15 : La fuite

Les cheveux blancs de Mémé se détachèrent de l’obscurité. Elle osait enfin sortir de sa cachette. Mémé était lâche. Elle l’avait laissée et plan et la voilà qui revenait comme une fleur sur le champ de bataille.

— Judy, Pierre.

Elle s’inclina, comme pour les saluer.

Judy avait le souffle coupé : Comment pouvait-elle feindre autant d’indifférence ?

— Après vous. La maison est au bout de la rue.

Déconcerté, Pierre observait Judy. Elle réalisa que tout son corps s’était tendu, et que chacun de ses gestes étaient crispés. Elle suivit les indications de Mémé, d’une démarche qui laissait sans doute transparaître la raideur de sa colère.

Les rues grises se découpèrent entre les réverbères orangés, remplis de feu-follet. Les maisons se serraient les unes aux autres comme si elles sentaient l’hiver approcher. Judy sentait jusqu’au givre grincer sous ses chaussures.

La petite silhouette de Mémé s’arrêta au niveau de la maison la plus basse de toutes, lambrissée aux pots de fleurs vides. Les flammes de la cheminée projetaient leurs ombres démesurées sur le sol.

Judy suivit Pierre et Mémé à l’intérieur. La chaleur fourmilla dans ses pieds et ses doigts. Elle posa son sac sur une commode sans le lâcher.

— Explique-moi, dit Judy.

— Judy…

— Tu sais qui je suis. Qui nous sommes (elle indiqua Pierre). Tu as bien retenu mes lignes de vie lors de tes séances de pseudo-voyance. Tu savais. Et tu n’as rien dit. Au lieu de ça, tu t’es barrée.

Les larmes commençaient à écraser ses mots.

— C’est à cause de toi que papa n’est plus là.

Judy s’approcha de Mémé, en retenant ses bras coincés l’un à l’autre, pour parer à toute tentation de frapper quoi que ce soit, ou qui que ce soit.

— Pourquoi ?

— Gaspard ne voulait pas que tu saches trop tôt.

Parce qu’il savait ? Bien sûr qu’il savait. Un couteau brûlant déchira son cœur. Ils lui mentaient tous, même lui.

— Et pourquoi tu es partie ?

— J’ai découvert trop tard ce que les Lombrics…

Mémé avait donc du mal à parler. Ça ne lui ressemblait pas.

— J’étais trop loin. Je n’avais que le feu. Et rester s’était me livrer également. Ils recherchaient tous ceux qu’ils savaient important pour toi et qui étaient susceptibles de te protéger. Je ne savais pas où tu te trouvais, je savais juste que tu reviendrais.

— Comment tu as su ?

— Les Chaussettes violettes m’ont averti que les Lombrics avaient localisé la fille et qu’elle se trouvait aux doigts de fée…

Chaussettes violettes. Le nom d’organisation secrète le plus ridicule qu’elle n’avait jamais entendu de sa vie.

Mémé sourit : « S’il te plaît… ».

— Où est ma chambre ? dit Judy, en guise de répondre.

Elle n’avait pas envie d’être aimable.

— En haut, première porte du couloir.

— Merci.

Judy passa devant Pierre et sa valise, sans un regard, les joues rouges de colère et puis de honte quand elle s’aperçut qu’il avait assisté à la conversation. Mais qu’est-ce qu’elle en avait à faire de ce qu’il pensait ?

Elle grimpa les escaliers quatre à quatre et se rua dans la chambre sans allumer la lumière – les feu-follets restèrent cloitrés dans leur boîte opaque. Un sanglot la secoua. Elle n’avait presque jamais pleuré en seize ans d’existence aux doigts de fée. C’était comme si elle rattrapait toutes les larmes qu’elle n’avait pas versées pendant tout ce temps depuis que son père avait disparu.

La carcasse du lit, fait et bordé, se tenait en face d’un petit bureau et d’une armoire. Pas un objet ne dépassait des meubles, conférant à la pièce une atmosphère austère. Judy ouvrit son sac et en extirpa une bouteille en verre que les dortoirs offraient à chacun de ses occupants. L’eau accrochait la lumière qui tombait au travers des rideaux tirés et de l’espace entre la porte et le parquet.

Qu’est-ce qu’elle donnerait pour que l’Eau suive sa volonté. Pour que les gouttes s’échappent et s’envolent, s’étendent et se rétractent, se suspendent dans le vide et le temps. Son éveil au chalet de M. Olivertown paraissait appartenir à une autre vie.

Jeter la bouteille au mur la démangeait. Qu’est-ce qu’elle avait envie de le faire… Elle serra fort les poings. Non.  

Elle se leva avec la bouteille. Elle allait danser ce stupide enchaînement du héron. Elle avança d’un pas, leva la bouteille devant elle et puisa en elle la force de résister à l’abandon. Elle laissa son bras tomber et lâcha la bouteille. La bouteille n’atteignit pas le sol, retenu par un fil invisible.

L’Eau bouillonnait dans sa tête, elle sentait la résistance à la gravité pulser dans sa boîte crânienne et les centilitres d’eau la supplier de tomber. Un fourmillement traversa son bras, qu’elle allongea lentement. L’eau suivit son geste avec délicatesse. La bouteille roula sur le parquet inégal jusqu’à la fenêtre.

Elle l’avait fait. C’était si inattendu qu’elle ne parvenait pas à s’en réjouir.

— Je l’ai fait, répéta-t-elle, entre ses lèvres pour l’entendre par ses propres oreilles.

Elle ouvrit les vitres sans volet. L’Eau l’écoutait. Au prix, certes, d’efforts et de fatigue ; déjà, la douleur cognait à ses tempes, mais elle savait qu’elle pourrait le refaire. Elle avait juste à… lever la main et la redescendre. La bouteille rebondit sur le matelas.

Un grand sourire effaça le sel de son visage.

Sa chambre ne donnait pas sur la rue mais sur un champ délimité par une haie. On avait du mal à distinguer l’herbe : l’énorme ballon d’une montgolfière s’agitait, retenue par des cordes et des sacs de sable. Son froissement régulier était discret. Prêt à l’emploi.

L’air était clair. Le silence semblait posséder le monde.

La Cérémonie des Esprits se déroulait dans deux jours. Otaïla reprenait dans deux jours. Il fallait presque une journée pour aller aux Doigts de fée. Deux jours, c’était ce qui lui fallait. Elle se précipita dans son sac. La clef de l’horlogerie luisait dans un coin de tissu. Elle l’avait toujours gardé sur elle. Elle pourrait dormir là-bas. Avec un peu de chance, elle trouverait l’horlogerie simplement fermée par Sigmund Mauser, sans nouveau locataire. Simplement en vacances pour une durée indéterminée. Les seules vacances que l’horlogerie avait prises depuis que les Blyton y avaient posé rouages et bagages.

On toqua à la porte. Judy sursauta et laissa tomber son sac. Mémé passa sa tête par l’embrasure.

— On mange, dit-elle.

Et elle partit.

Rien ne serait plus jamais comme avant. Elles ne partageraient plus jamais la même complicité, les mêmes rires, Mémé ne lui apprendrait plus à imiter les pets avec sa bouche ou des techniques de maître du Feu dans le dos de son père. En fait, elle pleurait plus cette perte-là que son abandon.

Judy referma la fenêtre. Après manger. Au petit matin.

 

Ils étaient les trois autour d’une table ronde, un bol de soupe sous la cuiller, et une lampe sans abat-jour pour les surveiller. Le calme était inconfortable. Du moins, Pierre contribuait à le rendre particulière inconfortable. Il gesticulait sur sa chaise, croisait les jambes, les décroisait, cherchait le sel, se rasseyait…

Mémé s’éclaircit la gorge.

— Alors, Otaïla vous plaît ?

— On s’y habitue, dit Pierre. Cette école n’est pas spécialement faite pour nous…

Peut-être un jour.

Judy attrapa son verre d’eau et but d’une traite.

— Je préférais aussi m’amuser à bricoler des babioles que de suivre un cours de focologie ou de physique du feu.

T’amuser à imiter l’accent des Audaliens en pleine brocante, par exemple.

Elle se surprenait à regretter le temps d’avant. C’était ironique, parce qu’avant, elle cherchait par tous les moyens à s’extraire de ces brocantes.

— Mais je dois dire que j’ai beaucoup appris. Surtout avec ma connexion. Otaïla ne tient pas sa réputation de nulle part.

Pierre acquiesça.

— Je ne suis pas là pour vous pourrir la vie, dit Mémé. Vous pouvez me faire confiance. Je vous protégerai toujours des Lombrics.

— Toujours ? reprit Judy, même si elle savait qu’elle ne devrait pas mettre de l’huile sur le feu.

Et à jouer avec le feu, elle perdrait toujours. Judy n’était pas la maître du Feu à cette table. Mémé ne répondit pas. Elle ne laisserait pas Judy se brûler.

 

Mémé avait l’habitude de se lever tôt, aux galeries. Ça n’étonnerait pas Judy que ce soit toujours le cas aujourd’hui. Elle attendit dans sa chambre que Mémé monte dans la sienne et qu’elle éteigne les feu-follets. Quand le parquet ne grinça plus pendant au moins dix minutes, minuit était passé. Judy sortit lentement dans le couloir, son sac sur l’épaule, la bouteille d’eau dans l’autre. Le plancher grinçait affreusement. Elle espérait juste que, s’ils l’entendaient, Pierre et Mémé mettent ces bruits sur le compte d’un aller aux toilettes (et qu’ils n’attendent jamais son retour).

Elle descendit les escaliers en s’appuyant sur la rambarde plus que sur les marches et entrouvrit le robinet de l’évier pour remplir l’eau de sa bouteille. Qui savait combien de temps elle passerait sans accès à l’eau potable ?

 

Les clefs étaient sur la porte. Elle n’avait qu’à les tourner délicatement… clic !

La fatigue embrumait son esprit, mais elle parvint à sortir de la maison sans grand fracas. Elle boutonna son manteau jusqu’au menton et contourna la maison. La montgolfière était une ombre gigantesque au-dessus d’elle. On aurait dit une autre maison ou un amas d’arbres.

Un souffle discret et ténébreux la maintenait gonflée, chargé de gaz, alimenté par des braises rougeoyantes. Mémé pensait peut-être repartir le lendemain, tôt. La plupart des riches propriétaires de montgolfières les laissaient comme ça s’essouffler quand ils prévoyaient plusieurs voyages dans la même semaine. Cela évitait de débourser trop de temps à regonfler le ballon.

Voilà qu’elle se mesurait à un premier problème, et de taille : elle ne savait pas comment faire décoller une montgolfière ni comment la diriger. Elle se massa le front. Elle devait partir maintenant. Elle n’avait pas le choix. Elle devait trouver une solution.

Elle s’approcha de la nacelle en osier, tâta son solide entrelac avant d’y jeter son sac.

3 grande rue.

Nathanaël.

Elle commençait à voir double. Elle tapota ses joues. Ce n’était pas le moment de divaguer, encore moins de s’endormir.

Nathanaël était la seule personne en qui elle avait véritablement confiance. La seule personne avec qui elle pouvait parler sans douter à chaque mot. La seule personne avec qui ses pensées étaient claires. Pourquoi serait-ce une mauvaise idée ? Parce que les Lombrics tuent. Parce qu’il n’a rien à voir avec tout ça…

Justement, c’était pour ça qu’elle avait besoin de lui. Il n’était peut-être pas maître du Feu ni de l’Air mais il saurait voir une solution, elle en était sûre.

Ou peut-être se mentait-elle ? Elle avait simplement besoin de compagnie ? Était-ce la solitude qui la rendait folle, ce manque constant de famille…

— Ça suffit, marmonna-t-elle.

Elle fit demi-tour et longea la rue de la maison de Mémé. La grande rue devait être facile à trouver, la plus grande rue, certainement une ligne droite qui menait à la place centrale de ce village battue par les vents marins. Elle respirait le sel et les effluves puissantes de la marée basse.

Le 3 était placardé sur le mur d’une maison haute prise en étau entre deux petites maisons. Elle ne pouvait pas l’appeler, crier son nom au risque de réveiller tout le quartier. Une montée de stress fit flageoler ses jambes. Le temps passait.

Elle essaya de balancer une boule d’eau sur la vitre du dernier étage en espérant que c’était celle de Nathanaël. Mais l’entreprise était trop épuisante pour ses nouvelles capacités de Connectée. Heureusement d’ailleurs, ce n’était peut-être pas sa chambre, et elle ne tenait pas à se retrouver nez à nez avec les parents de Nathanaël en pleine nuit.

Elle devait renoncer.

Les gonds des volets crissèrent. Judy se plaqua contre le mur.

— Y a quelqu’un ? fit une voix ensommeillée.

— Alice, tu ne dors pas ? s’énerva celle, claire et chantante, de Nathanaël.

Judy sortit de l’ombre.

— Nathanaël ?

Une petite fille la dévisagea avec des gros yeux ronds. Elle avait les mêmes cheveux blonds et le même regard sincère. Nathanaël bondit hors de son lit.

— Judy ? Qu’est-ce que tu fais là ?

C’était la pire idée qu’elle n’avait jamais eue.

— Rien, dit-elle. Petite visite de courtoisie.

— T’as vu l’heure qui l’est ? chuchota-t-il.

— J’ai pas trop le temps de parler des heures qui passent, à vrai dire.

— C’est qui ? demanda Alice.

— Va te coucher, dit Nathanaël. C’est une amie d’Otaïla. On a un problème… sur la mécanique, un travail de groupe, urgent. Va te coucher, je te dis. (Puis à l’adresse de Judy :) Toi tu attends là.

Il referma les volets.

Judy se retrouva à nouveau seule, et compta les minutes en marchant en long et en large de la rue. En espérant que les parents de Nathanaël aient le sommeil très lourd. Ils l’avaient peut-être entendu – ou sa sœur l’avait dénoncé – et elle ne le verrait jamais sortir. Elle jeta un œil à sa montre : ça faisait déjà sept minutes…

Enfin, la porte d’entrée s’ouvrit et Nathanaël, emmitouflé dans une grosse doudoune, se planta devant elle.

— T’es vraiment malade, dit-il.

Puis il sortit un sac de son dos.

— On va où ? J’ai pris de quoi manger… un jour ou deux, limite. Ça suffira ?

Judy sauta dans ses bras de soulagement.

— T’es génial, Nathanaël. On te l’a déjà dit ? Suis-moi. Tu ne vas pas le regretter.

Elle dévala la rue en riant. Son entreprise n’était pas passée loin de tomber à l’eau.

— Tu sais piloter une montgolfière, dit-elle en contournant la maison de Mémé.

— Pardon ?

Nathanaël se figea en voyant la montgolfière.

— Tu comptes vraim…

— Pas le choix. Tu peux toujours rester ici, si tu veux.

— Mais tu ne sais pas piloter une montgolfière, protesta Nathanaël.

— Schsch…, fit Judy en montrant la fenêtre du premier étage. Non, et toi ?

— Comment tu veux que je sache conduire un truc pareil alors que je ne sais même pas conduire une voiture ?

Judy haussa les épaules.

— On va bien apprendre. Je suis sûre qu’il y a une notice à l’intérieur.

Judy sauta dans la nacelle.

— Le brûleur chauffe. Il suffit de contrôler le gaz et couper les cordes et les sacs de sable. Et les commandes doivent être quelque part par-là.

—  Heu, dit Nathanaël. Je ne crois pas qu’il y ait de commandes à proprement parler…

— Qu’est-ce que vous faites là ?

Judy et Nathanaël levèrent d’un même mouvement les yeux vers la rue. Pierre était debout, en pyjama, une lanterne de feu-follets dans la main.

Il ne manquait plus que lui.

— On part, dit Judy. Un problème ?

— Oui. Où ?

Nathanaël la questionna à son tour du regard.

— À Edel.

— Pour ?

— Trouver le chef des Lombrics, probablement le ministre Aster, aussi père de Kateline.

Elle dégoupilla un peu plus la bombonne de gaz et les flammes s’allumèrent franchement, illuminant le plancher, les sacs de vivre et les outils de manœuvre, comme un couteau logé dans l’osier. Elle commença à dénouer les cordes. Dans quelques minutes, ce seraient au tour de Mémé, et il ne faisait aucun doute qu’elle l’empêcherait de partir, comme le ferait n’importe qui de sensé. Comme Lunaé, Eustache ou M. Olivertown qui voulaient lui faire croire qu’ils la protégeaient en complotant dans son dos.

— Le but est évidemment de retrouver et libérer mon père.

— Attends, dit Nathanaël.

Il grimpa dans la nacelle, un pied après l’autre.

— Tu pourrais te faire tuer, dit Pierre à Nathanaël.

— Arrête de faire les rabats-joies. Tu me prends pour un lapin de six semaines ? J’ai le droit de choisir l’aventure.

Pierre pinça les lèvres, pas convaincu, en marchant vers eux.

— Vous aurez besoin d’un Connecté à l’Air pour diriger cette montgolfière. Vous savez que le seul moyen de la diriger, c’est d’utiliser les courants ascendants, descendant et les vents est, ouest, nord et sud ?

          Judy jeta un coup d’œil dans la nacelle. Il devait y avoir de la place pour quatre personnes, guère plus.

— Si tu nous fais la morale, le prévint Judy, en levant le doigt mais l’abaissant aussitôt :

La silhouette menue de Mémé se découpait là où se tenait Pierre quelques instants plus tôt. Sa maîtrise du Feu pourrait difficilement les arrêter sans les blesser ni détruire le ballon. Ils avaient une chance de réussir à s’enfuir, et c’était maintenant.

—  Dépêche-toi, Pierre.

Judy attrapa le couteau accroché au bastingage de la nacelle et trancha les fils qui maintenaient les sacs à bord. Enfin, leur plancher s’éleva, et tangua brutalement. Judy s’accrocha de toutes ses forces à la nacelle pour se stabiliser et coupa les derniers liens.

Pierre se mit à courir.

Mémé ne bougea pas.

— Judy, cria-t-elle, mais le souffle du brûleur engloutissait la plupart de ses mots.

Pierre s’agrippa à la nacelle et Judy et Nathanaël le hissèrent à l’intérieur avant qu’il ne glisse.

— Je ne t’abandonnerai... On viendra…

Mais le village se transformait déjà en grosse tâche brune entre la mer noire et les champs.

— Qu’est-ce qu’elle a dit ? demanda Judy.

— Qu’ils viendraient nous chercher, répondit Nathanaël.

— Ça m’aurait étonnée, dit Judy. Ils ne savent pas où l’on va de toute façon.

— Les Chaussettes violettes, dit Pierre. Ils viendront tous nous chercher. Elle fait partie des Chaussettes violettes, reprit-il pour Nathanaël quand celui-ci prit une inspiration agacée. C’est un groupe, avec M. Olivertown et Lunaé et Eustache, qui lutte contre les Lombrics.

Ils ne savent pas où l’on va de toute façon.

Vraiment ? Mémé n’avait pas articulé un seul geste pour les retenir.

Ça voulait dire qu’elle savait où elle allait. Elle l’avait toujours su.

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