— Paëlla ! Paëlla !
— Patober ! Ça a l’air urgent… Que se passe-t-il ?
— L’Agent a arrêté le docteur Canet-Lony.
— Aussi vite ?
— J’ai beaucoup insisté pour qu’il entende mon témoignage.
— Je t’avais dit qu’il était tard. L’Agent, il est comme les autres. Il respecte les horaires à la minute près.
— Une porte fermée nous séparait. Mais, il m’a écouté.
— C’est un bon Agent.
— Oui.
— Le docteur a avoué être l’assassin ?
— Je ne sais pas. Je n’arrive pas à joindre l’Agent depuis tout à l’heure. Dès que j’appelle, je tombe sur son répondeur.
— Son répondeur ?
— Oui. Une espèce de musique au loin. Impossible de laisser un message.
— Il t’a mis en attente.
— Non, non. Je sais à quoi ressemble une musique d’attente.
— Ah ?
— Il ne décroche pas, tout simplement. Il doit être occupé.
— C’est moi ou tu le boudes plus du tout ?
— Après mon témoignage, il s’est habillé en civil et il a ouvert la porte. Nous avons beaucoup discuté.
— Me dis pas que tu l’appelles sur son numéro personnel ?
— Il me l’a donné après la longue discussion.
— Je comprends mieux pour la musique au loin.
— Ah ?
— Sur les téléphones personnels, c’est fréquent. J’ai lu que ça servait à calmer la frustration de celles et ceux qui appellent.
— Ah…
— La musique lointaine mise à part, vous avez blablaté tant que ça, l’Agent et toi ?
— Plutôt, oui.
— Vous avez causé de quoi ? Il est célibataire ?
— Il dit que oui.
— Il te plaît ?
— Je dois dire que sa compagnie m’est agréable. Nous avons abordé plein de sujets.
— Comme sa coiffure d’araignée ?
— Ce n’est qu’une coiffure. Aucune araignée ne s’est nichée sur son crâne, Paëlla. J’ai vérifié.