– Tu n'es qu'un sale traître.
– Bonsoir à toi aussi. Tu as passé une bonne journée ?
– Ne fais pas l'innocent. Tu es derrière tout ça, je le sais. Elle a fini par me le dire.
– Je ne suis derrière rien, moi. Elle m'a contacté et m'a demandé quelques infos, je n'ai fait que la renseigner.
– Tu te rends compte dans quelles griffes tu l'as poussée ?
— Hop hop hop ! Je t’arrête tout de suite. Ce n’est pas moi qui ai passé les dernières quarante-huit heures à décortiquer toutes ses parties. Je ne l'ai poussée à rien, si ce n'est à te parler. Maintenant, tu n'avais qu'à lui dire qu'elle n'a pas le niveau et on en parle plus.
– Tu sais très bien que je ne peux pas. Tu as vu ce que j'ai vu.
– Et bien ça fera un peu de sang neuf sur la scène féminine européenne, ça va faire du bien.
– C'est là que tu n'as rien compris. Ce n'est pas la ligue féminine qu'elle vise.
– Oh. Merde.
– Voilà. Tu l'as dit.
– Tu lui as dit non, j'espère ?
– Ah, parce que, maintenant, tu te sens concerné ? J'aurais bien aimé, mais tu sais quel est le problème ?
– Non ?
– Que sur le papier, si vraiment c'est son niveau en solo, sans plan d'entraînement, elle pourrait y arriver ! Et que je ne sais pas mentir.