16 | Nous enfant-chaos

Notes de l’auteur : Chapitre mis à jour le 13.10.23.

NOVA  ELLÉE.

Collantes mes paupières. Tête sourdée, si lourde qu’elle porte le poids du ciel et me frappe l’oeil droit. Frisson sur mon buste. Corps strident tout partout, surtout mon bras qu’on a tranché, pas tranché, il gonflo-incendie et m’envoie d’insoutenables tapées. Peine à respirer, fièvre et nausée. Papillonne des yeux, les ouvre dans un effort surhumain. Lumière, m’éblouit, accentue mes lancées au front. Fait mi-sombre mi-lueur. Des points noirs valsent. Et une silhouette qui se détache, jcrois, quelque chose comme le buste d’une femme inclinée et c’est une femme qui parle, peut-être ? Je ne sais, n’entends pas bien, qu’est-ce que jfais là ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Me redresse, j’essaie du moins, pourquoi jvois tout tourner ?

— Hé là, doucement !

Jmarmonne quelque chose, demande de m’expliquer, sais pas si on me comprend, devais pas être très claire… ma mâchoire toute transie et écrasante, nez qu’on fustige… ma vue néanmoins s’améliore, on presse quelque chose sur mon épaule, suis à torse nu, les yeux ça reste flou, pas mes lunettes, flûte, le bras cognécogne, ma tête qui dodeline, les traits de la personne se font plus nets, des chveux roux, un chignon d’un côté de la tête mais de l’autre c’est tombé, les chveux, jfrissonne, cligne des yeux, encore, les siens sont noisettes, un nez un peu épaté. Du temps passe, un chouilla, mes pensées finissent par s’éclaircir, et alors :

— Maxine ! m’écrié-je en sursautant de surprise.

— Hé ça va, calme Nova ! Oui c’est moi mais reste tranqu–

— On est où ?

— –ille, fais pas de mouvements trop brusques ! T’es sacrément amoché quand même…

J’apaise ma respiration qui soudain courait, essaie de détendre mon buste. Nous sommes à l’intérieur, assises par terre, Maxine m’a appuyée contre un mur et, un chiffon à la main, nettoie mes éraflures. Encore elle tamponne à mon épaule, jgrimace, appuie ma tête contre la paroi et ferme les yeux un court instant, les lèvres pincées pour retenir mes gémissements de douleur. Elle avait passé un tissu autour de ma nuque, avait glissé mon bras dedans pour le maintenir immobile.

— Comment tu te sens ? murmure-t-elle. J’ai voulu t’emmener à l’hôpital, mais les Grisœils ratissent les rues à ta recherche, et sûrement qu’ils passeront dans les hôpitaux, alors…

— Alors je suis vouée à mourir d’agonie à cause de deux ou trois égratignures… Ô malheur !

— Nova. Tu n’as pas juste deux ou trois égratignures.

— Ok. Peut-être quatre.

— Et un bras tourné dans un sens qui… Écoute, on attend que les choses se tassent dehors, après je te ramène au Pensionnat et on fera venir un médecin.

— Tu ne m’as toujours pas dit où on est ?

— À l’Arbolifère.

Surprise, j’ouvre les yeux et redresse la tête, examine autour de nous. Effectivement, nous nous trouvons dans le café de mon oncle, dans ce couloir en fond de salle qui mène à la cuisine, loin de la baie vitrée donnant sur la rue. Maxine a allumé la grêle ampoule qui mollement pend au plafond, a amené une trousse de secours, sûrement celle que Milan garde à la cuisine, deux seaux d’eau, un tas de chiffons dont plusieurs, tachés de sang et de goudron, s’entassent miteux à ses côtés. Elle en mouille un propre, entreprend de laver une partie de mon ventre éraillé. Jgrimace, serre les poings en bloquant ma respiration.

— Qu’est-ce qu’on fait à l’Arbolifère ? croassé-je alors, entre deux geignements.

— Désolée, c’était un peu la panique. C’est le premier endroit auquel j’ai pensé et… pas trop loin de là où on était.

Mon crâne bossèle et pèse, pèse. Mon bras gonfle et pulse, pulse. Mâchmurmurante, jparviens quand même à lui demander… comment t’es entrée ? Milan t’a pas donné les clefs, si ? Et d’ailleurs comment t’as fait pour me traîner là sans que les Grisœils t’attrapent ? Et en fait, comment t’as su ? Comment t’as fait pour me trouver ? Bouche pâteuse, température qui grimpe, ventre qui nauséeuse. Maxine ose un maigre sourire, teinté de tristesse dans la semi-obscurité, passe un autre chiffon, cette fois froid, sur mon front brûlant.

— Calme-toi, Nova. Je comprends que tout soit confus mais il vaut mieux que je t’explique plus tard, quand on sera sortis de là. Tu veux quelque chose à boire ? Et outre ton bras et ta peau éraflée, dis-moi t’as mal où ? Heureusement d’ailleurs que la pluie ne t’a laissé que des brûlures superficielles, parce que sinon…

Je l’observe encore. Mes pensées s’éloignent, lourdes et engourdies. Peine à réfléchir, peine à respirer, tout m’échappe et tout chauffe à l’intérieur. Perles de sueur sur ma peau. Néanmoins j’essaie de joindre les deux bouts, alors je continue de l’examiner, les sourcils froncés, jusqu’à ce que mon regard tombe sur sa longue cape, verte-obscurité, gratinée à plusieurs endroits. Une partie d’ombre s’éclaire. La mâchoire cotonneuse, je lâche :

— C’est toi l’Ondée… c-celle que j’ai aperçue avant que les Grisœils… ‘fin…

— Je vais changer l’eau. Je reviens.

J’ai aussitôt protesté mais Maxine, dans un bruissement de robe, était déjà partie. Jsoupire, repose la tête contre le mur, des larmes à la bordure des cils tant tout écume les tapées du bras, du crâne, du nez. Peau-écorchure. Câlin, le sommeil me rappelait, toutefois je faisais mon possible pour y résister. Non seulement je voulais des réponses, mais si on devait retourner au Pensionnat, mieux valait que je sois consciente. Les choses étaient déjà suffisamment difficiles comme cela, inutile de les compliquer davantage…

— Nova ?

J’étais lasse et je voulais que tout… s’arrête… s’arrête... Mes poumons s’empâtaient et ma respiration s’engourdissait. Rauque.

— Nova, ça va ? T’es encore éveillé ?

Torchon humide et froid sur mon front. J’ai rouvert les yeux. Maxine était là. Les sourcils baissés, elle m’observait avec anxiété, et moi aussi je l’observais, la vue vacillante. Enfin j’ai soufflé, la voix ramollie :

— Ça fait longtemps ?

Elle lâche un miniot soupir, pince ses lèvres, hoche sa tête avec timidité. Elle fait glisser le tissu au-dessus de ma bouche.

— Tu t’es remis à saigner du nez…

— Pourquoi tu ne m’as jamais rien dit ?

— Nova… Ce n’est pas le mom–

— Tu savais en plus, tu savais que… que je…

Mon nez enfle et coule et coule et enfle. Maxine m’ordonne de pencher le menton en arrière, j’obtempère, toujours ça martèle et tourne dans la tête.

— Crois-moi, j’ai voulu, murmure-t-elle alors. Surtout après notre discussion à la Fontaine où tu me disais vouloir rejoindre le mouvement. Mais je n’ai pas pu

— Pourquoi ?

— Honnêtement… parce que je ne sais pas à qui faire confiance ? Tu vois, c’est qu’il y a des dissensions au sein de l’Onde, et… le problème c’est que…

Son grain de voix s’est éraillé, elle a hésité, respiré un bon coup puis lâché :

— Tes mères en font partie, tu sais ? Milan aussi.

Maxine me maintenait le visage en arrière mais j’ai forcé le mouvement en bas pour la regarder. Mon nez a aussitôt saign’flué dans le chiffon mais je m’en fichais, je la fixais en désarçonne, la bouche entrouverte, la respiration rocailleuse.

— Tu… tu plaisantes, bredouillé-je.

— J’aimerais bien.

— Mais pourquoi ils garderaient ça caché ? Enfin c’est… c’est ridicule ! Ils savent que je… et même qu’ils m’ont interdit, l’autre jour, d’entrer en contact, sous prétexte que c’est dangereux et que… alors ça fait pas sens, ils m’auraient dit… ils… pas vrai ?

— Évidemment que non, ils ne disent jamais rien à personne. Et tu sais quoi ?

Un rire fébrile lui a échappé :

— Certainement pas à toi.

J’ai cligné des yeux, ne comprenais pas, étais harassée, tout est mal le corps, lointaine je divaguais, tandis que Maxine passait un autre chiffon, rincé-froid, sur mon visage brûl’suant. Elle murmurait :

— Tu sais, les enfants du Pensionnat ?

— Oui-da…

— Tes mères nous ont toujours dit qu’on étaient tous des Pensifs.

— Oui…

— Ce qu’elles nous ont jamais dit, en revanche, c’est qu’on était aussi des porte-chaos.

Respir.ation se. bloque. lèvres s’ouvrent ne disent rien. Mon cerveau intègre pas l’information. Peut-être si. Sais pas.   Observe Max sans réagir, elle patiente. Silence traînard. Mais qu’on arrête… qu’on arrête… de me boxer le crâne et le bras… perceptions brouillées, je vague-déménage… tout jusqu’à ce que, pas à pas, mes pensées amorphes s’emboîtent et que je réalise : Maxine vient de m’accuser d’être porte-chaos, tout en avouant qu’elle en est elle-même une. Mon pouls détale, part en sprint, mes yeux s’anxi’animent et Maxine, tout de suite, se précipite à me souffler de ne pas m’inquiéter. Ça fait longtemps qu’elle sait pour mon signe. Elle n’a jamais rien dit à personne et ne dira jamais rien à personne, d’autant plus qu’elle est elle-même un signe maudit, Cancer, et que bon, outre le fait qu’elle ne dénoncerait pas une amie, elle n’aurait aucun intérêt à le faire pour sa propre sécurité.

— La seule différence entre toi et les autres pensionnaires, précise-t-elle, c’est que tu es Eurythméen et que nous autres, a priori, ne le sommes pas.

— Attends, attends…

— Je t’avais dit Nova. Je t’avais dit que c’était peut-être pas le moment.

— Mais l’Eurythmie, si tu n’y es pas, comment tu…

— Honnêtement, ce n’était pas si compliqué que ça à découvrir. Je suis même étonnée qu’il t’a fallu y entrer avant d’en entendre parler, monsieur-je-curieuse-partout.

— Mais les autres enfants, comment tu as…

— De nouveau, ce n’était pas si difficile. J’ai juste fait quelques recherches, rien de plus. Tu sais que tes mères détiennent un registre avec les dates de naissance réelles des pensionnaires et un tas d’informations sur leur famille ? Toutes sont des familles lunéennes.

On tourne et tourne le couteau dans mon bras. Ma tête est un punching-ball, si lancinante que mon oeil droit va sortir de son orbite. Nuque raide.

— Nova… Ça va ? Ton état empire ?

— Mais pourquoi… m’avoir rien dit…

— Tu es sûre que…

— Oui oui, raconte-moi…

Je vagabondais, frissonnante de chaleur, avec le monde qui tanguait devant moi, mais je voulais savoir alors je restais là. Là ? Où ça, là ? Là. Je ne voyais plus Maxine, plus vraiment, si ce n’est une touffe rousse là-devant, il me restait toutefois sa voix à laquelle je me raccrochais comme à une bouée de sauvetage. Elle disait :

— Comme je te le disais avant, tes mères ne racontent rien à personne. Je présume que chaque enfant est persuadé d’être un porte-chaos isolé alors qu’il n’en est rien.

— Comment t’as su, alors…

— J’ai commencé à avoir mes premiers soupçons quand j’ai appris que tes mères allaient elles-mêmes chercher les nouveaux pensionnaires. Pourtant, elles nous ont toujours dit que c’était les parents qui les inscrivaient à l’école, pas vrai ? Alors qu’en réalité, elles sont celles qui font leurs recherches et qui, une fois un porte-chaos trouvé, vont voir les parents pour les convaincre, je ne sais comment, d’inscrire leur enfant au Pensionnat. Et toi, tu vois… t’as un statut encore plus particulier, puisque tu as été adopté et qu’elles te lâchent jamais vraiment d’une semelle. Donc oui ? Disons que je ne comprends pas ce qu’elles nous veulent ? Bâtir une armée ou je sais pas, comme ça fut le cas avec Naïa qui a rassemblé plus d’un million de porte-chaos ? Dis-moi… on t’a parlé du Pandémonium ? Que Naïa voulait anéantir l’Eurythmie et la remplacer par ce mivage ? Dominer le monde avec ses propres idéaux valorisant un pouvoir militariste et destructeur ?

Lentement, l’âme blanche, j’hoche la tête.

— Bon eh bien, voilà. Grosso modo, le fin mot de l’histoire c’est : je sais pas. Le noyau central de l’Onde nous a toujours dit, lors des réunions, qu’on se situait contre l’Eurythmie et contre le Pandémonium. Ils souhaitent organiser uniquement des actes de désobéissance civile non-violents, libérer le monde à travers une « Poétique » à suivre, mais qu’on se le dise : ça passe pas mal par l’absorption de drogues qui éclateraient nos limites mentales. Beaucoup refusent ça et pensent qu’il faut user d’autres méthodes si on veut avoir un réel impact. Bref : ça brouille la direction qu’on veut prendre. Entre ceux qui pensent qu’il faut reprendre les rênes de l’Eurythmie, les autres qui veulent récupérer le Pandémonium pour le bâtir en moins sombre et anarchique, et les derniers, enfin, qui espèrent retrouver un mivage perdu, créé par Elévie et Orion, on ne s’en sort plus. Et tes mères, qui font partie du noyau, n’aident pas ! Elles restent ultra ambigües et nous parlent constamment des vivèmes d’Elévie et d’Orion, sans qu’on sache vraiment si elles les possèdent, donc bon… Je t’avoue, Nova…

Maxine s’est tue un instant, a soupiré, mouillé le chiffon pour le represser sur mon front. Elle a conclu :

— Si je ne t’ai rien parlé de tout ceci, en plus du fait que tes mères me l’ont interdit, c’est parce que tout est un gros noeud et je ne comprends pas où on va et je ne sais pas en qui avoir confiance et je n’arrive pas à décider quelle voie est la bonne et toi, je sens que tu es comme une grosse pièce du puzzle mais je ne sais pas… laquelle… et je voulais, je voulais… et c’est pour ça que je veux aussi fort pour la coloc’, c’est pour t’arracher au Pensionnat, et en même temps, enfin… je me sentais bloquée, bloquée…

Mon nez avait arrêté de saigner. Je me suis laissée choir contre le mur, avec abandon, tout en lâchant une grande expiration. Filandreuse. Ma peau suait la chaleur, ma tête tournoyait toujours plus, mon bras je ne le sentais presque plus. Comme le reste de mon corps, d’ailleurs. Je m’égarais, filée je ne sais où, de moins en moins consciente de l’endroit où je me situais. Peut-être qu’on m’appelait. Peut-être pas. Comment savoir ? Les yeux brouillés de douleur, je les ai clignés pour en chasser l’humidité. J’ai passé une langue sèche sur ma bouche humide et brûlante. Et puis, j’ai réfléchi. À tout ce que j’avais appris. Aux événements de cette nuit. J’ai réfléchi. Je n’arrivais pas exactement à comprendre la nature exacte de mes émotions. C’était un fouillas de peur, déception, tristesse, honte, rancune, colère, colère… et quoi encore ? Une chose était certaine : l’Ombre était de retour. Elle me chatouillait les oreilles. Glissait dans mon dos. Je me suis lovée contre elle et j’ai réfléchi, encore réfléchi. Un long moment. Curieusement calme, dans un état semi-comateux. Là mais pas là. Suspendue hors du temps. Il y eut un instant où j’eus froid. La boussole me glaçait la cuisse et murmurait nébuleuse. On m’appelait au loin, c’était Maxine, pas Maxine, je ne savais pas, et lorsqu’enfin, je me suis décidée à réémerger, ayant fini d’assembler mes pensées et défini ce que j’allais à présent faire, c’était pour observer mon amie avec une lueur nouvelle dans le regard. J’étais emportée par la fièvre et la rancoeur. Je crois même avoir souri. Foliement peut-être. La laissant confuse, un brin apeurée.

À l’hystéria, j’ai sorti la boussole. Je la lui ai montrée avec d’autant plus de verve que Milan m’avait interdit de l’exhiber. À ma meilleure amie, je lui ai tout dit. Tout ce que je savais et tout ce que j’avais conclu. Je lui ai parlé des circonstances dans lesquelles je l’avais reçue : trouvée dans ma chambre, accompagnée d’un mot étrange qui soupçonnait mes mères de ne pas être sincères avec moi. Je lui ai parlé de ma conversation avec Milan qui m’a avoué qu’effectivement, maman-Rosa et maman-Angie me cachent des choses, et que la boussole pourrait m’aider à désentortiller tout ça. Je lui ai parlé de ce que j’y ressentais. Il y avait la Mer. Tantôt douce, tantôt noiragée. Il y avait les souvenirs douloureux de Léon Ariel qui était constamment rejeté par Elévie et Orion gamins. Je lui ai parlé de son Anima qui partout me suit, fallacieusement angélique, et qui veut me faire fléchir du côté naïen. Je lui ai parlé de l’Ombre qui s’est approchée tout à l’heure, lorsque j’étais couchée devant la voiture, et qui m’a fredonné « explore la Vallée Fantôme » ou « retrouve la Crypte où dorment nos pensées-Rêves », me parlant comme si j’étais la personne à qui il incombait la tâche de faire renaître le Pandémonium. Mais moi je ne veux pas non, surtout pas ! m’engager sur cette voie-là ! Pas suivre le tracé de la boussole si c’est pour rencontrer des gens issus du mouvement néonaïen. Pas rejoindre une lutte promettant la vengeance sous prétexte que je souffre trop par ma condition de porte-chaos. Tout à la contraire, je veux suivre mon tracé à moi, yey-lala !

Ça m’a mené à lui parler du petit livre bleu qui m’enrêvait et m’avait donné l’espoir que la Poétique flomade arrangerait les choses. J’ai exprimé toute ma déception toute ma retombée parce que j’avais eu foi un peu trop foi ? dans ce que l’Onde pouvait m’apporter à travers sa philosophie de vie. Découvrir que ses mères ses propres mères orchestrent des choses pas nettes là-derrière… J’ai toutefois hargné que mon objectif restait le même, à savoir : devenir flomade. Que l’Onde soit fourberie derrière n’y changeait pas grand-chose, je peux trouver ma voie au sein du Flux sans qu’ils me gouvernent d’aucune manière. Ce sera toujours mieux, ô combien mieux ! qu’arpenter l’allée naïenne.

À Maxine, je lui ai alors proposé qu’elle me fasse entrer à l’Onde et qu’ensemble, en incognito, nous enquêtions sur ses desseins réels et en apprenions plus sur la Poétique. Trouver un maître-flomade, peut-être ? en qui nous aurions confiance. Parce que, tout de même ? De ce que m’a raconté Maxine, je serais un pion dans l’échiquier mais moi, je refuse d’en être un. Moi, toute à la contraire, je suis libre et j’emprunte les chemins jam’ jamais baladés, en quête constante de renouvelâtes-nous à travers tout l’azur-au-ciel-ô-vous ! Alors être utilisée par mes mères et Milan ? Par l’Onde tout entier ? Très peu… très niet pour moi. Je ne m’avancerai pas. pas. sur une route déjà échafaudée pour moi, encore moins si on m’y pousse en me bandant les yeux. Plus maligne que vous tous, je me défilerai loin des longues avenues et me faufilerai là où vous ne me trouverez pas, comme là-haut, l’arpento-rêves, où l’aube tisse des fibrilles d’or et d’espoir dernier cri. Allons donc ? Qu’en pensette-vous, tendre Maxy ? On y court, dans notre révolution à nous ?

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Edouard PArle
Posté le 12/01/2024
Coucou Louison !
Chapitre très intéressant où on apprend plein de choses ! Nova comprend son importance au niveau politique mais refuse en même temps d'être utilisé, même par ses mères. C'est hyper intéressant comme positionnement parce que ça va être probablement très difficile.
J'aime bien la manière dont tu décris les sensations ressenties par Nova, je trouve que tu utilises des tournures originales, notamment pour parler de la douleur.
J'ai apprécié de voir Maxine dans ce chapitre. L'amie de Nova semble prendre un peu d'importance dans l'intrigue, ce qui n'est pas pour me déplaire : j'aime bien son personnage. J'ai trouvé très sympa le paragraphe où elle explique pourquoi elle n'a rien dit, qu'elle est complètement perdue sur la bonne conduite à tenir.
Le plan qu'ils élaborent ensemble en fin de chapitre permet d'avoir une vision un peu plus moyen terme sur l'intrigue. Très curieux de voir comment les choses vont évoluer....
Un plaisir,
A bientôt !
Louison-
Posté le 17/02/2024
Re- !

Mercii à nouveau pour ton retour, effectivement Maxine prend plus d'importance dans l'intrigue, je suis contente si son personnage te plaît et si leur discussion avec Nova permet de donner un but à "moyen terme" comme tu dis pour l'intrigue ! C'est clair que ce que Nova apprend sur le moment vis-à-vis de ses mères implique un grand chamboulement pour elle !

A bientôooot, et merci encore ! ;-D
dodoreve
Posté le 28/01/2023
LOL J’ai commencé à relever « un femme » en mode « c’est oui-binaire-révolutionnaire mais what » (t’as bien fait de l’écrire deux fois sinon je me serais vraiment demandé si c’était une coquille)

(là j’ai lu pas mal)

Je m’arrête deux secondes pour faire un point :
C’est assez cool au niveau du rythme de se poser un peu même si la tension d’avant n’est pas complètement redescendue, ça permet presque de mieux l’assimiler ? Du coup j’aime bien alors voilà je te le dis
Maxine l’Ondée ? Ouèche le style (même si je me dis euh Nova tu reconnais pas les yeux de tes potes et leur vibe wtf non ?) (et ça la fait carrément plus exister comme personnage secondaire donc je dis oui)
Les révélations sur tout le monde qui fait partie de l’Onde : wow ok je m’y attendais pas en l’occurrence
Personne qui dit rien à Nova : d’où la révélation / pourquoi qu’on lui dit rien / c’est pas cool / ça veut dire d’autres révélations à venir / trop stylé du coup
« Ce qu’elles nous ont jamais dit, en revanche, c’est qu’on était aussi des porte-chaos. » ce mot si stylé et l’idée derrière décidément j’aime beaucoup (oui au chaos)
En vrai je m’accrochais carrément à la lecture mais voilà fallait que je m’arrête un coup sinon j’allais juste dire « wow cool » à la fin alors que c’est bien plus

« Tu sais que tes mères détiennent un registre avec les dates de naissance réelles des pensionnaires et un tas d’informations sur leur famille ? » C’est une preuve hyper dangereuse non ? Quel intérêt ont-elles à le faire ?

« Et toi, tu vois… t’as un statut encore plus particulier, puisque tu as été adopté et qu’elles te lâchent jamais vraiment d’une semelle. Donc oui ? Disons que je ne comprends pas ce qu’elles nous veulent ? Bâtir une armée ou je sais pas, comme ça fut le cas avec Naïa qui a rassemblé plusieurs millions de porte-chaos ? » J’aime bien ce moment, ça a une vibe un peu « coucou tes mères sont dark finalement » et j’y crois pas trop mais en même temps ça me questionne du coup je suis en tension sur le chapitre à pas savoir là

« Grosso modo, le fin mot de l’histoire c’est : je sais pas. » The End, signé Louison
Bravo c’était une œuvre formidable
On se voit pour manger des crêpes au goûter
bisous

Envie de groscaliner Maxine là, je me mets à sa place et la situation est claire de comment qu’elle est tout emmêlée. Ses choix font carrément sens et ses incertitudes aussi, bravo de bien écrire tes personnages <3 Et puis double bravo pour ces personnages secondaires qui se détachent à un point où je tombe de plus en plus en amour huhu

« À l’hystéria, j’ai sorti la boussole. Je la lui ai montrée avec d’autant plus de verve que maman-Rosa et Milan m’avaient interdit de l’exhiber. À ma meilleure amie, je lui ai tout dit. » trop émouvant et adorable ah je les prends tous les deux dans mes bras voilà

« Alors être utilisée par mes mères et Milan ? Par l’Onde tout entier ? Très peu… très niet pour moi. Je ne m’avancerai pas. pas. sur une route déjà échafaudée pour moi, encore moins si on m’y pousse en me bandant les yeux. Plus maligne que vous tous, je me défilerai loin des longues avenues et me faufilerai là où vous ne me trouverez pas, comme là-haut, l’arpento-rêves, où l’aube tisse des fibrilles d’or et d’espoir dernier cri. Allons donc ? Qu’en pensette-vous, tendre Maxy ? On y court, dans notre révolution à nous ? » Nova baby je vous aime AH

C’était un chapitre plein d’émotions, j’ai turbo adoré, merci <3 L’amitié de Maxine et Nova se dessine chouettement et complexement et véritemment et je ne sais mais j’aime beaucoup beaucoup ! Encore une fois c’est très finement écrit et le rythme est bien dosé (entre les deux parties). J’ai mille questions mais rien d’incohérent, juste l’appétit de lire huhu

<3
Louison-
Posté le 04/02/2023
LOL tu sais que pour le « un femme » c’est une double faute ?? ahaha jpp :’) Merci de l’avoir relevé parce que oui c’est chouette la langue inclusive mais là en l’occurrence l’Ondée c’est bien unE femme ^^

Ouip Maxiiiiine ! En vrai dans le tome 1 je pense elle a un rôle carrément plus important au sein de la lutte que Nova ou Jules aha, ces deux zozios dans le fond ils sont juste là pour écouter et dire wtf qu’est-ce qu’il m’arrive :’)

Yes un tas de monde fait partie de l’Onde, et pourquoi on dit pas à Nova tout ça : gneeeeh tant de mystère. Réponse au tome 35123412423 héhé smirk smirk.

« Tu sais que tes mères détiennent un registre avec les dates de naissance réelles des pensionnaires et un tas d’informations sur leur famille ? » C’est une preuve hyper dangereuse non ? Quel intérêt ont-elles à le faire ? >> Vouja c’est ultra dangereux de garder ça chez soi, hhhm je vais y réfléchir pour éventuellement remédier à ça, merci !

« J’aime bien ce moment, ça a une vibe un peu « coucou tes mères sont dark finalement » et j’y crois pas trop mais en même temps ça me questionne du coup je en tension sur le chapitre à pas savoir là. » >> ahah c’est marrant que tu y crois pas forcément au côté dark des deux mamans ! A voir dans la suite si ça se confirme ou pas ^^

« Grosso modo, le fin mot de l’histoire c’est : je sais pas. » The End, signé Louison
Bravo c’était une œuvre formidable
On se voit pour manger des crêpes au goûter
bisous >> AHAHAHA je meurs merci pour ça :’))) ouèche go pour les crêpes, chuis archi chaude

Mooh ce que tu dis sur Max : merci copaine, ça me touche tout ce que tu dis <3 Et woui vive les persos secondaires, je suis contente ils ont un rôle plus important dans ma réécriture ! Eustache aussi c’est bae, ce bg so drama <3

Et pour le reste de ton com : maaaaah mais t’es trop chantilly merci vraiment beaucoup dodo. Je suis heureuse si on ressent l’amitié entre Max et Nova, et pas juste le côté : regardez elles sont amies. Chacun de tes mots me met en joie donc oui, merci infiniment pour ça <3 JE CROULE SOUS L’ADORABLE DE TES MOTS MERCI AAAAH.

<3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3 <3

Bioubioubioubioubioubioubioux <3
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