11 - Obsidienne

Et dans l’écrin, un collier. Un collier en forme de cœur, un collier aussi noir que la nuit, noir telle une pierre d’obsidienne.

Il l’avait accroché autour de mon cou, pour qu’il repose sur ma poitrine. Là où, pensait-il, je n’avais plus qu’un trou béant. Là où la pierre avait remplacé la vie. Une pierre aussi noire que la nuit. Une nuit qui avait brûlé toute mon humanité.

Il m’avait dit : « Tu n’es pas foncièrement mauvaise. Ce sont les circonstances qui rendent les gens mauvais. » Il m’avait chuchoté aussi : « Je t’aime malgré tout. » Il m’avait rappelé encore : « Je ne te reconnais plus. »

Puis il était parti.

Parce que les hommes sont cruels. Ils emportent votre cœur en prétextant que c’est votre faute. Ils vous abandonnent en promettant que tout ira bien.

Il était parti, parce qu’on ne peut pas emporter le cœur d’un monstre qui n’en a pas.

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Icezer Cold
Posté le 19/11/2024
C'est dure comme texte je trouve mais aussi assez vrai sur le fait que parfois on confie son cœur à quelqu'un mais celle ci le piétine sans remord et après il est compliqué pour les personne suivante de compenser.
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