— Monsieur l’Agent, ouvrez-moi !
— Le Bureau de Police est fermé à cette heure-ci, monsieur Patober.
— Mais…
— Mais, rien du tout. Les heures, ce sont les heures.
— Et, si je vous dis que je peux faire avancer votre enquête sur les six pieds que j’ai vus l’autre soir ?
— Ah oui ?
— Oui. Vous m’ouvrez la porte ?
— Non. Nous sommes fermés, monsieur Patober.
— J’ai le nom de celui qui porte un tatouage de kraken à la cheville gauche.
— Ah oui ?
— Oui, monsieur l’Agent.
— Comment s’appelle-t-il ?
— Ouvrez-moi la porte.
— Monsieur « Ouvrez-moi-la-porte » ?
— Non. Ouvrez-moi et je vous réponds.
— Non. Le Bureau de Police est fermé, monsieur Patober.
— J’ai son nom, son adresse, sa profession. Ouvrez-moi et vous l’arrêtez dans l’heure qui suit.
— Non.
— Monsieur l’Agent, vous ne voulez pas résoudre cette affaire ?
— Bien sûr que si.
— Et alors ?
— Alors ? Le Bureau de Police est fermé.
— Interrogez-moi à travers la porte ?
— Je ne sais pas.
— Comment ça ?
— Le Bureau de Police est fermé.
— Oui. Mais, si vous recevez mon témoignage en maintenant la porte fermée, vous pourrez faire avancer l’enquête.
— Ça se tient.
— Le temps presse.
— Alors, monsieur Patober, que savez-vous sur l’homme au tatouage de kraken à la cheville gauche ?
J'accroche vraiment bien à l'humour de cette histoire et à son format minimaliste. <3
-- Interrogez-moi à travers la porte ?
— Je ne sais pas.
— Comment ça ?
Votre phrase "je ne sais pas" m'a perturbée. On dirait que le policier ne sais pas interroger une personnage avec une porte fermée ou bien réfléchit-il à la loi, est-ce qu'elle l'autorise à interroger une personne alors que la porte est fermée ?