2. Première attaque

Par Voltage

L'organisation était simple : Il allaient y aller peu nombreux et jouer sur la discrétion. Arthur fut le dernier à arriver dans une galerie profonde dans la montagne qui servait habituellement de salle de réunion. Le décor était simple, quoique un peu plus éclairé que le reste des galeries. L'endroit était circulaire avec une forme complexe gravée sur le sol. Si on pouvait regarder la forme de haut, on aurait pu en déduire une sorte de forme géométrique mais personne n'y prétait attention. La poussière, nettoyée en permanence était rare et des lampes à huile assuraient l'éclairage. Peronne ne s'occupait trop de ces galleries ni de l'héritage de la culture de la meute. Celui-ci se perdait jour après jour depuis que l'alpha, la mère des loups, devenait inacessible,même si tout le monde savait où elle était. Elle était au fin fond des glleries et quiqonque y irait sans connaître le chemin exact se perdrait sur le champ. "Il faut du changement" pensait Arthur."La meute risque de se perdre..." 

Tout le monde était disposé dans un coin précis de la pièce. Dès que Arthur fut installé à sa place, il remarqua trois coins vides. "Celui de l'alpha...Encore. Mais bon, ça devient normal maintenant. Après on a...Nathan ? C'est bizarre, d'habitude il vient toujours là. Avec toujours un petit espoir d'être nommé alpha pendant la réunion...Et on a...Raphaël ?! Oh non, oh non...Si les deux ne sont pas là, c'est qu'il a du se passer quelque chose entre ces deux là. Déjà qu'ils ne peuvent pas se supporter mutuellement...Ça sent pas bon..." Arthur recula pour sortir de la salle mais un garçon roux avec des traits marqués prit la parole :

- Tu ne peux pas partir maintenant, Arthur. Déjà, il nous manquent deux personnes, et puis, c'est ton idée. 

"Il n'a même pas mentionné l'Alpha" pensa Arthur. Il dévisagea les vingt personnes qui étaient dans la pièce. Cinq filles, quize garçons, et tous avaient l'air absent. Cela se voyait qu'ils n'attendaient que la fin de la réunion pour partir. Arthur fronça les sourcils et dit à la petite assemblée :

- Je ne vois pourquoi ma présence serait si importante. À part une stratégie d'attaque et un choix de personne, c'est tout ce qu'on doit décider aujourd'hui. Si il y avait une décision à prendre dans un autre sujet, là ok, mais je ne crois pas que se soit le cas, vu l'abscence de Nathan. Alors pourquoi ? Réponds-moi Samuel, vu que c'est toi qui dirige la séance !

Samuel se gratta la tête, impuissant, puis il fixa Arthur sans trop trouver quoi dire. La réponse, il l'avait, mais il savait qu'elle ne plairait pas à Arthur.

- Alors ?! s'impatienta Arthur ? Dis le, ou préfères-tu que je le dise à tout le monde ?

Les adolescents, soudain intéressés par le débat plus que par leurs portables levèrent tous la tête et se focalisèrent sur Samuel et Arthur. Samuel, confus, et en proie à une grande peur de commettre une erreur, fixait toujours Arthur sans trop quoi dire. Celui-ci, visiblement au bout de sa patience, prit la parole :

- Parce que sans Raphaël, moi ou l'Alpha, vous n'êtes pas capable de rien foutre. C'est comme si on était les bergers et vous les moutons, sauf que les moutons il s doivent se faire bouffer ! Regardez-vous ! Vous êtes censés être des prédateurs ! Moi là je vois des molusques, qui n'attendent que la cloche pour se casser ! Donc moi j'ai envie que la meute retrouve son éclat d'antan, que vous décidez d'une stratégie pendant que moi je vais chercher mon pote, et, si j'ai trop pitié de lui, voir aussi ce que fiche Nathan. Merci. Et bonne chance. 

Sur ces mots, Arthur quitta les galleries, se retrouva au bord de la falaise et décida d'aller retrouver Raphaël dans la forêt. Raphaël était son meilleur ami depuis qu'il l'avait rencontré, c'est à dire à cinq ans. Il le connaissait mieux que personne et, d'une façon curieuse, arrivait toujours à savoir où il était, peut être à cause de son humeur. Tout le monde pensait que Raphaël n'était pas à plaindre. Ils auraient sûrement raison...Il avait une grande intelligence, beaucoup de charisme et une grande puissance sous sa forme de loup. De plus, il était de nature gentille, modeste, imaginatif, curieux et rusé. Qui ne voudrait pas être à sa place ? Si on ne connaissait pas son histoire, c'était un peu l'être parfait. À faire rager quelqu'un comme Nathan, qui ne lui arrivait pas à la cheville. 

Il s'enfonça dans la forêt, qui devenait de plus en plus sombre à cause de l'heure tardive. Les hautes herbes le griffait quand il passait à proximité et la forêt devenait de plus en plus dense. des arbres, des arbres, encore des arbres... Il allait bientôt atteindre la planque qu'ils avaient construit, Raphaël et lui, une dizaine d'années plus tôt. D'ailleurs ça ferait bientôt vingt an...Il s'arrêta brusquement, et se prit une branche d'arbre dans son élan. Zut, se dit-il. Ça allait bientôt être son anniversaire...Dix-sept ans...Presque tout le monde avait cet âge dans la meute. Lui, Seamus, Bruno, Quentin ,Sarah, Raphaël, Nathan...Ils étaient beaucoup à être nés la même année. Et ils allaient devoir passer l'épreuve. 

Il se releva et reprit son chemin avec plus de prudence. Il arriva à la planque un peu plus tard. Enfin...surtout en bas. Il monta une échelle invisible à première vue et, après être monté en haut de l'arbre, arriva au pied d'une cabane en bois. Il allait tourner la poignée quand il entendit un cri, puis une explosion. Il prit environ deux secondes à comprendre ce qui se passait...

Les autres avaient décidé d'attaquer sans lui. Et en attaque frontale. C'était du sucide. Surtout quand la proie sait bien manier un couteau...

Du suicide ?!

Une pensée effleura l’esprit d’Arthur, comme un souffle du vent. À la fois horrible et cruelle, mais réaliste et utile. « Si la meute disparaissait, ne renaîtrait-elle pas d’un jour nouveau ? »

~*~

Brenna se tourna et se retourna, sans parvenir à trouver le sommeil. Mais après tout, était-ce réellement possible ? Elle était quand même à l’endroit où sa sœur était morte. Morte ?! Brenna se redressa d’un coup, en réfléchissant à ses paroles. Non, se dit-elle en se rallongeant dans son sac de couchage. Elle n’est pas morte. Elle a seulement disparu en pleine nuit. Sans laisser aucune trace.

La nuit était calme dehors. La lumière de la pleine lune offrait une petite visibilité à travers la forêt et les nuages étaient peu nombreux, permettant ainsi de pouvoir observer les étoiles. Il avait plus, alors les feuilles humides des arbres affichaient un petit reflet argenté de la lune qui était bien haut dans le ciel. Un vent frais soufflait dehors. C’était le seul bruit audible au fin fond de cette terre en pleine nuit.

Quelques heures plus tard, Brenna se décida qu’elle n’arriverait pas à s’endormir. Trop de mauvaises pensées assaillaient son esprit. Alors elle quitta son sac de couchage, ouvrit la fermeture éclair de sa tente avec toujours les mêmes souvenirs horribles qui lui revenaient en tête. Ces souvenirs d’il y a dix ans…

- Brenna ! La fermeture éclair de la tente s’est encore prise dans mes cheveux ! s’exclama une fillette de cinq ans.

Brenna, qui était restée à l’extérieur de la tente pour admirer le coucher de soleil, se retourna vers l’entrée de la tente, et vers la fillette qui se débattait contre la fermeture éclair. La fillette en question avait des cheveux noirs comme la nuit, semi-bouclés, les mêmes que Brenna, mais des yeux non pas bleu électriques mais couleur noisette. Son visage était d’habitude innocent et rieur, affichant de beaux sourires, mais on avait du mal à le voir ici avec l’absence de clarté et la grimace d’une enfant capricieuse qu’elle affichait. Elle tenait le tissu de la tente d’une main, et de l’autre tentait de retirer une mèche de cheveux.

Brenna posa son livre, « le buveur d’encre ». Elle n’avait appris à lire que l’année dernière mais aujourd’hui, à sept-ans et-demi, elle arrivait déjà à lire des livres entiers sans faire aucune hésitation orale. Ses professeurs disaient même à ses parents que lorsqu’elle lisait, elle mettait de l’émotion dans ses paroles, si bien que lorsqu’elle lisait, on se voyait transporté au rythme de ses paroles. Ce qui n’émerveillait personne, excepté sa sœur, Emily, qui dévorait ses récits avec une écoute plus qu’attentive.

- J’arrive, lui répondit Brenna.

L’herbe était mouillée par la pluie qui était tombée quelques heures plus tôt, et la température était étonnamment froide pour un mois d’août. En sautant de sa chaise, le contact de ses pieds nus sur l’herbe mouillée fit un frisson à Brenna. « 

Elle ne peut pas se débrouiller toute seule ? » se demandait-elle. Mais, généreuse de nature, elle fit quelques pas vers sa petite sœur et tira d’un coup sec la fermeture éclair qui libéra la mèche de cheveux d’Emily, et lui rendit son sourire.

- Merci, fit celle-ci en ayant retrouvé son sourire qui faisait craquer plus d’un.

« J’aurai tellement voulu t’aider plus que ça », dit Brenna à voix haute, de retour dans le présent. De minces larmes lui coulaient des yeux alors qu’elle tenait encore entre ses doigts la fermeture éclair qui avait emprisonné les cheveux de sa sœur avant que celle-ci ne disparaisse.

 

Au milieu de la nuit, le ciel était parsemé d’étoiles. Brenna les observaient. C’était la seule distraction à sa portée de main qui pouvait lui permettre de penser à autre chose. Les nombreux psychologues qu’elle avaient consultés ne rendaient qu’un seul verdict : Elle s’était parfaitement remise de la disparition d’Emily. Mais un psychologue plus expérimenté avait vu quelque chose de plus profond. Une fissure invisible. Pour éviter d’y penser, Brenna avait pris l’habitude de réciter une liste sans intérêt : Je m’appelle Brenna Waterfall, j’ai dix-sept ans, je vis dans le futur où les leftmoons font n’importe quoi et où le soleil n’existe pas…D’ailleurs, mon frère et ses amis sont sur le point de régler le code qui permet de faire disparaître ce qui nous embête…Et pendant ce temps moi je suis en train de faire un focus sur un évènement passé il y a dix ans. Un gros focus. Pourquoi ? Parce que ma sœur est vivante. Je le sais. C’est tout.

Elle sortit un carnet de son sac et prit soin d’y noter toute information importante. L’heure à laquelle sa sœur avait disparue, à laquelle Brenna l’avait vue sortit de sa tente sans demander son reste, qui lui revient soudainement en mémoire : 22H. Elle le savait parce qu’elle avait pensé à garder la montre de son père, et à regarder l’heure avant de se rendormir. Mais curieusement, elle ne se rappelait ni le mois, ni le jour. À chaque fois qu’elle voulait se rappeler ces choses, une seule pensée traversait son esprit, bloquant sa mémoire : « Il y a dix ans ».

Elle entendit une brindille craquer derrière elle. Sans aucune hésitation, elle sortit un couteau de sa poche -Toujours avoir une arme sur soi quand on part chez les loups-garous- et le brandit sous la gorge de son agresseur. Mais celui-ci, grâce à sa condition de loup, était plus rapide, alors il esquiva le coup et tenta de frapper Brenna à la tempe. Prévoyant le coup, elle se baissa et asséna un coup de pieds dans les tibias de son agresseur, qui s’effondra sur le sol. En jetant un coup d’œil à celui-ci, elle vit qu’il n’était pas armé. Alors elle fit le tilt dans sa tête. On attaque pas une proie sans plan et sans idée derrière la tête. Et surtout pas sans arme. Mais il en avait une cachée. Pendant, qu’il attendait le moment propice pour prendre sa forme de loup, Brenna était déjà en train de courir vers sa tente pour attraper un pistolet à balles d’argent. Lorsqu’elle le trouva dans son sac, elle le chargea et se retourna vers son agresseur, mais il n’était plus là. Elle sortit de la tente avec hésitation et, attentive au moindre bruit, s’avança vers l’endroit où il était quelques secondes auparavant. Elle constata qu’à l’endroit où il était tombé, il y avait une trace de sang. Evidement, il était tombé sur une pierre pointue. Cet imbécile s’était non seulement blessé, mais en plus il avait trouvé le moyen de tracer un chemin à Brenna jusqu’à sa planque. Brenna sourit, et abaissa son arme. Ça, un membre de la plus grande meute de loups de tous les temps ?! Hautaine, elle retourna vers sa tente une fois de plus, elle rangea maladroitement son sac, s’équipa de deux couteaux et d’un pistolet chargé, et s’enfonça dans la forêt nocturne, pleine de dangers.

Tout le long de son chemin, elle pointait son pistolet dans différentes directions et restait concentrée, mais après s’être rendue compte que le loup blessé était aussi inoffensif que les arbres, alors elle le rangea et suivit la trace de sang sans aucune garde. Des arbres, des buissons, des pierres, encore des arbres, toujours plus d’arbres, ah. Un sapin. Elle ne s’était pas rendu compte d’être allée aussi loin. Elle était maintenant dans une partie de la forêt beaucoup plus froide et éloignée de son camp. Le vent fit bientôt place à la neige. De minces flocons tombaient gracieusement aux pieds de Brenna et recouvraient son manteau gris. « Pas grave, pensa-t-elle, ça me fera un camouflage ». Elle marcha encore longtemps, puis arriva enfin devant une sorte de montagne-falaise. Elle avait l’élancement d’une falaise, mais le sommet d’une montagne. La trace de sang s’arrêtait là.

- D’accord, dit Brenna avec un haussement de sourcils. Il a du sauter.

Sans se soucier de savoir si elle était observée, car elle l’était sûrement, elle fit le tour de la falaise et remarqua quelques inscriptions, quelques gravures dont elle ne comprenait pas grand-chose. Elle était plutôt concentrée sur autre chose. Elle sentait une menace arriver dans son dos. Une menace plus grande que celle de l’agresseur de cette nuit. Toujours méfiante, elle jeta un regard en coin derrière elle et se figea. Un homme se tenait soudainement à quelques centimètres derrière elle. Elle sentait presque son souffle dans son cou. Mais elle n’avait pas peur. Elle était armée, et lui ne le savait pas. Brenna se retourna sans surprise, bien histoire de montrée qu’elle n’était pas impressionnée.

- Que faites-vous ici en pleine nuit, jeune fille ? demanda l’inconnu.

Il avait des cheveux blonds incroyablement clairs, des yeux bleus aussi clairs que ses cheveux et un air supérieur, fier de lui. Brenna le toisa longtemps de la tête aux pieds, pas comme il le pensait peut-être, pour le juger, mais pour regarder la manière dont il bouge, la manière dont il était habillé, analyser sa personnalité, ses réactions, son comportement. Visiblement en attente d’une réponse, Brenna releva les yeux et lui dit :

- Non, ça va, je cherchais juste l’imbécile qui s’est vautré par terre devant ma tente et qui s’est blessé quand je lui ai donné un GROS coup de pied dans les tibias, histoire de savoir comment il va.

Elle avait dit ça d’un calme absolu, avec un sourire et un air de défi. Elle savait qu’elle avait l’avantage. Depuis qu’elle avait vu celui avec qui elle est en train de parler, elle a vite vu que son regard n’arrêtait pas de divaguer sur ses formes. Alors il était peut-être dangereux, mais elle aurait toujours l’avantage si elle jouait la pétasse arrogante. Elle utilisait sa beauté comme arme.

- Quelqu’un qui s’est vautré devant ta tente ?! dit-il, perdant tout son air supérieur. Mais tu es là depuis combien de temps ?!

- Et toi qu’est-ce qui te prends de rater une réunion importante, de te promener dans la forêt pendant que les autres font n’importe quoi, et de discuter avec celle que tu es censé bouffer ?! s’exclama Arthur, qui revenait de sa cabane. Si tu étais allé à la réunion, tu saurais depuis combien de temps elle est là.

Arthur se planta devant Brenna et Nathan, qui le regardaient tous les deux avec des yeux ronds. Curieusement, Brenna n’avait pas du tout peur. C’était d’ailleurs exactement ce qu’elle avait pensé de la meute. Désordonnée, sans aucune loyauté parmi les membres, sans esprit, à part quelques membres qui y croient encore. Elle ne put s’empêcher de réprimer un sourire.

- Quoi ? Dit Arthur en s’approchant de Brenna.

- Mais rien, répondit celle-ci. Vous allez me faire quoi maintenant ? Me manger ? m’attacher ? De garder captive ? J’aimerais bien voir ça…

Brenna jouait avec le feu, et c’était dangereux. Surtout avec quelques des seuls membres qui étaient les plus sérieux dans la communauté. Arthur se trouvait maintenant à moins d’un mètre de Brenna.

- On a rien à te dire, dit-il d’un ton sec.

Il empoigna Brenna, qui ne fit même pas mine de se défendre. Nathan sauta par-dessus la falaise et Arthur et Brenna firent de même. Ils pénétrèrent dans les cavernes sombres de la montagne, qui en fait était une ancienne mine.

*

Peu de temps plus tard, le moitié de la meute était réunie dans la salle de réunion, avec les sièges de l’Alpha et de Raphaël vides. Brenna était attachée sur une chaise, les mains dans le dos. Les membres formaient un cercle parfait, et affichaient une mine plus sérieuse qu’avant, sans doutes pour impressionner Brenna. Un garçon brun avec des taches de rousseur restait en retrait, boitant de la jambe gauche, et une tache de sang sur son T-shirt bleu marine. Il jeta un regard noir à Brenna, qui sourit de plus belle. Arthur se plaça au milieu de la pièce, l’air grave.

- Vous ne savez sans doute pas pourquoi je vous ai réunis tous ici, commença-t-il. Des rumeurs courent de plus en plus que la meute est divisée en deux camps, mais je ne vais pas parler de ça aujourd’hui. Lorsque je suis sorti de la caverne pour aller retrouver Raphaël, vous n’avez en fait rien décidé, dit-il avec une pointe de tristesse dans la voix. Vous n’avez pas attaqué, mais William l’a tenté…et en a payé le prix (il jeta à son tour un regard noir à Brenna). Oh tu peux arrêter de jouer la comédie maintenant. On sait tous que tu es dangereuse. Et que d’après toi, nous non. Alors je te conseille de bien répondre à mes questions. Si tu dis ne serais-ce qu’une mauvaise réponse, Lena le saura et on te mangera. Premièrement : Qu’est-ce que tu fais là ?

Brenna réfléchit un instant, puis répondit comme du tac au tac :

- Et vous, qu’est-ce que vous faites là dans une montagne et surtout dans un pays paumé avec 40 000 habitants au total dans toute sa superficie ?

Elle avait perdu son sourire. Elle sentait bien que les paroles d’Arthur étaient réelles. Brenna tentait maintenant de se défendre et de retirer le plus d’informations possibles. Elle ralentit sa respiration, évacua son stress. Arthur, pris au dépourvu, ne réagit pas tout de suite. Puis il lança calmement :

- Bon, vous voulez qu’on la bouffe tout de suite ?

Un ricanement puis un signe d’approbation se fit ressentir dans toute l’assemblée. Brenna commençait à perdre confiance, mais il fallait qu’elle se batte jusqu’au bout. La communauté des loups commençait à s’agiter d’impatience.

- Alors ?! fit Nathan, impatient. On la tue ou on la garde ?

- On la garde, dit Raphaël.

Tout le monde se retourna vers lui. Personne ne savait comment il était arrivé là, mais il était maintenant assis à sa place, l’air calme. Ses cheveux blonds luisaient comme des flammes à la lueur des lampes à huile et ses yeux noirs étaient toujours aussi profonds. Il était le membre le plus charismatique du groupe, mais il s’en fichait. Il toisait Arthur, puis Brenna de ses yeux intimidants. Pour la première fois, Brenna ressentit la présence d’une menace réelle. Ce fut William qui brisa le silence :

- Pardon ? dit, il en montrant à tout le monde ce que Brenna lui avait fait ! On la garde après ce qu’elle m’a fait ?!

Raphaël examina la blessure de William, puis dit :

- Ça ne devrait pas trop lui poser de souci de te soigner, vu qu’elle est étudiante en médecine. Maintenant, Brenna, tu vas me suivre, j’ai quelqu’un à te présenter.

- Et c’est ? demanda Brenna avec une pointe de surprise dans la voix.

- La mère des loups, notre Alpha.

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Melo
Posté le 25/01/2021
« Arthur fut le dernier à arriver dans une galerie profonde dans la montagne qui servait habituellement de salle de réunion. »

Ici il ne s’agit pas de n’importe quelle galerie profonde donc il faut utiliser un déterminant précis soit la.

Personne ne s’occupait.

« Celui-ci se perdait jour après jour depuis que l'alpha, la mère des loups, devenait inacessible,même » il manque un espace après la virgule.

Intriguant cette histoire de mère loup. Depuis combien de temps a-t-elle disparu ?

Des galléries et quiconque

« Si les deux ne sont pas là, c'est qu'il a dû se passer quelque chose entre ces deux là. » la répétition de deux donne un rythme désagréable à la phrase. Tu peux tout simplement dire au début s’ils ne sont pas là.

« Je ne vois pourquoi » soit la négation est de trop soit il manque le pas.

Si + il donné S’il ^^.

Mollusque

« Mais rien, répondit celle-ci. Vous allez me faire quoi maintenant ? Me manger ? m’attacher ? De garder captive ? J’aimerais bien voir ça »
Me garder captive plutôt non ?

Je croyais que la mère des loups avait disparu ? Ce n’est pas le cas ? Dans ce cas pourquoi la meute est si désordonné si la mère des loups est présente ?

Juste je te conseille de passer ton texte dans un correcteur automatique avant de publier ça te permettra d'effacer le plus gros des fautes qui sont plus des erreurs d'attention que de véritables problèmes d'orthographe.
Voltage
Posté le 26/01/2021
Salut,
Pour répondre à tes questions, l'Aplha (la mère des loups) n'a pas disparu. Elle est quelque part dans cette vallée du Yukon, cachée, en retrait pour l'instant. Seul Raphaël connaît sa position, et ses raisons de son retrait par rapport à la meute.
Mais si elle est en retrait, elle a des yeux et des oreilles, et en fonction de sa position, elle peut intervenir d'une manière spéciale.
La meute est désordonnée car ils ne savent pas se débrouiller sans les ordres et les conseils de l'Alpha. Et Raphaël a ses propres raisons de communiquer, ou de ne pas le faire, les messages de l'Alpha.
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