10 | Bienvenue en Eurythmie ! (2/2)

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour le 23.07.23.

NOVA.

On a fendu le vallon, bientôt il s’est élargi, l’eau a disparu. Il y a du sable maintenant, les façades montent toujours plus haut, creusigondolent ses jolias vagues et ouvrent des couloirs infinis. Michio m’a informé voici Valaska, et m’a montré les percées dans les falaises. Ce sont des tanières, grottes, cavernes… Les gens vivent là-dedans.

— Mais il n’y a personne ? remarqué-je.

— Oh ! Si tu tiens autant à recroiser des Garde-ciel, je t’emmène en centre-ville ?

Je frissonnette, passe une main nerveuse dans mes cheveux. Nous avons continué à progresser, et même si nous ne traversions que des rues désaffectées, j’ai admiré cette ville troglodyte aux mille visages. Je l’ai imaginée depuis le haut, aussi, je me suis vu en tant qu’oiseau fendant le gris du ciel et contemplant ce dédale d’habitations, ça m’a arraché une sifflote à la joyeuse mais Michio m’a aussitôt jeté un regard assassin par-dessus son épaule, me sommant au silence. J’ai arrêté, je me suis laissé guider dans la Ville Tunnel… caramel… Cataclop, cataclop, le cheval cataclope en déséquilibre, il s’arrête soudain. Il avait pris un petit chemin assez escarpé, n’a pas patiné une seule fois malgré sa patte défaillante, a monté une colline, on est au-dessus de Valaska maintenant. Devant nous : l’embrouillamini des venelles. Terre rouge, sable ocre, yeux poussière, soleil gris, ciel comateux, vent moite, comme un temps d’automne. Michio pose pieds à terre et comme je ne l’imite pas tout de suite, perdu dans la beauté du paysage, il me nargue :

— Surtout te presse pas pour me rejoindre. Si ce n’est que mon neveu, trop empaillé, a besoin d’un escabeau ? Ou mieux, d’un valet personnel pour lui faire la courte échelle ?

— M’est avis qu’Ellée a surtout besoin d’un tonton sympathique !

Kretarr, lâche-moi ce sourire niais. T’es sliskement con comme ça.

Et moi, à la rigolote, je l’ai au contraire accentué, avant de dégager une jambe afin de descendre et je suis… tombé. Outch. Silence. Je me relève comme je peux, puis vient son juron, puis vient son « mais c’est une blague ? », puis vient un autre juron. Dépoussiérant mon t-shirt blanc, poudré de terrouge, je redresse ma colonne, j’ai dû lever la tête pour observer Michio et ça m’a étonné. Si j’ai l’ossature fringalette, on ne peut pas tellement dire que je sois petit, si bien que je ne voyais là que deux explications possibles : soit Michio est excessivement grand, soit mon rêve me rapetissait effectivement. Quoiqu’il en soit, lui tirait avantage de notre différence de taille pour me toiser avec d’autant plus de mépris, si ce n’est du dégoût. Mon ventre s’est contracté, j’ai souri, j’ai demandé file-légèreté : et si tonton Michio ôtait son capuchon ? Que je puisse voir ses traits de ressemblance avec Milan-gracieuseté ? Son ronflement de gorge, il allait répondre mais une femme est soudain apparue, comme venue de nulle part, ou tombée du ciel, ou en fait non, voilà : elle est sortie d’une cavité que je n’avais alors pas remarquée. Elle s’exclame :

— Michio ! Tu–

Mais elle me surprend là, alors tout mouvement et toute parole cessent. La femme devient arrêt image, une pause dans mon rêve. Elle est diamétralement confuse et interloquée, me détaille de la tête aux pieds. Grande, elle l’est aussi, plus que moi, je pense aussi. Elle dit :

— C’est lui ?

Une main tenant les reines de sa monture, Michio grogne quelque chose qui ressemble vaguement à une réponse affirmative, avant d’ajouter avoir croisé des kretarr de Garde-ciel. La femme réagit par un glapissement surpris, effrayé aussi. La bouche entrouverte, elle fixe Michio, lui fixe plutôt son cheval en brossant son poil fatigué et tout crotté. Il demande à la femme de me faire entrer pendant qu’il va attacher Yearling, mais attention : bien convenablement parce que miss-délicatesse a des manières de diplomate. La femme lève un sourcil interrogateur à mon égard, ce à quoi je réponds par une fantaisia de sourire, les mains jointes dans mon dos. Hé oui diva que j’êtes, un souci serait-ce-t’il ? Michio et sa monture s’en vont, leur silhouette clopine là devant sans qu’elle ne vrille une seule fois sur le chemin poussièrouge. Ils ont disparu, ô combien bellassimes ! Michio droit et vertical, à la démarche étrangement empaillée mais ého ! fierté et honneur les gens ! et sa monture, haute et loyale à côté de lui, qui marchait noble malgré sa patte arrière qui louchait. J’ai cligné des yeux, comme troublé.

— Tu viens ?

Je reporte mon attention sur la femme. Elle s’est approchée de moi, m’observe maintenant avec curiosité, une lumière dansante dans ses yeux noirs. Grande oui, et bouffie également, portant une robe de chambre cache-cœur, resserrée à la taille par un noeud pendant. Un tissu-soierie, qui détonnait avec le reste d’une apparence un ‘tit peu… défraîchie ? La femme tenait une chevelure tout en noirceur qui n’avait pas été coupée depuis si longtemps qu’elle fourchait, grasse et grisonnante. Sa peau tannée brillait comme une couche d’huile, des rides niellaient sa peau, une doublure de graisse pendait sous son menton, des dents souriaient jaune-tabac sous ses lèvres. Et sa bouche justement, elle avait mis un point d’honneur à la colorer en rouge. C’était comme une envie de coquetterie qui sursaute soudain, là au fond d’elle-même, et qui lui chante qu’elle aime se pomponner bien qu’elle ne sache pas vraiment comment s’y prendre. Elle faisait comme elle pouvait, voilà tout, avec ses pyjamas de soie et son rouge à lèvres périmé, tentant de masquer l’odeur de fumée, de transpiration et de vieillesse amorcée avec celle puissante d’un parfum mauve-amer. Trop mauve, trop amer. Férocia, il me tournissait la tête.

Je frissonne.

Impression d’avoir chuté au fond de ses noires prunelles, miroitantes.

Et

              comme un vertige

nausée.

           fossé.

                    volée.

La femme sourit pauvrement.

— Ça fait mal hein ? dit-elle.

— Comment ça ?

— Ma vie.

— Mais, je… ‘fin, je n’ai pas–

— Ne t’inquiète pas. J’ai l’habitude avec les Empathes. Y voient toujours trop tout, pour ça que je les aime pas. Je sais jamais ce qu’ils peuvent bien voir. Mais devinent toujours des trucs sur toi. M’enfin c’est comme ça. Tu viens ?

Je secoue ma tête, perturbé. Veux lui demander d’expliciter ses propos ? Me ravise. Elle perçoit mon hésitation :

— Michio t’a donc rien expliqué ?

Je bats des cils pendant qu’elle soupire. Puis sourit. Une prémolaire manque. Elle vient pincer ma joue, mais c’est qu’il est trop ‘gnon le loupiot ! Je grimace, elle m’invite à la suivre, nous glissons dans un sombre couloir qui fore la roche. Nous nous enfonçons à travers, contracture au ventre, à la joyeuse je lui demande qui elle est ?

— M’appelle Séphora, me répond-elle. Suis la femme de l’autre-là, le clopinard qui se trimbale partout avec son cheval.

— Michio ?

— Ouais… Aussi tapé que ça puisse te paraître, c’te chose me sert de mari. Il t’a pas trop malmené, j’espère ? Michio peut parfois être… Bon. Y peut paraître méchant quoi. Mais faut pas s’y tromper, Miki reste un homme bon.

— Je n’en doute pas une tantinette de seconde !

Séphora me jette un regard interloqué par-dessus son épaule, je lui renvoie mon sourire le plus brillant, alors elle se laisse aller, elle gondole un rire, avant de s’emparer de ma main et m’emmener avec viva à gauche, là où un couloir plus large s’est ouvert. Elle court presque, toute émoustillée soudain, jusqu’à ce qu’on déboule dans une niche plus ouverte.

— Bienvenue chez nous ! m’accueille-t-elle, la voix suraiguë.

Je me crispe. Odeur malodorante de victuailles. Et de repli. Et de fumée. Et de parfum foncé. Terrier riquiqui, ma tête touche presque le plafond, comment Michio et Séphora si hauts si grands supportent de vivre dans une grotte si basse si miniature ? Et aussi relâchée. Tout, il n’y a rien qui ait un semblant d’ordre ou d’harmonie. Les meubles les objets traînent n’importe où n’importe comment. Au milieu, un feu crépite roux, halo fugace et vagabond. Autour, de quoi s’asseoir, des coussins à la taie élimée, des tapis comme des édredons, balancés au gré des fesses, empilant motifs grouillants et couleurs dépareillés. Et puis des bols çà et là, des cruches solitaires, échinées, des cendriers, vidés jamais vidés. Une table basse. Une harpe. Des livres. Des vêtements. Tout un bordel d’affaires ballotées un peu partout. Rien n’est propre, la poussière mord la pierre. C’est que c’est ça, voici la chambre de séjour !

Séphora en est fière, extra fière, mais la seule chose qui puisse être joli-mimi, à l’éventuelle, ce sont ces murs sur lesquels on a peint des figures aux contours incertains. La main a été maladroite, elle a fardé des paysages, des visages et des animaux avec lourdise. Un brin dommage, la malprécise. Il y a aussi des paumes, posées à la couleur rouge terreux. Tantôt grandes, adultines, tantôt minuscules, enfantines. Les murs c’est comme une grotte préhistorique, tout un récit qu’on y raconte nos aléas de vie. Des couloirs y sont creusés, ils doivent conduire à d’autres chambres, probablement aussi peu avenantes que celle-ci. Je n’ai pas envie de m’y risquer. M’enfoncer plus encore dans le tache-graisseux. Non, veux pas…

Séphora, la flaccidité, ça n’a pas l’air de la gêner. Elle s’y sent au contraire bien, yop ! lorsque tout est désaxiome et accident. Je souffle un coup. Je décide de me faire violence. Sourire surtout. Vlop ! Abstraction de mon malaise, je m’assieds à terre, près de la table basse, en face de Séphora qui me verse une liqueur chaude dans une tasse peu propre, déjà utilisée je pense. Je réprime l’urgence qui me prend, celle de laver la céramique, rayer la poussière, centrer le tapis, rehausser la lampe, ordonner les coussins, arroser la plante, vider les cendriers, arranger les… je sursaute. Saisi d’une subite pensée. Je regarde Séphora avec de gros yeux, elle ne comprend pas et me demande :

— Oui ?

— Je l’ai déjà vu ! m’exclamé-je.

— Qui ça ?

— Votre mari ! Il était à l’Arbolifère ! Il était là, il me fixait et…

Déglutissant, je laisse mourir ma phrase dans la gorge. Séphora rit :

— Il te fixait avec son fameux regard d’homme cruel ? C’est ça ? Oui, je l’y vois.

J’allais répondre mais Michio est brusquement entré, le dos courbé. Rapide, direct, il prend place en face de moi. J’ai un coup d’arrêt. Il a enlevé sa capuche. Enfin je le vois de près : ses traits sont secs, arides, hargneux. Définitivement tracté-mauvais. Michio porte ce fameux rictus aux lèvres, un rictus qui, sûrement, ne le quitte jamais vraiment, comme s’il se moquait constamment de tout, toujours des choses, des gens. Il a la peau mate, recouverte de soleil, et une cicatrice blanche, une seule, qui part du sourcil gauche et descend, parfaitement droite, jusqu’à la commissure de sa lèvre.

— Je te verse du mone ? demande Séphora à son mari.

— Mone ? tiqué-je.

— Le café en Eurythmie, me répond Michio. Archi meilleur que le lunéen, je dois dire.

Je cligne des yeux. Eurythmie ? Lunéen ? Michio n’en a cure de mon flottement et demande :

— Ellée, qu’est-ce que tu as précisément dit–

— Et puis d’abord, comment ça se fait que vous connaissez mon deuxième prénom ? le coupé-je.

— … aux Garde-ciel avant que j’arrive ?

Silence. Il ne me répond pas, je ne lui réponds pas. Et aucun de nous deux compte vraiment le faire, je suppose. Alors, Michio laisse échapper son caractéristique rire sardonique, celui qui vient du fond de la gorge, et moi, excédé par son attitude prodigieusement hautaine, j’ouvre une doucette de sourire, sachant d’avance que ça l’irritera, passe innocemment une mèche de cheveux derrière mon oreille, cueille une fleur qui, surprise ! traînait dans ma tignasse, la contemple alors, comme si je n’en avais que faire de Michio, tout compte fait, osant même siffloter une vivette mélodia.

— Vous voulez que je fasse à manger ? demande Séphora, l’air de vouloir détendre l’atmosphère.

Personne ne réagit vraiment. Je continuais à joie-siffler malgré l’ordre sec de Michio qui me sommait de cesser. Séphora craque alors, intervient plus franchement, demande à son mari de ne pas être aussi dur avec moi. Elle argue que je suis tout à fait nouveau dans ce mivage, qu’il est normal que je ne connaisse rien de son fonctionnement, je ne pouvais pas savoir pour les Garde-ciel, enfin il ne faut pas m’en vouloir quoi !

— Ellée n’est pas si nouveau que ça, lui rétorque-t-il, la voix glaciale. Il est déjà venu ici. Il devrait se souvenir.

— Vraiment ? Quand c’est un oublieux ?

Mon esprit, très comateux. J’arrête de mélodier.

— Héliodore aurait dû lui expliquer avant ! fulmine Michio.

— Ah oui ? Et tu crois qu’Ellée l’aurait cru ?

Ma vie, très ouatée. Je lâche ma marguerite.

— Je ne vois pas ce que l’Eurythmie a de si invraisemblable !

J’ai fourré ma main dans la poche. Mais, rien, vide, pas ma boussole, et je, tout de même, l’envie de, langue sèche, partir, gratte ma nuque, joue avec ma boucle d’oreille, lèvres pincées, yeux qui clignent.

— Fastoche d’dire ça pour toi qui y ivoyages depuis ta naissance ! réplique Séphora.

— Mais enfin Sépho’, ça n’a rien à voir ! On peut très bien comprendre l’Eurythmie sans en faire l’expérience. Beaucoup de Lunéens savent et–

— Veux sortir de là.

Michio et Séphora qui ne me calculaient plus se tournent soudain dans ma direction. Michio plisse son regard.

— Tu l’as dit quoi ? me demande Séphora.

— Mon rêve. Veux en sortir. Au début c’était bien, amusant, il y avait de quoi rigoler mais là, en tout honnêteté, oui… là je… ‘fin. Bon. Voilà quoi.

D’abord, Michio m’a scruté sans rien dire. Et puis d’un coup, sans prévenir, il a éclaté de rire. Là, comme ça. D’un rire ample et acerbe qui tonitru’hantait toute la tanière. Pendant un long moment, il ne pouvait plus s’arrêter, il ricanait allez-allez ! à la lisière des larmes sans qu’une seule seconde, il s’imagine qu’il puisse blesser des gens ainsi, ou alors si mais il s’en contrefichait royalement. Et moi, la vérité, voilà : froissement dans ma poitrine, épaules courbées. Séphora me jette un regard contrit. Enfin, la ricane de Micho finit par s’alléger, il se calme et largue, un tantinet essoufflé :

— Oh mais gnard… Pardon, mon cher petit pitit pitit loupiot, tout ceci… On est loin, loin, si loin de se trouver dans un rêve ! C’est ce que tu penses depuis le début ? Véritablement ? Un mauvais rêve dans lequel pauvre petit enfant Ellée serait tombé ?

— Rêve ou pas, j’aimerais bien que le gentilhomme actuellement placé juste en face de moi, qui se dit tonton sympathoque et qui – si je peux me permettre d’être un brin honnête – me sert d’interlocuteur depuis bien trop longtemps, m’explique, en toute amabilité bien évidemment, les raisons d’être de toutes ses déplaisantes conjonctures. Parce que, tout de même…

Michio raffermit son rictus, tant que cela est encore possible, avant de s’appuyer à la paroi élimée derrière lui. Le visage rougeoyé par le feu qui brase, il s’empare avec grand naturel d’une boite à terre, comme si sa place avait toujours été d’être là, en sort un cigare qu’il allume en se penchant avec raideur en direction du foyer. Le tout, avec des gestes extrêmement lents, méchants, si bien que ce n’est plus uniquement sa figure qui me donne l’impression de persifler à longueur de journée, mais bel et bien tout son corps qui bafoue le monde, allant du haussement de sourcil jusqu’aux mimiques de ses doigts.

— Ça vous branche du boulgour ? demande Séphora.

Silence mordant dans lequel, Michio et moi, nous nous observons avec intensité. Moi, sourire crispé aux lèvres, lui, fumant son cigare avec une jubilation des plus dérangeantes.

— Tout expliquer ça risque d’être long, insiste Séphora. Je peux faire du boulgour, hein, que ça vous dit ? Comme ça qu’on casse la croute, qu’un peu. Pendant l’explication. Alors ?

Je regardais toujours Michio qui m’a soufflé sa fumée au visage. Brun tabac, renfermée l’odeur. Finalement, il dit :

— Cher Nova Ellée, c’est en la qualité d’Eurythméen de longue date, explorant la parallélité des mondes depuis mon plus jeune âge, ayant vu et touché la presque totalité des douze zodiacles, ayant gravi les échelons de la haute société et ayant acquis certains titres en l’honneur, que je vous souhaite la bienvenue en Eurythmie. En espérant que vous y trouverez vos aises et que nos chers concitoyens vous feront bon accueil, place maintenant à l’exégèse !

— Mais mon boulgour ?

Vous devez être connecté pour laisser un commentaire.
Edouard PArle
Posté le 30/07/2023
Coucou Louison !
J'aime beaucoup l'introduction de Sephora, par le biais de sensations : l'odeur de tabac etc... On sent que ce personnage a vécu pas mal de choses positives et négatives dans sa vie et ça donne envie d'en savoir plus. Elle sous-entend que Nova serait un "empathe", ce qui pourrait être super intéressant.
Son couple avec Michio est intéressant, on a deux personnages haut en couleurs, très différents mais qu'on sent quand même fortement unis.
J'ai l'impression que Michio s'apprête à donner un peu plus d'explication sur l'Eurythmie, j'ai hâte...
La chute est très drôle xD
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 06/08/2023
Coucou Edouard !
Merciiii pour ton commentaire (et trop désolé du délai de réponse, wow j'ai vraiment trainé haha). Chouette si t'aimes bien le perso de Séphora et son couple avec Michio, leurs interactions me font bien marrer x) Oui Michio va donner des explications ! :)
Merci encore et à bientôt ! Zoubi <3
dodoreve
Posté le 04/12/2022
« Je frissonnette, réajuste mes lunettes d’aviateur à mes cheveux. » Chipotage bonjour mais je me souvenais pas que Nova avait mis ses lunettes ? Pour moi elles étaient juste sur sa tête. Pourquoi les avoir mises du coup ? Parce que le sable ou le vent dans la goule ? Parce que se cacher un peu à côté de Michio ? Parce que c’est trop éblouissant ? Je demande parce que y a tout plein de choses à observer pour lui donc avoir une « barrière » entre ses yeux et le monde c’est pas rien (je chipote parce que je le prends personnellement dans la mesure où j’aime vraiment pas voir ou découvrir les choses sans avoir les yeux crus mais si c’est que moi et que ce genre de chipotage n’est pas utile ben ouste quoi)

« ville troglodyte » gratuit mais j’ai toujours adoré le fait que ce terme désigne à la fois des grottes et un oiseau minuscule voilà, puis juste après « je me suis vu en tant qu’oiseau » alors ça m’a fait beaucoup rire

« ça m’a arraché une sifflote à la joyeuse mais Michio m’a aussitôt foudroyé du regard » j’ai ÉCLATÉ de rire ahahah

« Cataclop, cataclop, le cheval cataclope en déséquilibre, il s’arrête soudain. » Oui d’ailleurs le pauvre cheval tout boiteux qui se prend un poids en plus avec Nova, on en parle ? :’) Pauvre petite bête

« Michio pose pieds à terre et comme je ne l’imite pas tout de suite, perdu dans la beauté du paysage, il me nargue […] » (et ce qui suit) : m’a beaucoup fait rire, cette relation est beaucoup trop drôle

« Michio droit et vertical, à la démarche étrangement empaillée mais ého ! fierté et honneur les gens ! » ce ého m’achève ahah

Bon à l’opposé de ça la rencontre avec Séphora est vraiment brutale (le « Ça fait mal hein ? Ma vie » ark)

« des tapis comme des édredons, balancés au gré des fesses » Ces descriptions géniales ahah

« Silence. Il ne me répond pas, je ne lui réponds pas. Et aucun de nous deux compte vraiment le faire, je suppose. Alors, Michio laisse échapper son caractéristique rire sardonique, celui qui vient du fond de la gorge, et moi, excédé par son attitude prodigieusement hautaine, j’ouvre une doucette de sourire, sachant d’avance que ça l’irritera, passe innocemment une mèche de cheveux derrière mon oreille, cueille une fleur qui, surprise ! traînait dans ma tignasse, la contemple alors, comme si je n’en avais que faire de Michio, tout compte fait, osant même siffloter une vivette mélodia. » J’adore TOUT ahah les deux têtus là, et Michio qui rit sardoniquement avec le fond de sa gorge, mais alors Nova qui sourit juste pour l’énerver et qui trouve une fleur dans sa tignasse vraiment c’est pompon je suis fan <3

« Je continuais à joie-siffler malgré l’ordre sec de Michio qui me sommait de cesser. » Cette insolence vraiment j’adore

Sur le moment où Nova dit « Veux sortir de là » : une réflexion que je me suis faite (mais t’en fais ce que tu veux bien sûr) c’est que c’est généralement pas tant quelque chose qu’on dit que quelque chose qu’on fait ? Au moment où on le réalise, on agit pour en sortir, non, parce qu’à quoi bon « communiquer » avec les personnages de son rêve si on veut en sortir de toute façon ? Y a pas de temps à perdre, y a pas de temps forcément d’ailleurs, tu penses t’agis ? En même temps je me dis que c’est fort du coup de vouloir le dire avant d’agir, et puis penser=agir c’est pas toujours vrai dans les rêves, et puis d’ailleurs c’est pas un rêve c’est l’Eurythmie, donc c’est peut-être pour ça que ça arrive de cette manière. Bref en gros : je trouve ça un peu étrange (mais pas inintéressant hein) non seulement qu’on découvre que Nova veut sortir de son rêve parce qu’il l’exprime et pas parce qu’il agit, mais aussi que ça lui semble pas bizarre de dire vouloir en sortir et pas en sortir tout de suite. C’est pas très agréable de rester coincé dans un rêve mais est-ce que c’est ce qu’il ressent ? Ou est-ce qu’il dit juste vouloir en sortir parce qu’une partie de lui veut faire comprendre quelque chose aux personnages de son rêve ? (Si c’est pas clair déso, on en reparle stu veux)

« Mais mon boulgour ? » Le chapitre qui se finit sur du boulgour ahah j’adore

Bon du coup j’ai bien blablaté et chipoté, j’espère que ça t’embête pas et que je réussis à me faire comprendre (même si ça m’étonnerait pas que non). Hélas, déso. Et sinon le point de vue de Nova est vraiment tout frais et drôle et pimpant, j’adore. Le contraste avec Jules n’est que plus appréciable du coup (: Je serais incapable d’avoir une préférence je crois ? C’est chouettas
Louison-
Posté le 10/12/2022
RE-

Ahahah la question des lunettes d’aviateur : elles étaient pas sur ses yeux, juste sur sa tête, mais franch’ ça a absolument aucune utilité, juste ça me faisait marrer mais je les enlèverai à terme parce que je vois bien que ça apporte rien à l’intrigue x)

(Roh oui le pauvre cheval quand même)

Sinon, pour chacun de tes commentaires qui parlent de Michio et Nova : haha ravie si leurs interactions te font bien marrer, moi aussi je me suis bien amusée à écrire ça :’) deux têtus exactement qui font tout pour irriter l’autre aaah, on kiffe.

Pour ta réflexion sur le rêve et le fait que Nova veut en sortir : oh wow, j’avoue j’avais jamais poussé la réflexion aussi loin ! Mais c’est ultra intéressant ce que tu dis, et pertinent, et je me dis : est-ce que ça ferait plus sens qu’Ellée se lève soudain et que Michio et Séphora lui demandent ce qu’iel fait et qu’iel répond extra naïvement : bah je sors de mon rêve quoi un problème ?

(oui le boulgour, on adore <3)

Nooo ça m’embête paaaas que tu chipotes, jamais jamais <3 C’est même extra appréciable donc gêne-toi jamais à me dire quand qqch te chiffone ! (et c’était supra clair donc t’inquiète <3 <3) Chouette aussi si t’as pas une préférence pour Jules ou Nova aha, j’avoue de mon côté je penche quand même pour Jules parce que je sais pas à partir d’un certain point elle me fend le cœur a quasi chaque chapitre jpp, qu’on lui donne de l’amour parce que là vraiment :’)

Sinon merciiiii comme toujours pour tout ton TOI et asljéasdf, koeur koeur <3
dodoreve
Posté le 10/12/2022
"Pour ta réflexion sur le rêve et le fait que Nova veut en sortir : oh wow, j’avoue j’avais jamais poussé la réflexion aussi loin ! Mais c’est ultra intéressant ce que tu dis, et pertinent, et je me dis : est-ce que ça ferait plus sens qu’Ellée se lève soudain et que Michio et Séphora lui demandent ce qu’iel fait et qu’iel répond extra naïvement : bah je sors de mon rêve quoi un problème ?" > Je voulais pas dire que c'était forcément impossible que ça se passe comme c'est pour l'instant mais je vois bien la scène se passer comme tu le proposes là ahah

"Chouette aussi si t’as pas une préférence pour Jules ou Nova aha, j’avoue de mon côté je penche quand même pour Jules parce que je sais pas à partir d’un certain point elle me fend le cœur a quasi chaque chapitre jpp, qu’on lui donne de l’amour parce que là vraiment :’)" Oui en fait Jules elle me fait carrément fondre donc je partage complètement le même ressenti ;-; En même temps c'est ça qui fait leur différence avec Nova, c'est que Nova c'est plus de la douceur étendue alors que Jules c'est plus l'irrésistible envie de la serrer très très fort contre soi (ceci dit elle détesterait mais : au moins mentalement). Et du coup chépa, question de rythme de lecture c'est cool ! C'est comme si on vivait deux amours à deux cadences différentes ?
Bref, jles aime tous les deux si fort huhu (en plus je me reconnais en eux deux pour des trucs différents donc : merci l'autrice d'écrire des personnages si chouettes qui me miroitent et tout là parce que même si c'est pas toujours l'intérêt des livres que de s'y miroiter partout, c'est cool comme sentiment)
Louison-
Posté le 10/12/2022
Ok alors Nova se lèvera oklm, vendu ;)

et wow tout ce que tu dis après vis-à-vis de Jules et Nova c'est mais tellement adorable ? "deux amours à deux cadences différentes" je meuuurs, et tout le truc sur le miroitement : roh merci, ça me fait vraiment plaisir que tu puisses te reconnaître dans chacun d'eux pour des raisons différentes <3 <3 BIOUX INFINIS SUR TOA.

(oui si tu tentes un calin avec Jules tu peux être sûre qu'elle te FRAPPE)
Vous lisez