12 | Les Maisons (1/2)

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour le 25.07.23.

NOVA  ELLÉE.

Les fefesses posées sur la tanière de Michio et Séphora, les genoux recroquevillés contre moi, je couve des yeux Valaska. Comme mes deux hôtes vivent retirés-au-loin, en haute-la-colline, j’ai une belle vue d’ensemble. Il y a l’aube, trois giclées roses au fond du ciel-grise-nuages. Il y a la calme brise où mélopent les oiseaux, la vallée qui coule devant moi, les parois de grès qui l’ondule-dédalent, les gens qui y excavent des demeures. Il y a le cuivre de la terre. Le coup d’œil en est tout époustouflé. Oui. Soufflé. Je serre mes jambes, ma tête dodeline sur mes avant-bras. L’Eurythmie céleste la suavité, ô surfine-harmonie ! Et pourtant… et pourtant ! Je voudrais tout sauf me trouver là, à l’éperdue sur ce gîte ce repli, les pensées déboussoles après ce que j’ai appris hier.

La vérité, voilà : je veux juste… dormir, en fait. À l’ordinaire des jours heureux, comme je le faisais si bien auparavant. Mon esprit qui se promeni-promenade en Eurythmie pendant que mon corps sommeille en Sublunaire ? Mais dans quel fourbis ai-je encore ripé ? Il y a eu hier, il y a eu un premier « ivoyage », et maintenant, il y aura quoi ? Des centaines et des milliers et des – combien de nuits dormons-nous dans la vie ? – d’ivoyages ? Jusqu’à la fin de tout ? Vraiment ? Puis-je me dérober, ne puis-je pas, eux me disent que je ne puis-je pas mais hé, qu’on ne vienne pas parler d’impossibilité à Nova Ellée ! L’être virtuose aux issues inventrices ! Il doit bien exister un moyen d’esquiver ce monde, ou bien ?

Une frissonnette secoue mes épaules. Premier ivoyage… primo des prems... en fait, hier ce n’était pas mon premier, si j’ai bien compris ce que m’ont expliqué Michio et Séphora. Eux ils m’ont dit : si je suis là aujourd’hui, c’est que j’ai déjà pointé le bout de mon nez ici. Je ne m’en souviens peut-être pas, mais c’est un fait. Deux conditions pour avoir accès à l’Eurythmie :

1) être enfant d’Eurythméens

2) y être imaginé dès notre première nuit par nos parents

Voilà. C’est tout. Pas plus compliqué que cela. La porte ne s’ouvre qu’aux nourrissons, si bien qu’il est inévitable que ma première lune se soit déroulée ici. Si, depuis, un tas d’années se sont écoulées sans que je revienne, c’est parce que je serais, si je reprends les termes de Michio et Séphora, « un oublieux ».

Les cas sont rares, mais il y en a. Parfois, sans qu’on le prévoit, l’attache à l’Eurythmie se rompt, souvent dû à une perte de mémoire, et alors, difficile d’y revenir. Dans les exemples que Michio et Séphora m’ont cités : chocs crâniens, stress post-traumatique, maladie d’Alzheimer… Pour ma part, ils ont pensé : soit p’tit accident quand j’étais gosse, chute à vélo ou quoi, soit, comme mes vrais parents ne voulaient pas de moi, mon lien à l’Eurythmie s’est effrité jusqu’à disparaître complètement. Logiquologique ! Pourquoi me préserveraient-ils ici, près d’eux, quand en Sublunaire, ils m’ont laisse-hélas loin d’eux, au Pensionnat, d’un simple : saluti à vous, amis astrocroyants ! À qui l’accueil d’un enfant-chaos ?

Quoiqu’il en soit, me racontait Séphora, la grande partie d’ces oublieux y s’sont révélés être des enfants. Trop l’con, faut croire que les papas et mamans l’y z’aiment pas tant que ça… vous abandonnent par l’esprit ou quoi… beh bref ! Pour résoudre l’souciot, l’Eurythmie a créé une loi qui dit : toute personne ayant oublié l’Eurythmie quand elle était marmot, elle y est rappelée de force à ses dix-sept ans. C’est qu’après tout, du sang eurythméen coule dans ses veines et c’est pas juste quoi, s’il y a eu un accident ou si ses parents l’ont négligée de minable ! Bon… Tu l’y vois Ellée ? Tu l’y vois pourquoi toi soudain tu t’es revenu là ? Oui, « j’y vois très bien », sauf que j’aimerais tout sauf être là, en l’occurrence… Parce que, tout de même ?

Le corps-crispation au sommet du gourbi de Séphora et Michio, je frissonne sous le vent qui murmure moite. Le poncho gris que m’a donné Michio la veille ne tient rien chaud du tout : l’étoffe est élimée, des trous la parsèment, elle prend l’humidité et ne freine pas le souffle-ciel frichant. Hourra ! Et on en parle de l’allure altière qu’elle me donne, sans aucun doute ? De quoi faire pâlir les rayonnés et nobles eurythméens ! Mine boudeuse, je gratte ma nuque. Soudain, du frottement au sol. Gravier qu’on gruge de ses pas, terre qui roule en bas, on monte par là. Aussitôtinette, je change ma posture hopélà ! allonge et croise mes fines jambes devant moi tout en m’appuyant sur mes bras à l’arrière, à la bronzette des jours heureux. Ici : un flotté de sourire… et là : des paupières soupirantes de soleil, fin soleil. Ce que je faisais ? Je profitais d’un moment divin, extraordi’ Eurythmie ! lorsque Séphora est arrivée, très hors d’haleine. Dès qu’elle me surprend là, elle souffle à la soulage. Puis, d’un mouv’ bourru et fatigué, elle s’assécrase à mes côtés, emmenant avec elle une giclée d’odeurs alliant fumée, sueur, parfum, nourriture, prune rancie. Rassemblants ses sombres cheveux, si longs si sales, sur un côté de la nuque, elle me jette :

— Lorsque Michio t’a vu nulle part dans la grotte, il t’a traité de tous les noms possibles et inimaginables.

— C’est vous qui dormez trop longtemps.

Elle ronfle un rire. Aussi paradoxal que ça puisse paraître, en Eurythmie aussi, on dort. Ou alors, ça ne l’est pas tant que ça ? Être éveillé dans un monde engendre systématiquement qu’on dorme dans l’autre, les astres étant inversés d’un endroit à l’autre. Midi ici minuit là-bas. Ici minuit là-bas midi. Autrement dit : plus aucune nuit à vivre mais un jour, un seul Jour pour toute la vie. Est-ce que ce serait pas fatiguant, des fois ? De continuellement vivre ?

Séphora me demande si je vais bien. Je guillerette ma face plus encore. Bien sûr que je me porte bien ! Tout va excellemment bien, même. Quelle vie épatante avons-nous là ! Et vous, gente dame ? Bien dormaillé ? Un rêve à me raconter ?

Séphora ne rit pas à ma plaisanterie. Elle plisse à la place son front et son regard, me scrute sans savoir jusqu’à quel point je suis sincère, s’essuie un coin de la bouche où son rouge à lèvres a débordé, tandis qu’en face je passe une main légère dans mes cheveux et que je demande :

— Dis, parce qu’il y a tout de même une chose qui me turlupine…

— Oui ?

— Pourquoi en Eurythmie, j’ai les cheveux bleus ? Enfin je veux dire : éperdument bleus ? Et…

Broussaillée ma tignasse, je trouve ce que je cherchais, le lui montre et dit :

— Des fleurs ? Pourquoi ?

J’ai bien vu ce matin dans le miroir. Le bleu… outremer… Comme toujours, ma crinière est l’emberlificote, mais là où en Sublunaire, elle n’est bleue qu’à ses extrémités, ici elle l’est des racines aux pointes, et c’est sans parler des deux trois marguerites qui la jonchent, comme si j’avais passé l’après-midi à me rouler dans les champs. Me gratte la nuque, joue avec ma boucle d’oreille devant une Séphora qui relâche la crispation de ses traits et flottine une teinte d’attendrissement.

— C’est pas souvent qu’on voit les gens changer d’apparence d’un monde à l’autre, explique-t-elle. Mais bon. C’est que ouais que ça arrive. Après, c’est tout ça des bagatelles de changements. Y’a des limites à ce qu’on peut faire avec not’ p’tite tête, quand même ! Surtout y’a une saleté de représentation mentale qui nous colle à la peau. Par exemple, même si j’voulais, jamais j’serais p’tite moi. Ni maigre. C’est comme ça que c’est les choses. Tu l’y vois, moi j’suis juste comme ça, j’peux pas me déguiser, changer l’identité, et t’imagines un peu si c’était aussi facile que ça ? Si tout le monde pouvait s’farder un nouveau corps, déjà on s’reconnaîtrait pas entre l’Eurythmie et le Sublunaire, hein ! Pis ça voudrait aussi dire que nos binettes, ce serait fuyant quoi ! Que ça s’balance quoi, jamais l’même chose, parce qu’un jour on veut les avoir verts les yeux et l’autre la bouche c’est pulpeux. Enfin, tu vois ? L’catastrophe quoi. L’déconfiture de têtes.

— Mais moi…

J’hésite.

— Ouais ? m’encourage-t-elle.

— Déjà… bon. Je suis pas sûr, mais j’ai l’impression d’avoir un gabarit plus petit ?

— Ah ouais ?

— Mais je sais pas ? Je me trompe peut-être ? C’est juste que je me sens plus à l’aise dans ce corps-ci…

Le regard au vague, je ne remarque pas tout de suite Séphora qui ride son front d’incompréhension. Malgré le brouillé de mes propres ressentis, je m’oblige à préciser :

— Il est peut-être un petit peu moins… encombrant ?

— Je ne t’ai jamais rencontré en Sublunaire, Ellée. Ch’peux pas vraiment t’confirmer toi…

— Quoiqu’il en soit, que ce soit mes cheveux ou ma taille, j’ai vraiment rien décidé de tout ça… Donc ? Comment ça se fait ?

— Franchement ? C’est dur à ‘xpliquer. C’est qu’on n’a pas trop donné d’explication officielle à ça, tu l’y vois, le hic c’est qu’on sait que pas. Surtout que pour les fois où ça arrive l’déconfiture, ben c’est pas voulu quoi. Mais quand même, j’crois que c’est… ‘fin, j’crois que c’est parce que parfois…

Séphora cherche ses mots tout en brossant ses cheveux de ses gros doigts.

— Parfois, il y a inadéquation entre ce qu’on montre et ce qu’on est, gnard.

Séphora et moi, nous sursautons. Nous n’avons pas entendu Michio arriver, lui qui a parlé d’une voix colérique, forte, et qui se tient maintenant debout derrière nous. Nous nous retournons d’un même geste. D’une humeur massacreuse, il nous toise de toute sa hauteur, traîne-misère avec ses vêtement loqueteux et membres décharnés, avant de gronder, vomissant ses mots :

— On aura vu des gens d’une rare beauté en Sublunaire mais d’une terrible laideur en Eurythmie. Des crevures de gens. À l’inverse, on aura vu des gens d’une triste laideur en Sublu’ mais, parce que l’âme qu’ils s’obstinent à porter est noble, se retrouvent prodigieusement beaux en Eury’. On aura vu des gens au sourire éblouissant en Lulu, et qui arborent en Mimi une pigmentation de cheveux plus terne, ou possèdent des yeux assombris, en raison d’une grande souffrance qu’ils portent constamment sur eux. On aura vu des gens à la tenue noire en ‘Lunaire, d’un genre maquillage sombre, vêtements sombres, teint cafardeux, et qui pourtant en ‘Rythmie ont les cheveux lumière, les yeux miroitants, la peau éclatante, juste parce qu’ils sont plus solaires que ce qu’ils font paraître, ou alors parce qu’ils ne peuvent s’empêcher d’espérer malgré tout, malgré les crouilles, et qu’alors c’est un gage comme un éclat de naïveté, une rincette de candeur, un refus au désespoir.

Il fait une petite pause, vrille sa pleine attention sur moi. Son plissement de paupière est incisif et tremblant, sa mine fauchée et mesquine. Il me jauge un instant, convulsion de dégoût sur ses lèvres, soudain crache sur le côté puis continue :

— Ce qu’il faut que tu comprennes, mon gars, c’est que ces écarts n’ont rien, rien, mais alors rien de bon. C’est une faille dans les Lois eurythméennes, une preuve que l’esprit possède en réalité plus de liberté que ce qu’on veut bien nous faire croire. D’emblée, les gens vont étiqueter ça « affront au gouvernement », et toi, évidemment, parce que tu ne pouvais pas faire autrement que ta petite personne particulière, tu fais exactement ce que tu ne dois pas faire. Ta splendide crinière des pâturages-là, fleurette et bleue : on la remarquera. Ta kretarr d’tronche poupée-soyeuse : aussi. Crois-moi, ça va jaser robuste, donc réjouis-toi pas d’tes ô trop ‘gnonnes p’tites folies ! Elles nous foutent plus dans la merdasse qu’autre chose. Point.

Je cligne des yeux, mon noeud au ventre qui se serre, se serre. Se plisse me froisse. Michio contorsionne un rictus médisant, avant de grandir sa colonne et me recouvrir de son ombre, plus écrasère que jamais. Le coeur piqué au vif, je finis néanmoins par durcir mon regard et lui faire remarquer, avec acidité :

— Comme je le disais à Séphora : je ne contrôle rien de tout ça.

— Et c’est bien ça le problème, gnard…

Je lâche un mauvais rire. Rétorque :

— Monsieur Michio, le monarque de je-n’sais-plus-quelle-assemblée, demande donc à mon subconscient de cesser d’être subconscient, de prendre ses responsabilités et de rendre les choses plus convenables socialement ?

Et alors que je m’attendais à ce qu’il réplique avec causticité, comme à son habitude, il me fixe un moment sans rien dire, éperdu dans ses pensées, puis porte son attention au-dessus de Séphora et moi, là-bas en direction de Valaska. Posture grave. Visage ombré. Cicatrice à l’oeil qui frémit. Enfin il gronde :

— Non.

Je ne comprends pas, arque un sourcil interrogateur qu’il ne voit pas, et c’est en analysant ses traits acres et sa posture rageuse, tendue vers la Ville-en-rougi’roche, que je réalise : son animosité, elle est tout droit dirigée contre l’Eurythmie. Déjà hier, c’était une tendance que je ressentais lorsqu’il me parlait du gouvernement eurythméen. Apparemment, quatre grands Augures détiennent l’ensemble du pouvoir, possédant la main-mise sur une série de lois dont les premières régulent le social, et dont les secondes, avec un grand L, posent des limites à ce qu’il est pratiquement possible de faire. Comme l’Eurythmie est un monde imaginaire, il ne faudrait pas que les gens se mettent à faire n’importe quoi, yihou pleine liberté de pensée ! et qu’ils remodèlent eux-mêmes l’espace en faisant émerger des volcans n’importe où, par exemple, ou encore qu’ils volivolent au ciel tout en crachant du feu. Et si Michio semblait abhorrer ces « Lois de l’esprit », j’avais trouvé pour ma part qu’elles avaient du bon, dans la mesure où elles évitent un chaos absolu. Mais là, à voir Michio respirer la répugnance, le regard fauchant l’horizon en deux… je me demande… et si, à l’instar du Sublunaire, on avait placé le curseur du contrôle un peu trop loin ?

Quoiqu’il en soit, Michio a fini par se tourner dans notre direction, ordonner d’un ton sec et claquant qu’on retourne dans la tanière pour discuter, un tas d’trucs à m’dire, là fait trop humide et pas envie d’détremper plus encore ses vêtements, kretarr. Et comme ça, il était loin, parti d’un pas austère sous la brumaille du ciel, nous laissant Séphora et moi en désarçonne sur notre pinacle, un brin ankyloses de n’avoir eu notre mot à dire. On s’est regardés, on a haussé des épaules, on n’a pas eu d’autre choix que finalement le suivre, retourner sous les miasmes de fumée, renfermé, cigaré, nourriture, parfum.

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Edouard PArle
Posté le 30/09/2023
Coucou Louison !
Ce chapitre avec Nova permet d'avoir encore quelques petits éléments sur l'univers parsemés au fil du texte. Tu arrives plutôt bien à éviter les intros pénibles tout en donnant beaucoup d'éléments au lecteur. On comprend maintenant à peu près les règles de l'eurythmie, pourquoi la sensibilité se réveille à 17 ans etc... C'est agréable d'avoir plus de clés pour comprendre l'histoire.
J'aime bien l'idée des apparences qui peuvent changer avec l'âme de leur possesseur, c'est une chouette idée et on devine que ça va influencer la suite pour Nova.
Le personnage de Michio est intéressant, j'aime bien la manière dont Nova tente d'interpréter sa colère, on se dit qu'il a quelques comptes à rendre avec le gouvernement. Son "non", fonctionne très bien dans le dialogue.
Petite remarque :
"avec un grand L, posent des limites" j'inverserais, ça me paraît plus compréhensible
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 15/10/2023
Hello Edouard !
Mille ans plus tard, eeeeenfin me voici ! ;))

Merci pour ta lecture et ton commentaire, comme toujours <3 Je suis contente d'apprendre que je largue pas trop d'informations d'un coup, c'est parfois un peu ma crainte, parce que je sais que j'ai beaucoup d'informations à donner et j'ai peur qu'à force ce soit juste chiant à lire haha x)
Tant mieux si tu apprécies le perso de Michio, je m'amuse beaucoup à écrire ses interactions avec Nova hahaha ;))
Merci pour la petite suggestion sur la phrase que t'as relevée ! Je vais modifier ça :)

Merci encore et à bientôt !
dodoreve
Posté le 05/12/2022
Yo je suis re-là parce qu’il est midi et que ma soupe chauffe

Déjà comment te dire que le mot « fefesses » pour commencer ce chapitre est particulièrement bien choisi ? Nova please

Au fait je crois pas l’avoir relevé mais Ellée en deuxième prénom je dis pourquoi pas mais surtout je trouve que « Nova Ellée » ensemble ça fait vraiment super chouette

« La porte ne s’ouvre qu’aux nourrissons, si bien qu’il est inévitable que ma première lune ce soit déroulée ici. » Question : d’après Florimond le premier homme a invité ses potos qui a priori n’étaient pas des nourrissons. Du coup c’était l’exception du début ?

« À qui l’accueil d’un enfant-chaos ? » C’est joli en bouche comme phrase

« Est-ce que ce serait pas fatiguant, des fois ? De continuellement vivre ? » Mais oui tellement ! Comment qu’ils font tes Eurythméens là

Alors le détail des marguerites dans les cheveux de Nova, là :
je
suis
fan

« Et mes lunettes d’aviateur qui étaient apparues hier, ce matin elles n’étaient plus là, comme si soudain je ne voulais plus d’elle » Elles au pluriel ouèche

Michio qui parle de Lulu et de Mimi ahah ça détonne tellement avec son attitude que ça rend le mignon des mots effrayant (du coup je valide)

« On aura vu des gens à la tenue noire en ‘Lunaire, d’un genre maquillage sombre, vêtements sombres, teint cafardeux, et qui pourtant en ‘Rythmie ont les cheveux lumière, les yeux miroitants, la peau éclatante, juste parce qu’ils sont plus solaires que ce qu’ils font paraître, ou alors parce qu’ils ne peuvent s’empêcher d’espérer malgré tout » Ok je veux voir Eustache en Mimi

Cool le moment où Nova se rend compte que l’animosité de Michio est dirigée contre l’Eurythmie ! On s’en doutait mais ça complexifie le personnage et son rapport au monde, puis ça fait grandir leur relation avec Nova en quelque sorte

Un détail que je n’ai pas encore relevé aussi c’est la sensation d’humide et toutes ces odeurs ! Je trouve ça cool que tu leur accordes autant d’attention, même si franch ça m'oppresse à l'idée de sentir ces choses aussi désagréables par la pensée ahah
Louison-
Posté le 10/12/2022
Yeeey Nova Ellée ensemble koool si t’aimes <3 En plus tavu Ellée – Ailé.e ça fait que Ellée est une personne aérienne ouèche.

« « La porte ne s’ouvre qu’aux nourrissons, si bien qu’il est inévitable que ma première lune ce soit déroulée ici. » Question : d’après Florimond le premier homme a invité ses potos qui a priori n’étaient pas des nourrissons. Du coup c’était l’exception du début ? » >> Ouééé si on veut ? Après lol cette fable c’est un peu allégorique et en vrai pour créer un mivage, beh c’est assez particulier et j’imagine pas vraiment le truc avec une « première fois » mais ça j’ajouterai de la nuance au tome 4123412423 lol.

Ahaha les marguerites dans les cheveux de Nova : M E R C I, chouette si t’es fan x)

Eustache en Eurythmiiiie moi aussi je veuuuuux. Et coolkicool que le perso de Michio soit un peu complexifié à travers son animosité contre l’Eurythmie ^-^

Ma réponse est si courte argh j’ai honte, mais voilouille le reste de ce que t’as dit : je fonds et je dis merci tout immense.
dodoreve
Posté le 10/12/2022
"Yeeey Nova Ellée ensemble koool si t’aimes <3 En plus tavu Ellée – Ailé.e ça fait que Ellée est une personne aérienne ouèche." Ouiiiii d'ailleurs j'ai l'impression que tu avais dû nous en parler déjà non ? J'avais peut-être oublié je sais pas
(et aussi un jour j'avais rêvé que j'étais une femme pirate incroyablement badasse qui s'appelait Elle/Aile/L donc oui je turbo valide l'aérien)

sinon svp je rajoute une couche sur : oui les marguerites
oui Eustache en Eurythmie

en vrai j'aimerais trop que tu m'envoies des descriptions portrait robot qui résume toute leur apparence juste pour que je les dessine mais probablement que j'oserais pas te les envoyer après donc bon ce serait sans doute de l'injustice injuste
Louison-
Posté le 10/12/2022
Ah oui c'est possible que je vous ai déjà parlé de Ellée - Ailé.e et OUI CARREMENT c'était justement après que tu nous avais parlé de ta femme pirate qui s'appelait Elle/Aile/L !!!!

AH OUI JE VEUX QUE TU DESSINES ????????????????????????????????? C'EST OÙ K'ON SIGNE ?
Romane
Posté le 10/08/2022
Décidément, j’aime beaucoup Michio !

J’apprécie beaucoup qu’on est de manière si limpide les règles d’accès à l’Eurythmie. Encore une fois, j’aime l’idée que ce monde parfait cache en fait un système dictatorial qui met en danger des innocents. Ça apporte un vrai plus à l’histoire, de la tension.

«  Monsieur Michio, le monarque de je-n’sais-plus-quelle-assemblée, demande donc à mon subconscient de cesser d’être subconscient, de prendre ses responsabilités et de rendre les choses plus convenables socialement ?

Et alors que je m’attendais à ce qu’il réplique avec causticité, comme à son habitude, il me fixe un moment sans rien dire, éperdu dans ses pensées, puis porte son attention au-dessus de Séphora et moi, là-bas en direction de Valaska. Posture grave. Visage ombré. Cicatrice à l’oeil qui frémit. Enfin il gronde :

— Non. »
==> Voilà pourquoi j’aime Michio, ou plutôt, ton écriture de Michio : on a un mini-paragraphe, un mot, mais la noirceur de l’instant nous heurte de plein fouet ! J’adore ce passage, bien joué :D
Louison-
Posté le 12/08/2022
hahah yeees Michio, koeur sur lui <3

Tant mieux aussi si tu apprécies le système dictatorial qui se cache là-derrière, presque l'essentiel de l'histoire va tourner autour de cet enjeu-là :) <3
Et re-merci pour le passage que tu relèves, je suis contente si tu apprécies Michio <3 A voir si cette impression se confirme par la suite haha, pour ma part je pense c'est l'un de mes persos préférés mais ce type n'est pas toujours très tendre x)

Bref ! Sinon, encore merci tout plein pour ta lecture et tes coms, ça fait extra plaisir <3 <3 <3 (si jamais ça t'es plus facile de faire des retours sur WhatsApp, que ce soit par écrit ou en audio, sache que moi ça m'est complètement égal donc sens-toi libre de faire comme tu le sens ! (enfin bien sûr tu n'es pas obligée de continuer/faire des retours mais dans le cas où tu en aurais envie, voilà je te dis ^^)

Immense bisou sur toi ! Et merci encore pour tout <3
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