— Patober, avec l’Agent, tu as deux possibilités : marche ou rêve.
— Marcher ou rêver ?
— Marcher sur une ligne droite, déserte et infinie ou rêver d’un bonheur à portée de main.
— Décidément, Paëlla, tu veux vraiment que je sorte avec lui ?
— Quand tu en parles, tu as des étoiles dans les yeux et des papillons dans le ventre.
— Tu n’as peut-être pas tort…
— Donc, marche ou rêve.
— Je ne sais pas.
— Je te conseille de rêver.
— Tu crois ?
— Après Rizotto, tu as le droit au bonheur.
— Je n’en sais rien. Des fois, je me dis que non. Que le bonheur n’est pas fait pour moi.
— Même Moussaka est d’accord avec moi, Patober. Tu mérites d’être heureux.
— Tu en as parlé à ta sœur ?
— Bien évidemment. Elle et moi, on se dit tout.
— Toi et moi, aussi, nous nous disons tout.
— Normalement.
— Comment ça, normalement ?
— Tu veux pas admettre que tu veux sortir avec l’Agent.
— Parce que ce n’est pas si clair dans ma tête.
— Marche ou rêve. Vis ou vis pas.
— À choisir, je préfère vivre.
— Donc, rêve. Propose à l’Agent de l’inviter au restaurant.
— Et s’il fait une réaction allergique plus ou moins mortelle en plein milieu du rendez-vous ?
— Propose-lui un cinéma, dans ce cas.
— Et s’il déteste le film ? Ou pire, s’il impose le film que nous allons regarder ?
— Propose-lui une promenade en ville.
— Et s’il a peur de la foule ?
— Dans la nature.
— Et s’il n’aime pas le calme de la campagne ?
— Patober…
— Oui ?
— Tu as peur de te lancer dans une nouvelle relation, n’est-ce pas ?
— Je ne sais pas.
— Je t’ai dit « marche ou rêve », pas « marche ou crève ». Un rendez-vous, ça craint rien.
Cette phrase me parait mal formulée
— Donc, rêve. Propose à l’Agent de l’inviter au restaurant.
J'aurai plutôt écrit :
— Donc, rêve. Invite cet Agent au restaurant.
Les peurs de Patober sont trop nombreuses à mon goût. Cela alourdit votre texte.
Je trouve que ça fait un peu trop de ” et si ”
Et il lui a pas dit marche ou crève, mais l’expression est si connu que c’est un peu sous-entendu.