Les cafards
— Ah, Jen, c’est une bonne chose que tu sois passée. J’allais justement…
— Dis donc, t’es devenue quelqu’un, Ariette. Joli bureau. Très, euh, spacieux. Bon, allez, raconte qui t’a fourrée dans ce trou à rats.
— T’exagères. Le bureau est très sympa. Et j’ai à ma charge plein de monde. Des analystes, des explorateurs…
— Tout ça. Eh beh… Et c’est pour quoi qu’ils t’ont filé ce joli placard ?
— Ils m’ont mise sur le dossier des âmes stagnantes !
— Wah, t’en as de la chance.
— Tu pourrais faire semblant de te réjouir.
— Je fais semblant. Ça marche pas ?
— On voit que tu fais semblant, quoi.
— Décide-toi, ma belle. Soit je m’intéresse pas et tu me fais la gueule. Soit je fais semblant et tu fais semblant d’y croire.
— Bien. Vivons dans le mensonge.
— Tu prends toujours tout mal. C’est fatiguant, tu sais.
— Je sais. Sûrement parce que tu t’en fous de tout. Mais ce n’est pas pour ça que je voulais te parler.
— Non ? Zut alors.
— Je vais avoir besoin de toi et de ton équipe pour partir explorer un monde. J’ai besoin d’étudier quelques formes de vie. Rien de bien gros, un cafard devrait suffire.
— Attends que je sois sûre de comprendre. Tu m’envoies en bas chasser du… cafard. Tu déconnes là ?
— C’est une mission importante !
— J’en doute pas. Mais tu pourrais pas la confier à… oh, je sais pas, des gens qui ont que ça à faire ?
— J’ai pensé à toi parce que je sais que tu fais du bon boulot.
— Ouais, sauf que tu vois, il faut pas être très doué pour te ramener un cafard.
— Jen, s’il te plait !
— Et puis, ma spécialité, c’est pas les cafards. Je suis plutôt du côté des apocalypses, tu vois ? Quand il faut rôtir un peu les miches des formes de vie, c’est là que je rapplique. Pas pour ramasser de jolis cailloux et chasser les bestioles locales.
— Et si je te dis que tu n’as pas le droit de discuter mes ordres ?
— Vraiment ? Tu vas me sortir la carte de l’autorité ? Je croyais qu’on se comprenait mieux que ça, Ariette. On se connait depuis… bah, depuis toujours, en fait. Je pensais pas qu’on devrait en arriver là.
— Je sais très bien ce que t’essaies de faire. T’essaies de me manipuler grâce à mon affection pour toi, histoire de t’éviter de descendre sur un monde.
— Tu vois, tu piges vite.
— Sauf que je ne vais plus me laisser manipuler. Je suis douée, ils l’ont reconnu. Et je vais tout faire pour boucler ce dossier.
— Les âmes stagnantes, hein ?
— Elles-mêmes.
— Et t’as quoi comme infos sur elles ? Mis à part qu’elles stagnent et qu’elles nous font bien chier.
— J’ai… eh bien…
— T’as que dalle. C’est beau. Bon, okay, on va dire que j’ai pitié de toi et que j’accepte de descendre sur une de ces foutues planètes.
— Oh, Jen ! Je savais que je pouvais compter sur toi.
— Ouais, on va éviter de se montrer trop content. Parait que les sentiments, c’est mauvais pour la santé.
— Oui, oui, t’as raison. Mais je suis tellement excitée par cette promotion. J’en rêve depuis tellement de temps, tu sais ! Et…
— Je sais. Bon, tes cafards, tu les veux comment ? Vivants ou rôtis à la broche ?
-> mais du coup ils sont curieux ? Et c'est pour ça que c'est le bordel avec les âmes bloquées !? COMPLOT !
L'ironie est tellement bien tournée et amenée entre les deux personnages xD J'adore, on dirait deux femmes qui se chamaillent pour un rien ^^'
Mais what the **** !? Qu'esyce que les cafards ont à voir avec les âmes !? Je suis complètement perdue et j'adore ça xD
La suiiiiiiite =D<br />(pardon de te mettre la pression =D)
Merci pour ce chapitre !
La pression ? Naaaah :P Je mets la suite cet aprem, promis <3