Bryn courut d’un trait vers le bloc d’appartements juste avant celui de Yalis, sauta d’un bond dans le jardin et approcha par le côté, dans l’espoir de détecter de l’agitation. Mais tout était calme, ses implants ne renvoyaient plus rien.
Il combla la distance restante, les sens aux aguets, ses systèmes en état d’alerte maximum, prêt à activer l’arme qu’il tenait à la main. La porte entrouverte pivota sans bruit en réponse à une légère poussée et Bryn pénétra dans l’appartement.
Bryn se retrouva dans une petite entrée où il s’immobilisa, à l’abri d’une cloison. Il augmenta la sensibilité de ses auxiliaires de vision infrarouge : la pièce unique sur laquelle donnait l’entrée était plongée dans l’obscurité. Il y régnait le silence le plus parfait. Enfin, pas tout à fait : par ses amplificateurs auditifs, Bryn perçut une respiration. Une seule. Un coup d’œil rapide par l’ouverture lui dévoila un tableau de chasse impressionnant : cinq formes visibles dans l’infrarouge dont une seule respirait. Quatre morts et un vivant, blotti dans un coin.
— Ne pointe pas ce truc sur moi !
La voix avait claqué, menaçante. Avec une pointe d’hystérie qui le glaça.
Yalis.
Bryn ignorait comment il l’identifiait, mais il acquit à la fois la certitude que c’était bien Yalis et que lui-même courait un grave danger s’il ne désactivait pas tout de suite son arsenal. Presque indépendamment de sa volonté, tous ses systèmes internes et externes passèrent de « statut de combat » à « veille ». Une tension quitta la pièce.
— Yalis, je m’appelle Bryn. Je suis de ton côté. Qu’est-il arrivé ?
L’autre ne répondit pas. L’avait-il entendu ? Bryn reprit, sa voix traversant l’espace sombre :
— C’est Bryn, tu n’as rien à craindre de moi.
Il attendit, son pouls recouvra petit à petit un rythme normal, mais il ne pouvait pas rester derrière le mur indéfiniment.
— J’entre.
Il avança, le cœur affolé de nouveau. Un pas, puis un second, en évitant tout geste brusque. Yalis ne réagit pas, alors Bryn fit taire ses angoisses. Il ferma la porte, la fenêtre, baissa les stores et enfin alluma une lampe de chevet près du lit. Elle éclairait tout juste assez pour le renseigner sur la scène macabre.
Yalis était assis sur le sol dans un coin éloigné de l’entrée, recroquevillé près d’un fauteuil. Ses bras entouraient ses genoux, sa tête était posée sur eux, comme s’il ambitionnait de rentrer en lui-même, de disparaître aux yeux du monde. Il était nu.
— La fille, là, tu étais avec elle ?
Yalis releva le visage et le scruta avec des yeux pleins d’incompréhension ; il finit par opiner d’un mouvement de menton.
La fille en question était allongée dans une posture bizarre sur le lit : à plat dos, ses membres tordus, comme si bras et jambes s’étaient emmêlés avant de se figer. Elle était entièrement nue, elle aussi, et ses yeux grands ouverts fixaient le plafond. Elle avait été transpercée à deux endroits, probablement tuée sur le coup. On sentait d’ailleurs dans l’air un vague relent de chair carbonisée. Écœuré, Bryn filtra grâce à ses implants les messages olfactifs qui l’assaillaient. Il reconnut une des jeunes femmes qui fréquentait le pub : il l’avait vue pas plus tard que ce soir. Une jolie brune joviale. Pas plus de vingt ans. Des yeux d’un bleu ciel clair dans un visage à la peau basanée. Il s’approcha et lui ferma les paupières d’un geste doux.
Il chercha l’arme à énergie qui avait accompli la besogne sinistre. Elle était toujours dans la main d’un des hommes étalés face contre terre.
— C’est ce type qui a tiré sur elle ?
Nouveau hochement de tête à retardement. Yalis resserra ses bras autour de ses genoux relevés. Il paraissait encore plus vouloir se replier sur lui-même, se fondre dans le coin du mur. Il parla enfin :
— Elle a hurlé quand ils sont entrés. Ils n’ont même pas essayé de la faire taire, ils ont tiré sur elle.
— Et toi, tu l’as tué ? poursuivit Bryn en désignant de nouveau l’homme armé.
Yalis posa sa tête sur ses genoux et ne bougea plus.
— On dirait, non ?
Les cheveux sur la nuque de Bryn se hérissèrent : ses oreilles n’avaient pas participé à l’écoute de la réponse de Yalis. Les mots avaient résonné directement dans son esprit. Cela ne l’avait pas frappé avant. Il avait cru à une vraie voix. Idiot ! Yalis ne parlait pas. Et en effet, les enregistreurs internes de Bryn ne gardaient trace d’aucun son.
De ça ou de l’aveu, il ne sut pas ce qui le troubla le plus. Il sentit son cœur accélérer une fois de plus dans sa poitrine. Une bouffée d’angoisse incontrôlable lui noua le ventre.
— Et les autres ? souffla-t-il.
— Les autres ? Sûrement…
De mieux en mieux. Comment pouvait-on douter de ce genre de chose ?
Bryn s’approcha avec réticence sans susciter de réaction, jusqu’à finalement effleurer de la main les cheveux de Yalis. Il tremblait. Si Bryn n’était pas docteur ou spécialiste des traumatisés, il savait reconnaître quelqu’un en état de choc. Il en avait vu plus de quelques-uns dans ses missions. Il avait même été confronté à quelques crises d’hystérie quand des passants s’étaient retrouvés trop près d’une de ses cibles au mauvais moment.
Là, une seule chose à faire : assumer le contrôle de la situation. Donner des ordres simples, clairs. Bryn cessa de se poser des questions. L’entraînement reprit le dessus et il s’arrogea l’autorité afin d’organiser l’évacuation des lieux avec méthode.
— Habille-toi ! Où sont passés tes vêtements ?
Inutile de se faire remarquer, même si personne ne risquait d’attraper froid dans la moiteur ambiante. Il tira Yalis par le bras pour le lever, lui colla pantalon et tee-shirt entre les mains, puis continua à égrener les instructions.
— Dès que tu as fini, tu attrapes un sac et tu fourres des affaires dedans. Tu ne reviendras pas ici, alors ne laisse rien de compromettant.
Le regard dans le vague, Yalis acquiesça, puis suivit les ordres comme un automate. Pendant ce temps, Bryn fouilla les victimes en prenant soin de ne pas déposer d’empreintes. Des commandos de l’ennemi, comme il en avait déjà vu ; des soldats bourrés de technologie, entraînés, aguerris. Pourtant, ils étaient aussi morts qu’on pouvait l’être, sans aucune trace apparente de blessure. Seul un air de souffrance sur leur visage montrait qu’ils n’étaient pas paisiblement endormis. Il grimaça avec satisfaction : ça ne ressusciterait pas la fille, mais ils avaient peut-être senti leur mort venir.
Bryn scanna les alentours avec tout ce qu’il possédait de technologie. Personne. Il fit sortir Yalis par-derrière, puis le tira d’une main ferme jusqu’à une arrière-cour où il avait remisé par précaution un scooter antigrav.
Une demi-heure après, il déposait Yalis à l’entrée d’un appartement loué à l’autre bout de la ville dès son arrivée, puis repartait larguer le scooter dans la nature.
¤¤¤
De retour, Bryn entra dans le studio avec précaution, pas vraiment sûr des intentions de Yalis à son égard. Il avait eu tout le temps de se rendre compte que celui-ci venait de tuer trois hommes d’une façon pour le moins étrange. D’après son dossier, Yalis n’était pas instrumenté, ce que les propres implants de Bryn avaient confirmé. Alors quoi ? L’amirale avait affirmé que Yalis le surprendrait, cependant Bryn ne s’était pas attendu à ce genre de tour. Il s’efforçait de se raccrocher à la pensée que les pontes de l’état-major savaient ce qu’ils faisaient. Mieux que lui. Pas difficile, ça…
Personne dans la pièce principale. Il y régnait une chaleur encore plus moite que dehors. On aurait cru entrer dans un hammam. Une vapeur en suspension créait des halos autour des appliques murales et donnait à l’espace banal une aura de mystère.
Bryn se mit à transpirer avec profusion, instantanément trempé de sueur. Son corps en surchauffe protestait à sa manière, d’autant plus qu’il avait couru tout le long du chemin de retour vers l’appartement. Étourdi, au bord du malaise, il ouvrit la fenêtre pour happer de larges goulées d’air, bouche grande ouverte. Trop galopé, trop vite. Trop d’émotions depuis le début de cette soirée !
Un arôme épicé envahit la pièce, comme si la forêt s’était invitée à l’intérieur. Bryn ignorait quel genre de prédateurs fréquentaient ces territoires ; pourtant ce soir, la jungle toute proche déteignait sur lui, au point qu’il aurait pu se croire explorateur aux confins du monde connu, ou plutôt non, chasseur en pleine traque. Celle d’un fauve insaisissable et dangereux. Un fauve aux yeux de nuit.
Il secoua la tête et se sermonna. Il valait mieux éviter de lâcher la bride à son imagination. Yalis le faisait vraiment sombrer dans le délire. Il prit conscience que ses pensées vibraient encore aux rythmes lancinants de sa musique, qu’il était imprégné de son univers. Pas bon. Il ne devait pas se laisser aspirer, vider de sa substance, au risque de finir comme ces trois hommes, là-bas, dans l’appartement déserté.
La vapeur s’échappait par la porte entrouverte de la salle de bain, où un bruit de douche laissait peu de place au doute.
— Je peux entrer ?
En l’absence d’aucune sorte de réponse, Bryn s’aventura prudemment dans l’espace embrumé.
Il ne vit d’abord rien : la pluie brûlante qui tombait du plafond s’évaporait à demi en chemin et créait un brouillard si épais que le miroir lumineux le trouait à peine. Les yeux plissés pour tenter de percer la couche dense, il distingua une forme plus sombre, pelotonnée au sol sous le jet : immobile sous l’averse, Yalis paraissait plus pitoyable qu’impressionnant avec ses mains en coupe sur son visage et ses cheveux plaqués sur le crâne.
— Eh, oh, Yalis !
Aucune réaction. Bryn se précipita et ferma l’eau en s’ébouillantant à moitié. Comment Yalis supportait-il une température aussi brûlante ? Après un choc, on a souvent froid, mais quand même…
— Eh, reviens avec moi, réveille-toi !
Il attrapa une grande serviette et l’en entoura. Il commença à le tamponner doucement avec le linge moelleux. Un grognement de protestation répondit à ses efforts. Yalis le repoussa d’un bras faible :
— C’est bon, fiche-moi la paix !
Yalis se redressa, s’adossa au mur et son regard bleu foncé se leva sur son vis-à-vis. Bryn, qui mourait de chaud un instant plus tôt, fut parcouru par un frisson glacial. Il avait l’impression que ce regard le pénétrait tout entier, voyait à travers ses secrets, ses doutes, ses pensées intimes. Ses mains se crispèrent sur la serviette qu’il n’avait pas lâchée.
Envie de s’enfuir, de tourner les talons. Envie de tout plaquer.
En même temps, de l’électricité courait sous sa peau et l’emplissait du désir de plonger jusqu’au fond de ces yeux pour comprendre ce qu’ils dissimulaient. Pourquoi l’état-major s’intéressait-il tant à lui ? Pourquoi se retrouvaient-ils là, tous les deux, l’un habillé, l’autre nu, au milieu de ce brouillard dégoulinant sur les murs ? Pourquoi, malgré la peur qui lui tordait le ventre, éprouvait-il une telle fascination ?
Le moment dura quelques respirations précipitées, puis Yalis battit des cils et l’envoûtement se rompit. Il inspira une grande goulée d’air chaud qu’il rejeta en un long soupir.
— T’es pas terriblement efficace comme protecteur, Sonbryn Eodyn Fraehl. Enfin, c’est pas que je comptais sur toi non plus…
Bryn sentit le rouge lui monter au visage : démasqué. Et en outre, pris en défaut. Bien sûr ! Yalis avait eu tout le temps de le percer à jour, ces trois soirs. Pourquoi ne s’était-il pas enfui ? Bryn avait réfléchi pendant son retour à pied à la manière de lui parler, de le convaincre qu’il fallait le suivre, mais tout s’effaça en une seconde.
— Je… je suis désolé, bafouilla-t-il avec sincérité.
Il avait sous-estimé le danger et mis au second plan le dossier stipulant que d’autres pouvaient être lancés aux trousses de Yalis. « Votre profil de mission est loin de l’idéal », avait dit la commandante. Il venait de prouver qu’elle avait raison, en commettant la pire bourde de sa carrière. Au bout de trois jours ici, il aurait dû s’être rapproché bien davantage de Yalis. Il avait tergiversé, il s’était laissé piéger par ses propres préjugés. Par les doutes que lui inspirait cette mission. Par ses peurs.
— C’est ma faute aussi, se reprocha Yalis, j’aurais dû anticiper. Si l’Alliance m’a trouvé, d’autres pouvaient en faire autant.
Il resserra la serviette autour de lui et fit mine de se lever. Il baissa les yeux, vacilla. Bryn l’attrapa par un bras pour l’aider à se mettre sur pied. Il le soutint fermement jusqu’à la chambre et l’allongea sur le lit, le dos calé sur un gros oreiller. Le linge s’entrouvrit et dévoila la peau de son torse rosie par l’eau chaude. Bryn en détacha son regard avec difficulté.
— Il faudrait que tu dormes maintenant. On est en sûreté ici, au moins jusqu’à…
Il s’interrompit. Yalis venait de l’agripper par le col et le tirait vers lui avec une force inattendue. Déséquilibré, Bryn posa une main sur le lit à côté de son cou et se retrouva à moins de trente centimètres au-dessus de lui, bras raidis pour conserver ses distances. Ses yeux se noyaient dans ceux sans fond de Yalis. Pas trace d’amusement dans ces yeux-là, ni d’agressivité d’ailleurs. On y voyait… autre chose.
— Eh !... protesta-t-il.
— Fais-moi l’amour, Sonbryn ! Ou si tu ne peux pas, baise-moi, ça suffira.
Bryn eut soudain encore plus chaud qu’avant. Étonnant, comme formulation. Était-ce la façon de Yalis de répondre à ses peurs ? Une relation purement physique était-elle possible avec lui ? Pas si sûr, néanmoins Bryn pouvait se raccrocher à cette idée et remettre sa mission dans le droit chemin.
Oui, la mission comptait avant tout.
Assez pour oublier qu’il en avait vraiment envie, depuis qu’il avait posé son premier regard sur Yalis dans la salle de concert. Oublier qu’il ne satisferait que son propre besoin, celui de séduire, de s’affirmer et surtout de reprendre le dessus sur cet ensorceleur. Il n’existerait pas d’occasion plus propice : Yalis était tellement nu, faible et offert.
Il a su se défendre, ce qui est rassurant, mais comment ? C'est en effet un drôle de mystère, surtout qu'on a presque l'impression qu'il n'a pas vraiment fait exprès de tuer ces types. Comme s'il avait été dépassé par lui-même. Ce qui est tout de même un peu embêtant.
Est-il capable de tuer par la pensée ? Je suis presque certaine que oui. Brrrrrr, ça fait froid dans le dos. Heureusement qu'il semble ébranlé par ce qui s'est passé, ce qui lui conserve un coté humain (c'est d'ailleurs marrant qu'on utilise ce terme d'humain, quand on sait de quoi ils sont capables... mais trêve de digression). En même temps difficile pour lui de faire autrement. Peut-être a-t-il agit instinctivement ? Sans vraiment se contrôler.
Du coup Bryn prend la place du "gentil" dans ce chapitre. Et même s'il s'est un peu raté dans sa mission, je trouve qu'il agit de façon très efficace.
Quant à le toute fin, il semblerait que l'attirance entre ces deux jeunes hommes soit réciproque et ce, même si Bryn tente de se rassurer en s'obligeant à penser à sa mission. J'ai comme dans l'idée que cette relation va l'emporter bien plus loin qu'il ne pense.
J'aime beaucoup la différence que Yalis fait entre amour et baise, ainsi que la réflexion qui suit de la part de Bryn. Mais faire l'amour à quelqu'un qu'on ne connaît pas est tout de même compliqué, et pour l'instant, ils n'en sont qu'au stade de l'attirance. Tout au moins pour Bryn, car Yalis a peut-être un train d'avance, puisqu'il peut sonder Bryn et apprendre à le connaître plus rapidement. Et puis pour l'instant Yalis lance un appel au secours, comme toute personne qui vient de subir un choc et qui se cherche à retrouver l'essentiel de ce qui fait la vie, soit un minimum de chaleur et d'amour.
À voir tout ça, donc, mais ça me semble bien parti pour une histoire d'amour, même si je pense qu'elle ne sera pas de tout repos. Je pense aussi à Mu, qui risque de souffrir un chouia du haut de son adolescence.
Un bon chapitre encore, et même si je me répète bêtement, l'écriture ici est encore impeccable.
Keizo/Yalis a évolué depuis qu'on l'a laissé quelques mois plus tôt (c'est ce que symbolise aussi le changement de nom), et c’est logique de ne plus trop savoir à quoi s'attendre de sa part. Donc il y a un "flou" mais vu son état à la fin du chapitre, on se doute que pour lui aussi ce qui arrive est inattendu et troublant.
Si Yalis se trouve en état de choc après avoir tué ses attaquants, ça suggère qu’il l’a fait par réflexe, qu’il a gardé la mémoire inconsciente de ses pouvoirs et de la manière de s’en servir. J’ai un peu l’impression qu’il est lui-même effrayé par leur ampleur, par cette partie de lui qui a surgi et qu’il ne connaît plus.
D’autre part, il a l’air d’avoir une drôle de relation à la sexualité (j’avais déjà cette impression avant). Et on dirait que les blonds aux yeux verts ont tendance à utiliser le sexe comme moyen de dominer l’autre. ;-)<br />
Deux détails :
Bryn se retrouva dans une petite entrée dans laquelle il s'immobilisa [Pour ne pas répéter « dans » , je mettrais « où il s'immobilisa ».]
puis réalisa qu’il ne pouvait pas rester derrière le mur [À part l’éternel « se rendit compte », « conclut », peut-être ?]
<br />
Tu as raison pour la réaction de Yalis: on peut penser qu'il est lui même effrayé par ce qu'il découvre... Moui, on va dire qu'il a une "certaine" relation à la sexualité...
En tout cas, j'avais tout faux : le pauvre Bryn a été clairement inefficace sur ce coup-là. En même temps, j'aurais dû me douter qu'avec les pouvoir de Yalis (appelons-le comme ça), il n'y aurait pas forcément besoin d'un humain ordinaire, même surentraîné...
Je me demande vraiment ce qu'il se passe dans la tête de Yalis, à ce stade. Ça donne l'impression qu'il avait envie que l'Alliance le trouve, et que la mission de Bryn ne le dérange pas, et même, qu'il l'accepte complétement. En même temps, il garde ce côté complétement paumé qu'il avait déjà avec Mu...
D'ailleurs, la dernière image m'a renvoyée à celle du grand enfant complétement soumis qu'il était dans les premiers chapitre. Ça forme un drôle de contraste avec sa super-puissance, mais j'aime beaucoup ça ! J'aime bien les personnages comme ça, ultra-puissants mais en même temps complétement déphasés, et du coup paraissant faibles et sans ressource.
Bon, je vais prendre une douche froide et je reviens pour lire le chapitre suivant ! À très vite ! xD
Euh... alors cette chute... J'ai eu un sacré coup de chaud :D
En tout cas, j'aime bien ces retournements de situation incessants : Bryn est complètement chamboulé par Yalis mais il reprend la situation en main pour le mettre à l'abri. Et pouf, Yalis le destabilise à nouveau complètement sur la fin :D
C'est marrant parce qu'avec Mü, Keizo semblait complètement "gentil" (pour faire simple). Alors qu'avec Bryn, on se demande à quel point ce n'est pas un gros manipulateur ^^
Coup de chaud, hein ! XD