L'avion de Brenna se posa alors qu'elle s'était endormie. Elle se réveilla en sursaut. Depuis sa fenêtre, elle voyait le sol et les magnifiques reliefs du Yukon se rapprocher de l'avion. Elle resta longtemps à regarder derrière sa fenêtre. Le chauffage de l'avoin l'empêchait de ressentir les brises printanières typiques en cette saison. Il faisait nuit...Comme elle en avait l'habitude. Sauf que cette fois, le soleil allait se lever dans quelques heures. Elle ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire. Elle passa la main dans ses longs cheveux noirs bouclés, et regarda son portable. 02/01/2019, 4h28. Là aussi, elle ne put se retenir d'esquisser un autre sourire. Et dire qu'à Londres, où elle habitait, et surtout à l'année à laquelle elle habitait correspondaient à 02/01/2498,4h28...
L'avion attertit quelques minutes plus tard dans une vallée entre deux montagnes. On pouvait déjà appercevoir le soleil et son faible éclat orangé du matin. Brenna sortit de l'avion, elle était la seule passagère à cette destination. L'avion décola presque aussitôt, apparemment content de quitter la région. Les passagers de l'avoin se penchaient pour mieux voir le paysage, mais aucun n'oserait descendre. En regardant autour d'elle, elle admira enfin le paysage magnifique que lui offrait le sud-est du Yukon. Les montagnes enneigées au loin, les forêts d'arbres et de sapins, les dézerts froids d'arbustes...Elle avait toujours aimé cet endroit. Elle aurait pu y passer toute sa vie si elle n'avait pas une importante mission sur les bras. Mais en attendant, elle n'était pas venue ici pour se divertir. Brenna avait quelque chose à faire ici. Quelque chose qui n'a rien d'amus...
- Jeune fille, êtes-vous égarée ?
Un homme massif vêtu de tellement de couches de vêtements qu'on ne distinguait pas son corps se planta devant Brenna. Il la toisa de la tête aux pieds. Vu les vêtements londonniens qu'elle portait, on voyait qu'elle n'était pas d'ici. Il planta son regard dans les yeux bleus électriques de Brenna. Elle soutint son regard. Puis finit par dire :
- Non, rassurez-vous, je sais où je vais.
L'homme se demanda si la jeune fille n'avait pas perdu la tête. Elle n'avait pas l'air d'avoir plus de dix-sept ans, et elle ne savait probablement pas que la région du Yukon était une des moins peuplées qui existent. Moins peuplée, pourquoi ? Parce que les légendes qui règnent sur le Yukon, et encore plus sur ce coin paumé du sud-est font fuir tout le monde.
Brenna s'éloigna de l'homme et prit la direction d'une forêt dense de sapins. Au loin, on pouvait appercevoir quelques montagnes qui semblaient immenses. En la voyant partir dans cette direction, l'homme ouvrit grand les yeux (qu'on pouvait mieux distinguer maintenant) et courut derrière elle.
- Êtes-vous folle ?! lui cria-il. Si vous savez où vous allez, alors vous savez sûrement que c'est le dernier endroit où vous voulez aller ! Là-bas, ça grouille de loups ! Et pas n'importe lesquels...
- Je sais où je vais, lui répondit simplement Brenna
elle sauta par dessus la grille en métal qui indiquait "territoire inconnu" et reprit sa route d'une démarche hésitante mais volontaire.
*
Après quelques dizaines de minutes de marches, elle arriva vers une plaine entourée de forêt éclairée par les rayons du soleil et dont on pouvait appercevoir une immence montagne qui n'était pas si loin qui ça. Elle installa sa tente...Comme dix-ans auparavant. Elle était venue ici même avec son père, et sa petite soeur qui avait disparu ici même.
C'était pour enquêter sur sa disparition qu'elle était ici.
Et tant pis si elle se faisait bouffer par des loups hybrides après. Elle avait dit ce qu'elle voulait dire à Tobias, son frère, de toute façon...
Arthur regardait cette jeune fille installer sa tente avec aucune difficulté. Si elle avait l'air coriace, elle n'en faisait qu'une meilleure proie. Sous sa forme de loup aux poils blancs et gris, il se sentait invincible. Mais malheureusement, il ne pouvait sentir cette invincibilité seulement pendant les croissants de lunes et les pleines lunes. Il était sous sa forme humaine, comme la plupart du temps. Une dixaine de personnes, sous forme de loup ou de forme humaine étaient derrière lui. Le vent de basse pression habituel de la montagne lui caressa ses cheveux bruns bouclés. Il se retourna, et après avoir planté ses yeux couleur noisette dans chacun des adolescents qui prirent tous leur forme de loup, sentant la férocité émaner d'Arthur, il leur déclara :
- Mes amis, j'ai une bonne nouvelle. Je crois que j'ai trouvé un meilleur gibier que ces cerfs dégeulasses...
Un rictus se forma sur son visage. Cette sensation, cette exitation de chasseur, il ne l'avait pas ressentie depuis longtemps...Il allait enfin pouvoir se dégourdir un peu ! Il sauta avec agilité de la pierre où il était et commença à descendre la pente raide. Mais une voix l'arrêta :
- Arrête toi Arthur ! On ne peut rien faire sans l'autorisation !
La voix provenait d'une fille plus jeune que le reste du groupe. Elle avait une peau métisse, des cheveux noirs courts et ses yeux verts étaient la seule chose qui la différenciait de son frère Arthur. Elle, qui était restée à l'écart du groupe, s'avanca en direction d'Arthur et lui tint tête malgré tous ses regards noirs. Elle n'avait pas l'air d'avoir plus de quinze ans. Après un grand instant de tention entre le frère et la soeur, Arthur finit par sortir :
- Bah vas demander l'autorisation à la mère si tu n'es pas contente Lena.
- Tu sais autant que moi que c'est impossible... On devrait d'ailleurs trouver une solution à ce problème. Puisqu'on ne peut pas la déranger, autant nommer un pseudo alpha pour nous gouverner parce que là ça devient de plus en plus impossible !
Un adolescent se détacha également du groupe pour rejoindre Arthur et Lena vers le bord de la falaise.
- Moi je pense que c'est un bon plan, ricana-t-il, mais le problème est qu'il faudrait contacter la mère des loups, c'est à dire l'alpha actuel pour débattre de ça.
Arthur réflechit un momment, puis sauta et glissa longement avec maîtrise sur la falaise, laissant derrière lui une grande trainée de poussière et de cailloux. Il jeta un regard derrière lui, vit l'expression ahurie de Lena, puis il se dit qu'il s'en fichait après tout. Quand même ! Demander une autorisation pour chasser ! Et puis quoi encore ?! Ils formaient la meilleure meute de loups-garous du monde ! Avaient-ils besoin d'une autorisation pour chasser ? Même si c'était vrai, il allait quand même observer sa proie de plus près.
Il s'approcha un peu de la clairière où était la jeune fille. Il devrait attendre le croissant de lune de la nuit prochaine pour la tuer sous sa forme de loup de toute façon...Il la vit rentrer dans sa tente, son travail terminé. Cette jeune fille a un sacré charme, pensa Arthur. Elle avait un beau visage, de beaux cheveux et de belles formes. Arthur se ressaisit tout de suite : Il ne fallait jamais se laisser charmer par sa proie. Jamais. Il rétourna son regarde de la silhouette de la jeune fille puis retourna vers la montagne, boudant. Parce qu'il savait qu'il la faudrait quand même, cette autorisation...Néanmoins, le charme de cette jeune fille semblait cacher un côté dangereux, un côté caché. Peut-être qu'il l'avait un peu sous-estimée de loin...
En s'avançant dans la forêt, il ne faisait pas trop attention à si il faisait du bruit. Arthur se sentait suppérieur à tout le monde, à cause du fait qu'il développait lui aussi un certain charisme, et il était un des plus grands et des plus athlétiques de la meute. Le soleil apparût subitement lorsqu'il sortit de la forêt, sa lumière lui crama sa rétine. Il lui sembla entendre un bruit derrière lui, alors il se retourna furtivement. Il ne vit rien. Mais il était sûr que quelque chose l'observait. Bof, un écureuil peut-être, pensa-t-il. Lorsqu'il arriva au pied de la montagne, il fut acueillit par Lena et son ami Lucas.
- Alors, comment va la proie ? demanda Lucas
- Bien. Jusqu'à ce que je la bouffe, j'imagine.
- Mais sinon, elle est comment ?
- Elle est bonne.
- Vraiment ?
- Oui, méfiez-vous d'elle.
Arthur s'avanca pour grimper la falaise mais Lena retint son bras et lui dit :
- Si tu veux vraiment la chasser, tu devrais demander à Raphaël. C'est le seul qui a du contact avec notre alpha.
ils virent Nathan descendre la pente avec plus de rapidité que quiconque. Il salua d'un geste provateur Lena, qui détourna le regard, et se dressa devant le petit groupe. Nathan était le genre de personne qui veut tout s'approprier. Il aurait vraiment voulu être à la place de Raphaël, qui lui, avait beaucoup plus de charme, de physique et de force que lui. Mais ce qui l'énervait le plus, c'était que Raphaël semblait suppérieur à lui alors qu'il n'était même pas un loup ! Il regarda un instant chacun des adolescents et leur dit fermement :
- Il est hors de question que je me fasse commander par Raphël. Compris ?
Il descendit aussi vite qu'il était monté. Arthur et les autres passèrent le reste de leur journée en cours, en passant par un portail de déplacement. Puis, rentrés de leurs lycées, ils décidèrent d'un plan d'attaque avant la nuit tant attendue. Celle-ci arriva très vite. mais rien ne se passa comme ils l'espéraient...
« Depuis sa fenêtre, elle voyait le sol et les magnifiques reliefs du Yukon se rapprochert (rapprocher) » de l'avion »
« Le chauffage de l'avoi (l’avion)»
Il faut un espace après des points de suspension. Et comme tu poursuis la phrases ensuite, tu devrais plutôt mettre une minuscule à la place de la majuscule (« comme elle en avait l’habitude »)
« Elle ne put s’empêcher de sourire » étant donné que tu fais un récit au passé.
Donc elle vient du futur ? Intrigant tout ça !
Il faut un espace après la virgule d’autant que déjà la date en chiffre comme cela c’est assez indigeste à la lecture.
Atterri et non attertit
Apercevoir
Tu mets beaucoup de couleurs dans tes descriptions, c’est vraiment super agréable, car c’est très visuel.
C’est possible d’être la seule passagère d’un avion ^^’ ?
C’est un peu brouillon l’arrivée d’Arthur. Je ne sais pas comment l’exprimer, mais déjà, tu nous donnes énormément d’informations et tout d’un coup paf un nom qu’on a jamais vu qui sort et qui est un loup (alors qu’on est pas habitué à ce coté homme-loup dans ton récit).
D’autant qu’après on repart pour une sacrée couche d’informations (mère loup disparue, alpha remplaçant, Lena, Arthur).
Je pense que tu pourrais plus prendre le temps de décrire la ville où elle arrive pour nous faire digérer les informations et partir sur la partie des loups au chapitre suivant.
Sinon l’histoire gagne en intérêt et la lecture est toujours aussi agréable. Pas de soucis de ce côté-là, en tant que lecteur, on est toujours aussi intrigué.
C'est une erreur de ma part que je vais m'empresser de corriger...
Je comptais décrire la ville dans les chapitres suivants, mais que je n'ai pas encore écrits. Je ne peux pas te faire d'approximation, mais je dirais vers le 5 ou le 6.
La structuration des récits est, j'avoue, mon gros point faible. J'ai tendance à mettre beaucoup d'informations dans le début de mes histoires, mais ensuite, ça se calme je te rassure ^^