant la carrure du premier et la maigreur du second.
Il n’en menait pas plus large qu’eux, mais Jake ne put s’empêcher de faire le malin.
— Bouh ?
Kenny poussa un glapissement de terreur et pris ses jambes à son cou, suivi comme son ombre par ses comparses, abandonnant derrière eux le précieux larcin.
Jake éclata de rire devant la scène. Ce qu'il venait de lui arriver était un mystère - et un peu perturbant - mais il ne voulait pas gâcher son plaisir d'avoir fait peur à Kenny et sa bande. Pour le reste, il y réfléchirait plus tard.
Il récupéra le sac à dos et le balança sur son épaule, toujours hilare. Soudain, la lourde main du gardien s'abattit sur son épaule, le coupant net dans son élan.
— Mon garçon, tu vas avoir des ennuis.
J aime toujours ta manière de raconter. Ça se lit tout seul, ça s enchaîne bien.
Le début du fantastique fait surface mais c est très dilué.. On ne sait pas trop d ailleurs, personne ne sait ce qu il s est vraiment passé.
J aime beaucoup les noms que tu donnes aux personnages, ça sonne bien!
L histoire est sympa... Elle nous tient.
Une toute petite remarque qui n est pas très gênante à vrai dire, j ai remarque que beaucoup de paragraphes commencent par Jake ou il ( plus à la fin du chapitre d ailleurs) mais encore une fois ce n est pas trop gênant et ce n est que mon petit avis :-D
Je n'avais jamais fait attention, mais c'est vrai que tu as raison sur les début de paragraphes de la fin de chapitre ahah Je vais voir ce que je peux faire ;)
A très bientôt !
Quand on voit la bande de sales gosses qui sévit dans le village, on se dit que c’est vraiment injuste qu’on lui mette toutes les fautes sur le dos.
Comme Renarde, je trouve que c’est une bonne chose qu’il y ait dans la bande une fille qui n’est pas une potiche et que Jake soit aussi accompagné d’une fille. Dommage que Sophia sorte si vite de scène.
Tu fais des descriptions très peu détaillées, mais en quelques mots, tu nous montres à quel genre de personne on a affaire.
Coquilles et remarques :
— qui s’étaient pourtant bien gardé de leur en demander [gardés]
— A dire vrai, il aurait menti [À ; même si tu inverses l’ordre des mots, « à vrai dire » et « à dire vrai » constituent une répétition. « En vérité », peut-être ?]
— des circonstances atténuantes - et encore [Il faut un cadratin ou demi-cadratin.]
— Il voulait voir le monde au delà des falaises [au-delà]
— Par dessus tout, il détestait [Par-dessus]
— Ils nous rattrapent ! cria t-elle [cria-t-elle]
— Il ne se faisait pas de soucis pour elle / il ne se faisait pas de soucis pour grand monde [pas de souci : on dit « se faire du souci » ; c’est au singulier]
— mais elles avaient le mérite de lui avoir conféré le pied sûr [Le verbe« conférer » n’est pas adéquat ici ; dans l’immédiat, je ne trouve pas de verbe qui conviendrait].
— Jake atterrit lestement sur le sol, et attrapa son sac [La virgule est superflue.]
— le coeur battant plus d'essoufflement que de peur [le cœur]
— Jake, allez montre-toi ! cria Kenny. Je veux ce sac ! Trouvez-le moi, ajouta t-il à ses acolytes [ajouta-t-il / Il ne me semble pas judicieux de mettre deux incises pour la même réplique, d’autant plus que la seconde « ajouta-t-il à ses acolytes » est bancale et répète le mot « acolytes ». Tu peux simplement la supprimer : on comprendra tout aussi bien.]
— Jake osa un coup d’oeil bref par dessus une caisse [coup d’œil / par-dessus]
— Sa tignasse poil de carotte et son léger cheveu sur la langue lui avait valu [avaient]
— et il n’était pas particulièrement empressé de recommencer [pressé, pas empressé]
— La cicatrice qu’elle lui avait laissé [laissée]
— Court sur patte et le regard sournois [sur pattes]
— Jake afficha un sourire contrit sur la visage [le visage ; je dirais plutôt « sur son visage », mais « afficha un sourire contrit » suffirait]
— Alors Sidney, Sid, la forme ? dit-t-il avec bravache [dit-il / d’un air bravache]
— ils avaient décrété que Jake serait leur souffre douleur [souffre-douleur]
— Oh ça va, on sait comment on s’appelle ! le coupa Kenny [coupa Kenny ; il lui coupe la parole]
— - jamais il n’aurait laissé Kenny [Il faut un cadratin ou demi-cadratin]
— Elle est où ta copine ? Elle t’a abandonné ? Boh, tu sais quoi en fait, je m’en fiche. Donne-moi ce sac, ordonna Kenny [« ordonna » ne concerne que la dernière phrase ; je te suggère d’enlever l’incise et d’ajouter quelque chose comme : « ce dernier reprit » ou «ce dernier continua » après « qu’il avait peur de lui ou de sa bande »]
— Jake fut prit de court par la tête de Geillis [pris]
— Y’en a bien pour 300 euros à la revente [Y en a ; pas d’apostrophe parce qu’il n’y a pas d’élision entre « Y » et « en » / trois cents]
— Jake se sentit comme tiré en arrière, avec un haut le coeur [un haut-le-cœur]
— d’un claquement de doigt, presque par magie [de doigts]
— Kenny, Cormac, Sidney et Geillis, bouches bées [bouche bée ; chacun a une bouche]
— Il y eu une seconde de silence [eut]
— comme pour s’en servir d’un bouclier [On ne peut pas dire ça comme ça : on se sert de quelqu’un comme bouclier, mais il y a déjà « comme » juste avant ; « s’en servant apparemment comme d’un bouclier », peut-être ?
— Kenny poussa un glapissement de terreur et pris ses jambes à son cou, suivi comme son ombre par ses comparses, abandonnant derrière eux le précieux larcin [prit / « abandonnant » se rapporte à Kenny ; il ne peut donc pas être suivi de « derrière eux » ; cela dit, « abandonnant le précieux larcin » suffirait]
— Il récupéra le sac à dos et le balança sur son épaule, toujours hilare. Soudain, la lourde main du gardien s'abattit sur son épaule, le coupant net dans son élan. [Il y a deux fois « épaule » ; je propose « la lourde main du gardien s'abattit sur lui ».]
Il faudrait ajouter l’accent sur les A dans :
— À vrai dire / À bout de souffle / À en juger par / À ses côtés / À nous le magot / À ceci près.
Et oui, pauvre Jack qui est le souffre douleur du village, mais ça rajoute à la sympathie pour lui, non ?
Merci !!
alors j'ai bien aimé ce second chapitre et ton style m'est toujours aussi agréable, avec des petites touches d'humour qui marchent bien ("Une boutique taguée ? Il paraîtrait qu’il s’essaye à l’art urbain"). Alors comme tu m'as dis dans le commentaire du premier chap, ton style se modifie dès que l'action démarre et qu'on se rapproche du héro. C'est un peu dommage à mon avis, mais ça reste à voir avec la suite ! En tous cas, je suis curieux de connaître la suite et les secrets de Jack ! J'ai bien aimé la scène mystérieuse. Mais la bande de cogneurs, ils sont passés où pendant que Jack était tout seul ? Ils sont resté en place et ont eu l'impression que Jack s'était téléporté ?
Merci pour ce nouveau commentaire :)
Le style du premier chapitre (qui est plus une sorte de prologue) ne peut pas trop convenir à la suite du récit je trouve, qui est plus dans l'action - et en plus c'est un style trèèèès compliqué à tenir ! ^^
Pour répondre à ta question, oui c'est exactement ça, ils sont restés sur place, bouchées bées - d'ailleurs l'action ne dure pas plus d'une minute : Jake se téléporte, se dit wtf, essaye de quitter la pièce et paf retour.
Un enchaînement m'a perturbé :
"— Laisse moi deviner, vu ton visage… quelqu’un est mort ? Tu as gagné au loto ? Ah, je suis vraiment mauvais à ce jeu-là...
— Non, le plus amusant, c’est que tu as volé ça pour nous et que nous on va te laisser là pour que le gardien te trouve. A nous le magot, à toi la police !"
C'est la même personne qui parle, non ? Du coup il ne faudrait pas regrouper la phrase (sans le deuxième tiret) ? Ou alors il manque une action au milieu (ou une incise pour différencier les personnages s'ils sont deux à s'exprimer).
Sinon hormis ce micro détail, c'est toujours aussi plaisant à lire. On bascule dans la littérature fantastique dès la fin du chapitre et c'est bien amené parce que l'on est comme Jake : on ne comprend rien si ce n'est qu'il y a quelque chose d'anormal.
La bande de 4 affreux est bien affreuse (et il y a une fille, yes !), Sophia est à peine ébauchée mais cela fait déjà plaisir de voir que Jake n'est pas seul.
Bon, vivement le prochain chapitre !
Merci merci pour ton retour :)
Je suis désolée si l'enchainement n'était pas clair, je vais voir ce que je peux faire. Il s'agit en fait de Jake puis de Kenny qui parlent.
Merci pour les compliments, ça me fait très plaisir :)