— Maman… Il a vraiment dit « Les brocolis m’ont tout raconté » ?
— Mot pour mot, Jean-Baptiste. Mot pour mot. Et ce n’est pas tout…
— Des légumes qui lui parlent, ce n’est pas suffisant ?
— Les brocolis le montent contre nous, à l’écouter. Ils communiquent à travers ses cauchemars.
— Tu sens qu’il pourrait s’isoler de nous ?
— Il se braque déjà contre moi. Pour lui, je ne l’aime plus, j’ai pitié de lui, je vais le trouver désintéressant et repoussant s’il perd son restaurant et le prestige qui va avec. Je n’en ai qu’après son argent, sa célébrité. Je regrette toute notre vie ensemble. Je rêve de me retrouver dans les bras de n’importe quel homme…
— Il a vraiment perdu la tête…
— Je refusais de l’admettre mais…
— Mais ?
— Je pense que tu as raison.
— Vraiment ? Tu le reconnais ?
— Il faut faire quelque chose. Je ne le reconnais plus. J’ai peur de le perde. J’ai peur qu’il perde tout le monde…
— Il ne nous perdra pas, ni toi ni moi. Je vais en parler à Brock. À nous trois, nous allons trouver le moyen de sauver papa.
— Brock ? Tu n’as pas peur qu’il… qu’il écrive un article qui raconte un peu trop tout ce qui se passe dans la tête de ton père en ce moment ?
— Brock, c’est la famille, maman. Il protégera papa, comme toi et moi.
— Je l’espère…
Possible que ce soit lent à ce stade de l'histoire, en effet.
Juste un petit truc :
— Mais ?
— Je pense que tu as raison.
— Vraiment ? Tu le reconnais ?
Je supprimerai cette dernière phrase et je raccrocherai directement sur la suite :
— Je pense que tu as raison. Il faut faire quelque chose. Je ne le reconnais plus. J’ai peur de le perde. J’ai peur qu’il perde tout le monde…
Pour moi, il n'est pas utile que le fils insiste sur le fait que la mère doit reconnaître son erreur, mais encore une fois, c'est toi le chef.
Génial si ça coule bien quand même. Merci ! :)