1. Le Jour où la Galaxie bascula, partie 6

Notes de l’auteur : Voici la dernière partie de ce premier chapitre !

— Comme ça vos propres soldats ont essayé de vous tuer sans le moindre remord ? demanda un homme en bure légère étant apparu sur l’holoprojecteur du vaisseau. Vous parlez d’une confiance sans faille.

— Satele pensait qu’il s’agissait d’une programmation, ou quelque chose du genre, répondit Iris, à bout de nerf.

— Satele ? demanda l’homme. L’amie dont tu me parlais à qui tu vouais une certaine admiration, et un fort attachement, oui, je m’en souviens. Cela semblerait en tout cas probable, mais qui aurait fait ça ?

— Oui, c'est elle, le grand maître de l’Ordre, répondit Iris. Quant à ce plan, le Chancelier.

— Il a fait tuer mon maître ! s’exclama Carsha sortant du poste de pilotage.

— Qui est-ce ? demanda l’homme en toisant la petite du regard.

— Carsha, la Padawan de Satele, souffla Iris.

— Quoi de plus pur que les émotions d’un enfant, admit-il.

— Mais elle est morte ! sanglota la Padawan. Je ne serai jamais une chevalière maintenant !

— Écoute, petite, soupira Iris. Satele te pensait prête, elle n’a jamais dit autant de bien d’un Jedi, alors qu’elle en a vu des centaines. Tu penses vraiment qu’elle voudrait te voir comme ça ? À pleurer.

— Il n’y a pas de mort, il n’y a que la Force, dit Seru. N’est-ce pas ce que disent les Jedi ?

— Si… dit doucement Carsha.

— Alors cesse de pleurer, rétorqua-t-il. Et bats-toi pour qu’elle n’ait pas rejoint la Force en vain. Sois digne d’avoir reçu les enseignements d’un Grand Maître Jedi portant ce prénom.

— Ce prénom ? demanda Carsha.

— Satele Shan, répondit-il. J’ose espérer que ce nom te dit quelque chose.

— Oui, répondit Carsha. Maître Satele admirait cette femme.

— Intéressant… dit-il pensif. Satele Shan était l’une des plus grandes Jedi de l’histoire de l’Ordre, Grand Maître, possédant une vision de la Force aussi ouverte que moi. Et sûrement la personne qui m’est le plus proche dans la Force.

— Wah… répondit seulement la Padawan, impressionnée.

— Revenons-en à votre histoire, vous dites que le Chancelier a fait ça ? continua-t-il. Dans quel but ?

— C’est un Sith, dit Iris. Il a tout organisé depuis des dizaines d’années.

— Depuis un millénaire, corrigea l’homme. Je n’aurais jamais cru qu’ils iraient jusqu’à obtenir un tel poste. Dark Bane et ses descendants se sont surpassés.

— Quoi ? demanda Carsha. Vous saviez que ça allait arriver ? Et vous n’avez rien fait ?!

— Je n’ai pas eu de contacts avec les Sith depuis environ 1000 ans, rétorqua l’homme. Je n’apprécie ni les Jedi, ni les Sith, je n’ai que faire de vos querelles incessantes. Cela fait des centaines d’années que vous, narcissique Jedi, vous êtes affaibli, trop sûr de vous, pensant avoir éliminé les Sith, alors qu’en réalité, les Sith eux-mêmes se sont éliminés. Vous n’y êtes pour rien, vous n’avez rien fait.

— 1000 ans ? S’étoffa la Padawan. Mais… Qui êtes-vous ? C’est impossible de vivre aussi longtemps !

— Impossible pour un esprit non instruit, nargua l’homme. Je me nomme Seru. En réalité, j’approche des 3660 ans.

— C’est un vieil ami, expliqua Iris, tentant de rassurer Carsha. Un homme doté d’une grande sagesse, et d’une grande puissance dans la Force.

— Il… peut nous aider ? bredouilla la jeune fille.

— Je l’espère… dit-elle avant de se retourner vers Seru.

— Que pensez-vous que je vais faire pour vous ? demanda l’érudit.

— Eh bien… réfléchit Iris.

— Nous aider à tuer le Sith ! s’exclama Carsha.

— Carsha ! gronda Iris.

— Vous aidez à tuer le Chancelier ? répondit-il en riant. Vous rêvez. Je ne sais pas de quoi ce Sith est capable, et même si vivre sous la République apporte des avantages, je ne sais pas si sous ce Sith, cela ne serait pas mieux.

— Vous ne pensez qu’à vous ! s’indigna la Padawan. Et tous ces gens qui vont souffrir ?

— Je pense à l’histoire, jeune effrontée, répondit sèchement l’homme. 
« Mais comme j’ai un bon cœur, continua-t-il, une pointe de sarcasme dans la voix. Je vais vous donner deux idées, vous pouvez vous cacher, et attendre le bon moment pour frapper, mais le Sith ne se laissera pas avoir facilement. Ou au contraire, trouver des alliés, et vous battre tant qu’il en est encore temps.

— Mais qui ? demanda Carsha.

— À vous de trouver des amis qui détestent les Sith tout autant que vous, répondit-il. Tous les sénateurs ne doivent pas approuver le nouveau régime qui va être mis en place.

— Satele connaissait bien les sénateurs… souffla-t-elle. Elle aurait pu nous aider.

— N’es-tu pas là le Padawan de ton amie ? demanda Seru. Si elle est réellement digne d’avoir suivi les enseignements du grand maître, elle devrait savoir ce genre de chose.

— Moi ? demanda Carsha. Mais…

— Oui, répondit Iris. J’en suis sûr. Et vous, qu’allez-vous faire ?

— Rendre visite à ce Sith, répondit calmement Seru. Il faudra bien que nous ayons une petite discussion… amicale. Cela scellera ma décision de vous aider, ou non.

— Bien… répondit Iris.

— Que la Force vous serve et vous guide, jeunes Jedi, termina-t-il, avant de couper la communication.

À suivre…

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